Vidéos hypersensibilité et autisme

[Pupuce]

Certains bruits se détachent du fond en semblent soudain être émis depuis d'autres endroits (que la télé par exemple).

Ca m'arrive, ça. Parfois le bruit(fort) du ventilateur de mon vieil ordi devient plus fort et j'ai l'impression que le son vient de la cuisine, par exemple et je demande à mes enfants s'ils entendent, pour me rendre à l'évidence ensuite que c'est bien mon ordi

Mon champ perceptif et visuel se réduit également mais plutôt vers un seul point net au centre.

Idem. D'ailleurs, à ce propos, la psychologue qui m'avait fait passer les tests dans le cadre "suspension du permis de conduire", mes tests étaient bons(il y avait des matrices ) sauf pour la mémorisation d'images, il fallait que je mémorise pendant quelques secondes une image et puis dire ensuite s'il j'avais vu un vélo, un feu, un panneau, combien de voitures etc...Je lui ai demandé comment cela se faisait, elle m'avait répondu que j'avais sans doute une mauvaise vision périphérique.
Je suis en train de réaliser que les gens normaux ne voient apparemment pas le reste flou. Quand je regarde, je centre mon regard(sur quelque chose)et le reste n'est pas net. Je pensais que c'était pareil pour tout le monde.

Par rapport à ce que tu dis, le temps de traitement d'un bruit fort, j'ai l'impression qu'il est plus rapide(peut-être 4 ou 5 secondes?)mais pendant ce temps là, j'ai le coeur qui sort de ma poitrine. Il me faut toujours quelques secondes pour identifier un bruit fort. Parfois, je reconnais le bruit très rapidement intellectuellement, par exemple cet après-midi des gamins ont fait péter des pétards en bas de mon immeuble et j'avais la fenêtre ouverte, le bruit énorme, je l'ai reconnu en 2/3 secondes, mais j'ai eu quelques secondes après avec le coeur qui battait à me demander si je ne me trompais pas. Bizarre, tout ça.

[Astragale]

Certains bruits se détachent du fond en semblent soudain être émis depuis d'autres endroits (que la télé par exemple).

Ca m'arrive, ça. Parfois le bruit(fort) du ventilateur de mon vieil ordi devient plus fort et j'ai l'impression que le son vient de la cuisine, par exemple et je demande à mes enfants s'ils entendent, pour me rendre à l'évidence ensuite que c'est bien mon ordi

Mon champ perceptif et visuel se réduit également mais plutôt vers un seul point net au centre.

Idem. D'ailleurs, à ce propos, la psychologue qui m'avait fait passer les tests dans le cadre "suspension du permis de conduire", mes tests étaient bons(il y avait des matrices ) sauf pour la mémorisation d'images, il fallait que je mémorise pendant quelques secondes une image et puis dire ensuite s'il j'avais vu un vélo, un feu, un panneau, combien de voitures etc...Je lui ai demandé comment cela se faisait, elle m'avait répondu que j'avais sans doute une mauvaise vision périphérique.
Je suis en train de réaliser que les gens normaux ne voient apparemment pas le reste flou. Quand je regarde, je centre mon regard(sur quelque chose)et le reste n'est pas net. Je pensais que c'était pareil pour tout le monde.

Par rapport à ce que tu dis, le temps de traitement d'un bruit fort, j'ai l'impression qu'il est plus rapide(peut-être 4 ou 5 secondes?)mais pendant ce temps là, j'ai le coeur qui sort de ma poitrine. Il me faut toujours quelques secondes pour identifier un bruit fort. Parfois, je reconnais le bruit très rapidement intellectuellement, par exemple cet après-midi des gamins ont fait péter des pétards en bas de mon immeuble et j'avais la fenêtre ouverte, le bruit énorme, je l'ai reconnu en 2/3 secondes, mais j'ai eu quelques secondes après avec le coeur qui battait à me demander si je ne me trompais pas. Bizarre, tout ça.

Il faudra absolument que tu parles de tout ça lors de tes évaluations. La neuropsy a eu l'air très intéressée et m'a posé des questions lorsque je lui ai raconté tout ça.

[Pupuce]

Il faudra absolument que tu parles de tout ça lors de tes évaluations. La neuropsy a eu l'air très intéressée et m'a posé des questions lorsque je lui ai raconté tout ça.

Oui, il faut que je le note par écrit pour ne pas oublier d'en parler.

Avec cette histoire de vision, je suis en train de m'expliquer des choses. Quand je suis devant un étalage de produits dans un magasin, pourquoi il me faut un temps infini pour voir qu'il n'y a pas ce que je cherche par rapport aux autres.

Je m'étais faite cette réflexion souvent, que la copine ou le copain voyait en 30 secondes qu'il n'y avait pas ce qu'ils cherchaient, alors que je suis beaucoup beaucoup plus lente et je me demandais comment ils pouvaient en être si sûr(moi il me faut scanner le rayon entier avant de répondre). Ce n'était pas une question de niveau intellectuel donc je ne me l'expliquais pas et oubliais. Cette histoire de mauvaise vision périphérique pourrait expliquer ça.

[isra]

Je lui ai demandé comment cela se faisait, elle m'avait répondu que j'avais sans doute une mauvaise vision périphérique.
Je suis en train de réaliser que les gens normaux ne voient apparemment pas le reste flou. Quand je regarde, je centre mon regard(sur quelque chose)et le reste n'est pas net. Je pensais que c'était pareil pour tout le monde.

Avec cette histoire de vision, je suis en train de m'expliquer des choses. Quand je suis devant un étalage de produits dans un magasin, pourquoi il me faut un temps infini pour voir qu'il n'y a pas ce que je cherche par rapport aux autres.
Ce n'était pas une question de niveau intellectuel donc je ne me l'expliquais pas et oubliais. Cette histoire de mauvaise vision périphérique pourrait expliquer ça.

Ce que tu expliques-là me fait tout à fait penser à un problème de convergence au niveau oculaire.
J'ai ce problème aussi et d'après ce qu'on m'a expliqué sur un autre fil du forum,
ce serait une comorbidité souvent rencontrée chez les autistes...

[Pupuce]

Ce que tu expliques-là me fait tout à fait penser à un problème de convergence au niveau oculaire.
J'ai ce problème aussi et d'après ce qu'on m'a expliqué sur un autre fil du forum,
ce serait une comorbidité souvent rencontrée chez les autistes...

Ce qui est bizarre, c'est que j'ai déjà fait quand j'avais 24 ans un bilan orthoptique complet obligatoire dans le cadre d'un projet d'études d'orthoptie(parmi tant d'autres choses)et rien n'avait été détecté, je crois. Je sais que quelque chose lui posait question car elle avait appelé sa chef pour quelque chose qu'elle ne s'expliquait pas et la chef avait eu l'air de ne pas trop trancher. Je crois que c'est parce que d'un côté(droit ou gauche, je ne sais plus)je n'ai pas le fameux point aveugle(comme l'angle mort dans une voiture), il n'apparait à aucun moment (space la nana ). Par contre, j'avais 12/10ème donc une très bonne vue.

[isra]

En tous cas j'ai consulté plusieurs fois dans mon enfance parce que j'avais mal aux yeux et à la tête
et les ophtalmologues ont toujours dit que tout allait bien, que c'était dû à ma croissance

A 30ans j'ai plus qu'insisté car mes yeux se fermaient sur la route lorsque je conduisais et finalement
il a trouvé mon hypermétropie (congénitale et ce n'est pas quelque-chose de rare en plus).

Mon problème n'était pas réglé et il m'a envoyé chez une orthoptiste qui a trouvé mon problème de convergence
mais qui semblait tomber des nues en m'expliquant que cela ne se rencontre habituellement que chez les enfants...

Alors le fait que ton orthoptiste n'aie pas décelé le problème ne m'étonnerait pas...
Je me demande si ton absence de point mort ne pourrait d'ailleurs pas venir du fait que tu vois avec l'autre oeil,
parce que avec ce problème de convergence les deux pupilles regardent séparément l'objet focalisé si j'ai bien compris...
(à moins que le test ne s'effectue avec un cache sur l'autre oeil...)

[Pupuce]

à moins que le test ne s'effectue avec un cache sur l'autre oeil...)

Oui, il s'est fait avec un cache sur l'autre oeil. Je crois que c'est mon oeil droit.

En plus, je viens de me rappeler que vers 13 ans, on m'a amené chez une orthoptiste car quand je regarde à droite, j'ai l'oeil droit qui se désolidarise légèrement et monte vers le haut(non non, je ne suis pas monstrueuse ). A l'époque, la femme avait dit à la bonne femme de ma famille d'accueil qu'on pouvait m'opérer pour retendre je ne sais quoi mais qu'elle pensait que ça ne servirait peut-être à rien et que l'oeil reprendrait peut-être cette position quand je regarde à droite.

[isra]

A oui alors c'est bizarre que tu n'aie pas de point mort, bon je n'y connait pas grand-chose en ophtalmo...

En plus, je viens de me rappeler que vers 13 ans, on m'a amené chez une orthoptiste car quand je regarde à droite, j'ai l'oeil droit qui se désolidarise légèrement et monte vers le haut(non non, je ne suis pas monstrueuse ). A l'époque, la femme avait dit à la bonne femme de ma famille d'accueil qu'on pouvait m'opérer pour retendre je ne sais quoi mais qu'elle pensait que ça ne servirait peut-être à rien et que l'oeil reprendrait peut-être cette position quand je regarde à droite.

Bizarre, ce n'est pas justement un problème de convergence lorsque l'autre oeil se désolidarise? Je pensais que cela se résolvait par des exercices d'orthoptie...

Bon dans tous les cas il y a quelque chose d'atypique dans ton fonctionnement oculaire, à creuser...

[Pupuce]

Bon dans tous les cas il y a quelque chose d'atypique dans ton fonctionnement oculaire, à creuser...

Oui

[Ixy]

Une nouvelle vidéo :

https://www.facebook.com/ambitiousabout ... 120492501/

[zad]

ben ... pas facile à regarder ! justement, c'est trop

http://www.dailymail.co.uk/femail/artic ... -like.html

[misty]

Maaaiiiiis!!! Pourquoi vous mettez des trucs comme ça???? En effet ça donne le mal de mer, cela dit ses explications sont intéressantes (le coup du LSD, ça m'a fait rire parce qu'on me dit souvent que je coûte pas cher en drogue )

[astro]

En fait, je me sens mal dans les hypermarchés, sans jamais avoir trop compris d'où ça venait. Je prenais ça pour de l'hypoglycémie, ou une crise d'angoisse sous-jacente sans être convaincue. En fait, je suis hyper habituée à me sentir mal, et de prendre ça pour quelque chose de normal . Ce sont des endroits très anxiogènes pour moi mais je ne montre rien.
Après, je peux aller faire mes courses au petit supermarché du coin que je connais bien sans trop de mal, mais il y a toujours un grand stress(les gens, le bruit, trouver le bon rayon, me souvenir de ce que je dois acheter...)

Pour les sons, j'ai l'impression de tous les entendre, sans filtre, mais dans une intensité supportable(mais très fatigante). Par contre, je fais des hyperfocalisations sur certains bruits depuis l'enfance et là, je n'entends plus que ça et c'est insupportable
Ex : le bruit de mastication quand quelqu'un mange à côté de moi, j'ai énormément de mal , le pire étant quand j'étais petite, le matin au réveil, avec mon frère mastiquant ses tartines à côté de moi...au secours! . Le bruit des autres me dégoute, alors que pas le mien .

Tout pareil. Et la mastication c'est le clou.
J'ai pas l'impression d'entendre plus fort, mais l'impression que ça me stress plus que les autres, sans savoir pourquoi. Et j'ai déjà dit/pensé plus d'une fois que j'aimerai bien m'isoler dans un caisson d'isolation sensorielle.
D'ailleurs dans le bains où la piscine, j'adore rester sous l'eau, notamment pour le calme.

[Rudy]

Elles sont bien faites ces vidéos! Très intéressantes. Je crois que je vais les recycler à mon tour.

Je me reconnais aussi plus dans la première vidéo que celle du supermarché (qui est effectivement peu supportable). En fait, dans les supermarchés, c'est davantage qu'il y a énormément d'informations qui viennent, plus que tout se confond et devient un bruit qui n'est pas distinctif. Et que tous ces bruits (qui sont distincts les uns des autres), ont tendance à amplifier le volume sonore, s'enchevêtrer les uns sur les autres, et provoquer effectivement de l'angoisse, parce que trop d'informations donc: confusion, sensation désagréable, douleur... Par rapport à l'intensité, ça dépend aussi des types de bruit et de l'état du moment. Mais effectivement, quand on se met à pleurer et partir en courant alors que tout le monde est en train de s'éclater, ces vidéos peuvent montrer que bah, non, c'pas si évident que ça.

[Jean]

CIALA - Les problèmes de l’intégration sensorielle
Une conférence de Patrick Chambres, président de l'ARAPI, prof de psycho à Clermont-Ferrand.

Voir la vidéo (48 mn)

Résumé : Enseignant / Chercheur en psychologie Cognitive, Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. Président de l'ARAPI (Association pour la Recherche sur l'Autisme et la Prévention des Inadaptations) Responsable du Master Professionnel "Accompagnement des Troubles cognitifs et sociocognitifs, des Inadaptations et des Exclusions [ATIE]".
Membre du Comité National de Suivi du 3ème plan Autisme. Membre du LAPSCO (Laboratoire de Psychologie Sociale et COgnitive), UMR CNRS 6024.

En temps normal, nous utilisons nos sens pour prélever de l’information dans notre environnement, mais aussi à propos de l’état de notre propre corps. De cette information, que généralement nous organisons (intégration sensorielle), nous en tirons, dans notre cerveau, une signification, une interprétation. C’est alors que nous réagissons de manière relativement appropriée en produisant le comportement qui semble nécessaire.

Ainsi, quand nous avons une perception de froid, nous cherchons à mettre un vêtement de plus. Si l’endroit où nous posons notre main est brulant, nous la retirons au plus vite. Si quelqu’un nous appelle, nous lui accordons notre attention, si un bruit est trop fort ou insupportable, nous nous y soustrayons ou nous nous bouchons les oreilles …

Par ailleurs, dans une sorte de boucle sans fin, nous continuons à prélever de l’information, ce qui permet d’ajuster le comportement engagé s’il n’est pas efficace. Notre main n’est pas assez loin de la source de chaleur, nous l'écartons un peu plus; nous avons mis un vêtement trop chaud…

Mais que se passe-t-il quand notre cerveau n’organise pas convenablement toute cette information, quand l’interprétation de la situation n’est pas assez conforme à la réalité (intégration sensorielle défectueuse) ? C’est ce à quoi doivent faire face, avec plus ou moins d’intensité, la majorité des personnes relevant des Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA), les plaçant souvent dans des conditions très difficiles, parfois relevant de l’insupportable. C’est cet aspect de l’autisme que nous allons voir ensemble.

Mais mon intervention paraîtrait amputée si je n’abordais pas aussi les conséquences de ce fonctionnement particulier dans la manière dont les personne TSA sont perçues par les autres. Quelles erreurs pouvons-nous être conduits à faire si nous interprétons de manière erronée les comportements ancrés dans les troubles de l’intégration sensorielle ?
Alors, si nous ne sommes pas suffisamment lucides, essayons au moins d'être prudents !