
Cerveau autiste et sélection naturelle
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Re: Cerveau autiste et sélection naturelle
Modération (WinstonWolfe) : Peut-être revenir au sujet, et laisser de côté les différences d'approche des uns et des autres ? 

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Re: Cerveau autiste et sélection naturelle
@Astragale, toi aussi je t'ai loupéeAstragale a écrit : Depuis que j'ai lancé ce sujet, je n'ai pas eu 5 minutes pour aller faire les recherches que tu exiges. Évidemment, j'aurai certainement du me consacrer à cela pour te faire plaisir au lieu d'aller à la conférence de Josef S cet après-midi.


Désolée pour le HS
Sinon la tournure que prend la discussion me perturbe.
Merci WinstonWolfe pour ton intervention.
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Re: Cerveau autiste et sélection naturelle
Pour comprendre la perturbation, il suffit de lire la citation relevée ici-même qui est chargée de sous-entendus. Ce n'est pas la seule. Complètement décalée, hors-sujet et ad hominem..FloretteRanou a écrit :Sinon la tournure que prend la discussion me perturbe.Astragale a écrit : Depuis que j'ai lancé ce sujet, je n'ai pas eu 5 minutes pour aller faire les recherches que tu exiges. Évidemment, j'aurai certainement du me consacrer à cela pour te faire plaisir au lieu d'aller à la conférence de Josef S cet après-midi.
Merci WinstonWolfe pour ton intervention.
En tout cas c'est cette façon de procéder qui peut être perturbante (ou non souhaitée pour ma part).
A priori, quoi de plus normal ici ou ailleurs de donner une référence que l'on avance ?
Le sujet et sa partie dans le forum sont quand même importants.
Si l'on avance ici que d'éminents chercheurs soutiennent certaines hypothèses sur l'autisme, le cerveau et l'évolution, il m'apparait la moindre des choses de dire de qui il s'agit.
Je n'interviens en rien là-dedans, n'exige rien, et n'attends pas à cela pour avoir du plaisir ^^
c'est juste une forme de respect, du sujet et des lecteurs du forum dont je fais partie qui ne m'apparaissent aucunement farfelus ou superflus.
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Re: Cerveau autiste et sélection naturelle
Je n'ai pas eu le temps de lire tout le sujet mais c'est vraiment très intéressant
@FloretteRanou, super les liens vers les articles !
J'espère que l'autisme est un essai de la nature dans une perspective d'évolution.
Je ne sais pas si cela veut dire que les autistes sont utiles ou non mais de mon point de vue;
l'espèce humaine est belliqueuse et assez peu réellement sociale quand il s'agit de vivre en communauté.
Point de vue survie de l'espèce, on en est en train de détruire notre unique planète habitable
alors que nous sommes sensés être l'espèce qui a une intelligence supérieure. (paradoxal)
Ca s'est déjà produit avec un petit groupe communautaire sur l'ile de Pâques.
L'espèce humaine ne semble pas capable de comprendre le sens de son histoire.
Pour notre survie, il serait souhaitable que l'espèce devienne plus futée et moins agressive.
Des caractéristiques que je retrouve chez les membres du forum.
@FloretteRanou, super les liens vers les articles !
J'espère que l'autisme est un essai de la nature dans une perspective d'évolution.
Je ne sais pas si cela veut dire que les autistes sont utiles ou non mais de mon point de vue;
l'espèce humaine est belliqueuse et assez peu réellement sociale quand il s'agit de vivre en communauté.
Point de vue survie de l'espèce, on en est en train de détruire notre unique planète habitable
alors que nous sommes sensés être l'espèce qui a une intelligence supérieure. (paradoxal)
Ca s'est déjà produit avec un petit groupe communautaire sur l'ile de Pâques.
L'espèce humaine ne semble pas capable de comprendre le sens de son histoire.
Pour notre survie, il serait souhaitable que l'espèce devienne plus futée et moins agressive.
Des caractéristiques que je retrouve chez les membres du forum.
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"By giving away what we want most (love, money, gratitude), we create a greater abundance of the very commodity we seek. What goes around comes around." ~ Barry Neil Kaufman
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Re: Cerveau autiste et sélection naturelle
Désolée mais non, il n'y a aucun sous-entendu, j'ai exprimé les choses clairement : je n'ai que très peu de temps disponible. J'avais mon samedi après-midi et pas mal de choses à faire (importantes pour moi), j'ai décidé d'aller rencontrer Josef Shovanec, tes exigences n'étant pas une priorité pour moi ce que tu comprends sans doute aisément.nouvo a écrit :Pour comprendre la perturbation, il suffit de lire la citation relevée ici-même qui est chargée de sous-entendus. Ce n'est pas la seule. Complètement décalée, hors-sujet et ad hominem..FloretteRanou a écrit :Sinon la tournure que prend la discussion me perturbe.Astragale a écrit : Depuis que j'ai lancé ce sujet, je n'ai pas eu 5 minutes pour aller faire les recherches que tu exiges. Évidemment, j'aurai certainement du me consacrer à cela pour te faire plaisir au lieu d'aller à la conférence de Josef S cet après-midi.
Merci WinstonWolfe pour ton intervention.
En tout cas c'est cette façon de procéder qui peut être perturbante (ou non souhaitée pour ma part).
A priori, quoi de plus normal ici ou ailleurs de donner une référence que l'on avance ?
Le sujet et sa partie dans le forum sont quand même importants.
Si l'on avance ici que d'éminents chercheurs soutiennent certaines hypothèses sur l'autisme, le cerveau et l'évolution, il m'apparait la moindre des choses de dire de qui il s'agit.
Je n'interviens en rien là-dedans, n'exige rien, et n'attends pas à cela pour avoir du plaisir ^^
c'est juste une forme de respect, du sujet et des lecteurs du forum dont je fais partie qui ne m'apparaissent aucunement farfelus ou superflus.
Deuxième point, il ne me semble pas prioritaire de sortir les références quand on discute à bâtons rompus, aussi scientifique le sujet soit-il. J'ai parlé d'articles lus dont j'ai pu oublier les références en me disant que sans doute, d'autres les ont lus aussi et sauront les retrouver. Je ne prétends rien savoir, je me pose des questions, c'est tout. Je ne suis pas en train de faire un exposé à l'université.
Ma façon de m'exprimer ne te plait pas, tant pis. Je n'ai pas la prétention de plaire à tout le monde.

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Re: Cerveau autiste et sélection naturelle
Ben, en fait tu as écrit cela:Astragale a écrit :.. J'ai parlé d'articles lus dont j'ai pu oublier les références en me disant que sans doute, d'autres les ont lus aussi et sauront les retrouver.
Éminents chercheurs dont on cherche encore les références et les noms après une liste de raisons pour ne pas les communiquer qui devient longue comme le brasAstragale a écrit :J'ajouterai que je ne suis pas la seule à envisager cette théorie qui est soutenue par d'éminents chercheurs
(ou comme un certain nez bien connu dans l'environnement de Gepetto)
S'il s'agit de flan, si aucun éminent chercheur ne soutient ces propos, autant le dire.
Au moins ce sera clair.. que de préférer tourner autour du pot indéfiniment.
Mais là encore c'est ton choix.
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Re: Cerveau autiste et sélection naturelle
Je pense qu'on a bien compris les arguments des uns et des autres. Ce n'est peut-être pas la peine de continuer à tourner en rond ? Merci.
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Papa d'un petit garçon autiste né en 2018
Je sème des cailloux, ils m'échappent des doigts,
Mais je prends bien garde qu'ils ne mènent à moi.
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Re: Cerveau autiste et sélection naturelle
Effectivement, discussion très intéressante (j'ai loupé plein d'épisodes!
)
Pour moi, on peut en parler des heures et des heures sans aboutir à rien car personne n'a de réponse, que des suppositions et hypothèses. Et je trouve important de le dire car l'intérêt de ce genre de débat, c'est précisément que personne n'a raison et personne n'a tort, mais que tout le monde apporte quelque chose
Je crois que le cerveau est bien trop complexe pour qu'on puisse déjà le cerner à l'instant t, donc son évolution n'en parlons pas. De plus, si on considère la structure neuronale de l'univers (qui est admise scientifiquement puisque pas encore contredite), chercher à comprendre le cerveau revient à chercher à comprendre l'univers, et par conséquent leur évolution à tous les 2... Ce n'est quand même pas rien!
Les découvertes en neurologie étant relativement jeunes en plus, tout est à faire et à comprendre. Je ne suis pas certaine que quelqu'un puisse dire aujourd'hui ce qu'est vraiment le cerveau autiste, donc prévoir son avenir...
Et si je parlais de neuroplasticité (découverte récente aussi, 1992...), c'est parce que pour moi c'est ce qui peut tout faire basculer, autant chez les autistes que dans la société. Rien n'est figé, ni d'un côté ni de l'autre, et chacun dépend de ce que l'autre va émettre et recevoir comme signaux...
Quelqu'un qui parle de ça merveilleusement bien, je trouve, c'est Albert Jacquard:
En d'autres termes, la civilisation humaine change de cap ou il n'en restera rien. Par conséquent, se poser la question de l'avenir du cerveau autiste c'est fatalement un peu se poser la question de l'avenir de la société puisque si elle n'intègre pas la neurodiversité ainsi que l'humain dans sa globalité, elle est condamnée, et ceci à relativement court terme...

Pour moi, on peut en parler des heures et des heures sans aboutir à rien car personne n'a de réponse, que des suppositions et hypothèses. Et je trouve important de le dire car l'intérêt de ce genre de débat, c'est précisément que personne n'a raison et personne n'a tort, mais que tout le monde apporte quelque chose

Je crois que le cerveau est bien trop complexe pour qu'on puisse déjà le cerner à l'instant t, donc son évolution n'en parlons pas. De plus, si on considère la structure neuronale de l'univers (qui est admise scientifiquement puisque pas encore contredite), chercher à comprendre le cerveau revient à chercher à comprendre l'univers, et par conséquent leur évolution à tous les 2... Ce n'est quand même pas rien!

Les découvertes en neurologie étant relativement jeunes en plus, tout est à faire et à comprendre. Je ne suis pas certaine que quelqu'un puisse dire aujourd'hui ce qu'est vraiment le cerveau autiste, donc prévoir son avenir...
Et si je parlais de neuroplasticité (découverte récente aussi, 1992...), c'est parce que pour moi c'est ce qui peut tout faire basculer, autant chez les autistes que dans la société. Rien n'est figé, ni d'un côté ni de l'autre, et chacun dépend de ce que l'autre va émettre et recevoir comme signaux...
Quelqu'un qui parle de ça merveilleusement bien, je trouve, c'est Albert Jacquard:
Je suis de ceux qui pensent que pour survivre, notre espèce (cerveaux autistes et non-autistes, + tous ceux qu'on va découvrir) doit surtout évoluer du point de vue humain. Arrêter de mettre l'économie devant tout le reste car sans ça, sélection naturelle ou pas, le cerveau autiste disparaîtra mais tous les autres aussi.Tu découvres cette lettre le jour de mon centième anniversaire. Entre l'été 99 où je l'ai écrite et l'instant où tu la lis, plus d'un quart de siècle s'est écoulé. Tu vis un "aujourd'hui" qui est pour moi un inaccessible "demain". En lisant ces phrases, peut-être as-tu le désir de tisser un lien ténu avec cet homme lointain, dont ta famille t'a parlé, qui pour toi n'est même pas vieux puisqu'il a disparu, ton arrière-grand-père, moi.
Tout ce que je sais de toi est que tu es un de mes arrière-petits-enfants. Es-tu une fille, un garçon ? As-tu quinze ans, ou plus, ou moins ? Celui de tes parents qui te relie à moi est-il une de mes petites-filles, Sarah, ou Aurore, ou Chloé ou Marion, ou un des mes petits-fils, Julien, ou Béryl, ou Nathan ou Simon ? Je l'ignore. L'un deux a été le transmetteur d'une part de ce que la nature m'avait donné pour construire mon corps, et que j'avais moi-même transmis […]. Cette part de moi est, à vrai dire, bien faible : un huitième, car je ne suis que l'un de tes huit arrière-grands-parents. Peut-être même as-tu été adopté(e), ce qui réduit cette part à zéro, mais ne modifie en rien mon désir de parcourir à travers le temps, à trois générations de distance, le chemin qui me conduit à toi.
Ce chemin n'est pas déjà tracé, il est véritablement à construire ; les quelques milliers de gènes (tu le sais peut-être, la génétique a été le domaine scientifique sur lequel j'ai travaillé) qui en toi sont la copie des miens ne sont qu'un matériau dérisoire ; il me faut trouver d'autres parcours pour te rejoindre, m'agripper à d'autres prises pour m'approcher à portée de voix de toi.
Toi, un contemporain de mes après-demains,
Toi, qui es déjà sans doute obsédé par ton propre avenir,
Toi qui, en me lisant, sens ta vie palpiter, au rythme même où en moi elle palpite en cet instant où je t'écris,
Toi qui regardes un ciel semblable au mien, et pourtant différent, car le passage du temps a transformé tout ce qui emplit le cosmos,
Toi qui commences à imaginer la personne que tu deviendras,
Toi pour qui je ne suis même pas un souvenir, à peine un prénom parfois évoqué, un personnage flou sur de vieilles photos, pardonne-moi de sauter à pieds joints par-dessus ces vingt-cinq années, et de m'inviter pour quelques instants dans ta vie.
En la partageant je m'attribue, au-delà de ma mort, des instants que la nature m'a refusés. J'ai parcouru la plus grande partie du XXe siècle ; tu vas parcourir le XXIème. A toi de jouer, à moi d'essayer de t'éclairer. Permets-moi ce monologue qui me réinsère dans le flot des vivants.
[...]
En m'adressant à toi, je t'ai donné existence.
A l'instant où j'écris ces lignes, tu n'es pas. A l'instant où tu les lis, tu l'es ; tu deviens. A chaque phrase, je peux m'exprimer aussi bien au présent qu'au futur. […]
Mais qui es-tu ? Une fille, un garçon ; nous avons vu que cela n'avait guère d'importance. Au départ, j'ai imaginé que l'un de tes parents était l'un de mes petits-enfants, ces quatre garçons et quatre filles ont pour moi une telle présence ! Mais ce lien génétique est dérisoire. Je sais de toi l'essentiel : tu es de mon espèce. Et cela suffit à établir une connivence nous associant définitivement dans une même aventure, car l'espèce humaine est singulière.
Il est facile d'énumérer tout ce qu'elle a en commun avec tous les êtres dits vivants sur la Terre. […] Nous sommes l'une des branches, l'un des rameaux, parmi des millions d'autres, d'un arbre généalogique qui s'est différencié au cours de trois milliards et demi d'années.
Il se trouve que ce rameau se distingue de tous les autres. Pour le généticien, cette différence se résume à quelques mutations récentes. Intervenues au cours des quelques derniers millions d'années, une durée bien courte dans l'histoire de la planète, elles nous ont donné une complexité cérébrale qui nous a entraînés sur un chemin où aucune autre espèce n'a pu nous suivre. Ainsi un nuage poussé par un vent un peu plus fort passe seul au-delà du col et apporte la pluie sur un espace nouveau. […]
Les interrogations sur les évènements passés sont certes passionnantes mais l'important est le présent, car il nous permet de décider de l'avenir.
Longtemps nous nous sommes contentés, comme tous les animaux, de subir. Nous avons maintenant les moyens de choisir et d'agir. Un chant de triomphe ne serait pas déplacé devant les pouvoirs que nous nous sommes donnés. Sur tous les fronts nous venons de progresser, contre la maladie, contre la douleur, contre l'obligation du travail. Ce dernier siècle nous a apporté une extraordinaire moisson de possibilités dont nos ancêtres osaient à peine rêver.
Et pourtant que de guerre, de massacres, de misères, de désespoirs ! La cause de ce lamentable gâchis ne peut être trouvée ailleurs qu'en nous-mêmes. Quel est donc le ver dans le fruit ? Je me hasarde à te proposer une hypothèse. Ce ver qui pourrit tout ne serait-ce pas l'attitude que nous adoptons envers les autres ? Cette attitude est aujourd'hui (peu importe que ce soit dû à la nature ou à la culture) fondée sur la méfiance, la compétition, la lutte. L'évidence est pourtant que la coopération est seule féconde. Nous l'oublions car nous nous trompons sur la définition de nous-mêmes.
Lorsque nous disons "je", nous pensons à l'individu autonome, localisable, identifiable, unique, que nous sommes. Mais nous ne sommes pas que cela.
[…] "Je est les liens que je tisse." Avec cette définition, que je t'ai rappelée, la compétition, la lutte contre l'autre, apparaissent comme des comportements au mieux infantiles, au pire suicidaires.
C'est à ce niveau qu'il faut situer la révolution nécessaire : chaque membre de notre espèce est "plus que lui-même" par son appartenance au réseau des rencontres.
Ce réseau, depuis mon enfance, je l'ai tissé au présent en échangeant avec mes contemporains, au passé en lisant les livres ou en admirant les oeuvres de ceux qui m'ont précédé. Avec toi je l'ai tissé en me projetant vers l'avenir. Grâce à toi je peux prendre à mon compte l'orgueilleuse apostrophe : "Mort, où est ta victoire ?"
( Source: Albert Jacquard, A toi qui n'es pas encore né(e), Ed. Calmann-Lévy, 2000 )
En d'autres termes, la civilisation humaine change de cap ou il n'en restera rien. Par conséquent, se poser la question de l'avenir du cerveau autiste c'est fatalement un peu se poser la question de l'avenir de la société puisque si elle n'intègre pas la neurodiversité ainsi que l'humain dans sa globalité, elle est condamnée, et ceci à relativement court terme...
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Re: Cerveau autiste et sélection naturelle
Une question qu'il est intéressant de se poser est d'imaginer comment le cerveau humain pourrait évoluer avec les progrès de l'intelligence artificielle.
C'est un sujet que je connais un petit peu et qui attire mon attention beaucoup depuis quelques années mais tout le monde ne s'en rend pas compte.
L'intelligence artificielle progresse aujourd'hui beaucoup plus vite qu'auparavant.
Nous avons aujourd'hui, la masse de donnée et les capacités de calculs qui fournissent les ressources nécessaires aux algorithmes d'apprentissage automatique qui permettent d'obtenir des résultats de plus en plus puissants.
Pour information, l'apprentissage automatique consiste à permettre à un programme informatique d'apprendre par lui-même à partir des données à la manière dont les être humains apprennent.
Il n'est donc plus nécessaire de programmer puisque le programme est déduit à partir des données et non l'inverse comme c'est le cas avec la programmation classique.
L'intelligence artificielle va surpasser celles des hommes très bientôt et elle le fait déjà dans des domaines très pointus.
Nous le voyons déjà : les voitures autonomes sont prêtes et certaines sont déjà en circulation.
Les progrès qui reste à venir sont dans son ouverture à un nombre infini de domaine et son autonomie.
Nous pourrions arriver à une forme de "conscience artificielle" (la franchise Terminator n'est pas si loin de la réalité).
Cela effraie d'ailleurs certaines personnalités de l'industrie et de la science : Bill Gates, Elon Musk, Stephen Hawkins, ...
En quoi cela a-t-il rapport avec l'évolution du cerveau humain ?
La question de savoir comment nous allons nous adapter à cela ?
Comment allons nous survivre dans monde ou l'intelligence artificielle sera supérieure à celle des hommes et pourra faire des choses que nous seront incapables de comprendre ?
Ce qui nous permettra de survivre à l'avenir n'est peut-être pas ce qui nous permettra de survivre dans le passé.
Auparavant, la sociabilité était un point fort pour la survie.
Aujourd'hui, la systématisation devient peut-être un atout plus important.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9o ... A9misation
Qu'en pensez-vous ?
C'est un sujet que je connais un petit peu et qui attire mon attention beaucoup depuis quelques années mais tout le monde ne s'en rend pas compte.
L'intelligence artificielle progresse aujourd'hui beaucoup plus vite qu'auparavant.
Nous avons aujourd'hui, la masse de donnée et les capacités de calculs qui fournissent les ressources nécessaires aux algorithmes d'apprentissage automatique qui permettent d'obtenir des résultats de plus en plus puissants.
Pour information, l'apprentissage automatique consiste à permettre à un programme informatique d'apprendre par lui-même à partir des données à la manière dont les être humains apprennent.
Il n'est donc plus nécessaire de programmer puisque le programme est déduit à partir des données et non l'inverse comme c'est le cas avec la programmation classique.
L'intelligence artificielle va surpasser celles des hommes très bientôt et elle le fait déjà dans des domaines très pointus.
Nous le voyons déjà : les voitures autonomes sont prêtes et certaines sont déjà en circulation.
Les progrès qui reste à venir sont dans son ouverture à un nombre infini de domaine et son autonomie.
Nous pourrions arriver à une forme de "conscience artificielle" (la franchise Terminator n'est pas si loin de la réalité).
Cela effraie d'ailleurs certaines personnalités de l'industrie et de la science : Bill Gates, Elon Musk, Stephen Hawkins, ...
En quoi cela a-t-il rapport avec l'évolution du cerveau humain ?
La question de savoir comment nous allons nous adapter à cela ?
Comment allons nous survivre dans monde ou l'intelligence artificielle sera supérieure à celle des hommes et pourra faire des choses que nous seront incapables de comprendre ?
Ce qui nous permettra de survivre à l'avenir n'est peut-être pas ce qui nous permettra de survivre dans le passé.
Auparavant, la sociabilité était un point fort pour la survie.
Aujourd'hui, la systématisation devient peut-être un atout plus important.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9o ... A9misation
Qu'en pensez-vous ?
Modifié en dernier par FloretteRanou le dimanche 1 novembre 2015 à 15:03, modifié 1 fois.
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Re: Cerveau autiste et sélection naturelle
Exact Lilette, merci j'ai corrigé.
J'avoue moi-même ne pas être entièrement convaincue par la théorie que je viens d'exposer.
Mais elle va dans le sens de la conférence TED que j'ai citée.
Personnellement, je ne sais pas comment l'intelligence artificielle va évoluer ni si le fait d'être plus ou moins autiste favorisera ou non la survie de l'espèce humaine
.
Tout cela n'est que de la spéculation.
Comme certains le disent, les premiers dangers du big data sont dans l'utilisation qui est faite des données personnelles. Et c'est un problème qui nous impacte dès à présent.
J'avoue moi-même ne pas être entièrement convaincue par la théorie que je viens d'exposer.
Mais elle va dans le sens de la conférence TED que j'ai citée.
Personnellement, je ne sais pas comment l'intelligence artificielle va évoluer ni si le fait d'être plus ou moins autiste favorisera ou non la survie de l'espèce humaine

Tout cela n'est que de la spéculation.
Comme certains le disent, les premiers dangers du big data sont dans l'utilisation qui est faite des données personnelles. Et c'est un problème qui nous impacte dès à présent.
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Re: Cerveau autiste et sélection naturelle
J'interviens juste sur ce point (non rapport avec l'IA)
nouvo : "Je vois plutôt l'hyper spécialisation non comme un plus (sur le plan de plus de capacités pour qqchose) mais comme une adaptation individuelle; à savoir la focalisation dans un domaine précis : toute l'énergie, l'intellect - facultés cognitives sont mises dans une seule direction - et cela non par choix ou sur capacités initiales, mais parce que le tri entre de nombreux domaines est souvent plus drastique, alors, et c'est dans l'ensemble surtout un report d'ordre mécanique. Ce que l'on ne fait pas ailleurs, on le concentre, et sans forcément en avoir plus " en poches "."
Cela pour expliquer qu'il n'y avait pas un plus à voir (pour les partisans d'une direction et choix empreints d'évolutionnisme) mais d'un autre : un autre mode : une plasticité autre aussi qui dans ces cas (autisme et hyper spécialisation) mais que l'on peut aussi étendre à certains traits : comportementaux ou sensoriels.
Et à partir du point où l'on ne se situe pas dans un plus (sur le plan évolutif)
il n'y aura raison - et si l'on reste placé sur ce discours évolutionniste - que cela soit favorisé - pas plus que de le percevoir favorisé au jour d'aujourd'hui.
Donc en résumé : c'est caduque et non avenu.
La neuroplasticité, j'en ai parlé précédemment - et au sujet de autisme et compétences / hyper-spécialisation - allant vers une justification davantage d'ordre fonctionnel et conséquentiel que d'un truc positivo-évolutif prôné par certains.misty a écrit : Et si je parlais de neuroplasticité (découverte récente aussi, 1992...), c'est parce que pour moi c'est ce qui peut tout faire basculer, autant chez les autistes que dans la société. Rien n'est figé, ni d'un côté ni de l'autre, et chacun dépend de ce que l'autre va émettre et recevoir comme signaux...
nouvo : "Je vois plutôt l'hyper spécialisation non comme un plus (sur le plan de plus de capacités pour qqchose) mais comme une adaptation individuelle; à savoir la focalisation dans un domaine précis : toute l'énergie, l'intellect - facultés cognitives sont mises dans une seule direction - et cela non par choix ou sur capacités initiales, mais parce que le tri entre de nombreux domaines est souvent plus drastique, alors, et c'est dans l'ensemble surtout un report d'ordre mécanique. Ce que l'on ne fait pas ailleurs, on le concentre, et sans forcément en avoir plus " en poches "."
Cela pour expliquer qu'il n'y avait pas un plus à voir (pour les partisans d'une direction et choix empreints d'évolutionnisme) mais d'un autre : un autre mode : une plasticité autre aussi qui dans ces cas (autisme et hyper spécialisation) mais que l'on peut aussi étendre à certains traits : comportementaux ou sensoriels.
Et à partir du point où l'on ne se situe pas dans un plus (sur le plan évolutif)
il n'y aura raison - et si l'on reste placé sur ce discours évolutionniste - que cela soit favorisé - pas plus que de le percevoir favorisé au jour d'aujourd'hui.
Donc en résumé : c'est caduque et non avenu.
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Re: Cerveau autiste et sélection naturelle


Concernant l'IA, elle aura dans l'avenir la place qu'on voudra bien lui donner... Et si beaucoup de scientifiques sont frileux, ils doivent avoir leurs raisons.
Une idée que j'ai pas mal vue chez les scientifiques modernes (qui revenait beaucoup chez Einstein, déjà...), c'est que la science doit s'accompagner d'éthique et de sagesse pour avancer dans le bon sens. Parce que c'est un outil à double tranchant...
D'où l'interrogation concernant les avancées technologiques et l'éthique...les premiers dangers du big data sont dans l'utilisation qui est faite des données personnelles. Et c'est un problème qui nous impacte dès à présent.
Ou pour reprendre le constat d'Einstein: "Il est hélas devenu évident aujourd'hui que notre technologie a dépassé notre humanité."
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Re: Cerveau autiste et sélection naturelle
Où l'ai-je réduite à çamisty a écrit :Je ne vois pas comment on peut réduire la neuroplasticité à l'hyper-spécialisation... Ou alors on ne parle pas du tout de la même chose...

Qu'est-ce qui peut te faire penser cela

Réalité ou interprétation

J'y ai juste fait rappel et référence dans ce cas..
qui concerne quand même le sujet du fil si d'aucuns l'on oubliés ou l'oublient.
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Re: Cerveau autiste et sélection naturelle
et je ne sais si l'on parle de la même chose pour reprendre la fin de ta citation
en l’occurrence je parle bien de neuroplasticité:
" La neuroplasticité - ou plasticité neuronale - peut se définir comme l’ensemble des manifestations traduisant la capacité des neurones à se modifier et se remodeler tout au long de la vie. Tous ces mécanismes contribuent à une adaptation des neurones à un environnement moléculaire, cellulaire et fonctionnel extrêmement changeant et par voie de conséquence à des modifications fonctionnelles."
Read more at http://www.neuroplasticite.com/concept- ... CCWr9aQ.99
pas toi ??

en l’occurrence je parle bien de neuroplasticité:
" La neuroplasticité - ou plasticité neuronale - peut se définir comme l’ensemble des manifestations traduisant la capacité des neurones à se modifier et se remodeler tout au long de la vie. Tous ces mécanismes contribuent à une adaptation des neurones à un environnement moléculaire, cellulaire et fonctionnel extrêmement changeant et par voie de conséquence à des modifications fonctionnelles."
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pas toi ??
diagnostiqué asperger en 2015, à 38 ans