[Livre] Je pense trop (Christel Petitcollin)
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Re: Je pense trop, Christel Petitcollin (2010)
D'accord avec toi Guillaume sur cette première partie d'analyse !
Et j'aime beaucoup ta signature , j'ai moi aussi vraiment apprécié la conclusion du livre de Josef Schovanec !
Et j'aime beaucoup ta signature , j'ai moi aussi vraiment apprécié la conclusion du livre de Josef Schovanec !
Entretien au CRA de Toulouse le 3 février 2017 / SA écarté du diagnostic
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Re: Je pense trop, Christel Petitcollin (2010)
Les cuillères sont à la mode en ce moment
Je n'ai pas de diagnostic /!\
Ce que tu as la force d'être, tu as aussi le droit de l'être - Max Stirner
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Re: Je pense trop, Christel Petitcollin (2010)
Suite de ma vision du livre :
Je parlais donc du coaching. Rien que le titre cible quand même les personnes visées : celles qui pensent trop, qui se sentent envahies par leurs pensées.
Alors tout de suite, bim, effet barnum : halala, dans la société moderne, on a beaucoup de soucis, alors on a toujours en tête quelque chose.
Sauf que c'est faux.
Chez les personnes sans autisme, normalement il est possible de ne penser à rien : c'est de plus en plus dur, mais en vacances ou en weekend par exemple, il est possible de s'évader et de laisser ses soucis à la maison. Et on a des moments à vide. Il y a toujours les accros au smartphone, mais c'est une autre problématique. Sauf que chez certains, il y a toujours les sens en éveil pour scruter le monde, le comprendre, observer toujours plus, en apprendre encore et encore sur tout et n'importe quoi. C'est tellement naturel que ça se fait sans effort. Sauf qu'en cas de fatigue, chez ces personnes là, le mental continue de fonctionner à fond. Et la demande est faite de savoir où est le bouton "off", parce qu'ils ne l'ont pas trouvé. De la même façon, beaucoup ont entendu qu'ils intellectualisent trop, qu'ils réfléchissent trop.
Ce livre est là pour ceux qui sont dans ce cas là et qui sont en remise en question d'eux-mêmes. Ils entendront pour la première fois qu'ils ont le droit d'être comme ils sont, qu'ils ne sont pas seuls et que les autres dans leur cas ont tendance à se faire discrets. C'est un effondrement total d'un mythe qu'ils s'étaient fait en eux : même avec tous les efforts du monde, ils ne seront jamais "normaux". Mais en même temps, c'est tant mieux, et il faut qu'ils pensent plus à eux et moins à ressembler aux autres. Normalement s'ouvre alors une période (2 ans à peu près) d'intense recherche sur un domaine qui leur était inconnu : leur propre fonctionnement. D'où le départ d'une démarche vers plus d'ouverture sur soi et sur les autres.
Ce livre n'est pas pour ceux qui recherchent un mot à leur mal-être et vont s'en contenter. Savoir si on est zèbre ou pas, ce n'est pas ça qui est important. Ceux pour qui le score de QI est important passent à côté de l'information importante : c'est la juxtaposition du score des subtests et la relation entre eux qui est importante, pas la simple moyenne de ces scores. Le score final, c'est bon pour les journalistes en mal de sensation. Le but quand même, ça reste de se connaitre et d'avoir des pistes pour savoir comment vivre au mieux. Ce n'est pas parce que les gens n'ont pas de handicap qu'ils n'ont pas le droit d'avoir des pistes pour mieux se connaitre et être heureux.
Ceux qui sont dans l'effet barnum et se complaisent là dedans, j'ai tendance à penser que s'ils n'avaient pas le HPI (qui est quand même hyper "classe" à avoir), ils seraient obligés de se rabattre sur d'autres troubles, mais ils y arriveraient. Quitte à "oublier" certains passages gênant du livre qu'ils lisent, quand ça les arrange. S'il faut faire des livres garantis sans effet barnum, ça ne va pas être simple.
Alors, avantages de ce livre :
- Le titre ne contient pas le mot "surdoué". Et même si elle utilise le mot "surefficient" dans le texte, Petitcollin a tendance à parler de "neurodroitiers", image techniquement fausse mais parlante pour comprendre d'autres concepts associés. C'est bête, mais ça permet à tout un tas de gens de lire ce livre jusqu'au bout, parce qu'elle essaie d'éviter autant que possible les prises de position élitistes. Cf le syndrome de l'imposteur.
- Le phrasé est simple, agréable à lire. C'est un livre qui se lit extrêmement vite. Il y a de l'humour dedans. Il ne cherche pas à être pointilleux et technique, il cherche à être léger. On adhère ou pas au principe, mais c'est un choix délibéré de l'auteure. Encore une fois, elle est coach, elle fait du travail de coach. En plus on est prévenu sur la 4ème de couv'. Elle ne cherche pas à faire du boulot de psychologue, c'est leur rôle à eux.
Inconvénients de ce livre :
- Rien que ça, ça me fait hurler : 15% de surefficients. Et encore, dans un autre texte, elle monte à 25%. Je pense qu'elle est victime d'un biais cognitif dû à la représentation de sa clientèle. Ceci dit, je suis peut-être naïf.
- Les solutions pour canaliser le mental sont tout au bout du livre, presque à la fin, et ce sont des exercices de coach : des recettes de cuisines toutes faites qui sont censées fonctionner pour tout le monde. Or il y a beaucoup de personnalités différentes dans le milieu zébré, donc bof.
Petitcollin a fait un autre livre, "je pense mieux", censé apporter plus de réponses. Il est dans ma liste des livres à lire, donc je ne sais pas encore ce qu'il vaut.
- Les gentils HPI contre les méchants "normopensants" (le NT du zèbre). Ça me fait doucement rire, un zèbre méchant a un potentiel de destruction bien supérieur au plus méchant des non-zèbres. Et certains zèbres sont effectivement méchants. Soit par orgueil, soit par aigreur, soit encore autre chose. D'autres peuvent être aussi tout simplement chiants. En gros, chez eux, l'excellence est la normalité, donc la normalité devient médiocrité. Donc le mythe du bisounours, je n'y adhère pas du tout.
À cause de ses inconvénients, j'ai envie de détester ce livre, parce que sans ces inconvénients, on pourrait le citer comme référence, mais à cause des choses hasardeuses que l'auteure dit, ce n'est vraiment pas possible. Alors qu'il permet à pas mal de personnes de se récupérer un peu d'estime de soi, quand ils en ont bien besoin.
Pour comparaison, un livre qui a perturbé pas mal mes standards de ce que doit être un livre sur le HPI, c'est celui de Fabrice Bak, "la précocité dans tous ses états". C'est un psychologue cognitiviste qui analyse finement le fonctionnement des zèbres et qui est loin d'être tendre avec eux. Il est tellement bien que j'ai du mal à apprécier les autres livres... Une conf de 3h pour vous faire une idée :
Je parlais donc du coaching. Rien que le titre cible quand même les personnes visées : celles qui pensent trop, qui se sentent envahies par leurs pensées.
Alors tout de suite, bim, effet barnum : halala, dans la société moderne, on a beaucoup de soucis, alors on a toujours en tête quelque chose.
Sauf que c'est faux.
Chez les personnes sans autisme, normalement il est possible de ne penser à rien : c'est de plus en plus dur, mais en vacances ou en weekend par exemple, il est possible de s'évader et de laisser ses soucis à la maison. Et on a des moments à vide. Il y a toujours les accros au smartphone, mais c'est une autre problématique. Sauf que chez certains, il y a toujours les sens en éveil pour scruter le monde, le comprendre, observer toujours plus, en apprendre encore et encore sur tout et n'importe quoi. C'est tellement naturel que ça se fait sans effort. Sauf qu'en cas de fatigue, chez ces personnes là, le mental continue de fonctionner à fond. Et la demande est faite de savoir où est le bouton "off", parce qu'ils ne l'ont pas trouvé. De la même façon, beaucoup ont entendu qu'ils intellectualisent trop, qu'ils réfléchissent trop.
Ce livre est là pour ceux qui sont dans ce cas là et qui sont en remise en question d'eux-mêmes. Ils entendront pour la première fois qu'ils ont le droit d'être comme ils sont, qu'ils ne sont pas seuls et que les autres dans leur cas ont tendance à se faire discrets. C'est un effondrement total d'un mythe qu'ils s'étaient fait en eux : même avec tous les efforts du monde, ils ne seront jamais "normaux". Mais en même temps, c'est tant mieux, et il faut qu'ils pensent plus à eux et moins à ressembler aux autres. Normalement s'ouvre alors une période (2 ans à peu près) d'intense recherche sur un domaine qui leur était inconnu : leur propre fonctionnement. D'où le départ d'une démarche vers plus d'ouverture sur soi et sur les autres.
Ce livre n'est pas pour ceux qui recherchent un mot à leur mal-être et vont s'en contenter. Savoir si on est zèbre ou pas, ce n'est pas ça qui est important. Ceux pour qui le score de QI est important passent à côté de l'information importante : c'est la juxtaposition du score des subtests et la relation entre eux qui est importante, pas la simple moyenne de ces scores. Le score final, c'est bon pour les journalistes en mal de sensation. Le but quand même, ça reste de se connaitre et d'avoir des pistes pour savoir comment vivre au mieux. Ce n'est pas parce que les gens n'ont pas de handicap qu'ils n'ont pas le droit d'avoir des pistes pour mieux se connaitre et être heureux.
Ceux qui sont dans l'effet barnum et se complaisent là dedans, j'ai tendance à penser que s'ils n'avaient pas le HPI (qui est quand même hyper "classe" à avoir), ils seraient obligés de se rabattre sur d'autres troubles, mais ils y arriveraient. Quitte à "oublier" certains passages gênant du livre qu'ils lisent, quand ça les arrange. S'il faut faire des livres garantis sans effet barnum, ça ne va pas être simple.
Alors, avantages de ce livre :
- Le titre ne contient pas le mot "surdoué". Et même si elle utilise le mot "surefficient" dans le texte, Petitcollin a tendance à parler de "neurodroitiers", image techniquement fausse mais parlante pour comprendre d'autres concepts associés. C'est bête, mais ça permet à tout un tas de gens de lire ce livre jusqu'au bout, parce qu'elle essaie d'éviter autant que possible les prises de position élitistes. Cf le syndrome de l'imposteur.
- Le phrasé est simple, agréable à lire. C'est un livre qui se lit extrêmement vite. Il y a de l'humour dedans. Il ne cherche pas à être pointilleux et technique, il cherche à être léger. On adhère ou pas au principe, mais c'est un choix délibéré de l'auteure. Encore une fois, elle est coach, elle fait du travail de coach. En plus on est prévenu sur la 4ème de couv'. Elle ne cherche pas à faire du boulot de psychologue, c'est leur rôle à eux.
Inconvénients de ce livre :
- Rien que ça, ça me fait hurler : 15% de surefficients. Et encore, dans un autre texte, elle monte à 25%. Je pense qu'elle est victime d'un biais cognitif dû à la représentation de sa clientèle. Ceci dit, je suis peut-être naïf.
- Les solutions pour canaliser le mental sont tout au bout du livre, presque à la fin, et ce sont des exercices de coach : des recettes de cuisines toutes faites qui sont censées fonctionner pour tout le monde. Or il y a beaucoup de personnalités différentes dans le milieu zébré, donc bof.
Petitcollin a fait un autre livre, "je pense mieux", censé apporter plus de réponses. Il est dans ma liste des livres à lire, donc je ne sais pas encore ce qu'il vaut.
- Les gentils HPI contre les méchants "normopensants" (le NT du zèbre). Ça me fait doucement rire, un zèbre méchant a un potentiel de destruction bien supérieur au plus méchant des non-zèbres. Et certains zèbres sont effectivement méchants. Soit par orgueil, soit par aigreur, soit encore autre chose. D'autres peuvent être aussi tout simplement chiants. En gros, chez eux, l'excellence est la normalité, donc la normalité devient médiocrité. Donc le mythe du bisounours, je n'y adhère pas du tout.
À cause de ses inconvénients, j'ai envie de détester ce livre, parce que sans ces inconvénients, on pourrait le citer comme référence, mais à cause des choses hasardeuses que l'auteure dit, ce n'est vraiment pas possible. Alors qu'il permet à pas mal de personnes de se récupérer un peu d'estime de soi, quand ils en ont bien besoin.
Pour comparaison, un livre qui a perturbé pas mal mes standards de ce que doit être un livre sur le HPI, c'est celui de Fabrice Bak, "la précocité dans tous ses états". C'est un psychologue cognitiviste qui analyse finement le fonctionnement des zèbres et qui est loin d'être tendre avec eux. Il est tellement bien que j'ai du mal à apprécier les autres livres... Une conf de 3h pour vous faire une idée :
NB : je ne m'appelle pas Guillaume pour de vrai, c'est un pseudo.
Diag : AHN & HQI hétérogène + "difficultés attentionnelles".
Père de F, AHN et de G, atypique mais pas aspie.
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Re: Je pense trop, Christel Petitcollin (2010)
On peut aussi regarder les conférence de Véronique Burban sur YouTube.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Je pense trop, Christel Petitcollin (2010)
J'ai lu ce livre (en plus de ceux conseillés par ma psychiatre sur le hpi) et je n'ai pas aimé du tout. Je trouve que l'approche était intelligente et originale (par rapport aux autres bouquins sur la douance); mais autant le fond m'intéresserait autant la forme m'horripile. Et moi aussi ça me fait un peu penser à un horoscope tant c'est simpliste et vague. "Ils voudraient débrancher leur esprit, mais ils souffrent surtout de se sentir différents, incompris et blessés par le monde d’aujourd’hui". Le monde d'aujourd'hui est invivable, et c'est valable au moins autant pour les HPI que pour les handicapés, les pauvres, les syriens, les abeilles, les phoques et les lombrics!
Je suis allergique à tout ce qui est développement personnel (si vous êtes fatigués il faut dormir/si vous êtes stressés détendez-vous/si vous vous trouvez trop ronde essayer de moins manger et de faire du sport: ça fera 45€ le bouquin et 300€ le stage... Merci ) Or, ce livre me paraît vraiment aller dans ce sens plutôt que dans du plus concret, du plus solide. C'est dommage parce que l'auteur parle de cas intéressants, mais on dirait qu'elle manque d'outils pour travailler sa matière pourtant fertile.
Ca me donne un peu l'impression d'un journaliste de "closer" qui écrirait sur la physique quantique. Je ne remets pas en question la qualité de coach de l'auteur, qui c'est vrai n'est pas psychologue. Pour moi ce n'est juste pas assez fouillé, pas assez abouti, ça manque de travail. J'ai vu aussi qu'elle avait fait une suite: je trouve qu' elle aurait mieux fait de bosser un peu plus sur celui-ci, avant de songer à en sortir un autre. Ah... commerce-commerce...
Et quand je vois la quantité astronomique de bouquins qu'elle a sorti, un peu sur tout et n'importe quoi (faut ratisser large ) ça n'améliore pas mon opinion sur elle.
En même temps, mon avis sur ce bouquin, c'est un peu révélateur de mon décalage. J'en ai parlé avec ma psychiatre qui m'a dit que le gros souci pour accompagner le hpi et les TED, c'est l'impossibilité pour la plupart des psy de suivre le raisonnement et les schémas mentaux de ces "cas-là". Je suis vendeuse, elle est psychiatre, et je l'interroge sur Jung, sur la neurologie, la métaphysique, le pourquoi de la vision occidentale "unique" des troubles mentaux. Je lui parle de Marie-Louise von Franz, de Siri Hustvedt, d'Oliver Sacks...entre autres... Et elle me répond qu'elle n'a certainement pas lu le huitième de ce que j'ai lu. Et que de toute façon, quand bien même, elle est loin d'avoir ma capacité de synthétiser et retenir les informations.
Elle est vraiment loin d'être bête, tout comme on peut le supposer pour cette Christel Petitcollin . Simplement nous sommes différentes.
Sur un tout autre sujet, je lis actuellement une étude sur laquelle l'auteur a bossé pendant 6 ans. Ca, c'est mon truc. C'est solide, la nana n'a pas sorti 15 bouquins sur 10 sujets différents. Elle s'est spécialisée. Or, on vit dans le monde du zapping. Et moi j'aime creuser, je veux du bouquin énorme, celui que tu mets 2 ans à comprendre vraiment tant il est dense. Et ce "je pense trop", c'est le truc que tu lis en 1/4 d'heure entre 2 allées de la fnac... Fatalement, ça le fait pas! Mais là où je m'interroge, c'est que je me sentais ciblée pourtant, parce qu'il parle de choses dont je me sens proche...
Je suis allergique à tout ce qui est développement personnel (si vous êtes fatigués il faut dormir/si vous êtes stressés détendez-vous/si vous vous trouvez trop ronde essayer de moins manger et de faire du sport: ça fera 45€ le bouquin et 300€ le stage... Merci ) Or, ce livre me paraît vraiment aller dans ce sens plutôt que dans du plus concret, du plus solide. C'est dommage parce que l'auteur parle de cas intéressants, mais on dirait qu'elle manque d'outils pour travailler sa matière pourtant fertile.
Ca me donne un peu l'impression d'un journaliste de "closer" qui écrirait sur la physique quantique. Je ne remets pas en question la qualité de coach de l'auteur, qui c'est vrai n'est pas psychologue. Pour moi ce n'est juste pas assez fouillé, pas assez abouti, ça manque de travail. J'ai vu aussi qu'elle avait fait une suite: je trouve qu' elle aurait mieux fait de bosser un peu plus sur celui-ci, avant de songer à en sortir un autre. Ah... commerce-commerce...
Et quand je vois la quantité astronomique de bouquins qu'elle a sorti, un peu sur tout et n'importe quoi (faut ratisser large ) ça n'améliore pas mon opinion sur elle.
En même temps, mon avis sur ce bouquin, c'est un peu révélateur de mon décalage. J'en ai parlé avec ma psychiatre qui m'a dit que le gros souci pour accompagner le hpi et les TED, c'est l'impossibilité pour la plupart des psy de suivre le raisonnement et les schémas mentaux de ces "cas-là". Je suis vendeuse, elle est psychiatre, et je l'interroge sur Jung, sur la neurologie, la métaphysique, le pourquoi de la vision occidentale "unique" des troubles mentaux. Je lui parle de Marie-Louise von Franz, de Siri Hustvedt, d'Oliver Sacks...entre autres... Et elle me répond qu'elle n'a certainement pas lu le huitième de ce que j'ai lu. Et que de toute façon, quand bien même, elle est loin d'avoir ma capacité de synthétiser et retenir les informations.
Elle est vraiment loin d'être bête, tout comme on peut le supposer pour cette Christel Petitcollin . Simplement nous sommes différentes.
Sur un tout autre sujet, je lis actuellement une étude sur laquelle l'auteur a bossé pendant 6 ans. Ca, c'est mon truc. C'est solide, la nana n'a pas sorti 15 bouquins sur 10 sujets différents. Elle s'est spécialisée. Or, on vit dans le monde du zapping. Et moi j'aime creuser, je veux du bouquin énorme, celui que tu mets 2 ans à comprendre vraiment tant il est dense. Et ce "je pense trop", c'est le truc que tu lis en 1/4 d'heure entre 2 allées de la fnac... Fatalement, ça le fait pas! Mais là où je m'interroge, c'est que je me sentais ciblée pourtant, parce qu'il parle de choses dont je me sens proche...
*Diag TSA*
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Re: Je pense trop, Christel Petitcollin (2010)
Tu as bien résumé, Misty!
Moi, c'est le premier bouquin que j'ai lu quand j'ai approché le HPI (avant le SA), j'étais dans un état déglingué, donc au début, y a eu l'effet un peu horoscope parce que c'était vraiment le premier truc que je lisais et que je cherchais désespérément une porte de sortie pour pas me flinguer, et j'avais jamais lu de telles description. Quand j'ai retrouvé mes esprits (je partais en vrille à ce moment là), j'ai eu la même réaction, et je reconnais trop de gens avec les mêmes questionnements (étant aux beaux-arts au moment des faits, je suis à peu près que 70% de l'école pourrait s'y retrouver). Puis, ça me paraissait pas très construit comme truc. Ni très sérieux.
Il est toujours dans ma bibliothèque, mais je n'y ai pas retouché. ^^
Moi, c'est le premier bouquin que j'ai lu quand j'ai approché le HPI (avant le SA), j'étais dans un état déglingué, donc au début, y a eu l'effet un peu horoscope parce que c'était vraiment le premier truc que je lisais et que je cherchais désespérément une porte de sortie pour pas me flinguer, et j'avais jamais lu de telles description. Quand j'ai retrouvé mes esprits (je partais en vrille à ce moment là), j'ai eu la même réaction, et je reconnais trop de gens avec les mêmes questionnements (étant aux beaux-arts au moment des faits, je suis à peu près que 70% de l'école pourrait s'y retrouver). Puis, ça me paraissait pas très construit comme truc. Ni très sérieux.
Il est toujours dans ma bibliothèque, mais je n'y ai pas retouché. ^^
Spoiler : :
30 ans, autiste cru 2013, trans (il/lui), Brest. Ex AVS, artiste, diplômé en Art. Propriétaire d'un Loup intérieur et dérapeur de réalité. ⚥
"Sire, sire, on en a gros!"
En bordure du bout du monde + La manufacture des loups + BANG! + Ouroboros
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Re: Je pense trop, Christel Petitcollin (2010)
Parfois, sincèrement, j'en arrive à me demander si dans un futur proche on ne cherchera pas à "pathologiser" tous les artistes et les intellectuels. Parce que l'art et la réflexion pour moi, ça implique forcément une vision autre. Cette vision créera fatalement chez le sujet un sentiment de décalage. Et je m'interroge de plus en plus à propos de la "pensée différente": est-ce-que c'est nous qui avons du mal à nous adapter à cette société, ou est-ce elle qui ne peut plus s'adapter à nous?je reconnais trop de gens avec les mêmes questionnements (étant aux beaux-arts au moment des faits, je suis à peu près que 70% de l'école pourrait s'y retrouver)
En étudiant la renaissance italienne on trouve genre un génie au km2... Mais n'étaient-ils pas dans un système qui encourageait l'innovation et la différence? Une société curieuse de tout? Je ne dis pas que Léonard de Vinci et Michel Ange ont eu la vie facile, mais je me demande comment ils vivraient leur "génie" à notre époque...
Ce genre de bouquin je l'emprunte à la médiathèque parce que sinon niveau budget et place c'est juste pas possible Du coup je n'achète quasi plus que des bouquins d'occasion en anglais (j'ai pas le choix, je les trouve pas en bibli ) Et dans ce cas là je me félicite vraiment de ne pas avoir investi!Il est toujours dans ma bibliothèque, mais je n'y ai pas retouché. ^^
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Re: Je pense trop, Christel Petitcollin (2010)
Oh, ça a déjà commencé, tu sais. Van Gogh a quelques étiquettes, Jérôme Bosch aussi, je suis sûre qu'il y a des études sur Picasso, De Vinci, je t'en parle pas. ^^misty a écrit : Parfois, sincèrement, j'en arrive à me demander si dans un futur proche on ne cherchera pas à "pathologiser" tous les artistes et les intellectuels.
Après, c'est possible qu'il y ait quelque chose, mais qu'est-ce qu'on s'en fout, franchement! Ça ne change rien à la qualité de leur travail.
(moi, perso, j'ai horreur qu'on me qualifie d'artiste autiste ou l'inverse, mais c'est prévu que j'en parle plus tard de ça!)
Pas eu le choix à ce moment là (et j'avais quelques déboires avec la bibliothèque pour cause d'oublis de bouquins -période compliquée ^^).misty a écrit :Ce genre de bouquin je l'emprunte à la médiathèque parce que sinon niveau budget et place c'est juste pas possible
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Re: Je pense trop, Christel Petitcollin (2010)
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Re: Je pense trop, Christel Petitcollin (2010)
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Re: Je pense trop, Christel Petitcollin (2010)
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Re: Je pense trop, Christel Petitcollin (2010)
J'ai beaucoup feuilleté/lu en diagonale/voire presque totalement lu la suite de ce bouquin en 30 minutes chez l'autre grosse enseigne bleue (celle de la culture et non du sport ). L'auteur y parle beaucoup plus du SA, citant plus que fréquemment Liane Holliday Willey (des pages entières). Le reste, on y trouve un peu de tout... sauf de ce qui me manquait dans le premier comme je l'ai évoqué plus haut.
Par contre, ça m'a confortée dans l'envie (voire le besoin) de me procurer le bouquin de Liane Holliday
Par contre, ça m'a confortée dans l'envie (voire le besoin) de me procurer le bouquin de Liane Holliday
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