had a écrit :j'aimerai bien que l'on recherche des solutions utilisables immédiatement pour qu'une personne autiste sous formé et sans activité puisse monétiser (créer de valeur ajouté) grâce à son expertise, lié à son interet restreint.
Ca dépend énormément de l'intérêt en fait.
Une idée en passant : écrire. Soit un ouvrage technique de référence, soit un livre plus grand public si l'intérêt s'y prête. Il existe des écrivains publics (ou nègres d'écriture), ça peut aider ceux qui n'ont pas les capacités de rédaction nécessaires, mais qui ont un intérêt qui les a amené à des connaissances très poussées.
Je sais que ça concerne peu de monde, et que la réussite (financière principalement) est assez variable.
J'y pense pour avoir discuté avec quelqu'un qui travaille dans l'édition et qui m'a parlé d'un ouvrage qui rentre parfaitement dans ce cadre des intérêts atypiques mais qui permet pourtant à son auteur de vivre des ventes. Je n'aurai jamais pensé ça possible vu le sujet, mais c'est quand même loin des aspirateurs des années 60.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
L'intérêt que j'y vois est qu'il dure suffisamment longtemps (un an) pour qu'il soit possible de rechercher plusieurs solutions (différents stages).
Les structures habituelles pour l'orientation sont basées sur une formation d'environ 3 mois. Sont souvent demandées des capacités de travail en groupe ou d'autonomie qui ne sont pas acquises.
Dans un des dossiers documentaires, il doit y avoir référence à une expérience aux USA, où un poste de support informatique à distance a été créée dans une zone rurale.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
had a écrit :faut pas oublier que les ingé embauchés par ce genre d'entreprise, ont presque tous un bac+4 dans le domaine recherché (IT).
ils sont tous autonomes et fonctionnel au quotidien.
Je ne suis pas sûr que ce soit le cas. Ne serait-ce que pour le transport.
had a écrit :leur autisme les empêchaient d’accéder à l'emploi (pb de communication), malgré leur formation parfaitement adapté au marché. ils ont les même compétences professionnelles qu'un NT : ils ne sont pas + performant en quoi que ce soit (sauf peut etre qu'ils font moins de pause pour discuter autour d'un café )
L'attention aux détails et une façon originale de concevoir les problèmes peuvent être des points forts.
Mais cela dépend des exigences de l'emploi occupé.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
Benoit a écrit :Une majorité de cadres, même sup, n'ont pas de risques de cette ampleur à gérer, ou alors de façon exceptionnelle.
C'est surout la responsabilité de "gérer les relations sociales".
Quelles relations sociales ? Je ne vois pas le rapport avec le fait d'être cadre. Parfois il y a des relations sociales, parfois non.
Cadres, ce n'est plus le haut statut d'avant, ce sont juste des mots dans des conventions collectives. En plus ça permet souvent au patron d'avoir des avantages. Ne pas respecter les 35h par exemple (vécu, convention métallurgie, cadre sans horaire). C'est souvent une imposition avec un certain niveau d'étude (convention syntec, l'immense majorité des informaticiens même s'ils ne sont que simples développeurs sont cadres). Ca n'implique pas forcément la moindre responsabilité dans le travail.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
Pas forcément au sens hiérarchique vertical (ou effectivement les cadres chefs d'équipes, c'est bien plus marginal que dans les années 70) mais horizontal, pour le travail d'équipe qui de plus en plus se fait en "autogestion" (=bordel) entre grandes personnes diplômées.
Du coup, il faut gérer des comportements du niveau grande section de maternelle (jeu de pouvoir, je vais voir la maîtresse le chef pour faire passer mes arguments, etc) , ou être le dernier/la dernière servie à chaque fois (y compris pour les sujets de travail, se ramasser la merde dont ne veulent pas les autres).
Benoit a écrit :Une majorité de cadres, même sup, n'ont pas de risques de cette ampleur à gérer, ou alors de façon exceptionnelle.
C'est surout la responsabilité de "gérer les relations sociales".
Quelles relations sociales ? Je ne vois pas le rapport avec le fait d'être cadre. Parfois il y a des relations sociales, parfois non.
Cadres, ce n'est plus le haut statut d'avant, ce sont juste des mots dans des conventions collectives. En plus ça permet souvent au patron d'avoir des avantages. Ne pas respecter les 35h par exemple (vécu, convention métallurgie, cadre sans horaire). C'est souvent une imposition avec un certain niveau d'étude (convention syntec, l'immense majorité des informaticiens même s'ils ne sont que simples développeurs sont cadres). Ca n'implique pas forcément la moindre responsabilité dans le travail.
cette histoire de cadre, c'est juste un pb de language. ce n'est pas le sujet de la discussion en fait
j'ai utilisé ce mot dans le sens de celui qui gère une équipe ou/et qui a des responsabilités. je ne l'ai pas utilisé dans sa définition légale.
je trouve cette discussion utile, ça soulève de nombreuses questions :
comment amener une personne autiste a utiliser ses intérêts restreints pour créer de la valeur ajouté ? quel accompagnement ? quel structure ? et quel objectif ? avoir du travail, ou améliorer la qualité de vie ? et par rapport à cette histoire de vocabulaire autour du mot cadre, comment amener une personne autiste à prendre des responsabilités ?
Benoit a écrit :Pas forcément au sens hiérarchique vertical (ou effectivement les cadres chefs d'équipes, c'est bien plus marginal que dans les années 70) mais horizontal, pour le travail d'équipe qui de plus en plus se fait en "autogestion" (=bordel) entre grandes personnes diplômées.
Du coup, il faut gérer des comportements du niveau grande section de maternelle (jeu de pouvoir, je vais voir la maîtresse le chef pour faire passer mes arguments, etc) , ou être le dernier/la dernière servie à chaque fois (y compris pour les sujets de travail, se ramasser la merde dont ne veulent pas les autres).
Enfin c'est comme ça que j’interprète le terme.
C'est comme çà que je l'interprétais. Et pour les cadres (managers) intermédiaires, ce n'est pas nécessairement leurs subordonnés qui leur posent problème, mais le jeu à mener avec leur hiérarchie.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
Je ne suis pas sûr que ce soit le cas. Ne serait-ce que pour le transport.
Quel genre de transport ? De marchandises ?
J'avoue, quand je lis transport, je pense directement à ça (TCP, pour ceux à qui ça dirait quelque chose).
L’utilisation de transports collectifs (ou le permis de conduire le cas échéant) peuvent poser problème.
Au congrès d'Autisme France il y a un an et demi, nous avons pu entendre le témoignage d'un ingénieur qui a fini par dépenser plusieurs milliers d'€ pour aller en taxi au boulot, ce qui n'était bien sûr pas tenable.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
Maintenant le covoiturage se développe pas mal en entreprise, si on arrive à se sentir bien avec quelques personnes (collègues d'usine, pas forcément de bureau), ça peut être une alternative aux transports en commun.
had a écrit :comment amener une personne autiste a utiliser ses intérêts restreints pour créer de la valeur ajouté ? quel accompagnement ? quel structure ? et quel objectif ? avoir du travail, ou améliorer la qualité de vie ? et par rapport à cette histoire de vocabulaire autour du mot cadre, comment amener une personne autiste à prendre des responsabilités ?
Tu recentres bien la discussion.
Des structures d'accompagnement comme SAVS et SAMSAH doivent se charger de cela.
Il y a aussi les centres de pré-orientation ou de rééducation professionnelle (exemple du Nord Pas de Calais).
Mais ces structures doivent apprendre à connaître les particularités de fonctionnement des TED.
Le but de base est bien la qualité de vie : le travail peut y contribuer, soit grâce au revenu supplémentaire, soit du fait de l'intérêt trouvé dans l'activité.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans