Etre soi même?

[freeshost]

La haine n'en vaut pas la peine.

[Sapphir]

Je ne veux pas ajouter d'huile sur le feu. Je dirais surtout que je ne voulais blesser personne, il m'arrive de mal comprendre, de mal m'exprimer, et aussi d’être mal comprise.
Ça ne m'offense pas, et je ne souhaites pas offenser non plus.
Si je dépasse les limites, j’apprécie quand on me le signale et je m'efforce de rester dans le cadre.

[Nouvelle]

En grandissant, je me suis adapté à mon entourage. Par exemple je n'arrive pas a mélanger des groupes d'amis, car je réagit en fonction d'eux et du contexte et j'aurai l'impression de devoir "gerer" trop de parametres et de ne plus savoir quoi faire.

C'est à cause de ce sujet que j'ai décidé de m'inscrire sur ce forum. Merci.
J'ai aussi ce problème du trop de paramètres à devoir gérer et ne plus savoir quoi faire - je suis souvent désemparée et il me faut beaucoup de mois et de contacts réguliers pour m'adapter à une personne et encore, si je ne revois pas cette personne durant un ou deux mois, c'est fini je dois tout recommencer... c'est assez désappointant comme situation - c'est comme être handicapée et être très désolée - c'est comme ci on me demande de servir un café à quelqu'un, je sais que j'ai su le faire des dizaines de fois, mais maintenant, deux mois plus tard, la vaisselle est rangée ailleurs, la machine a été changée et le café n'est plus le même.

Ensuite quand je rentre chez moi, je redeviens cette personnes renfermée et sauvage. Je peux avoir des activités trés envahissante sans que mes amis les plus proches le savent,

c'est toute ma vie ! Personne absolument personne n'a jamais su ce que je faisais chez moi - c'est curieux, je n'y avais jamais fait attention avant de vous lire, mais oui, moi aussi. Je ne sais pas pourquoi, c'est comme ça.

Pour les amis, je laisse les choses se faire sans chercher à expliquer. Mais ca me fait bizarre de voir ma vision de moi même changer. c'est comme si je me regardait depuis un autre angle, je ne vois plus que ce qui dépasse (ce que je voulais montrer) mais l'iceberg dans sa totalité.

C'est peut-être aussi un processus normal de maturation, la maturité de l'être humain devenant adulte, n'est pas une fable racontée dans des livres, on change et on apprend à se connaître. Ce n'est pas ce que l'on valorise expressément dans notre société.

Je voulais savoir si vous aussi vous avez eu ce sentiment d'etre double. Est-ce que ceux qui ont eu un diag tardif ont vecu cela?

Je n'ai jamais eu ce sentiment - je savais être atteinte d'un trouble de l'autisme et cela se savait dans mon environnement proche mais à l 'époque on disait que j'apprendrais en me forçant, en allant vers les autres, en accumulant de l'expérience dans la vie (et les baffes, les échecs, ça on ne m'avait pas avertie par contre).
J'ai vécu avec mon diagnostique et mis mes propres mesures d'accompagnement et d'apprentissage social seule et avec des professionnels selon que j'en avais des moyens ou pas. Donc, j'avais ma vie à moi, de personne avec un tsa, mais dans le quotidien j'étais la personne normale, intégrable, certes un peu "atypique", "originale". Mais personne ne voyait la masse d'efforts que ça représentait pour moi et surtout pas d'autres activités en dehors : du travail - quand j'en avais.

Mais j'ai souvent eu l'impression de vivre dans un gigantesque : mensonge ! Mais que pouvais-je y faire ? On ne reconnaissait l'autisme que chez les enfants - comme ci qu'ensuite ça passait une fois l'adolescence arrivée...