Femmes asperger, vous étiez comment étant enfant ?

[Lilette]

Oh Meï, toi aussi tu aimais les chevaux.
Moi aussi j'écrivais, mais ... des histoires de chevaux ^^

[helene-22]

Bonjour, je ne suis pas dépistée non plus..; donc ce que je dis, je ne sais trop ce que cela peut valoir.

J'ai parlé assez tard (après deux ans) mais j'ai très vite rattrapé mon retard quand j'ai commencé.
J'étais en perpétuelle opposition ( refus de manger seule à un an, refus de ranger ma chambre, même sous la fessée ( je suis partie en riant, il parait, j'avais 3 ans. Mon père a renoncé à cette méthode ! )
A l'école maternelle, en petite section aucun retour. Quelques vagues souvenirs d'observation des autres enfants jouant au bac à sable qui me faisaient envie, mais je n'y allais pas.
Section moyenne, instit beaucoup plus attentive. Il parait que j'étais seule dans mon coin, je ne participais pas aux activités avec les enfants. Une anecdote : je refusais de peindre avec les doigts. Il a fallu que l'instit me convainque ! Apparemment ça a décoincé quelque chose car je me suis mieux intégrée et j'ai pu avoir des amis en grande section. Une amie notamment.
Bonne élève en primaire, mais très réservée. j'avais des amis ( 2...) mais quand ils ont déménagé, j'ai été incapable de m'en refaire.
Des problèmes de coordination donc difficulté à apprendre à marcher, faire du vélo, incapacité totale à nager...
Mes grands parents me trouvaient sauvage.
J'ai piqué de grosses colères jusqu'au début de l'age adulte... après vingt ans, ça s'est calmé.
Niveau occupations : fascinée par la lecture dès l'age de 4/5 ans ( j'ennuyais tout le monde pour qu'on me lise des histoires) . Dès que j'ai su écrire, j'ai commencé à écrire mes petites histoires ( de chats et de chevaux ! ). Je lisais des bouquins (y compris ceux qui n'étaient pas destinés à des enfants de mon age) sur les chats durant les récréations.
Je passe rapidement sur le collège : un enfer de solitude où je trouvais les filles nunuches, et les garçons pas beaucoup mieux.

Mes parents sont assez anti psys. Ils ne sont inquiétés que de mon retard de langage en me croyant sourde, mais en fait, non ce n'était pas ça. Je leur en ai longtemps voulu d'avoir fermé les yeux sur mes difficultés. Cependant, je me rends compte que je ressemble beaucoup à mon père ( non diagnostiqué non plus, mais hqi ). Ma mère a elle aussi des difficultés liées à son histoire. Je crois qu'ils se sont dits, vu que j'étais bonne élève, sans problèmes comportementaux graves (pas de TS, de violence, de délinquance) je m'en sortirais seule. Comme eux, quoi...
A la limite, je trouve qu'ils m'ont appris à me respecter, à ne pas avoir honte de ma différence. D'ailleurs, vu qu'à la maison, on avait tous peu ou prou le même type de fonctionnement et que j'avais peu de relations à l'extérieur, au final, je ne me sentais pas vraiment différente. C'étaient les autres qui n'étaient pas normaux...
Quand je vois l'histoire de certains... je me dis qu'ils n'ont pas été si mauvais que cela, finalement. Ils n'ont pas essayé de me couler dans un moule, de me formater... ils m'acceptent comme je suis et c'est une chance, je me rends compte.

Ah, quand même sur le fait d'avoir des enfants qui excluerait les femmes du diagnostic... C'est quoi cette connerie ? Depuis quand l'autisme rendrait-il stérile ??? Y compris d'ailleurs les autistes dits "profonds" Ça, c'est un truc qui me fout en rogne. T'es handicapé, t'es en fauteuil, t'as une case en moins ou mal foutue, pouf, plus de zizi, plus rien... ? c'est encore un très très gros tabou en France.

[Aby]

Intéressant tout ça ! "hommes asperger, vous étiez comment étant enfant ?" m'intéresserait bien aussi... Est-ce que les différences " homme - femme, quand vous étiez enfant" seraient vraiment importantes d'ailleurs ??

[philippe1100]

juste une petite note que je trouve particulier


pour les chevaux . ça c'est un truc que beaucoup de petite fille et femme adulte aiment , SA ou pas . c'est un peu comme le yoga mais moins pire . mais un truc de fille tout de même .

[seul]

juste une petite note que je trouve particulier


pour les chevaux . ça c'est un truc que beaucoup de petite fille et femme adulte aiment , SA ou pas . c'est un peu comme le yoga mais moins pire . mais un truc de fille tout de même .

Apparemment les autistes adultes ont l'air ( si je crois la répartition de ce forum ) plus intéressé par les chevaux que les gens atypiques adultes quand même .
Et je pense que c'est un très bon travail , surtout quand on voit les travaux des gens souvent .

[Manichéenne]

Il semblerait que les filles SA aient souvent des sujets assez communs, c'est l'intensité du sujet, ou la manière de s'y intéresser qui est peu commune. Ça contribuerait partiellement à leur sous-diagnostic d'ailleurs.

J'ai eu aussi ma période chevaux, et loups. Mais aussi civilisations pré-colombiennes, paléontologie, musiques amérindiennes, puis araignées. Tout ça avant 10 ou 11 ans. Et toujours des heures de lecture tous les jours.

[helene-22]

Philippe, c'est vrai que l'équitation s'est très féminisée et tu pourrais dire aussi que la plupart des enfants aiment les animaux. Mais la majorité d'entre eux ne se ramène pas avec des bouquins à l'école pour les lire en récréation... et n'est pas capable de te parler des races, des maladies, des différentes couleurs ( avec le vocabulaire spécialisé qui va avec et bien sur la génétique qui y est liée)
Ce n'est pas le type d'intérêt, qui peut être bien accepté socialement chez les femmes ( lecture, livres, sciences humaines... rien de très surprenant quoi) mais l'intensité, si j'ai bien compris, et surtout son coté envahissant qui est symptomatique...

Pour les chevaux, (j'en ai fait durant une quinzaine d'années) j'avais remarqué bien avant de connaitre le syndrome d'asperger que beaucoup de personnes qui tournent autour, en sont passionnées, communiquent beaucoup mieux avec eux qu'avec les êtres humains... Je ne sais pas ce que ce peut valoir cette observation, ne sachant pas si ces personnes étaient atteintes d'autisme ou non. Mais il est clair que la communication avec l'animal, même pour les autistes profonds, est bénéfique.

[Lilette]

juste une petite note que je trouve particulier


pour les chevaux . ça c'est un truc que beaucoup de petite fille et femme adulte aiment , SA ou pas . c'est un peu comme le yoga mais moins pire . mais un truc de fille tout de même .

Et ?
Sommes sur un topic pr les filles, où est le problème !?
Et puis "bcp de filles aiment les chevaux", bah comme beaucoup de gens aiment l'informatique, SA ou pas ...
On peut aller loin comme ça.
Et puis bonjour les préjugés.

[Manichéenne]

Je crois qu'il voulait simplement souligner que ce n'est pas un intérêt très atypique à première vue.
Alors que les garçons s'intéressent plus souvent à des sujets surprenant par rapport aux non autistes, comme les trains ou les plans de métro.

Beaucoup de garçons aiment aussi les jeux vidéos, les pokemons ou le foot. C'est certes un préjugé, mais comme la société fonctionne beaucoup par préjugé, ça se vérifie quand même pas mal. Cet intérêt ne se présentera pas de la même manière chez un asperger que chez les autres enfants.
C'est pareil pour les chevaux : ce n'est pas parce que c'est un intérêt partagé par beaucoup de petites filles qu'il faut y voir un comportement normal.

[zad]

c'est pas faux dans le sens où une petite fille peut être fondu de cheval, sans pour autant être autiste
idem pour le foot ou les voitures chez les garçons ^^

par contre, j'ai l'impression que les professionnels rechechent des interets restreints non conventionnels : le foot, le cheval, etc, tout les enfants en sont fans, ce n'est donc pas ultrapertinent pour un SA, d'apres ce que j'ai compris.

puis de tte façon, ce qui compte c'est que l’intérêt en question -quel qu'il soit- doit être envahissant et obsessionnel ; pratiquement le seul sujet sur lequel l'enfant SA va communiquer avec sa famille ; au point que la famille s'en inquiète (ou ne supporte plus d'entendre un mot sur ces sujets).

[meï]

Il semblerait que les filles SA aient souvent des sujets assez communs, c'est l'intensité du sujet, ou la manière de s'y intéresser qui est peu commune. Ça contribuerait partiellement à leur sous-diagnostic d'ailleurs.

J'ai eu aussi ma période chevaux, et loups. Mais aussi civilisations pré-colombiennes, paléontologie, musiques amérindiennes, puis araignées. Tout ça avant 10 ou 11 ans. Et toujours des heures de lecture tous les jours.

exactement..moi aussi, à peu près ça (les loups me fascinent aussi.)
période cheval (très très longtemps, encore aujourd'hui j suis fascinée par les chevaux mais ma passion a été coupée nette après une chute et double opération du coude...aie.après j'ai eu peur, et mon coude s'en souvient) et ca m'a découragée.mais la passion de l'animal est restée, quand même.
je le dessine toujours très bien....
(et puis j'avais une cousine chez qui j'allais régulièrement qui montait à cheval (toujours aujourd'hui), donc je la suivais.elle avait un cheval et un poney, nous partions parfois avec les 2 en ballade.)
et j'attendais le cheval magasine avec une ferveur quasi religieuse.quel bonheur chaque mois à sa sortie!!
.
période egypte aussi, , je voulais être egyptologue!! tout lu, encyclo, livres....dévoré.je ne vivais que pour ça.comme pour les chevaux..c'etait pas juste une passion, c'etait je mange, dors, bouge cheval, egypte, etc etc.)
je pense que cheval et egypte se sont chevauchées.

puis ensuite il y a eu les beattles, mais j'ai ecoutés des cassettes et des cassettes (avant le CD...), la radio..(emission spéciale lennon)nuit, le jour....vraiment.en devorant tout sur Lennon et les autres...(quoi? j'ai dis lennon?;..ah... non, c'etait pas mon, préféré... )

bref...des passions, mais dévorantes, avec "dans ma tête" le monde qui etait autour de totu ça, matin idi et soir.
et cme seul interet de discussion réel, ces sujets....
aujourd'hui finalement rien n'a bcp chan gé.
les discussions d'adultes me barbent.
les discus sur l'autisme ou les neurosciences, j'adore, je peux en parler des heures.
ou sur le violon.

les repas de famille, d'assos, etc, sont durs pour moi, car "parler de tout et de rien "me fatigue enormement.

[meï]

en même temps jai deja plusieurs fois lu que les medecins sous estime les tsa chez les filles car elle ont des centres d'interet pus "classiques"pour des filles..
et sont capable de lus de mimetisme dans leurs interets que les garçons...pour "coller" à une image sociale plus normative.

[Lilette]

+1 Meï

[zad]

en même temps jai deja plusieurs fois lu que les medecins sous estime les tsa chez les filles car elle ont des centres d'interet pus "classiques"pour des filles..
et sont capable de lus de mimetisme dans leurs interets que les garçons...pour "coller" à une image sociale plus normative.

oui ! je voulais dire que il faut surtout que l’intérêt, exactement comme tu dis, ça soit : "je mange, dors, bouge (inserez ici votre intérêt restreint)"

[Mars]

en même temps jai deja plusieurs fois lu que les medecins sous estime les tsa chez les filles car elle ont des centres d'interet pus "classiques"pour des filles..
et sont capable de lus de mimetisme dans leurs interets que les garçons...pour "coller" à une image sociale plus normative.

C'est ce que je lis souvent, en effet, mais je connais au moins une exception, ma propre fille, qui n'a jamais été capable de mimétisme (au fait, moi non plus quand j'y pense). Et ses centres d'intérêt n'ont jamais été "sexués", ce qui intéresse les filles en général ne l'intéresse pas.
Y a-t-il d'autres filles sur le forum qui se retrouvent dans ce profil ?
Parfois je me demande si elle ne constitue pas une exception parmi les filles aspies. Mais je n'ai aucun doute sur son autisme, il crève les yeux si j'ose dire.