Les comorbidités liées à un diag SA tardif

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
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misty
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Re: Les comorbidités liées à un diag SA tardif

Message par misty »

Loup a écrit :
Manichéenne a écrit : Pour limiter les doutes, il faudrait surtout que l'ambiance soit plus détendue dans le monde de l'autisme. Donc cesser de faire la chasse aux mauvais CRA, mauvais libéraux, faux autistes... Cesser de parler de légitimité et de mettre en doute la parole et le vécu de ceux qui n'ont pas exactement le bon profil et le bon parcours.

Oui, je suis d'accord....
Ça n'aide pas du tout à se sentir bien avec, on se sent facilement imposteur.
+1! :bravo: Ou pourquoi je suis devenue une licorne... :wink:
*Diag TSA*

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Bubu
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Re: Les comorbidités liées à un diag SA tardif

Message par Bubu »

misty a écrit : Ou pourquoi je suis devenue une licorne... :wink:
Ça fait pas trop mal quand-même ? Car se faire visser une corne au milieu du front, ça doit faire très très mal quand même !
Bon .... non ? OK je vous laisse entre filles ! :kiss:
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Lilette
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Re: Les comorbidités liées à un diag SA tardif

Message par Lilette »

Spoiler :  : 
Bubu :lol:
TSA.
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Liya
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Re: Les comorbidités liées à un diag SA tardif

Message par Liya »

Loup a écrit :Pour le HPI, les moyens financiers, ça joue, vu le prix du test...
Et c'est souvent l'école qui envoyait vers un bilan.

Pour les TSA, ça fait finalement peu de temps que l'on diagnostique un SA chez un enfant et les gens commencent tout doucement à mieux connaître, mais il y a des générations où ce n'était pas connu du tout. Ma mère est infirmière psy, elle n'a jamais eu d'infos sur l'autisme dans sa formation, elle connaissait un peu la forme la plus sévère, mais c'est tout. :innocent:
Idem chez moi: milieu très modeste, enfant j'étais cataloguée comme "en avance" et n'ai jamais sauté de classe car j'étais lente dans tout ce que je faisais. Je me souviens aussi nettement de mon institutrice de moyenne section se plaignant que je voulais toujours faire les même activités (soit disant trop faciles pour moi/déjà faites :innocent: ). Du coup je n'ai pas sauté de classe et ça en est resté là: bonne élève, on m'a reproché sans arrêt ma lenteur, j'avais des zeros en calcul mental mais personne ne s'est demandé d'où ça venait réellement (furent accusés: ma situation familiale, un éventuel traumatisme et autres fantaisies. Que je sois juste incapable d'effectuer une opération simple pour une raison liée au fonctionnement de mon cerveau ne faisait pas partie des options)

Chaque changement de classe me mettait dans des états pas possibles, et j'avais assez peu d'amies. Et alors? :innocent:

A l'époque on ne se posait pas tant de questions, et dans le milieu qui était le mien, le psy c'était pas pour les enfants.

Comme Loup, ma mère est un personnel de santé, qui a notamment travaillé en MAS et IME: pour elle les autistes c'étaient des pauvres gosses murés dans leur bulle, inatteignables.

Pour ma part, on verra ce que dira la WAIS et le diag en général: je suis très curieuse de tout ça, pour enfin mettre de l'ordre dans ce gigantesque puzzle :)
"Neuro-atypique en attente de définition"
Dyspraxique - QI très hétérogène - Diag SA en libéral (à approfondir / confirmer)
Ma présentation ici
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meï
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Re: Les comorbidités liées à un diag SA tardif

Message par meï »

chez nous aussi on etait loin de tout ça.ds les années 70/80.
loin de s"psys", loin des "troubles" ..il y avait juste les gens normaux, et des gens avec des pttis souçis, parfios assez forts.
petite je me souviens vaguement juste que j'etais considérée comme une petie fille timide et mutique.un peu spé.(et avec des tics.)
moi je ne voyais pas du tout interet de parler, ou de raconter des trucs.
par contre j'ai parlé tot et bien, mais chez moi, et dans mon ptit monde(.souvenir d'avoir eu un monde interne très intense et d'y etre souvent allée me refugier.)

mais de l'exterieur, ca ne donnait rien de special hors le mutisme, j'excellais à l'école (sans du tout faire quoi que ce soit de special pour.....ca venait comme ça, et en plus je n'avais pas un interet pour 'lecole (j'etais plutot attirée par les bestioles, les histoires dans ma tête, etc...)bien sur avec des remarques perpetuelles (ne parle pas, ne participe pas, etc etc)

et plus tard avec le déces de ma mère, touts mes bizarreries ont du passer pour un etat de choc....et tout ce que j'ai pu faire de travers apres aussi :innocent: .
(alor que non, vraiment , c'etait du au mal etre profond et a la détresse de ne pas comprendre ce qui se passait autour de moi, et de me sentir completement folle et à part. :oops: )

donc ben personne n'aurait pensé à un autisme ni au hpi (peut etre petite, oui, quand j'avais certaines reflexions ou que j ecrivais mes poemes et que je jouais du clavier, il arrivait que j'entendais des gens dire que j'avais quelque chose d'etrange et de "surdoué"......mais c'est vague.)..
et j'avoue que moi memê, avant que mes enfants n'aient leur premiers souçis en classe, jamais je 'naurai pensé au hpi pour eux..ni a l autisme!! (ni même pour moi d'ailleurs!! tout est arrivé en même temps et s'est enchainé..mais il aura fallu 34 ans pour entendre parler de hpi, et 36 pour le SA!)
donc, ç'est pas trop la faute des gens , l'info est lente à circuler..mais, disons qu'il est temps que ça bouge chez les pros en particulier quoi... :innocent:
ça urge!! :mryellow:
Modifié en dernier par meï le mercredi 22 juillet 2015 à 18:07, modifié 2 fois.
1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
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misty
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Re: Les comorbidités liées à un diag SA tardif

Message par misty »

Bubu a écrit :misty a écrit:
Ou pourquoi je suis devenue une licorne... :wink:

Ça fait pas trop mal quand-même ? Car se faire visser une corne au milieu du front, ça doit faire très très mal quand même !
Ma corne au milieu du front, je l'ai toujours eue et elle m'a toujours fait mal. C'est juste qu'avant je ne la voyais pas (alors que tous les autres gens, oui...) :wink:
A l'époque on ne se posait pas tant de questions,
Pour moi, voilà la vraie explication...
Je n'ai jamais sauté de classe parce que je suis née en fin d'année (et que ma mère avait peur du décalage avec les autres...déjà énorme vu mon comportement de petite sauvage...) mais la question s'est posée. Jusque vers le milieu du collège. Après j'ai réglé le problème à ma façon: je n'allais plus à l'école (grâce à une organisation très ingénieuse qui n'éveillait les soupçons de personne :mrgreen: )

Et après j'ai tout mis sur le dos de "la crise d'adolescence de la sauvageonne" qu'on m'a tendue sur un plateau, et je suis allée vivre assez loin toute seule à 17 ans. Donc je n'en veux qu'à moitié aux "autres" de ne rien avoir détecté... :roll:
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Flower
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Re: Les comorbidités liées à un diag SA tardif

Message par Flower »

Et même quand on se posait des questions, on s'arrêtait souvent à la première explication possible, faute de comparaisons. Pour moi ça a donné "elle est surdouée et extrêmement timide", en gros, donc "il faut que tu ailles vers les gens, ils ne t'attendent pas". Euh, ouais, sauf qu'en fait, faut savoir comment faire aussi...
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Allan
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Re: Les comorbidités liées à un diag SA tardif

Message par Allan »

............
Modifié en dernier par Allan le samedi 5 septembre 2015 à 9:35, modifié 1 fois.
ted/asperger/dysexécutif sévère
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meï
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Re: Les comorbidités liées à un diag SA tardif

Message par meï »

ps edit je m rends compte que je n'ai pas parlé de mes difficultés anxieuses et crises de panique, (dès 19 ans) et ca non plus, personne n'a pensé a l'autisme.(et pourtant avec le recul...ca parait evident)
en 93/95, années d hospi, 1 an plus hdj, personne ne m'a evoqué quoi que ce soit en fait.j'etais totu simmplement incpable d vivre normalement, et personne ne pouvait avancer quelque chose de cohérent, hors TAG, et je n'ose imaginer quio d'autre...)
mais juste que a cette epoque, en psychiatrie, 'lautisme etait encore l'autisme "connu".(kanner, etc)

(quel temps j'aurai gagné n'empeche si a cette epoque on m'avait seulement fait passer un wais, et quelques bilan psy... :innocent: au lieu de me gaver de neuroleptiques!! :evil: )
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Astragale
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Re: Les comorbidités liées à un diag SA tardif

Message par Astragale »

Dans les années 70/80, un enfant qui avait notre type de soucis passait un test de QI uniquement si ses parents étaient versés dans le sujet.

Ensuite, tous les symptômes étaient mis sur le dos du HQI en plus des difficultés familiales (divorce par exemple). C'était le règne sans partage de la psychanalyse et les psys (dont ma mère), étaient totalement imbibés de Freud à l'université.

Ainsi, avec quasiment deux ans d'avance en classe et 4 au niveau social, des tocs, des stéréotypies, des colères monumentales, une incapacité totale à comprendre et à me faire comprendre des autres, on a diagnostiqué mon HQI et on m'a installée à 9 ans dans une thérapie lacanienne (méthode dans laquelle le thérapeute n’interagit quasiment pas avec le patient) avec une psy de 60 ans... Je vous laisse imaginer le succès de la chose !

Résultat, les comorbidités se sont accumulées au fil des ans jusqu'au diagnostic : attaques de paniques, anxiété généralisée, colopathie et intolérances diverses, pensées obsessionnelles, etc.

Mais je ne suis pas certaine que les choses ait vraiment évolué. Ma petite nièce de 8 ans est très certainement aspie aussi. Sa mère (ma soeur), le sait (ou le subodore sérieusement), mais ils ont décidé de ne pas faire de tests ni de bilan. Pour eux, un diagnostic c'est mettre dans une case. je suis triste pour cette petite qui actuellement ne peut que s'imaginer "plus bête que ses soeurs" et avec une "problème, une anormalité indéterminée". Rendez-vous dans 10 ans quand elle sera majeure...
Aspie HPI

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Manichéenne
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Re: Les comorbidités liées à un diag SA tardif

Message par Manichéenne »

Astragale a écrit :on m'a installée à 9 ans dans une thérapie lacanienne (méthode dans laquelle le thérapeute n’interagit quasiment pas avec le patient) avec une psy de 60 ans... Je vous laisse imaginer le succès de la chose !
Ouch. :shock:
Désolée pour toi. :?
Rendez-vous dans 10 ans quand elle sera majeure...
Ou avant, quand elle présentera des vrais signes d'alerte, ou quand elle sera en âge d'avoir une vraie discussion sur le sujet avec quelqu'un (internet, toi, autre).
On a tendance à oublier que nous n'avions pas accès à autant d'informations et à la possibilité de discuter anonymement au même âge.
Je n'aime pas quand je lis des ados de 13 à 16 ans qui s'autodiagnostiquent borderline (j'en croise régulièrement, surtout des filles), mais au moins ils se renseignent et ils communiquent sur leurs difficultés.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin TDAH.
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Allan
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Re: Les comorbidités liées à un diag SA tardif

Message par Allan »

Flower a écrit : Euh, ouais, sauf qu'en fait, faut savoir comment faire aussi...

Ah ça!
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-Nora-
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Re: Les comorbidités liées à un diag SA tardif

Message par -Nora- »

- 05/09/2014: demande de diag au Centre Expert Albert Chenevier.
- 20/11/2014: rendez-vous préliminaire avec le Dr L.
- 27-28/05/2015: journées d'examens
- 10/07/2015:
TSA, TAG, phobie sociale

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Astragale
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Re: Les comorbidités liées à un diag SA tardif

Message par Astragale »

Merci Nora pour cette publication, je vais la faire passer.
Je ne suis pas étonnée.
En tous cas j'y ai souvent pensé pour ma part...
Aspie HPI

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Allan
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Re: Les comorbidités liées à un diag SA tardif

Message par Allan »

...........
Modifié en dernier par Allan le samedi 5 septembre 2015 à 9:36, modifié 1 fois.
ted/asperger/dysexécutif sévère