scolarité à domicile

[petit lu]

bonjour a tous.

Avant les vacances scolaires mon fils a complètement "pété les plombs" en rentrant de l'école. Il répétait sans cesse qu'il ne pouvait plus y aller, qu'il n'en pouvait plus. Déjà dans la semaine je m'étais accrochée avec le directeur, qui me disait ne plus savoir quoi faire de mon fils car il ne rentrait dans aucune case. Trop intelligent pour le ce2/cm1, trop bizarre, trop imprévisible dans ses réactions, trop jeune pour le cm2 parce qu'il a que 7 ans... Il finit par me donner une date pour une équipe éduquative le 16 nov pour voir ce qu'on fait de mon fils.
L'institutrice de mon lapin s'est mis en tête comme mission de le faire écrire ( il est dyspraxique), du coup elle le force et le met en situation d'echec et d'épuisement, pareil pour le sport. L'ergo de mon gars est intervenue pour lui dire de mettre fin au carnage, moi aussi je me suis fachée puisque à cause de cela il fait d'énormes crises à chaque fois que je l'amène à l'école. Le directeur m'a dit de le garder chez moi quand il est comme ça car il devient ingérable. En plus se rajoute à tout ce cirque la peur des autres. Bref le Dr C au CRA préconise de mettre mon fils en scolarité à domicile puisque il semble développer une phobie sociale. Gabin semble soulagé de pouvoir rester à la maison pour poursuivre sa scolarité.

Si vous aussi avez traversé cette situation, pouvez vous me donner quelques conseils s'il vous plait?
Comment avez vous gérez?
Tout ce que je veux, c'est de trouver la meilleure solution pour qu'il soit bien.
Merci pour vos réponses
A bientôt.

[davia8]

Coucou Petit LU
Alors je reconnais la souffrance de mon fils lorsque tu décris le mal être de ton fils à l'école.
Son CP s'est bien passé, le CE1 moins bien et le CE2 une catastrophe. En février dernier il a même changé de classe en cours d'année pour intégrer un ce2 cm1 avec des horaires adaptés et là d'abord un mieux être puis beaucoup de difficultés.
Mai, juin ont été catastrophiques, très grosses crises, mal être un vrai calvaire.
Bien sûr nous avons eu plusieurs équipes éducatives...
En septembre avec la psychologue qui me suit au CMP on avait décidé d'un commun accord de le déscolariser car la situation n'était plus tenable et lui générait beaucoup d'anxiété.
A savoir qu'en juillet août sa situation émotionnelle s'était beaucoup améliorée.
Il s'est trouvé que l'on a eu une place en ITEP et il y est depuis le début septembre.
Je ne dirais pas que c'est mieux car là les éducateurs se retrouvent avec des enfants avec des troubles du comportements et non des troubles autistiques, donc pour l'instant il est en phase d'observation et je dois expliquer sans cesse ses caractéristiques à l'équipe qui est parfois surprise par ses réactions.
Il nous a fait quelques crises à la dernière ils ont appeller la pédopsy du CMP pour savoir quoi faire, la crise a durée 15 bonnes minutes ... Je précise que la aussi on sent le forcing à médiquer...Je résiste (il a quand même 0.5mg de risperdal le soir)

L'Itep est la "moins pire des solutions" mais j'avoue que l'on est toujours sur le qui vive. Rien n'est acquis;


En fait pour te faire partager mon cheminement, je pense que voir son fils dans une telle souffrance ce n'est tenable ni pour lui ni pour ses parents.
Tony Attwood le dit bien dans son livre sur le syndrome d'asperger, lorsqu'un enfant est malade on ne le scolarise pas,cela va de soi, alors pourquoi vouloir faire aller un enfant à l'école quand il y est mal. Si une pause est nécessaire alors faisons une pause.
Tous les enfants ne rentrent pas dans le moule de l'école, nous avons un schéma formaté de pensée, il faut aller à l'école parce que c'est comme cela, mais certains enfants ne rentrent pas dans ce modèle, au contraire cela les fragilise et c'est terriblement anxiogène pour eux. L'école n'est pas un lieu d'apaisement pour eux.
D'autant plus si certains enseignants veulent suivrent aveuglément leurs méthodes à savoir: absolument faire écrire alors que cela demande une mobilisation d'énergie considérable à l'enfant, ne pas aménager la charge de travail etc etc...ne pas donner d'ordi.


Mieux vaut un enfant épanoui qu'un enfant en souffrance à l'école. Par contre il ne faudrait pas oublier la socialisation donc s'il fait une activité à l'extérieur ou du sport afin qu'il côtoie les autres enfants se serait bien.

Quant à la phobie scolaire qui ne le serait pas si entrer dans l'école nous demandait autant d'efforts ?


Bon courage à ton Loulou et à toi, si tu as des questions n'hésite pas.

[petit lu]

Merci davia8 d'avoir partagé ton expérience.
Mon lapin a des activités à l'extérieur musique et judo. S'il le faut on en trouvera une autre en plus comme la création de vidéo ou la photo.
C'est vrai que cela me fait un peu peur de gérer l'école à la maison sachant qu'il a une petite Soeur de 4 ans et un petit frère de 15 mois , il va falloir être au top. Heureusement que mon père est partant pour venir une journée par semaine pour prendre le relais.
Tout ça est très flou pour moi encore.
A bientôt

[davia8]

Garde le moral.
Je crois que les cours du CNED peuvent être pris en charge par la MDPH si je ne dit pas de bêtises.
Si en plus tu as l'appui et l'aval du CRA c'est un point en faveur de la scolarisation à domicile. Mais c'est sûr que de se lancer cela fait un peu peur, tiens nous au courant.

[crilo]

Bonjour Petit lu,
Je n'ai (malheureusement) pas de conseil ou d'idée à te donner pour la scolarité à domicile.
Je suis juste révoltée de lire que des instituteurs parviennent à dégoûter des enfants de l'école... alors qu'un peu de bienveillance et quelques aménagements auraient pu suffire ( pour mon fils, ça a changé beaucoup de choses)
J'espère que ça se passera bien pour vous, et je trouve sympa et bien que ton père y participe.

[Christian]

Un de mes fils HPI a fait une phobie scolaire au collège. A cette occasion, il m'a clairement été répété que la scolarisation à domicile était la pire des "solutions" tant il est important pour le développement de ne pas couper les ponts avec les jeunes de son âge.

Nous avons donc trouvé un établissement spécialisé dans les EIP pour l'accueillir. Et puis nous avons, en parallèle, fait les démarches pour une hospitalisation de jour et celle-ci a pu être possible dès le tout début de l'année scolaire. C'est une structure qui accueille les adolescents à partir de 14-15 ans jusqu'à leur bac ou au plus jusqu'à 20 ans. Les effectifs sont vraiment très petits et les professeurs ont une pédagogie particulièrement adaptée. Il s'y est fait de vrais amis, à mon avis, tous HPI

Je ne sais pas si il existe des structures similaires pour des pré-ados. En tout cas, des écoles et des collèges "alternatifs", cela existe, même si ce n'est pas toujours facile à localiser.

C'est un bien mauvais signal envoyé à l'enfant que de lui dire qu'il peut maintenant ne plus du tout aller à l'école. Il vaudrait mieux voir rapidement avec le médecin scolaire pour un aménagement de temps.

Mon fils en a eu un : il devait venir 2 heures tous les jours sans être noté. Cela n'a pas toujours été facile mais c'était positif d'y arriver

Après ça, c'est sûr, une scolarité "normale" n'est pas possible l'année d'après, mais on a le temps de trouver ailleurs parce qu'ils sont très souples, ailleurs, sauf pour une hospitalisation où une liste d'attente est à redouter.

En tout cas, il faut prendre les choses à bras le corps, sinon "l'internement", ou plutôt l'internat hospitalier isolé de la famille, risque de devenir la dernière issue... et mon fils a été très limite... il a été suicidaire...

Courage !

[Madu]

Garde le moral.
Je crois que les cours du CNED peuvent être pris en charge par la MDPH si je ne dit pas de bêtises.
Si en plus tu as l'appui et l'aval du CRA c'est un point en faveur de la scolarisation à domicile. Mais c'est sûr que de se lancer cela fait un peu peur, tiens nous au courant.

C'est variable dans chaque département. Nous faisons le CNED, scolarité adapté avec mon fils.
Pour l'obtenir la signature du DASEN est nécessaire. Pour avoir la signature du DASEN, c'est plus ou moins compliqué selon les départements.
Si vous voulez vous lancer avec le CNED, n'hésitez pas à les appeler, ils renseignent bien.

[davia8]

Coucou Petit Lu
Où en es tu dans tes démarches? Je réfléchissais aussi pourquoi ne demandes tu pas des horaires aménagés à l'école, de manière à réduire son temps de présence tout en lui permettant des moments de socialisation et d'apprentisages?

[petit lu]

Bonjour à tous,

Mon fils est à la maison depuis la rentrée et moi je suis épuisée de cette situation.
Il refuse de retourner à l'école. Il m'a avoué hier dans une crise de larmes qu'on l'insultait, qu'on lui fouillait ses poches, qu'on lui faisait des croches pattes... Il dit que sa différence attire les méchants et il est terrorisé.
Je dois voir le directeur de l'établissement a 13h aujourd'hui pour trouver une solution encore et encore.
Je n'arrête pas d'intervenir depuis la maternelle pour des problèmes d'harcèlement. Déjà l'année dernière il est revenu avec un œil au beurre noir et l'arcade ouverte, un enfant lui avait fracassé la tête contre le sol, puis des hématomes aux testicules , des filles les lui frappaient aux wc. Cette année des grands sont venus l'humilier à la cantine en le traitant de "pute" . Je passe mon temps à gérer la méchanceté des gamins.
A côté de tout ça il va à la musique et au judo avec plaisir car il s'y sent en sécurité.
Je dois avoir avoir un rendez vous au CRA on verra bien.
En tous les cas je vous remercie beaucoup pour votre soutien , parce que je ne dors plus, je pleure en cachette, je suis à bout. Je sais que cela va passer que l'énergie pour se battre va reprendre le dessus.

A bientôt

[laboulette]

Je ne sais pas quoi te dire, mon loulou rentre aussi dans un état de stress énorme en ce moment. Tu as un travail ou tu as arrêté de travailler?
Ils n'arrêtent pas de nous parler de harcèlement. A mon loulou qui s'est encore fait taper dessus dans les toilette, on lui dit d'aller regarder des vidéos sur internet sur le site "non au harcèlement". C'est du foutage de gu....
Il regarde les vidéos, et quoi après, il compare à ce qu'il vit.
Pour moi, le problème, c'est que ça manque d'adulte dans les écoles pour accompagner, surveiller et suivre les enfants. Après, ils peuvent se donner toute la bonne conscience du monde, en en rajoutant une louche pour dire aux enfants d'aller sur internet.
Désolée, je ne t'avance pas à grand chose, mais je me sens un peu révoltée, et fatiguée.
Il a pas d'AVS, ton petit bonhomme?
Mon loulou, il n'en veut pas, mais là, je pense qu'il ne va pas pouvoir rester comme ça tout seul.

[Tugdual]

C'est affolant de vous lire ...



Courage ...

[petit lu]

Je suis tout à fait d'accord. Quand mon fils se fait harceler on me dit que c'est parce qu'il ne participe pas au travail de groupe ou parce qu'au lieu d'être par table de quatre il veut être seul ( trop sensible aux bruits qu'il ne gère pas). Donc quand on lit entre les lignes c'est lui qui provoque cette situation.
Il a une AVS mais le problème c'est que maintenant on le traite de sébile parce qu'il a besoin d'aide pour écrire du coup il refuse sa présence . C'est un cercle infernale !

[Christian]

C'est vraiment la barbarie dans cette école !
J'ai dû mettre mes fils dans une école privé, à cause d'une carte scolaire vraiment dangereuse pour eux (couteaux,...), et je n'y ai jamais eu vent de tels comportements (ce qui ne veut pas dire qu'il ne se passe rien pour autant...).
Il n'est pas étonnant qu'un enfant harcelé, violenté ne veuille plus aller dans son école. Une plainte à la police, un article dans la presse locale, c'est possible, non ??? Et le maire dans tout ça ???

[Aby]

Je suis aussi complètement affolée quand je lis ce que subissent vos enfants. Pour moi, c'est surréaliste que personne ne fasse rien ; j'ai du mal à croire que personne ne voit rien, que personne ne fait rien.

Je parlais justement du harcèlement cette après-midi avec la psychologue du CRA qui me disait que les enfants ne disent la plupart du temps rien à leurs parents pour ne pas les inquiéter.
Je sais que Tom a aussi déjà été victime de "harcèlement" et de racket ; j'avais appris par des petits voisins qu'une élève plus grande lui prenait systématiquement son goûter dans son cartable le matin ainsi que des crayons de temps en temps (que je pensais qu'il perdait).
A une sortie scolaire, certains élèves de sa classe lui avaient fait sentir toutes sortes d'herbes "juste pour vérifier qu'il était bien allergique" aux graminées.
Des élèves de la maternelle lui ont récemment pris avec violence la totalité de ses billes.
Et pourtant il est dans une école privée d'une petite ville calme de moins de 10 000 habitants.
Et pourtant l'école a bonne réputation...
Les sondages disent qu'un élève sur dix est victime de harcèlement mais les chiffres réels sont sûrement plus élevés puisque les victimes sont peu nombreuses à en parler.

[lenine]

Coucou Petit LU
Alors je reconnais la souffrance de mon fils lorsque tu décris le mal être de ton fils à l'école.
Son CP s'est bien passé, le CE1 moins bien et le CE2 une catastrophe. En février dernier il a même changé de classe en cours d'année pour intégrer un ce2 cm1 avec des horaires adaptés et là d'abord un mieux être puis beaucoup de difficultés.
Mai, juin ont été catastrophiques, très grosses crises, mal être un vrai calvaire.
Bien sûr nous avons eu plusieurs équipes éducatives...
En septembre avec la psychologue qui me suit au CMP on avait décidé d'un commun accord de le déscolariser car la situation n'était plus tenable et lui générait beaucoup d'anxiété.
A savoir qu'en juillet août sa situation émotionnelle s'était beaucoup améliorée.
Il s'est trouvé que l'on a eu une place en ITEP et il y est depuis le début septembre.
Je ne dirais pas que c'est mieux car là les éducateurs se retrouvent avec des enfants avec des troubles du comportements et non des troubles autistiques, donc pour l'instant il est en phase d'observation et je dois expliquer sans cesse ses caractéristiques à l'équipe qui est parfois surprise par ses réactions.
Il nous a fait quelques crises à la dernière ils ont appeller la pédopsy du CMP pour savoir quoi faire, la crise a durée 15 bonnes minutes ... Je précise que la aussi on sent le forcing à médiquer...Je résiste (il a quand même 0.5mg de risperdal le soir)

L'Itep est la "moins pire des solutions" mais j'avoue que l'on est toujours sur le qui vive. Rien n'est acquis;


En fait pour te faire partager mon cheminement, je pense que voir son fils dans une telle souffrance ce n'est tenable ni pour lui ni pour ses parents.
Tony Attwood le dit bien dans son livre sur le syndrome d'asperger, lorsqu'un enfant est malade on ne le scolarise pas,cela va de soi, alors pourquoi vouloir faire aller un enfant à l'école quand il y est mal. Si une pause est nécessaire alors faisons une pause.
Tous les enfants ne rentrent pas dans le moule de l'école, nous avons un schéma formaté de pensée, il faut aller à l'école parce que c'est comme cela, mais certains enfants ne rentrent pas dans ce modèle, au contraire cela les fragilise et c'est terriblement anxiogène pour eux. L'école n'est pas un lieu d'apaisement pour eux.
D'autant plus si certains enseignants veulent suivrent aveuglément leurs méthodes à savoir: absolument faire écrire alors que cela demande une mobilisation d'énergie considérable à l'enfant, ne pas aménager la charge de travail etc etc...ne pas donner d'ordi.


Mieux vaut un enfant épanoui qu'un enfant en souffrance à l'école. Par contre il ne faudrait pas oublier la socialisation donc s'il fait une activité à l'extérieur ou du sport afin qu'il côtoie les autres enfants se serait bien.

Quant à la phobie scolaire qui ne le serait pas si entrer dans l'école nous demandait autant d'efforts ?


Bon courage à ton Loulou et à toi, si tu as des questions n'hésite pas.

Attention l'I.T.E.P., est très dangereux pour un enfant autiste, on y trouve un public très violent, de plus il n'y a pas vraiment d'apprentissage scolaire dans ce genre de lieux.

Je vous parle de cela car j'ai été en I.T.E.P,. et il y a une véritable incompatibilité entre le public d'un I.T.E.P. (beaucoup de délinquant) et un autiste, qui n'a rien à y faire.

Le mieux serait une école ordinaire, avec un/une A.V.S. (Auxiliaire de Vie Scolaire), il y a aussi les dispositif U.L.I.S. (Unité Localisé pour L'Inclusion Scolaire).