La marijuana comme traitement pour l'autisme ?

[Jean]

Résumé d'une info parue dans :
http://autism.about.com/b/2009/11/19/ma ... autism.htm

Ces derniers jours, quelques articles ont été publiés dans les médias sur l'utilisation de la marijuana comme traitement de l'autisme. En fait, sur notre propre site About.com, un billet a été écrit sur un blog du Guide de lutte contre les dépendances. Ce billet a reçu des réponses intéressantes de parents et aussi d'adultes atteints d'autisme.

Voir autres sources, dont le blog de cette mère : "pourquoi je donne de la marijuana à mon fils de 9 ans".

Chacun de ces articles est très similaire. Ils commencent par une histoire personnelle d'un individu autiste dont les symptômes agressifs, "Pica" (Manger des non-aliments tels que la saleté), et / ou douleur se sont améliorés avec l'utilisation de la marijuana. Ensuite, ils soulèvent la question de savoir si la marijuana, qui est bien entendu illégale, devraient être mis à la disposition des personnes atteintes d'autisme et autres troubles.

Jusqu'à présent, il y a eu fort peu de recherche sur les usages médicaux de la marijuana, et l'American Medical Association a décidé qu'ils aimeraient voir que çà changé.

[Jonquille57]

Jean, quand est-ce que tu nous donnes des cours d'anglais ?

[maho]

Pour degrossir un peu Jonquille, tu peut utiliser "traduire" sur le toolbar de google.
On va se rouler des petards???

[Jean]

en fait, j'aurais dû traduire "pot" par "pétard", non ?

Euh, je retire ce que je viens d'écrire, car à 9 ans, c'est un peut tôt pour la technique. J'hésite donc entre "brioche" , "casserole"( j'image la tisane" ou plus sûrement"marie-jeanne" ! Merci Google !

[maho]

Peut etre que Luna pourrait nous concocter une recette?

[Jean]

article du Monde daté du 12.12.2009:

Extrait :
"En France, le cannabis est une drogue illicite, qu'il s'agisse d'usage récréatif ou thérapeutique. Nicolas, un Luxembourgeois ancien inspecteur de police, n'a pas ces soucis. Son médecin hollandais installé en Allemagne lui prescrit du Bediol, des fleurs de cannabis sous forme de poudre, qu'il va acheter aux Pays-Bas à la pharmacie Hanzeplein de Goningen. "J'en prends juste le soir dans un thé de chanvre. Je souffre d'un syndrome de trouble de l'attention avec hyperactivité (TDAH) et ça a changé ma vie", témoigne cet homme de 54 ans qui ne supportait pas le méthylphénidate prescrit pour ce genre de syndrome.

Contrairement à leurs homologues français, depuis 2003, les médecins néerlandais peuvent prescrire librement du cannabis, sous sa forme naturelle, aux personnes qui souffrent de certaines pathologies. "Des données cliniques, qui demandent à être complétées, ont montré l'efficacité de cette thérapeutique notamment pour lutter contre la douleur dans la sclérose en plaques et certains cas de myopathies ou de cancers, la perte d'appétit dans les chimiothérapies et, de manière plus spéculative, pour aider les personnes atteintes de TDAH", explique Marco Van de Velde, directeur de l'Agence du cannabis médical des Pays-Bas. "

[Jonquille57]

N' y a-t-il pas un problème d'accoutumance avec ce genre de traitement ?

[maho]

Je ne pense pas plus qu'avec du chimique, quand on voit les degats de certains medicaments.

[Jean]

Extrait du chat sur le site du Monde :
Cannabis thérapeutique : "Il serait temps de quitter le champ de la polémique"

bob : Est-ce que la consommation de cannabis peut entraîner une dépendance si ce n'est physique, au moins psychologique ?

La réponse est oui. Le cannabis, comme beaucoup d'autres substances, peut parfaitement entraîner une dépendance psychologique. Concernant la dépendance physique, les avis peuvent diverger, mais il y a tout de même un consensus pour considérer que la dépendance physique au cannabis est relativement faible. En tout cas, bien moins importante que celle que provoquent l'alcool ou l'héroïne, ou les benzodiazépines, qui sont très utilisés contre l'anxiété, par exemple. Et un rapport publié en 1998 qui avait fait couler beaucoup d'encre, le rapport du Professeur Roques sur la dangerosité des drogues, mettait le cannabis à une place particulière à cause de sa faible toxicité.

[Tin]

Dans le livre du Dr Franjo Grotenhermen, Cannabis en Médecine, il y a une page sur l'autisme. L'auteur conclut par :

Depuis, ce médecin a rassemblé de nouveaux résultats auprès d'autres autistes. Il va néanmoins falloir attendre que des études cliniques complémentaires soient menées avant de pouvoir se prononcer définitivement en faveur des produits à base de cannabis pour l'autisme.

N' y a-t-il pas un problème d'accoutumance avec ce genre de traitement ?

Oui ! Mais en comparaison par rapport à bien des médicaments psychotropes, ce n'est pas un argument suffisant pour exclure son emploi.

Extrait du chat sur le site du Monde :
Cannabis thérapeutique : "Il serait temps de quitter le champ de la polémique"

[…]Concernant la dépendance physique, les avis peuvent diverger, mais il y a tout de même un consensus pour considérer que la dépendance physique au cannabis est relativement faible. […]

Il conviendrait de remplacer le mot faible par rare, ce serait beaucoup plus proche de la vérité.




J'ajoute que l'administration de cannabinoïdes (ou de produits ayant une action anti-cannabinoïdes) à des enfants ou des adolescents doit être faite avec une extrême prudence et une extrême mesure, au moins égale à celle vis-à-vis des neuroleptiques. Le pic de sensibilité (donc de dangerosité) tourne autour de l'âge de treize ans.
Ceci en raison de la grande importance du système cannabinoïde endogène dans le développement du cerveau.

[bernard]

Pour compléter ce que tu dis Tin, j'ai trouvé une page avec le témoignage d'une mère qui a un enfant autiste qui manifestait beaucoup d'agressivité.
Pour bloquer cette agressivité, elle a essayé toute la panoplie des médocs connus, y compris le Risperdal. Mais le résultat était mitigé dit-elle.
Puis elle a utilisé de la "marie-jeanne médicinale" et le résultat est sans comparaison quant au résultat. La perte d'agressivité est flagrante.
Le témoignage en anglais est sous http://www.autism.com/treatable/drug/marijuana_org.htm

[Tin]

Bernard, ce n'est pas simplement le témoignage qui est intéressant dans le lien que tu donnes, mais la page entière. Parmi les liens proposés en bas de page, l'un deux m'a conduit au témoignage d'une mère dont le fils atteint d'un TED a commencé à fumer des joints à l'âge de 15 ans. Pendant deux ans, elle a lutté en vain pour le convaincre d'arrêter, jusqu'à ce qu'un médecin la convainque de le laisser faire. À partir ce moment, le dialogue entre elle et son fils s'est rapidement amélioré. Au bout de trois mois, il a pu se passer des trois comprimés de Valium qu'il prenait depuis l'âge de 11 ans. (nda : mon résumé est incomplet) http://rxmarijuana.com/comments_and_observations.htm (Chercher le témoignage « Autism by Anonymous » dans la colonne de droite.)

La façon dont des témoignages présentant des améliorations de troubles autistiques grâce au cannabis médical apparaissent me rappelle un phénomène semblable avec la bipolarité il y a une dizaine d'années. Dans le cas de la bipolarité, une étude (Van Rossum, 2009) a ensuite montré, en moyenne, une aggravation des troubles; ce qui ne réfute pas les témoignages d'améliorations. En fait, il est probable que dans la bipolarité, l'usage du cannabis médical puisse réellement aider certains cas mais en aggraver d'autres.

Il est tout à fait envisageable que dans le cas des troubles autistiques, il en soit de même : amélioration de certains cas et aggravation de certains autres.

Affaire à suivre avec prudence.

[Jonquille57]

J'espère vraiment de tout cœur qu'on n'en arrivera jamais à proposer de la drogue à des ados envahis par l'angoisse.... Guérir un mal par un autre mal ( et quel mal ... ) , je trouve cela irresponsable...

[Tin]

J'espère vraiment de tout cœur qu'on n'en arrivera jamais à proposer de la drogue à des ados envahis par l'angoisse.... Guérir un mal par un autre mal ( et quel mal ... ) , je trouve cela irresponsable...

Ce terme de “drogue” convient très bien pour parler de nombreux médicaments psychotropes. Il s'agit de distinguer l'usage médical et l'usage toxicomaniaque.

Il ne s'agit pas d'espérer une “guérison” grâce à de tels produits mais uniquement de réduire certains symptômes.

[Jonquille57]

Il s'agit de distinguer l'usage médical et l'usage toxicomaniaque.

La frontière n'est-elle pas trop facilement franchissable ? J'imagine un ado en souffrance qui sait qu'il prend des médicaments dans lesquels il y a de la marijuana.... et le jour où on lui propose de la drogue... Je ne suis pas certaine qu'il ne franchira pas un peu trop facilement la frontière. Et les conséquences sont trop graves pour prendre le risque. Enfin, avis perso, comme dirait quelqu'un d'ici...