[2015/07/11] La Route Alpine pour l'Autisme
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Re: [2015/07/11] La Route Alpine pour l'Autisme
Quelle épopée ! En plus tu rencontres des personnes liées à l'autisme !
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: [2015/07/11] La Route Alpine pour l'Autisme
Merci Gwen .
Je n'ai pas encore tout lu : je savoure.
C'est vraiment sympa d'avoir pris le temps de nous raconter ton aventure sportive et humaine.
Je n'ai pas encore tout lu : je savoure.
C'est vraiment sympa d'avoir pris le temps de nous raconter ton aventure sportive et humaine.
Ni diag., ni en cours , ni auto-diag. Juste un peu zarbi, les fesses entre minimum deux chaises, un peu bancale.
Bienheureux inconfort qui permet une multitude de rencontres.
Ne se sentir nulle part à sa place permet d'en expérimenter de nombreuses.
Bienheureux inconfort qui permet une multitude de rencontres.
Ne se sentir nulle part à sa place permet d'en expérimenter de nombreuses.
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Re: [2015/07/11] La Route Alpine pour l'Autisme
vendredi 24 juillet :
Départ à 6h20 du camping.
Il fait frais ce matin. J'enfile mon corsaire. Mes chaussures n'ont pas séchées pendant la nuit. Mes pieds sont vite trempées. J'espère que je n'aurai pas d'ampoule sur cette avant dernière étape.
Je termine le col Saint Martin entamé la veille. Il ne me restait que 4 kms pour arriver au col. Je savoure le silence.
Puis j'entame une douce descente vers St Martin de Vésubie puis vers Lantosque. Il commence à faire chaud.
Après Lantosque, je tourne à gauche en direction du col Saint Roch.
La route est magnifique. Elle est étroite, sinueuse mais déserte. Je m'élève très vite et la route surplombe celle, encombrée, qui mène à Nice.
Quelques maisons éparses bordent la route. Cependant, je ne vois pas d'indication concernant Luceram, village dans lequel je dois passer la nuit et encore moins l'existence d'un camping. Le ciel commence à s'assombrir. Le temps est une nouvelle fois orageux.
Je commets l'erreur de regarder mon GPS régulièrement afin de connaître ma position. Je trouve le temps très long.
Finalement, je tombe sur le camping de la Gabelle, un camping à la ferme. Il est 12h30. Je suis bien content d'avoir trouvé un endroit ou poser ma tente surtout que le ciel commence à s'assombrir de plus en plus et l'orage commence à gronder.
Je suis accueilli par un homme affable qui me montre le terrain et me propose de m'installer.
Sur le terrain, sont déjà installés une femme et son enfant. Je fais un tour des sanitaires, ils sont plutôt rustiques.
Je ne sais pas mais je ne me sens pas à l'aise dans ce camping.
Je ne sais pas pour quelle raison.
Je monte tout de même ma tente et il se met à pleuvoir comme les jours précédents. J'entends l'orage au loin. Je reste sous la tente à me poser des questions: "Et si je n'étais pas au bon camping ?, je ne suis peut -être pas à Luceram". Je manque totalement de discernement.
Je prend la décision de replier ma tente car d'après mon GPS, je ne suis qu'à 9 kms de Luceram. Il est 16h00. Je n'ai pas mangé, pas douché mais pour 17h30 j'y serai.
Lorsque je finis de charger Wheelie, le propriétaire du camping, l'homme qui m'avait reçu, vient à ma rencontre. Je m'excuse auprès de lui en lui disant que je me suis trompé de camping mais que j'avais réservé un camping à Luceram. Il me répond calmement qu'il n'y a pas de camping dans ce village et que je suis bien à Luceram, même si le centre est à 9 kms, et que j'ai bien réservé dans son camping.
Il me propose de déplier ma tente et m'invite à venir voir la ferme, et à déguster une bière. Je suis confus et j'ai honte.
Je redéplie ma tente, me calme, prend ma douche et déjeune. Il est 16h30. Je n'ai rien mangé depuis ma torsade au chocolat pris à Saint Martin.
Je rejoins la ferme. L'autre famille est déjà présente. En discutant, nous constatons que le mari vient aussi du 29 et drôle de coïncidence, il est originaire de Locunolé, commune voisine de mes parents.
Nous faisons le tour de la ferme et nous nourrissons les animaux.
C'est un camping mais aussi une ferme auberge. Tous les animaux sont destinés à être réduits en pâtés et autres mets. Je ne leur ai pas dit que j'étais végétarien.
La rencontre avec l'agriculteur est très enrichissante. Il nous raconte sa vie. C'est un homme très chaleureux, passionné par son métier, amoureux de ses animaux et de sa région, et généreux.
Il m'offre une bière, du pain et du fromage de chèvre, fait maison,que je déguste le soir même. Il m'offre la nuitée.
Cette le genre de rencontre que j'aime et qui marque.
Je ne regrette pas de m'être arrêter dans ce camping. Je ne regrette pas qu'il soit venu à ma rencontre alors que je m’apprêtais à partir.
Je m'endors avec beaucoup d'optimisme pour la journée du lendemain et beaucoup de chaleur dans le cœur
Départ à 6h20 du camping.
Il fait frais ce matin. J'enfile mon corsaire. Mes chaussures n'ont pas séchées pendant la nuit. Mes pieds sont vite trempées. J'espère que je n'aurai pas d'ampoule sur cette avant dernière étape.
Je termine le col Saint Martin entamé la veille. Il ne me restait que 4 kms pour arriver au col. Je savoure le silence.
Puis j'entame une douce descente vers St Martin de Vésubie puis vers Lantosque. Il commence à faire chaud.
Après Lantosque, je tourne à gauche en direction du col Saint Roch.
La route est magnifique. Elle est étroite, sinueuse mais déserte. Je m'élève très vite et la route surplombe celle, encombrée, qui mène à Nice.
Quelques maisons éparses bordent la route. Cependant, je ne vois pas d'indication concernant Luceram, village dans lequel je dois passer la nuit et encore moins l'existence d'un camping. Le ciel commence à s'assombrir. Le temps est une nouvelle fois orageux.
Je commets l'erreur de regarder mon GPS régulièrement afin de connaître ma position. Je trouve le temps très long.
Finalement, je tombe sur le camping de la Gabelle, un camping à la ferme. Il est 12h30. Je suis bien content d'avoir trouvé un endroit ou poser ma tente surtout que le ciel commence à s'assombrir de plus en plus et l'orage commence à gronder.
Je suis accueilli par un homme affable qui me montre le terrain et me propose de m'installer.
Sur le terrain, sont déjà installés une femme et son enfant. Je fais un tour des sanitaires, ils sont plutôt rustiques.
Je ne sais pas mais je ne me sens pas à l'aise dans ce camping.
Je ne sais pas pour quelle raison.
Je monte tout de même ma tente et il se met à pleuvoir comme les jours précédents. J'entends l'orage au loin. Je reste sous la tente à me poser des questions: "Et si je n'étais pas au bon camping ?, je ne suis peut -être pas à Luceram". Je manque totalement de discernement.
Je prend la décision de replier ma tente car d'après mon GPS, je ne suis qu'à 9 kms de Luceram. Il est 16h00. Je n'ai pas mangé, pas douché mais pour 17h30 j'y serai.
Lorsque je finis de charger Wheelie, le propriétaire du camping, l'homme qui m'avait reçu, vient à ma rencontre. Je m'excuse auprès de lui en lui disant que je me suis trompé de camping mais que j'avais réservé un camping à Luceram. Il me répond calmement qu'il n'y a pas de camping dans ce village et que je suis bien à Luceram, même si le centre est à 9 kms, et que j'ai bien réservé dans son camping.
Il me propose de déplier ma tente et m'invite à venir voir la ferme, et à déguster une bière. Je suis confus et j'ai honte.
Je redéplie ma tente, me calme, prend ma douche et déjeune. Il est 16h30. Je n'ai rien mangé depuis ma torsade au chocolat pris à Saint Martin.
Je rejoins la ferme. L'autre famille est déjà présente. En discutant, nous constatons que le mari vient aussi du 29 et drôle de coïncidence, il est originaire de Locunolé, commune voisine de mes parents.
Nous faisons le tour de la ferme et nous nourrissons les animaux.
C'est un camping mais aussi une ferme auberge. Tous les animaux sont destinés à être réduits en pâtés et autres mets. Je ne leur ai pas dit que j'étais végétarien.
La rencontre avec l'agriculteur est très enrichissante. Il nous raconte sa vie. C'est un homme très chaleureux, passionné par son métier, amoureux de ses animaux et de sa région, et généreux.
Il m'offre une bière, du pain et du fromage de chèvre, fait maison,que je déguste le soir même. Il m'offre la nuitée.
Cette le genre de rencontre que j'aime et qui marque.
Je ne regrette pas de m'être arrêter dans ce camping. Je ne regrette pas qu'il soit venu à ma rencontre alors que je m’apprêtais à partir.
Je m'endors avec beaucoup d'optimisme pour la journée du lendemain et beaucoup de chaleur dans le cœur
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Re: [2015/07/11] La Route Alpine pour l'Autisme
Et si ce n'était que de la pluie !
Bah ! une petite bière, c'est pas la mer à boire.
Si de plus en plus de Français deviennent végétariens, les éleveurs devront arrêter de pester.
Bah ! une petite bière, c'est pas la mer à boire.
Si de plus en plus de Français deviennent végétariens, les éleveurs devront arrêter de pester.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: [2015/07/11] La Route Alpine pour l'Autisme
samedi 25 juillet :
J'ai passé une superbe nuit.
C'est ma dernière journée. C'est toujours bizarre une dernière journée d'un périple. Les sentiments sont mitigés : envie d'en finir car c'est fatigant et en même temps se dire que c'est déjà fini.
Je mange le restant du fromage de chèvre et le pain au petit déjeuner. A 5h00 du matin, sous le ciel étoilé, je me sens super bien.
Il est 6h10 lorsque je suis au sommet du col Saint Roch. Je m’arrête un instant regarder le point de vue. C'est magnifique.
Je descend tranquillement vers Luceram ou j'arrive quand le village se lève. Je m’arrête à la boulangerie et déguste la meilleure brioche aux pépites au chocolat de tout mon périple. Elle est tiède et le chocolat est fondant.
Je reprends la route vers Escarène. Je prends mon temps, je sais que c'est la dernière. A Escarène, je me perds un peu. Je m’achète un chausson aux pommes et demande ma route.
Finalement je suis le tracé du GPS qui me fait passer par une petite route de montagne. Je suis à nouveau seul sur une petite route. Deux véhicules ne peuvent pas se croiser. Je dois être à 1h00 de Nice et de Menton.
Les rares maisons que je vois sont superbes.
Cela sent la Méditerranée. J'adore cette odeur. Je traverse une oliveraie. Je suis bien. Il fait beau, chaud, le paysage est magnifique.
J'arrive à Sainte Agnès, village classé plus beau village de France, à 12h30. Je fais un détour pour le visiter. Je suis à 9 kms de Menton. J'ai tout mon temps.
Je savoure ces derniers kms. Je ne me presse pas. Je marche.
Il est 14h20 quand j'arrive à Menton.
Cependant, un sentiment d'angoisse m'assaille. Je ne suis plus habitué à voir tant de monde. Je vais à la plage, il y a trop de vent.
Je décide alors d'aller à la gare SNCF pour voir si je ne peux pas rentrer plus tôt en Bretagne. Finalement, j'ai un train inter cités qui fait Nice- Gare St Lazare à 20h00.
Je décide alors d'aller visiter Nice mais avant tout il faut que je trouve un moyen de prendre une douche.
Dans le train qui m'amène à Nice, je discute avec un portugais, en France depuis 4 ans, qui m'invite à aller visiter son pays.
Une belle rencontre, une nouvelle fois.
La gare de Nice est à 2 kms de la promenade des anglais et de la mer.
Je vais avec Wheelie sur la plage de galets, la vide afin de récupérer mon savon et mes habits de rechange. Je prends une douche et profite du soleil et du vent pour sécher mes habits.
Il est 19h00 quand je m'inquiète de l'heure. Je me change en vitesse, achète un sandwich et prend place dans le train non sans une certaine émotion.
Je quitte Nice, heureux et fier de ces 15 jours. Il fait 37,5.
Je ne dors pas dans le train. Je pense à ce périple, à toutes les personnes rencontrées sur le chemin, à tous ces cols. J'ai encore une nouvelle fois fait de belles rencontres, vu de superbes paysages.
Je suis ravi.
A la gare St Lazare, je prends le métro pour rejoindre la gare Montparnasse. Je contacte ma famille grâce à un gérant d'un point presse qui me prête son portable.
J'arrive à Morlaix à 12h39.
La route alpine vient de se terminer.
J'ai passé une superbe nuit.
C'est ma dernière journée. C'est toujours bizarre une dernière journée d'un périple. Les sentiments sont mitigés : envie d'en finir car c'est fatigant et en même temps se dire que c'est déjà fini.
Je mange le restant du fromage de chèvre et le pain au petit déjeuner. A 5h00 du matin, sous le ciel étoilé, je me sens super bien.
Il est 6h10 lorsque je suis au sommet du col Saint Roch. Je m’arrête un instant regarder le point de vue. C'est magnifique.
Je descend tranquillement vers Luceram ou j'arrive quand le village se lève. Je m’arrête à la boulangerie et déguste la meilleure brioche aux pépites au chocolat de tout mon périple. Elle est tiède et le chocolat est fondant.
Je reprends la route vers Escarène. Je prends mon temps, je sais que c'est la dernière. A Escarène, je me perds un peu. Je m’achète un chausson aux pommes et demande ma route.
Finalement je suis le tracé du GPS qui me fait passer par une petite route de montagne. Je suis à nouveau seul sur une petite route. Deux véhicules ne peuvent pas se croiser. Je dois être à 1h00 de Nice et de Menton.
Les rares maisons que je vois sont superbes.
Cela sent la Méditerranée. J'adore cette odeur. Je traverse une oliveraie. Je suis bien. Il fait beau, chaud, le paysage est magnifique.
J'arrive à Sainte Agnès, village classé plus beau village de France, à 12h30. Je fais un détour pour le visiter. Je suis à 9 kms de Menton. J'ai tout mon temps.
Je savoure ces derniers kms. Je ne me presse pas. Je marche.
Il est 14h20 quand j'arrive à Menton.
Cependant, un sentiment d'angoisse m'assaille. Je ne suis plus habitué à voir tant de monde. Je vais à la plage, il y a trop de vent.
Je décide alors d'aller à la gare SNCF pour voir si je ne peux pas rentrer plus tôt en Bretagne. Finalement, j'ai un train inter cités qui fait Nice- Gare St Lazare à 20h00.
Je décide alors d'aller visiter Nice mais avant tout il faut que je trouve un moyen de prendre une douche.
Dans le train qui m'amène à Nice, je discute avec un portugais, en France depuis 4 ans, qui m'invite à aller visiter son pays.
Une belle rencontre, une nouvelle fois.
La gare de Nice est à 2 kms de la promenade des anglais et de la mer.
Je vais avec Wheelie sur la plage de galets, la vide afin de récupérer mon savon et mes habits de rechange. Je prends une douche et profite du soleil et du vent pour sécher mes habits.
Il est 19h00 quand je m'inquiète de l'heure. Je me change en vitesse, achète un sandwich et prend place dans le train non sans une certaine émotion.
Je quitte Nice, heureux et fier de ces 15 jours. Il fait 37,5.
Je ne dors pas dans le train. Je pense à ce périple, à toutes les personnes rencontrées sur le chemin, à tous ces cols. J'ai encore une nouvelle fois fait de belles rencontres, vu de superbes paysages.
Je suis ravi.
A la gare St Lazare, je prends le métro pour rejoindre la gare Montparnasse. Je contacte ma famille grâce à un gérant d'un point presse qui me prête son portable.
J'arrive à Morlaix à 12h39.
La route alpine vient de se terminer.
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Re: [2015/07/11] La Route Alpine pour l'Autisme
Génial, merci beaucoup pour toutes ces émotions
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: [2015/07/11] La Route Alpine pour l'Autisme
Un grand merci pour ces compte-rendus journaliers !
À te lire, on mesure le défi personnel et l'aventure
que représente ce parcours, des journées durant ...
À te lire, on mesure le défi personnel et l'aventure
que représente ce parcours, des journées durant ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [2015/07/11] La Route Alpine pour l'Autisme
Dommage de ne pas avoir eu tous les jours le compte-rendu, ni les photos !
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: [2015/07/11] La Route Alpine pour l'Autisme
C'était aussi mon impression en juin, quand nous avons fait la reconnaissance du tracé.A 6h25, la montée du col de la Bonette, mon dernier grand col 2015, la plus haute route d'Europe.
C'est le plus beau col fait cette année. Il monte régulièrement mais surtout on peut y voir des marmottes, des cascades, des ruisseaux, des cabanes de berger, des troupeaux de montons traversant la route en toute tranquillité, un lac d'altitude.
Là, je te crois sur parole, Gwen.J'ai pris à droite un chemin carrossable en direction de Saint Delmas Le Selvage, impraticable l'hiver.
Et la magie: je suis dans le parc régional du Mercantour. Tous mes sens sont en éveil.
Le chemin fait place à une route qui serpente à travers des prairies fleuries, des ruisseaux, des cascades, un décor bucolique qui donne envie de randonner et de s'y attarder.
Je suis seul. Je suis bien.
Et que lis-je dans la presse ces jours-ci ? Le paradis terrestres est hautement radioactif
Source : http://www.criirad.org/tchernobyl/2015- ... -alpes.pdf31 juillet 2015 Contamination Tchernobyl France / impact de TCHERNOBYL 29 ans après
Dans les Alpes, certains sols sont toujours des «déchets radioactifs»
Le laboratoire de la CRIIRAD a procédé, les 5 et 6 juillet 2015, à des mesures de radioactivité et échantillonnages dans les Alpes, afin d’étudier l’évolution
de la contamination résiduelle par lesretombées consécutives à la catastrophe de Tchernobyl. En mai 1986, les retombées avaient été particulièrement intenses dans le sud-est de la France et la CRIIRAD avait mis en évidence entre 1996et 1998, de très fortes contaminations des sols dans le Mercantour.
Les nouvelles mesures réalisées au cœur du Parc National du Mercantour, entre 2440 et 2540 mètres d’altitude, dans le secteur du Col de la Bonette-Restefond, à la frontière entre les départements des Alpes de Haute-Provence et des Alpes Maritimes, montrent que:
A 1 mètre du sol, sur des centaines de mètres carrés, le niveau de radiation est toujours plus de 2 fois supérieur à la normale. Ces forts niveaux de rayonnement sont dus à la contamination résiduelle des sols par le césium 137 imputable principalement1aux retombées de la catastrophe de Tchernobyl.
Les rejets radioactifs massifs provenant du réacteur accidenté ont entrainé des dépôts radioactifs
particulièrement intenses dans le sud-est de la France et en particulier en montagne.
En outre , en fonction de la topographie, des conditions climatiques, de la nature du couvert végétal et de la typologie des sols, le métal radioactif qui s’est déposé sur de vastes étendues a pu être redistribué et induire de très fortes accumulations
Les niveaux de radiation au contact du sol dépassent toujours, sur les zones d’accumulation, des valeurs plusieurs dizaines de fois voire plus de 100 fois supérieures au niveau naturel(cf Annexe 1).
Le fait de bivouaquer 2 heures sur certaines de ces zones induit toujours en 2015 une exposition non négligeable (débit de dose de 5 μSv/h au contact du sol)
Et dire que je comptais y retourner pour bivouaquer, justement...
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: [2015/07/11] La Route Alpine pour l'Autisme
Je voulais vous remercier de m'avoir suivi tout au long de la route alpine et de m'avoir encouragé.
Ce fut le plus beau et le plus dur de tous ceux que j'ai fait depuis la Milkil.
Un grand merci à Mars qui fait mes parcours depuis 2011.
Le plus beau car les paysages étaient magnifiques et le plus dur car j'ai grimpé les hauts sommets des Alpes. Mais que ce fut bon.
Et maintenant que faire.
Il me reste :
- à finir la route atlantique.
- les diagonales Strasbourg - Hendaye et Brest - Strasbourg.
- le Nord Est.
- Gruissan - Menton par l'intérieur des terres.
- Et le nord de la France.
Bref, j'ai de quoi m'amuser encore un peu.
En attendant, j'ai repris la course à pieds. Mes jambes répondent bien
Bisous à vous tous.
Ce fut le plus beau et le plus dur de tous ceux que j'ai fait depuis la Milkil.
Un grand merci à Mars qui fait mes parcours depuis 2011.
Le plus beau car les paysages étaient magnifiques et le plus dur car j'ai grimpé les hauts sommets des Alpes. Mais que ce fut bon.
Et maintenant que faire.
Il me reste :
- à finir la route atlantique.
- les diagonales Strasbourg - Hendaye et Brest - Strasbourg.
- le Nord Est.
- Gruissan - Menton par l'intérieur des terres.
- Et le nord de la France.
Bref, j'ai de quoi m'amuser encore un peu.
En attendant, j'ai repris la course à pieds. Mes jambes répondent bien
Bisous à vous tous.
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Re: [2015/07/11] La Route Alpine pour l'Autisme
Tu veux que l'on t'aide à choisir ?
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: [2015/07/11] La Route Alpine pour l'Autisme
Merci d'avoir partagé cette aventure avec nous Gwen
Parent d'un garçon de 21 ans, diagnostiqué autiste à 3 ans, diagnostiqué SA à 13 ans