vos "bugs" sociaux !
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Re: vos "bugs" sociaux !
Note pour plus tard : ne plus avouer que se réunir avec des personnes juste pour discuter, sans objet précis, n'est pas quelque chose que j'apprécie.
Même dit sur un ton d'autodérision, ça ne passe pas.
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Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)
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Re: vos "bugs" sociaux !
Ah? oups, je pense que je l'ai déjà dit plusieurs fois, personne n'a jamais relevé
"Neuro-atypique en attente de définition"
Dyspraxique - QI très hétérogène - Diag SA en libéral (à approfondir / confirmer)
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Re: vos "bugs" sociaux !
Même sujet : Il y a quelques mois j'ai rencontré au supermarché quelqu'un que j'ai croisé au travail il y a plusieurs années. A cette époque il m'aimait bien, il aimait me parler, il faisait alors du monologue. Je suis comme ça, je ne cause pas moi... surtout quand on me raconte sa vie, je ne sais jamais quand je dois dire quelque chose ni ce qu'il faut dire...
Bref, là je rencontre ce type qui est visiblement content de me revoir. Mais j'ai pas su trouver quoi dire, ni quoi lui demander pour prendre des news. Et ses questions sur moi me mettaient mal à l'aise car je ne sais pas ce que je peux dire ou ne pas dire. Je pense que c'est à cause de ça que très vite, il s'est comme offusqué (?), et il est parti. Alors je lui ai dit "à plus". Il a retourné un peu sa tête sans s'arrêter de marcher et il m'a dit sur un ton bizarre et avec une expression étrange "mouai"...
Quel étrange personnage...
Mon conjoint m'a proposée de rencontrer ses nouveaux amis du club de jeux de société afin d'éventuellement venir le jour où ils organisent ensemble chez les uns ou les autres une soirée jeux... Mais ce sont des gens de mon âge, et en général ce sont les gens de mon âge qui sont le moins patients/tolérants avec moi. Peut être parce qu'ils peuvent voir plus facilement qu'il y a un gros truc qui cloche chez moi ? Puisque je devrais être comme eux ?
Là je viens de recevoir un type pour une réception et une explication. L'homme à l'aise qui n'a pas l'air de se poser de questions pour savoir quoi dire, comment réagir... Ahlalalala je suis déprimée pour la journée...
Sans parler du fait que le mariage de mon frère approche (juillet) et que je le fuis, je ne réponds pas à son invitation, et j'évite d'être contactée... Il ne saurait, pas plus que le reste de la famille, tolérer que je ne vienne pas... Mais je trouve ça tellement cruel de m'avoir invité...
Il s'est passé la même chose avec ma soeur il y a quelques années, j'ai jamais répondu et je me suis rendue injoignable pendant des mois. Au final je n'y ai pas été et des années après, bizarrement, elle m'en veut encore.
Je ne sais pas si je peux dire à mon frère ce qui se passe avec moi...
Ne se sont-ils pas posés de questions toutes ces années ? Que croient-ils ?
Pourquoi ne pas essayer de savoir ce qui se passe ? Pourquoi quand j'y suis allée l'année dernière ne m'ont-ils posé aucune question ?
C'est à moi de commencer peut être... Mais que peuvent-ils entendre ?
Peut être que si personne ne pose de questions c'est parce qu'ils ne veulent pas savoir ?
Misère, je pleure une île déserte car ça pourrait éventuellement être possible d'aller se terrer quelque part en ermite... Mais penser survivre là-bas me paraît irréalisable.
Bref, là je rencontre ce type qui est visiblement content de me revoir. Mais j'ai pas su trouver quoi dire, ni quoi lui demander pour prendre des news. Et ses questions sur moi me mettaient mal à l'aise car je ne sais pas ce que je peux dire ou ne pas dire. Je pense que c'est à cause de ça que très vite, il s'est comme offusqué (?), et il est parti. Alors je lui ai dit "à plus". Il a retourné un peu sa tête sans s'arrêter de marcher et il m'a dit sur un ton bizarre et avec une expression étrange "mouai"...
Quel étrange personnage...
Mon conjoint m'a proposée de rencontrer ses nouveaux amis du club de jeux de société afin d'éventuellement venir le jour où ils organisent ensemble chez les uns ou les autres une soirée jeux... Mais ce sont des gens de mon âge, et en général ce sont les gens de mon âge qui sont le moins patients/tolérants avec moi. Peut être parce qu'ils peuvent voir plus facilement qu'il y a un gros truc qui cloche chez moi ? Puisque je devrais être comme eux ?
Là je viens de recevoir un type pour une réception et une explication. L'homme à l'aise qui n'a pas l'air de se poser de questions pour savoir quoi dire, comment réagir... Ahlalalala je suis déprimée pour la journée...
Sans parler du fait que le mariage de mon frère approche (juillet) et que je le fuis, je ne réponds pas à son invitation, et j'évite d'être contactée... Il ne saurait, pas plus que le reste de la famille, tolérer que je ne vienne pas... Mais je trouve ça tellement cruel de m'avoir invité...
Il s'est passé la même chose avec ma soeur il y a quelques années, j'ai jamais répondu et je me suis rendue injoignable pendant des mois. Au final je n'y ai pas été et des années après, bizarrement, elle m'en veut encore.
Je ne sais pas si je peux dire à mon frère ce qui se passe avec moi...
Ne se sont-ils pas posés de questions toutes ces années ? Que croient-ils ?
Pourquoi ne pas essayer de savoir ce qui se passe ? Pourquoi quand j'y suis allée l'année dernière ne m'ont-ils posé aucune question ?
C'est à moi de commencer peut être... Mais que peuvent-ils entendre ?
Peut être que si personne ne pose de questions c'est parce qu'ils ne veulent pas savoir ?
Misère, je pleure une île déserte car ça pourrait éventuellement être possible d'aller se terrer quelque part en ermite... Mais penser survivre là-bas me paraît irréalisable.
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Re: vos "bugs" sociaux !
Tsé, dans le monde non autiste... :
- y posent pas trop de questions directes, en général, pour ne pas te mettre mal à l'aise, surtout s'ils ont remarqué que, régulièrement, tu ne répondais pas spontanément,
- y attendent que tu y ailles, racontes des épisodes de vie, sans qu'on te le demande, comme ils le font eux spontanément...
[spontanéité, ce n'est pas forcément le point fort des personnes autistes, il faut préparer nos répliques et notre langage non verbal, un peu comme le font les politiciens. ]
Le truc, c'est que, nous autres, personnes avec autisme, ben... :
- on dit pas grand-chose sur notre vie personnelle parce que ça ne NOUS semble pas intéressant, alors que ça intéresse(rait) les personnes non autistes (surtout les femmes non autistes ),
- on parle souvent de nos intérêts spécifiques, si on ne fait pas attention à ne pas ennuyer les autres,
- on doit apprendre, faire des efforts, à y mettre le langage non verbal avec ; si le langage non verbal (regard, mimique, ton et rythme de voix, intonation, gestuelle, etc.) ne suit pas, on paraît bizarre, peu convaincant, peu authentique, aux "yeux" des personnes non autistes.
C'est que le langage non verbal occupe une très grande place, du moins chez les personnes non autistes (et non schizophrènes ?).
T'as r'marqué ? chez les personnes non autistes, dans le langage non verbal, il y a le "paraître sérieux" et/ou "paraître occupé". Tu ne vois pas souvent des personnes non autistes bras ballants. Quand tu es dans le bus ou dans le train, la plupart des personnes sont occupées : à regarder l'écran de leur téléphone, à écouter la musique avec les écouteurs sués oreilles, à discuter entre elles, à lire un livre, à chercher quelque chose dans le sac, ou à faire semblant. De temps à autres, tu as des personnes solitaires et qui ne font rien d'autre que d'être assises, mais c'est une denrée rare.
- y posent pas trop de questions directes, en général, pour ne pas te mettre mal à l'aise, surtout s'ils ont remarqué que, régulièrement, tu ne répondais pas spontanément,
- y attendent que tu y ailles, racontes des épisodes de vie, sans qu'on te le demande, comme ils le font eux spontanément...
[spontanéité, ce n'est pas forcément le point fort des personnes autistes, il faut préparer nos répliques et notre langage non verbal, un peu comme le font les politiciens. ]
Le truc, c'est que, nous autres, personnes avec autisme, ben... :
- on dit pas grand-chose sur notre vie personnelle parce que ça ne NOUS semble pas intéressant, alors que ça intéresse(rait) les personnes non autistes (surtout les femmes non autistes ),
- on parle souvent de nos intérêts spécifiques, si on ne fait pas attention à ne pas ennuyer les autres,
- on doit apprendre, faire des efforts, à y mettre le langage non verbal avec ; si le langage non verbal (regard, mimique, ton et rythme de voix, intonation, gestuelle, etc.) ne suit pas, on paraît bizarre, peu convaincant, peu authentique, aux "yeux" des personnes non autistes.
C'est que le langage non verbal occupe une très grande place, du moins chez les personnes non autistes (et non schizophrènes ?).
T'as r'marqué ? chez les personnes non autistes, dans le langage non verbal, il y a le "paraître sérieux" et/ou "paraître occupé". Tu ne vois pas souvent des personnes non autistes bras ballants. Quand tu es dans le bus ou dans le train, la plupart des personnes sont occupées : à regarder l'écran de leur téléphone, à écouter la musique avec les écouteurs sués oreilles, à discuter entre elles, à lire un livre, à chercher quelque chose dans le sac, ou à faire semblant. De temps à autres, tu as des personnes solitaires et qui ne font rien d'autre que d'être assises, mais c'est une denrée rare.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: vos "bugs" sociaux !
Je crois que je peux remettre dans l'ordre certains éléments pour expliquer le problème qui se pose, en commençant par celui-là :
- si le langage non verbal (regard, mimique, ton et rythme de voix, intonation, gestuelle, etc.) ne suit pas, on paraît bizarre, peu convaincant, peu authentique, aux "yeux" des personnes non autistes.
Quand je parle avec quelqu'un, mon message passe mal, voir ne passe pas à cause d'une histoire de
1 - non utilisation et/ou mal-compréhension de l'implicite et du langage non verbal des autres.
2 - trop peu d'utilisation de gestuelle/regard qui ne sait pas où s'accrocher/ton monocorde et voix pas assez forte
Ce qui fait que les gens : (rayez la mention inutile) ne disent rien/sont déconcertés ou fâchés/changent de sujet pour faire un monologue/passent à une autre conversation avec quelqu'un à côté qui sait y mettre les formes pour parler et sait captiver son interlocuteur.
Du coup, peu importe ce que j'ai à raconter...
C'est donc carrément une mauvaise idée de rencontrer les amis de mon conjoint en fait.
Vous autres qui rencontrez d'autres membres du forum, je présume que ce genre de problèmes se pose moins entre personnes avec autisme... Non ?
Même si on n'a pas tous exactement le même niveau en capacités au niveau communication.
Je me demande s'il faudrait plutôt rencontrer des personnes avec SA ou plutôt des personnes dans le spectre élargi... Les 2 pour voir ce que ça donne.
J'ai fait quelques rencontres sur OVS il y a quelques années, je sais bien que les gens sans autisme me sont inaccessibles.
- si le langage non verbal (regard, mimique, ton et rythme de voix, intonation, gestuelle, etc.) ne suit pas, on paraît bizarre, peu convaincant, peu authentique, aux "yeux" des personnes non autistes.
Quand je parle avec quelqu'un, mon message passe mal, voir ne passe pas à cause d'une histoire de
1 - non utilisation et/ou mal-compréhension de l'implicite et du langage non verbal des autres.
2 - trop peu d'utilisation de gestuelle/regard qui ne sait pas où s'accrocher/ton monocorde et voix pas assez forte
Ce qui fait que les gens : (rayez la mention inutile) ne disent rien/sont déconcertés ou fâchés/changent de sujet pour faire un monologue/passent à une autre conversation avec quelqu'un à côté qui sait y mettre les formes pour parler et sait captiver son interlocuteur.
La base du problème étant posée, ceci explique pourquoi ils sont censés être intéressés mais ne le sont pas. Ils sont quoi, décontenancés ou désarçonnés par la forme que j'y mets ?on dit pas grand-chose sur notre vie personnelle parce que ça ne NOUS semble pas intéressant, alors que ça intéresse(rait) les personnes non autistes
Du coup, peu importe ce que j'ai à raconter...
C'est donc carrément une mauvaise idée de rencontrer les amis de mon conjoint en fait.
Vous autres qui rencontrez d'autres membres du forum, je présume que ce genre de problèmes se pose moins entre personnes avec autisme... Non ?
Même si on n'a pas tous exactement le même niveau en capacités au niveau communication.
Je me demande s'il faudrait plutôt rencontrer des personnes avec SA ou plutôt des personnes dans le spectre élargi... Les 2 pour voir ce que ça donne.
J'ai fait quelques rencontres sur OVS il y a quelques années, je sais bien que les gens sans autisme me sont inaccessibles.
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Re: vos "bugs" sociaux !
Ah ! ouais, en plus du langage non verbal, il y a cette histoire de l'implicite... qui en remet une couche... quoique... ce qui est implicite (pas dit) au niveau du langage verbal est parfois (souvent ?) explicite au niveau du langage non verbal chez les personnes non autistes. Une difficulté aussi, pour nous autres, est que le langage non verbal nous paraît souvent équivoque, alors qu'il paraît univoque aux yeux des personnes non autistes. En fait, il serait univoque dans un contexte précis (une discussion précise, par exemple). Chaque signe non verbal (une mimique, notamment) est polysémique (a plusieurs sens, variant selon le contexte).
Elle faisait la tête, et j'en faisais une de ces têtes parce que je n'étais pas arrivé en tête, que je n'ai pas réussi à tenir tête. Alors, sur un coup de tête, je fonçai tête baissée. Aurais-je perdu la tête ?
De ce que j'ai remarqué et avec mes interprétations qui me sont propres, je dirais que :
- les personnes Asperger ont un moindre débit verbal par rapport aux personnes non autistes en général (pas besoin d'être le meunier ou Louis-José Houde pour remonter la moyenne de débit verbal),
- on ne parle même pas du débit au niveau non verbal (notamment facial, mimique),
Déjà avec ça, on a moins de difficulté à suivre.
Ensuite, il me semble que les personnes Asperger sont moins du genre à interrompre les conversations, alors que l'interruption ferait partie intégrante de la conversation (d'au moins trois personnes) chez les personnes non autistes. Conséquences :
- moins de brouhaha dans une conversation entre personnes Asperger. Chacun laisse parler l'autre, chacun son tour.
- une seule personne Asperger avec au moins deux personnes non autistes. La personne Asperger va souvent écouter (ou ne pas écouter), peu parler, laisser les autres parler.
- au moins deux personnes Asperger avec au moins deux personnes non autistes. Idem, mais les au moins deux personnes Asperger peuvent parler entre elles (à leur débit propre, c'est du propre en sale !).
On voit beaucoup de différences au niveau de la communication non verbale. Choses que des personnes non autistes font souvent mais que peu de personnes autistes font :
- se mettre la main dans les cheveux (apanage de pas mal de femmes non autistes),
- frottement des lèvres (= l'air gêné, suspicieux),
- faire les gros yeux,
- se racler la gorge (hrem hrem...),
- se toucher la peau des fesses,
- laisser pointer le nombril ou la culotte (ou le string),
- redresser sa cravate,
- sourire sans rien dire (verbalement, donc),
- croiser les bras sur la poitrine (apanage de pas mal d'hommes non autistes ; pour donner un pseudo-argument d'autorité),
- porter des talons (ou de hautes bottes en cuir) et/ou des collants semi-transparents avec une jupe "semi-courte" (plus basse que le slip, plus haute que le genou),
- ...
Elle faisait la tête, et j'en faisais une de ces têtes parce que je n'étais pas arrivé en tête, que je n'ai pas réussi à tenir tête. Alors, sur un coup de tête, je fonçai tête baissée. Aurais-je perdu la tête ?
De ce que j'ai remarqué et avec mes interprétations qui me sont propres, je dirais que :
- les personnes Asperger ont un moindre débit verbal par rapport aux personnes non autistes en général (pas besoin d'être le meunier ou Louis-José Houde pour remonter la moyenne de débit verbal),
- on ne parle même pas du débit au niveau non verbal (notamment facial, mimique),
Déjà avec ça, on a moins de difficulté à suivre.
Ensuite, il me semble que les personnes Asperger sont moins du genre à interrompre les conversations, alors que l'interruption ferait partie intégrante de la conversation (d'au moins trois personnes) chez les personnes non autistes. Conséquences :
- moins de brouhaha dans une conversation entre personnes Asperger. Chacun laisse parler l'autre, chacun son tour.
- une seule personne Asperger avec au moins deux personnes non autistes. La personne Asperger va souvent écouter (ou ne pas écouter), peu parler, laisser les autres parler.
- au moins deux personnes Asperger avec au moins deux personnes non autistes. Idem, mais les au moins deux personnes Asperger peuvent parler entre elles (à leur débit propre, c'est du propre en sale !).
On voit beaucoup de différences au niveau de la communication non verbale. Choses que des personnes non autistes font souvent mais que peu de personnes autistes font :
- se mettre la main dans les cheveux (apanage de pas mal de femmes non autistes),
- frottement des lèvres (= l'air gêné, suspicieux),
- faire les gros yeux,
- se racler la gorge (hrem hrem...),
- se toucher la peau des fesses,
- laisser pointer le nombril ou la culotte (ou le string),
- redresser sa cravate,
- sourire sans rien dire (verbalement, donc),
- croiser les bras sur la poitrine (apanage de pas mal d'hommes non autistes ; pour donner un pseudo-argument d'autorité),
- porter des talons (ou de hautes bottes en cuir) et/ou des collants semi-transparents avec une jupe "semi-courte" (plus basse que le slip, plus haute que le genou),
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Re: vos "bugs" sociaux !
es-tu sûr?freeshost a écrit : - croiser les bras sur la poitrine
- ...
Il me semble que c'est un excellent moyen de "ranger" ses bras quand on ne sait pas quoi en faire.
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Re: vos "bugs" sociaux !
Je n'ose plus trop donner de conseil pour ce genre de chose ...Lita a écrit :C'est donc carrément une mauvaise idée de rencontrer les amis de mon conjoint en fait.
Il se pose moins car, comme sur le forum, il y a un pré-supposéLita a écrit :Vous autres qui rencontrez d'autres membres du forum, je présume que ce genre de problèmes se pose moins entre personnes avec autisme... Non ?
de non-jugement et de bienveillance. En cas d'incompréhension,
chacun peut demander des explications sur ce qu'il veut sans
passer pour un extra-terrestre. Au pire, si l'incompréhension
subsiste, ce n'est pas grave, personne ne s'en tient rigueur :
quel que soit le milieu (même autistique), il y a forcément des
personnes avec lesquelles on est plus à l'aise que d'autres ...
La communication est aussi plus précise, sans faux-semblants,
(pas besoin d'être laborieusement sur ses gardes à l'affut des
sous-entendus), peut-être plus lente (?), en tout cas on peut
prendre le temps de réfléchir, ça ne dérange personne ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: vos "bugs" sociaux !
En tout cas, je n'aime pas cette posture. Je l'interprète soit comme une personne sur la défensive soit comme une personne qui veut se montrer sûre d'elle (voire trop).
Je préfère garder les bras ballants. Ce n'est pas une honte que de laisser ses bras inoccupés. Comme s'il fallait toujours montrer qu'on est occupé.
Si je suis assis, je préfère mettre mes mains soit sur la table, soit sur les jambes, soit avec un couteau et une fourchette (et un verre de vin, bien entendu).
Si je suis debout (sans bouger), je préfère garder les bras ballants ou les mains qui se touchent derrière le dos ou les mains sur les côtés des hanches.
Je préfère garder les bras ballants. Ce n'est pas une honte que de laisser ses bras inoccupés. Comme s'il fallait toujours montrer qu'on est occupé.
Si je suis assis, je préfère mettre mes mains soit sur la table, soit sur les jambes, soit avec un couteau et une fourchette (et un verre de vin, bien entendu).
Si je suis debout (sans bouger), je préfère garder les bras ballants ou les mains qui se touchent derrière le dos ou les mains sur les côtés des hanches.
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Re: vos "bugs" sociaux !
D'ailleurs, si vous voulez vous entraîner à parler, vous pouvez filibuster comme lui, devant votre haut miroir.
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Re: vos "bugs" sociaux !
Pour les mains dans les cheveux: pas sûre que ce soit vraiment un truc que "beaucoup de femmes font". Dans mon environnement, la seule à faire ça tout le temps, c'est moi - soit parce que mes cheveux m'énervent, soit simplement je joue avec une mèche de cheveux comme on pourrait aussi jouer avec un crayon. C'est souvent un signe de stress/malaise chez moi.
Sinon, je passe souvent un bras derrière le dos et tiens l'autre avec, depuis que j'ai lu que croiser les bras devant la poitrine était interprété comme un signe de fermeture à la discussion...
Sinon, je passe souvent un bras derrière le dos et tiens l'autre avec, depuis que j'ai lu que croiser les bras devant la poitrine était interprété comme un signe de fermeture à la discussion...
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: vos "bugs" sociaux !
Je passe mon temps à tripatouiller mes cheveux aussi.
Je me suis même rendue compte il y a peu de temps, en voiture, que je conduisais en ne tenant le volant que d'une main pour pouvoir tirer sur une mèche de cheveux de l'autre.
Je me suis même rendue compte il y a peu de temps, en voiture, que je conduisais en ne tenant le volant que d'une main pour pouvoir tirer sur une mèche de cheveux de l'autre.
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Re: vos "bugs" sociaux !
Pour ma part c'est juste que mes bras me gênent quand je parle, je ne sais pas quoi en faire, et la posture bras ballants m'est assez inconfortable bras croisés c'est confortablefreeshost a écrit :En tout cas, je n'aime pas cette posture. Je l'interprète soit comme une personne sur la défensive soit comme une personne qui veut se montrer sûre d'elle (voire trop).
Je préfère garder les bras ballants. Ce n'est pas une honte que de laisser ses bras inoccupés. Comme s'il fallait toujours montrer qu'on est occupé.
Mais effectivement j'ai lu comme Flower qu'il ne fallait pas le faire
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Re: vos "bugs" sociaux !
+1 pour les cheveux en voiture! (et je "range" mes sourcils, aussi... )
Je me reconnais aussi pour ce qui est des bras croisés: je me suis rendue compte récemment que quand je marche, dès que je suis sur le point de croiser quelqu'un je croise mes bras (en arrivant devant l'école par exemple); et effectivement quand je suis assise je ne sais jamais quoi en faire du coup ils atterrissent souvent coincés sous mes cuisses, ou même entre elles lorsque qu'irrémédiablement je croise les jambes... Ce qui m'a souvent valu des regards interrogateurs... Oui, j'aime me coincer les mains et les avant-bras!
Pour les phrases, j'ai eu la visite de mes parents récemment et ce fut l'occasion de noter la fréquence en société de 2 questions/phrases-mystères:
-"dis-donc elle a encore grandi, non? (en parlant de ma fille)"
et: -"ils ont poussé tes cheveux depuis l'autre fois!"
Je ne sais absolument pas enchaîner... Ma fille va grandir jusqu'à atteindre sa taille adulte, c'est le développement normal d'un petit être humain. Je ne comprends pas cette question, ni même l'allusion. Si elle avait rapetissé, je conçois que ce soit facteur d'interrogation pour la personne en face mais là... Ca revient souvent (famille, belle famille, amis...) et j'ai toujours l'air aussi tarte après cette réflexion.
Même chose pour les cheveux: tant que je ne les coupe pas, ils poussent, de même que l'herbe dans le jardin et que la totalité des végétaux et autres organismes vivants. Donc si on part là dessus, on a pas fini de s'extasier! D'où ma grande interrogation...
Même en couple c'est pas une période facile: mon compagnon glisse de plus en plus vers la dépression du coup j'y vais avec des pincettes quand je le sens tendu, craignant mes fréquentes maladresses. L'autre jour, il cuisinait quand je lui demande: :"c'est dingue j'ai découvert un truc trop bizarre comme quoi tout se rejoint vraiment tu veux que je te le dise?"
Lui: "pourquoi pas vas-y..." (un peu pour me faire plaisir je crois)
Moi: "en faisant mes recherches sur le sculpteur Jacob Epstein (qui apparaît dans la bio de Giacometti que je suis en train de lire), j'ai appris qu'une de ses filles s'est mariée avec Lucian Freud (le peintre, petit-fils de Sigmund), avec qui elle a eu Esther (écrivain que je connaissais déjà et apprécie beaucoup+ titres de certaines de ses oeuvres). Et cette Esther est mariée avec un certain David Morrissey. Comme le nom m'a semblé familier, j'ai cliqué sur le nom et sur qui je tombe? Le Gouverneur de Walking Dead!!! (on est accro et en plein dedans). C'est dingue non? Comme tout est lié? Comme tout ça s'imbrique!!!! Le temps, le passé, le présent!!!!"
J'étais à fond, il a été beaucoup moins emballé que moi, le temps qu'il comprenne tout et que je finisse les courgettes brûlaient à moitié, ce qui l'a prodigieusement agacé.
Après coup il m'a expliqué en gros que quand je demande si je peux dire un truc pendant que quelqu'un cuisine, par exemple, dans ce cas précis, il n'y a que moi qui sait que ça va mobiliser plusieurs minutes, la plupart des circuits neuronaux (la généalogie c'est pas ce qu'il y a de plus simple, surtout concernant des personnes qui n'intéressent à peu près que moi ) et au final je ne me rends pas compte que ce n'est pas du tout le moment. Parce que je suis trop emballée par ma découverte.
Et ça m'arrive tellement souvent que ça a tendance à user mon entourage. Parce qu'ils ne savent jamais s'il va être question d'un truc pratique/urgent/pertinent sur le moment ou s'il va être question de 10 minutes d'exposé sur un détail de l'histoire de l'art insignifiant raconté à toute vitesse et en état d'excitation maximal donc peu compréhensible...
Pareil quand je demande à ma fille de faire quelque chose. Comme je ne me rappelle pas si je lui ai dit je peux le répéter 10 fois, souvent sans m'en rendre compte. Et elle commence à avoir l'âge de me dire que ça l'agace profondément quand je fais mon "cd qui saute"...
Je me reconnais aussi pour ce qui est des bras croisés: je me suis rendue compte récemment que quand je marche, dès que je suis sur le point de croiser quelqu'un je croise mes bras (en arrivant devant l'école par exemple); et effectivement quand je suis assise je ne sais jamais quoi en faire du coup ils atterrissent souvent coincés sous mes cuisses, ou même entre elles lorsque qu'irrémédiablement je croise les jambes... Ce qui m'a souvent valu des regards interrogateurs... Oui, j'aime me coincer les mains et les avant-bras!
Pour les phrases, j'ai eu la visite de mes parents récemment et ce fut l'occasion de noter la fréquence en société de 2 questions/phrases-mystères:
-"dis-donc elle a encore grandi, non? (en parlant de ma fille)"
et: -"ils ont poussé tes cheveux depuis l'autre fois!"
Je ne sais absolument pas enchaîner... Ma fille va grandir jusqu'à atteindre sa taille adulte, c'est le développement normal d'un petit être humain. Je ne comprends pas cette question, ni même l'allusion. Si elle avait rapetissé, je conçois que ce soit facteur d'interrogation pour la personne en face mais là... Ca revient souvent (famille, belle famille, amis...) et j'ai toujours l'air aussi tarte après cette réflexion.
Même chose pour les cheveux: tant que je ne les coupe pas, ils poussent, de même que l'herbe dans le jardin et que la totalité des végétaux et autres organismes vivants. Donc si on part là dessus, on a pas fini de s'extasier! D'où ma grande interrogation...
Même en couple c'est pas une période facile: mon compagnon glisse de plus en plus vers la dépression du coup j'y vais avec des pincettes quand je le sens tendu, craignant mes fréquentes maladresses. L'autre jour, il cuisinait quand je lui demande: :"c'est dingue j'ai découvert un truc trop bizarre comme quoi tout se rejoint vraiment tu veux que je te le dise?"
Lui: "pourquoi pas vas-y..." (un peu pour me faire plaisir je crois)
Moi: "en faisant mes recherches sur le sculpteur Jacob Epstein (qui apparaît dans la bio de Giacometti que je suis en train de lire), j'ai appris qu'une de ses filles s'est mariée avec Lucian Freud (le peintre, petit-fils de Sigmund), avec qui elle a eu Esther (écrivain que je connaissais déjà et apprécie beaucoup+ titres de certaines de ses oeuvres). Et cette Esther est mariée avec un certain David Morrissey. Comme le nom m'a semblé familier, j'ai cliqué sur le nom et sur qui je tombe? Le Gouverneur de Walking Dead!!! (on est accro et en plein dedans). C'est dingue non? Comme tout est lié? Comme tout ça s'imbrique!!!! Le temps, le passé, le présent!!!!"
J'étais à fond, il a été beaucoup moins emballé que moi, le temps qu'il comprenne tout et que je finisse les courgettes brûlaient à moitié, ce qui l'a prodigieusement agacé.
Après coup il m'a expliqué en gros que quand je demande si je peux dire un truc pendant que quelqu'un cuisine, par exemple, dans ce cas précis, il n'y a que moi qui sait que ça va mobiliser plusieurs minutes, la plupart des circuits neuronaux (la généalogie c'est pas ce qu'il y a de plus simple, surtout concernant des personnes qui n'intéressent à peu près que moi ) et au final je ne me rends pas compte que ce n'est pas du tout le moment. Parce que je suis trop emballée par ma découverte.
Et ça m'arrive tellement souvent que ça a tendance à user mon entourage. Parce qu'ils ne savent jamais s'il va être question d'un truc pratique/urgent/pertinent sur le moment ou s'il va être question de 10 minutes d'exposé sur un détail de l'histoire de l'art insignifiant raconté à toute vitesse et en état d'excitation maximal donc peu compréhensible...
Pareil quand je demande à ma fille de faire quelque chose. Comme je ne me rappelle pas si je lui ai dit je peux le répéter 10 fois, souvent sans m'en rendre compte. Et elle commence à avoir l'âge de me dire que ça l'agace profondément quand je fais mon "cd qui saute"...
*Diag TSA*
***Nullius in verba***
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Re: vos "bugs" sociaux !
Vaut mieux répéter plusieurs fois la même consigne plutôt que l'inverse, je trouve... Parce que se faire engueuler pour n'avoir pas fait quelque chose qui n'a jamais été dit à haute voix, je trouve ça vraiment très pénible (et ça arrive souvent avec ma mère).
Le truc des cheveux, j'ai eu ça aussi récemment. J'ai répondu: "Ouais. Mais faudrait que j'aille chez le coiffeur." (Première association qui me venait par rapport aux cheveux...) Apparemment ça a fait l'affaire.
Le truc des cheveux, j'ai eu ça aussi récemment. J'ai répondu: "Ouais. Mais faudrait que j'aille chez le coiffeur." (Première association qui me venait par rapport aux cheveux...) Apparemment ça a fait l'affaire.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.