ritaline / psychotique

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jakesbian
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ritaline, risperdale, magnéB6

Message par jakesbian »

bonjour à tous, :)
j'ai de minuscules infos à transmettre: :wink:
ritaline: jumper, 15 ans, qui fait du hip hop avec betty le dimanche racontait qu'il était hyperactif étant petit :roll: ; il a eu de la ritaline pendant plusieurs années. on leur avait dit qu'il n'y avait pas de dépendance, pas de soucis; n'empêche que lorsqu'il a arrêté parcequ'à priori çà allait mieux, çà a été trés dur, il ne se controlait plus :x ; son corps a du se réhabituer sans ritaline.
je vous rassure, aujourd'hui tout va bien. 8)
risperdale: nicolas, 21 ans, chez moi, avait eu du risperdale juillet-aout; çà lui faisait du bien; mais au bénéfice du doute le médecin généraliste lui a dit d'arrêter et on a posé la question au médecin de l'hopital de bohars; il nous a répondu que le risperdale n'est pas un mauvais médicament mais il vaut mieux faire sans et le réserver aux moments où on en ressent un réel besoin pour aller mieux. 8)
magnéB6: moi, 45 ans, j'ai été opérée en mars dernier; en septembre j'étais encore trés fatiguée et j'ai demandé à mon médecin quelque chose pour remonter la pente. il m'a répondu:"je vous rassure, vous êtes réparable" :lol: ; il m'a prescrit du magnéB6 pendant 20 jours.
bizarement, lorsqu'on le prend, on se sent encore plus fatigué :( , mais au bout du compte çà va mieux. 8)
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
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Jean
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médicaments et autisme

Message par Jean »

Extrait du compte-rendu d'un colloque - octobre 2006

Le docteur Nadia Chabane de l'Hôpital Robert Debré à Paris a fait l'état des lieux de la psychopharmacologie et ses applications dans l'autisme. Aucun traitement médicamenteux ne guérit l'autisme, cependant un grand nombre de traitements sont proposés. Actuellement très peu d'études valident l'effet des molécules utilisées, les traitements se prescrivent donc de façon empirique.

Les deux médicaments les plus étudiés sont l'halopéridol et la secrétine. Le premier fait partie des rares molécules, avec le methylphénidate et la rispéridone, dont l'effet semble confirmé dans au moins deux études contrôlées. La secrétine est une substance qui a suscité énormément d'espoirs suite à des cas uniques largement diffllsés et dont l'efficacité n'a pas été confirmée lors d'études contrôlées.

Les études d'efficacité de médicaments soulèvent des problèmes méthodologiques. En effet, il est difficile de composer des groupes homogènes, de disposer d'instruments d'évaluation fiables, de réunir des conditions reproductibles.

Les médicaments psychotropes effectivement prescrits dans l'autisme ne sont pas le traitement de première indication. Ils doivent s'inscrire dans un projet de prise en charge globale comprenant des interventions psychosociales et comportementales. Les molécules n'ont aucun effet sur la triade de troubles qui définissent l'autisme, à l'exception parfois des rituels et comportements répétitifs. Elles peuvent traiter, comme dans d'autres pathologies comme le retard mental ou certains troubles psychiatriques, l'hyperactivité, les stéréotypies, l' auto-mutilation, l'agressivité, les troubles du sommeil. Mais il faut toujours rechercher l'équilibre entre l'impact positif qu'elles auront sur la vie sociale et familiale et les perturbations de l'éveil qui peuvent compromettre l'éducation. Ces médicaments appartiennent à plusieurs familles:

- Les neuroleptiques classiques
: malgré leur antériorité, leurs effets chez l'enfant sont peu connus. Les réactions varient beaucoup entre individus. Ces médicaments agissant sur la voie dopaminergique sont les plus prescrits mais ils posent de problèmes de tolérance, les effets secondaires neurovégétatifs et neurologiques peuvent être importants et ils nécessitent une surveillance attentive.

- Les neuroleptiques atypiques:
le rispéridone est le seul médicament qui a reçu l' AMM pour les enfants de 5 à 11 ans avec autisme, mais non pas pour traiter l'autisme, il s'agit de cibler les troubles de comportement associés.

- Les IRS (inhibiteurs de la recapture de la sérotonine) : ils sont habituellement prescrits dans les cas de dépression, troubles anxieux, troubles obsessifs compulsifs (TOC) et leur utilisation dans l'autisme s'appuie sur les données sur l'hypersérotonémie retrouvée dans cette population et sur le parallélisme entre les TOC et les comportements ritualisés dans les troubles envahissants du développement. Des études ouvertes et contrôlées ont rapporté un effet positif notamment sur les troubles du langage. Parmi les IRS, la fluoxétine : une étude en double aveugle démontre une efficacité sur les conduites stéréotypées et la flexibilité et une bonne tolérance mais ces résultats doivent être répliqués.

- Les psychostimulants : le plus connu est le methylphénidate prescrit pour traiter l'hyperactivité. Des résultats démontrent un effet sur l'hyperactivité, l'irritabilité et les troubles du sommeil sans augmentation des stéréotypies qu'évoquaient d'autres études et une bonne tolérance. Ils demandent à être répliqués dans de nouvelles études.

- Les antagonistes opiacés: la naltrexone, qui agit sur la perception de la douleur, semble diminuer les automutilations et l'irritabilité et favoriser le contact oculaire chez un sous-groupe particulier d'enfants avec autisme.

Les nouvelles pistes reposent sur l'équilibre à trouver entre l'excitation (glutamate) et l'inhibition (GABA). Les arguments en faveur de cette hypothèse sont la diminution du GABA dans les cerveaux de personnes avec autisme étudiés post mortem, l'augmentation du glutamate dans le cas de crise d'épilepsie. Une stratégie serait de viser une augmentation de l'action du GABA, par exemple par l'acide valproïque. Des traitements de perturbations de l'EEG par cette molécule semblent avoir un effet positif sur le comportement. Une deuxième stratégie serait de diminuer l'action du glutamate. Des médicaments, mis au point pour le vieillissement, ont cet effet mais actuellement les doses nécessaires sont trop importantes.

En conclusion, aujourd'hui les médicaments ne sont indiqués que pour traiter certains troubles spécifiques associés à l'autisme. Il faut dans tous les cas faire un bilan pré-thérapeutique, choisir la bonne molécule, ajuster le dosage en montant par paliers et évaluer et réévaluer régulièrement son efficacité et ses éventuels effets secondaires.

Espoirs dans le monde de l'autisme... et venus d'ailleurs,Paris, octobre 2006 - compte-rendu par Sophie Biette, Marie-Jeanne Mattlinger et Virginie Schaefer p.55 (extraits pp.58-59)
Le bulletin scientifique de l'ARAPI - numéro 19 - printemps 2007