Conseils et ressources pour l'emploi

[Benoit]

Ça mériterait certainement une traduction. (voire une appropriation):

Je fais partie du spectre autistique, et voilà pourquoi vous devriez m'embaucher.

[Benoit]

Il est question spécifiquement d'autisme adulte (asperger) dans cet article du Guardian.

Je ne sais pas si c'est le fait que l'auteure soit anglaise - donc plus proche de la culture Européenne, mais ça résonne pas mal chez moi.

L'autisme dans le monde du travail: "j'ai toujours pensé que tu étais un peu bizarre".

Du fait d'un diagnostic tardif de l'autisme, j'ai dû lutter avec les papotages et les intrigues de bureau - jusqu'à ce que je commence à travailler dans un organisme de bienfaisance sur l'autisme.

J'étais assise dans le cabinet du médecin, à décrire encore une fois comment un jour au travail pouvait être l'enfer. Je lui ai expliqué pourquoi partager le même espace, écouter la musique, les papotages et les respirations de mes collègues me rendent folle et pourquoi quelqu'un qui dit "bonne journée" me fait l'effet d'une invasion personnelle. C'était un jeune médecin, un nouveau: il a hoché la tête en signe de compréhension et a dit quelque chose d'étrange : "Je pense que vous pourriez être autiste".

Il m'a renvoyé vers un psychiatre qui a confirmé : "Autisme : 98% de probabilité". J'ai passé les tests nécessaires pour confirmer les 2 autres pour cent. Ne vous faîtes aucun soucis, m'a assuré le psychiatre australien. "Vous êtes une sacrée veinarde, Susan. Vous n'avez pas besoin de vous accorder avec les autres."

Le problème c'est que vous avez besoin de vous accorder - tout au moins dans le monde du travail si vous voulez manger et payer le loyer. Comme beaucoup de gens à "haut niveau" dans le spectre, j'ai calculé les codes étrangers du papotage et des intrigues de bureau pendant de nombreuses années. Je leur parle comme dans une langue étrangère, mais cela reste une langue étrangère et il m'est difficile de continuer comme ça sur la durée. Les effets épuisants cachés liés aux interactions sociales forcées prennent leur dû. D'où ma présence dans le bureau du médecin, les absences pour maladie et une propension tout au long de la vie à planter au boulot.

Alors, est-ce qu'un "coming out" sur mon autisme m'aidera au travail ? Les réponses divergent. Pour certains, c'est une confirmation : je t'ai toujours trouvée un peu bizarre. Pour d'autres, être autiste m'a soudainement rendue incapable de faire le travail que j'ai toujours fait: là, laisses-moi prendre cet appel pour toi. Mon patron m'a soupçonné d'avoir des talents cachés - Rainman est bien l'un d'eux, non ? D'autres m'ont regardé avec scepticisme et demandaient comment quelqu'un qui peut parler, n'est pas un enfant et ne se balance pas constamment pourrait bien être autiste.

L'autisme est un animal étrange: il recouvre un spectre très large et comprend tout un assortiment de capacités et de défis. Pour ceux qui ont besoin d'un soutien d'importance, les initiatives d'emploi faites par le gouvernement [britannique NdT] peuvent offrir une certaine aide sur le front du travail, mais pour ceux d'entre nous, diagnostiqués tardivement, qui sont parvenus à imiter, agir et se frayer un chemin l'hypothèse usuelle est que nous allons continuer comme ça.

Selon la National Autistic Society, seulement 15% des personnes du spectre ont un emploi à plein temps, et ce chiffre pourrait bien ignorer ceux qui comme moi parviennent à conserver un travail mais n'y restent jamais longtemps, chassés par la surenchère sociale.
Il est pourtant reconnu que l'autisme peut offrir des compétences très utiles sur le marché du travail - focalisation, attention au détail et engagement n'en étant qu'une partie. Un faible nombre de sociétés ont reconnu ce fait et sont activement à la recherche de ces talents, tout particulièrement dans les domaines technologiques. En échange, ils sont préparés à accueillir les difficultés sociales et sensorielles de l'autisme - mais de nombreux employeurs n'ont toujours pas compris que quelques ajustements raisonnables peuvent faire une énorme différence à décider un excellent travailleur potentiel à partir ou rester.

Avec une attitude: "si tu ne peux pas lutter contre, rejoins les" j'ai postulé chez un organisme de bienveillance pour autistes. Ici, j'ai trouvé une équipe de personnes qui comprennent et prêtent attention aux traits autistiques. Et vraiment, il n'en faut pas beaucoup: simplement la volonté d'autoriser de s'accorder du temps quand c'est nécessaire (joie ultime, j'ai la salle de détente à moi toute seule pendant mes pauses) et la reconnaissance que tout le monde n'a pas envie de boire une bière en groupe ou d'être le Père Noël secret. J'apprécie de travailler dans une structure claire avec des tâches définies dans un environnement où je peux trouver un lieu calme et où personne ne me trouve bizarre quand je me bouche les oreilles s'il y a un bruit soudai. J'apprécie que les gens vont au moins faire l'effort de me prévenir des changements à l'avance, et je ressens une grande dette de loyauté envers le manager qui n'a pas été perturbé par un effondrement rare et l'a replacé dans un contexte d'autisme compréhensible.

Ces jours ci, je suis plus heureuse au travail. Et il m'arrive également beaucoup moins souvent de demander des arrêts maladie pour explosion sociale.

Susan Dunne est l'auteure de A Pony in the Bedroom, un mémoire de vie avec autisme non diagostiqué. Elle étudie en troisième cycle à l'Université Hallam de Sheffield et participe régulièrement à l'Autism Daily Newscast.

[Tara]

C'est top d'avoir traduit l'article du Guardian !! Je vais pouvoir le lire .

Ça mériterait certainement une traduction. (voire une appropriation):

Je fais partie du spectre autistique, et voilà pourquoi vous devriez m'embaucher.

C'est bien sur d'actualité , j'ai pensé d'ailleurs à Linkedin à ton sujet ...
A tenter peut être ... Je dis ça mais je ne connais pas bien ce réseau , c'est peut être nul !

[Benoit]

Je me suis fait abuser sur la "portée" de l'évènement dont parle l'auteur de l'article LinkedIn.

C'est pas censé être un réseau où on peut aborder des inconnus.

C'est aussi censé être un endroit où vont les gens qui savent faire un CV.

[Tara]

Mince !
Oui mais ... il y a des gens qui cherchent des profils sur ce réseau peut être
Sans que tu les contactes toi !
Ça ne coûte rein de balancer ton CV et de dire ce que tu cherches
Juste d'être sur un réseau social avec tout ce que ça comporte !

Ah oui mais tu as rajouté la phrase sur le CV pendant ma réponse , c'est pas du jeu !

[Benoit]

A la base, c'est pas vraiment une base de données de CV, en tout cas je crois pas.

Mais ça sert aux gens à se faire des relations pour discuter (et susciter des offres de boulot).

Enfin pour ça, faut quelques compétences sociales.

[calande]

Mais ça sert aux gens à se faire des relations pour discuter (et susciter des offres de boulot).
Enfin pour ça, faut quelques compétences sociales.

Oui, je pense aussi. D'où le peu de résultats pour nous, à mon avis

[G.O.B.]

Ma boite (haut management sensibilisée aux TSA) recherche des développeurs (formation DUT informatique, licence, ou équivalent) :
- à Aix en Provence : connaissances en Visual Studio / ASP.Net et MVC / C# et Entity Framework / Microsoft SQL Server 2005 ;
- à Bron : connaissances en HTML / Typescript / CSS / REST / Knockout / JQuery / RequireJS (j'enverrai cette offre au CRA R-A lorsqu'ils seront rentrés de vacances).

Si vous êtes intéressés, MP...

[Jean]

Le reportage de France 2 diffusé le 2 avril 2015 - 3 mn 37 sur DailyMotion
Le parcours spectaculaire de Gwénolé Levenes, autiste

Sur le site d'Asperansa : http://www.asperansa.org/actu/tronde_20081122.html

Témoignage de Gwénolé
2 vidéos : 6 mn 03 et 15 mn 45

[Lilette]

Dans une publication mensuelle sur notre petite ville, il y'avait un encart à propos d'une association qui oeuvre à l'aide de bénévoles auprès de demandeurs d'emploi, SNC, Solidarités Nouvelles face au Chômage.

En fait ce sont des bénévoles qui aident les chercheurs d'emploi à trouver un travail, l'accompagnement dure une dizaine de mois environ, voire plus.

Voilà le lien de l'assoc' : http://snc.asso.fr/

Ma mère m'a dit de les contacter, j'hésite, ça peut être très bien, comme pas du tout, et encore réexpliquer & leur parler du diagnostic, à des inconnus, pas vraiment formés à la base pour l'accompagnement vers l'emploi *, je sais pas ...

Vous en pensez quoi ?

* ah si, ils ont une formation par le siège social à l'accompagnement vers l'emploi à priori.

Ils viennent de me laisser un message, pour répondre contact, etc.
Est-ce que je les rappelle, sachant que l'inscription en formation est mi-novembre ?
Est-ce que ça vaut le coup ?
Si jamais je suis pas prise pourquoi pas, sinon je sais pas.
Je devrais peut-être les rappeler en leur donnant cette info ?

[Tara]

Et bien ,oui je pense que tu devrais leur répondre et leur donner ta situation actuelle .

[WinstonWolfe]

+1 (et encore 6 caractères...)

[Jean]

Vidéo assez mignonne :

[Benoit]

Encore une initiative d'une grande entreprise recherchant des aspies autistes, cette fois ci en Australie (mais la grande entreprise en question est mondialement implantée), c'est encore pour de la "recette en informatique" et encore via Specialisterne:

http://otarc.blogs.latrobe.edu.au/want- ... -canberra/

HP est aussi implantée en France (et un peu partout sur la planète).

[galaxxie]

Pour ceux qui sont en recherche d'emploi et qui ont la RQTH, la Semaine Européenne Emploi Handicap a lieu en novembre dans toute la France:

http://www.semaine-emploi-handicap.com/