C'est un sujet qui m'est très familier, et je me retrouve dans pas mal de vos messages...
Athéna a écrit :A savoir que la découverte du SA a beaucoup aidé aussi. Il a lu le livre de T. Atwood et m'a beaucoup retrouvée dans les descriptions et du coup, ça a apaisées les choses entre nous.
Même chose, on a lu ensemble (surtout le chapitre sur le couple, justement...) et ça a aidé à mettre des mots sur des choses que je ne sais pas lui expliquer, mais que je fais et qu'il trouvait "décalées".
Après, ce fut à double tranchant, parce que lors de son "pétage de plombs", il m'a envoyé dans la figure la "sensation de vide affectif" et l'impression de "vie en parallèle" notamment dont parle Attwood, et ça m'a énormément blessée. Même si au final ça me permet de travailler dessus, je l'ai reçu très violemment...
Donc là, ça fait 2 ans et demi, 1 an et demi qu'on vit ensemble, on ne voulait pas se précipiter, il y avait ma fille, et lui n'avait jamais vraiment vécu en couple (6 mois un peu décousus sur relation assez chaotique de 2 ans et demi, et aucune autre relation longue).
Ce n'est pas facile tous les jours (surtout à cause de sa dépression) mais on tient beaucoup l'un à l'autre, et notre relation est géniale et très importante pour tous les 2. Il accorde beaucoup d'importance à la communication, sait me "tirer les vers du nez" et me mettre le doigt sur mes difficultés. Sans lui je n'aurais certainement pas creusé la piste SA...
Il a été diag HPI et TDAH quand il était ado, et je pense qu'à la fois ce profil "facilite" les choses (on se comprend certainement mieux), à la fois il provoque des "montagnes russes" dues à notre hypersensibilité à tous les 2. Tout dans l'extrême, sans nuances... On ne s'ennuie pas, quoi...
Dans les petits "trucs" que j'ai mis en place, il y a surtout l'observation. Essayer de sonder son état (ce n'est pas simple, mais je progresse), et si ça semble ne pas aller, je ne vais pas dans mon atelier, par exemple. Je reste dans le salon avec lui, même si on est chacun à son ordi. Je suis là "physiquement", je le regarde, l'embrasse, le prend dans mes bras à l'occasion... Même si c'est 1 fois toutes les 2/3 heures... Pour ne pas avoir l'impression de me sacrifier, je m'organise différemment: je passe quasi tout mon temps dans l'atelier quand il n'est pas là, et ce que je peux faire dans le salon je le réserve aux moments où il est là, pour être plus dispo, plus présente... Quand il est en période un peu plus "up", j'assouplis le truc... J'adapte, quoi...
Avant la "grosse crise", j'ai fait l'erreur classique: considérer que comme ça n'allait pas bien dans sa tête il avait besoin d'espace, et d'être tranquille. Donc je n'étais jamais avec lui, j'en profitais pour me consacrer à mes trucs. Et je me laissais engloutir dedans. Je me disais "quand il aura besoin il viendra me voir". Eh ben non. J'ai appris à la dure que ça ne marche pas comme ça...
Après, bien sûr, tout est question de personne. Je suis restée presque 8 ans avec le père de ma fille, je pense qu'il n'a rien compris, et n'a pas cherché à comprendre vraiment. D'où beaucoup de rancune de sa part. C'était zéro communication, il s'est monté ses histoires dans sa tête sans chercher à savoir le pourquoi du comment. Il a joué la "victime négligée par une égoïste givrée", l'histoire lui a plu donc il s'en est contenté...
L'exemple de Lilette je trouve que c'est un peu pareil... On peut être peu démonstratif et très amoureux, ou au contraire en faire des tonnes pour masquer un manque. J'aime beaucoup la phrase "il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour". Je suis hyper logique et carrée donc pour moi l'amour et le blabla c'est abstrait, alors que les preuves d'amour c'est concret...