Asperger et épuisement

[daps]

Merci pour tes conseils.....
Tu as l'air d'être heureux, c'est bien de le partager

[freeshost]

Ouaip. J'en profite chaque jour.

[misty]

Mes trucs pour éviter de m'épuiser trop rapidement :

- réduire les périodes où je suis le centre d'attraction,
- me faire discret,
- refiler la patate chaude à autrui,
- laisser les "m'as-tu-vu" faire leur "one-man-show",
- prendre un rythme quotidien régulier de sommeil,
- garder des activités (passionnantes, bien entendu !),
- faire de l'humour , rigoler,
- faire des pauses dans la journée,
- ne pas travailler à 100% (au sens socio-pécuniaire du terme).

Ca ressemble pas mal aux solutions que j'envisage de mettre en place... Pour certaines c'est déjà fait J'espère avoir d'aussi bons résultats que toi!

[Inovo]

C'est aussi pour moi, surtout, une fatigue psychique.

L'une des choses que j'aime le plus faire est courir, de préférence le soir, et de préférence quand il fait nuit.

Pour avoir mon bon timing avant la fermeture du parc où je cours (soit 8h45... stupide que les parcs ferment si tôt, même en dehors de l'été, mais bref.), il faut que je parte de chez moi vers 18h30.

Quand je rentre du travail, généralement il me faut déployer de très gros efforts pour me motiver à aller courir. A ce moment-là, je ressens une fatigue indifférenciée, je suis incapable de définir si elle est d’ordre physique ou psychique.

Une fois sur les lieux, dès que je commence à courir, la plupart du temps je me sens bien, frais et en bonne condition, et je m'aperçois que la sensation de fatigue était essentiellement psychique.

Est-ce une fatigue psychique ou un problème de motivation, de déclenchement de l'action ? Difficile à préciser.

A part ça, pour recharger les batteries : solitude, lecture, promenades.

[misty]

Pareil: j'ai vraiment besoin de courir (sauf que de mon côté c'est plutôt le matin), parce que j'ai l'impression d'évacuer un trop plein de confusion et d'hyperactivité mentale, et d'"aligner" un minimum mon cerveau et mon corps...

[calande]

Quand je rentre du travail, généralement il me faut déployer de très gros efforts pour me motiver à aller courir. A ce moment-là, je ressens une fatigue indifférenciée, je suis incapable de définir si elle est d’ordre physique ou psychique.

Sûrement une décompensation journalière...J'ai ça tous les jours de la semaine, mais c'est pire les 3 premiers jours de la semaine.

[Aspasie29]

Je me reconnais dans le post initial, à savoir la difficulté à mobiliser l'énergie nécessaire pour faire des choses, qu'elles soient intéressantes ou obligatoires. Je n'ai pas de solutions à proposer, juste mon "analyse" des causes : j'ai en fait, l'impression que cet état , à la limite du végétatif , est causé par une surcharge de stimuli stressants (les obligations du quotidien, qui sont décuplées par le nombre d'interlocuteurs et la bienveillance qu'ils ont à notre égard/la charge émotionnelle qu'ils véhiculent). Rester immobile devient une manière de "remettre son curseur du calme à zéro", sauf que le nombre et l'intensité des stimuli négatifs dépassent largement nos capacités de "régénération" en un temps donné. Ex : une engueulade au téléphone + le ménage + la perspective de se battre pour les devoirs avec les enfants = 30 unités de stress... Capacité de régénération de l'immobilisme et du silence : = 1 unité de stress au quart d'heure...

Comme vous le voyez, j'essaye de quantifier l'intensité négative du stimuli, pour lui trouver une réponse compensatrice positive, car il n'y a pas assez d'heures dans la journée pour remettre le fameux curseur à zéro. Alors (pitié ne vous moquez pas), j'ai un vase de billes rouges et un vase de billes vertes qui symbolisent les sources de stress et les sources d'apaisement.

le ménage = 4 billes rouges
le plaisir de la propreté = 3 billes vertes
mettre de la musique en faisant le ménage = 2 billes vertes...

Et il faut toujours que le nombre de billes vertes soit supérieur à celui des billes rouges... Mon problème actuellement, c'est que le facteur nourriture est devenu un grand pourvoyeur de billes vertes.

[Aisling]

Supprimé

[Daredevil]

Pas diagnostiqué, vos témoignages reflètent pourtant bien mon ressenti.
Je dois avoir une vieille batterie d'ordi portable bon marché.
Pas d'anxiété, pas de stress en ce moment, mes heures de sommeil sont régulières, j'ai un bon morale.
Mais on est jeudi (4 jours de travail passés) et je suis épuisé.
Beaucoup de contacts sociaux dans la journée, quelques réunions et la jauge de la batterie est sur réserve. Des collègues connus, relations sans tension, juste des points d'étape sur un travail qui avance dans les temps. Même quand je n'intervient pas, je m'épuise . (Et mes dernières analyses sanguines sont ok)
Seul changement, je n''ai pas réussi à trouver du temps pour jouer (jeux vidéos). Et dès fois je me dis vivement ce soir et on est le soir mais raté j'ai plus d'énergie...

La frustration qu'évoque Aisling a-t-elle une incidence sur la durée de la batterie ?

[Aisling]

Supprimé

[FloretteRanou]

Je te donne mon témoignage.

Je suis très régulièrement épuisée.
Je travaille pas mal d'heures par semaines, je suis insomniaque et le soir j'ai du mal à me déstresser.
Par ailleurs, je souffre de ne pas avoir de temps et d'énergie à consacrer à mes passions.
Le weekend et pendant les vacances, j'ai besoin de beaucoup de temps pour me reposer, rêvasser, procrastiner pour pouvoir tenir le coup.
L'état de mon appartement en pâtit car j'ai rarement suffisamment d'énergie pour faire du ménage et du rangement.
Souvent, j'ai l'impression que les personnes âgées sont plus en forme que moi.

Je me dis que j'ai beaucoup de chance d'avoir un bon travail et qui me plait.
Mais j'ai l'impression qu'il me prend toute mon énergie vitale.
De plus, on nous met beaucoup la pression.
Je subis beaucoup d'exigence au niveau de la planification et de la communication.
Et j'ai souvent du mal à me concentrer dès qu'il y a un peu de bruit ou que je me sens émotive.

Je n'ai pas dit à mes collègues que j'avais le syndrome d'Asperger.
Du coup, quand je leur parle de ma fatigue, ils me font régulièrement la morale / des remarques.
J'hésite depuis longtemps à leur parler car j'ai peur qu'ils ne comprennent pas.
De plus, j'ai peur que ça nuise à ma carrière.
Quant à ma hiérarchie, il y a eu pas mal de changement d'organisation récemment donc je ne sais pas vraiment à qui je devrais en parler si je prends cette décision.
Et je n'en ai pas le courage.
J'ai obtenu la RQTH récemment mais je n'en ai encore rien fait.

[Loup]

Florette, c'est inquiétant ton message...
Il me paraît urgent de trouver un moyen de reprendre des forces. Que ce soit par un arrêt de travail, ou un aménagement d'horaires. Tu ne vas pas tenir le coup sinon. Ta RQTH te sert à ça, tu as le droit de t'en servir. Va voir ton médecin ou ta hiérarchie.
Courage.

[Moonygirl]

La théorie de la batterie ! (en anglais ...)

[FloretteRanou]

Merci Loup pour ton soutien .
En fait, ça fait tellement longtemps que je suis comme ça que je m'en suis habituée.
Mon médecin généraliste ne me donne pas vraiment de conseils. Je devrais sans doute en changer...
Quant à mon travail, j'attends d'y voir plus clair pour savoir éventuellement s'il y a une personne de confiance à qui je pourrais en parler.

Sinon, j'avais commencé à prendre contact avec le CRA de Brest.
Ils avaient proposés de me faire passer des tests pour avoir un vrai bilan parce que je n'avais pas pu en avoir avec le Dr L.
Et ils avaient recommandé que j'ai des aménagements.
Mais maintenant qu'ils ont changé je ne sais pas comment va se passer la suite.
J'ai reçu un courrier de leur part qui disait que mon dossier avait été transféré à la nouvelle équipe.

[Daredevil]

@FloretteRanou
(Non diag)
Le statut de geek m'aide beaucoup pour le relationnel au boulot. Mais l'habitude d'avoir tout rapidement de ma part peut effecticement me mettre la pression, quand je suis dans une phase descendante : fin de journée, après une réunion, ou quand il y a des surprises de dernières minutes.
Mais ce statut (qui reste vrai par mes passions) a permis à mes collègues et ma hiérarchie de faire attention à ma personnalité particulière sans que j'ai trop à communiquer dessus. Au début au grand dam de tout le monde je pouvais faire des digressions de 2 minutes intéressantes (j'espère) sans me soucier de mon auditoire dans le contexte mais hors du sujet.(vous savez le sens littérale d'un sujet)

Quand les collègues sont assez sympathique pour s'adapter, c'est ce qui me fait rester dans le service malgré l'abseence ee débouchés.

Mon entourage s'adapte à ma façon d'être, c'en est presque pathétique. On ne voulait pas te déranger,on sait comment tu es... Tu devais être fatigué... sont bien les seuls, moi je suis fatigué mais je ne sais pas comment je suis. Je ne capte pas trop. Pourtant il me semblait être plus invisible que ça. Ou alors ils pensent que je joue toute la nuit

Maos ce que tu vis ressemble beaucoup à une fatigue chronique quel que soit la source

L'image que j'ai de moi en rentrant du boulot, c'est lucky luke affalé sur jolly jumper me ramenant au bercail...