Conseils et ressources pour l'emploi
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Pourtant j'ai déjà lu des offres d'emploi de pôle emploi où il était précisé "A compétences égales, priorité sera donnée à une personne handicapée", par exemple.
TSA.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Ah... Je ne savais pas que c'était possible. Je l'ai pourtant spécifié au conseiller mais il n'a pas réagit.
De toutes façons c'est insuffisant pour moi car les personnes handicapées qui voient mon annonce comprennent qu'elles peuvent postuler en raison du type de contrat.
Savoir qu'elles seront sur le dessus de la pile ne change rien au problème. Et moi je reçois des candidatures de personnes handicapées sans savoir si elles sont aspies ou en rééducation d'un accident de moto...
De toutes façons c'est insuffisant pour moi car les personnes handicapées qui voient mon annonce comprennent qu'elles peuvent postuler en raison du type de contrat.
Savoir qu'elles seront sur le dessus de la pile ne change rien au problème. Et moi je reçois des candidatures de personnes handicapées sans savoir si elles sont aspies ou en rééducation d'un accident de moto...
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
C'est peut-être stupide, mais serait il possible de formuler l'annonce un peu comme "entreprise sensibilisée à l'autisme recherche H/F pour <descriptif du poste>..." ?
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
C'est une bonne idée ça Manichéenne !
Je vais contacter le conseiller dès demain pour lui demander si c'est autorisé.
Merci !
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
L'autisme au secours des pannes informatiques
Publié le 14/02/2005
Certains autistes légers ont la chance de pouvoir transformer leur handicap en atout. C'est le cas de Sara Miller, dont le cerveau travaille comme un ordinateur.
Sara Miller, programmeuse informatique et PDG de Nova Systems, à Milwaukee [Wisconsin], est capable de détecter les défauts des logiciels de ses clients au premier coup d'oeil, ou presque, en repérant les erreurs de codage. Elle peut intervenir sur un programme informatique qu'elle n'a pas vu depuis des années grâce à une "copie" imprimée dans sa mémoire. En revanche, face à un problème très banal, Mme Miller peut se sentir totalement désemparée, dès lors qu'aucune solution n'a été "préenregistrée" dans son cerveau. Des problèmes courants, comme les embouteillages, la plongent dans une panique totale. A 42 ans, elle fait partie des rares adultes autistes qui ont trouvé un emploi dans l'informatique. Elle est peu atteinte, il est vrai, et son handicap a été diagnostiqué il y a seulement cinq ans. Contrairement à la plupart des autres autistes, elle a une intelligence normale et peut nouer des relations sociales. En fait, elle a transformé ses aptitudes intellectuelles particulières - une mémoire impressionnante, ainsi qu'une très grande capacité de visualisation et de concentration - en atouts professionnels. "J'ai une interprétation très limitée du monde, en noir et blanc, explique-t-elle. Or, en programmation informatique, il n'y a que des 0 et des 1."
L'autisme est un trouble neurologique complexe qui se manifeste souvent par une incapacité à communiquer et à créer des liens affectifs. On comprend mal cette maladie. Elle pourrait être due à un développement insuffisant de certaines zones cérébrales, accompagné d'une hypertrophie de quelques autres, ainsi qu'à un dérèglement chimique du cerveau. On estime que 80 % des 400 000 autistes recensés aux Etats-Unis sont attardés. Au contraire, certains ont un QI de génie. "Ils ont des compétences très inégales suivant les domaines", rappelle Joel Smith, directeur de Autism Services Association à Wellesley (Massachusetts). "Quand il y a un retard mental, le niveau de développement est uniformément bas. Mais certains cas se traduisent par des compétences très développées et d'autres complètement atrophiées." L'autisme est incurable, mais ses symptômes peuvent être traités, avec plus ou moins de résultats. La plupart des autistes sont handicapés au point qu'ils doivent être placés sous surveillance toute leur vie, en général dans des institutions spécialisées. Seule une minorité d'entre eux sont à l'image de l'autiste "savant" qu'interprétait Dustin Hoffman dans Rain Man - intellectuellement surdoué, mais affectivement diminué. En revanche, ils sont très nombreux à être attirés par les activités solitaires, comme l'informatique. "L'ordinateur a quelque chose de très convivial pour les autistes", indique le Dr Ami Klin, maître-assistante en pédopsychologie à la faculté de médecine de l'université Yale. "A l'instar des ordinateurs, nos patients sont très rigides. Un jour, l'un de mes clients a fait une comparaison très éloquente : il s'est décrit comme la simulation informatique d'un être humain. Il tentait de décoder le monde social comme un ordinateur essaierait de le faire."
Chez Sara Miller, cette façon de penser fonctionne très bien. Sa compagnie développe des logiciels qui contrôlent des équipements industriels tels que les soudeuses robotisées. Avant de devenir programmeuse, elle exerçait ses talents comme contrôleuse de qualité dans l'agroalimentaire. "Je me concentrais sur la logique des processus de fabrication, raconte-t-elle. Je pouvais mémoriser un grand nombre de détails à la fois, un peu comme Rain Man avec les cartes [dans le film]." A l'instar de Mme Miller, le Dr Temple Grandin (l'autiste du livre d'Oliver Sacks Un anthropologue sur Mars [Seuil, 1996]) use de métaphores informatiques pour décrire sa manière de penser. "Tous mes souvenirs sont stockés sous forme d'images auxquelles je peux accéder et que je visionne comme des pages Web sur Internet."
Pour le travail du Dr Grandin, c'est un gros avantage. Maître-assistante en sciences animales à l'université de l'Etat du Colorado, elle a une réputation mondiale dans la psychologie animale et dans la conception d'équipements pour l'élevage du bétail et pour les abattoirs. Elle met au point des appareils en simulant mentalement leur utilisation. "Je fais fonctionner mes équipements mentalement, comme avec une station de travail en 3D. Je pensais que tout le monde pouvait le faire."
Sara Miller fait également beaucoup appel au visuel. Quelle que soit la situation, ses réactions sont dictées par des souvenirs associés à des expériences antérieures, codées non pas sous forme de mots mais d'images. "C'est comme si j'avais toujours une caméra à l'épaule. Il faut que je crée des souvenirs à partir de ce que je vois. Si je ne vois pas quelque chose, j'ai l'impression d'être dans un sac de papier kraft." Elle dit ne pas avoir de "sens pratique" lorsqu'elle est confrontée à une situation nouvelle, si triviale soit-elle - comment réagir devant un pot de confiture vide, par exemple. Face à une situation à laquelle elle ne peut associer aucune image préenregistrée et donc aucune réaction logique, elle panique. "Si je devais rencontrer un nouveau client seule, je serais pétrifiée d'angoisse. Dans ces cas-là, c'est plus fort que moi, mais j'ai peur qu'un lion, un tigre ou un ours me saute dessus. C'est pourquoi mon associé m'accompagne toujours au premier rendez-vous. Ensuite, je peux faire le déplacement seule, car j'ai en mémoire tous les détails visuels de l'endroit où je vais et je sais où regarder pour repérer les lions, les tigres et les ours." La référence de Mme Miller aux animaux sauvages va peut-être au-delà de la simple métaphore. En effet, l'autisme se traduit souvent par une hypersensibilité aux images et aux sons, et, d'après elle, cette sensibilité est particulièrement aiguë lorsque les images ne sont pas familières.
Elle s'identifie volontiers à un chat qui explore un nouveau territoire en comparant les images fournies par une situation nouvelle avec celles qu'il a en mémoire. "Je les associe, pièce par pièce. Dès que je rencontre un fragment différent, une alarme se déclenche. Je réagis comme un animal apeuré."
Source : The Washington Post - Washington
Publié le 14/02/2005
Certains autistes légers ont la chance de pouvoir transformer leur handicap en atout. C'est le cas de Sara Miller, dont le cerveau travaille comme un ordinateur.
Sara Miller, programmeuse informatique et PDG de Nova Systems, à Milwaukee [Wisconsin], est capable de détecter les défauts des logiciels de ses clients au premier coup d'oeil, ou presque, en repérant les erreurs de codage. Elle peut intervenir sur un programme informatique qu'elle n'a pas vu depuis des années grâce à une "copie" imprimée dans sa mémoire. En revanche, face à un problème très banal, Mme Miller peut se sentir totalement désemparée, dès lors qu'aucune solution n'a été "préenregistrée" dans son cerveau. Des problèmes courants, comme les embouteillages, la plongent dans une panique totale. A 42 ans, elle fait partie des rares adultes autistes qui ont trouvé un emploi dans l'informatique. Elle est peu atteinte, il est vrai, et son handicap a été diagnostiqué il y a seulement cinq ans. Contrairement à la plupart des autres autistes, elle a une intelligence normale et peut nouer des relations sociales. En fait, elle a transformé ses aptitudes intellectuelles particulières - une mémoire impressionnante, ainsi qu'une très grande capacité de visualisation et de concentration - en atouts professionnels. "J'ai une interprétation très limitée du monde, en noir et blanc, explique-t-elle. Or, en programmation informatique, il n'y a que des 0 et des 1."
L'autisme est un trouble neurologique complexe qui se manifeste souvent par une incapacité à communiquer et à créer des liens affectifs. On comprend mal cette maladie. Elle pourrait être due à un développement insuffisant de certaines zones cérébrales, accompagné d'une hypertrophie de quelques autres, ainsi qu'à un dérèglement chimique du cerveau. On estime que 80 % des 400 000 autistes recensés aux Etats-Unis sont attardés. Au contraire, certains ont un QI de génie. "Ils ont des compétences très inégales suivant les domaines", rappelle Joel Smith, directeur de Autism Services Association à Wellesley (Massachusetts). "Quand il y a un retard mental, le niveau de développement est uniformément bas. Mais certains cas se traduisent par des compétences très développées et d'autres complètement atrophiées." L'autisme est incurable, mais ses symptômes peuvent être traités, avec plus ou moins de résultats. La plupart des autistes sont handicapés au point qu'ils doivent être placés sous surveillance toute leur vie, en général dans des institutions spécialisées. Seule une minorité d'entre eux sont à l'image de l'autiste "savant" qu'interprétait Dustin Hoffman dans Rain Man - intellectuellement surdoué, mais affectivement diminué. En revanche, ils sont très nombreux à être attirés par les activités solitaires, comme l'informatique. "L'ordinateur a quelque chose de très convivial pour les autistes", indique le Dr Ami Klin, maître-assistante en pédopsychologie à la faculté de médecine de l'université Yale. "A l'instar des ordinateurs, nos patients sont très rigides. Un jour, l'un de mes clients a fait une comparaison très éloquente : il s'est décrit comme la simulation informatique d'un être humain. Il tentait de décoder le monde social comme un ordinateur essaierait de le faire."
Chez Sara Miller, cette façon de penser fonctionne très bien. Sa compagnie développe des logiciels qui contrôlent des équipements industriels tels que les soudeuses robotisées. Avant de devenir programmeuse, elle exerçait ses talents comme contrôleuse de qualité dans l'agroalimentaire. "Je me concentrais sur la logique des processus de fabrication, raconte-t-elle. Je pouvais mémoriser un grand nombre de détails à la fois, un peu comme Rain Man avec les cartes [dans le film]." A l'instar de Mme Miller, le Dr Temple Grandin (l'autiste du livre d'Oliver Sacks Un anthropologue sur Mars [Seuil, 1996]) use de métaphores informatiques pour décrire sa manière de penser. "Tous mes souvenirs sont stockés sous forme d'images auxquelles je peux accéder et que je visionne comme des pages Web sur Internet."
Pour le travail du Dr Grandin, c'est un gros avantage. Maître-assistante en sciences animales à l'université de l'Etat du Colorado, elle a une réputation mondiale dans la psychologie animale et dans la conception d'équipements pour l'élevage du bétail et pour les abattoirs. Elle met au point des appareils en simulant mentalement leur utilisation. "Je fais fonctionner mes équipements mentalement, comme avec une station de travail en 3D. Je pensais que tout le monde pouvait le faire."
Sara Miller fait également beaucoup appel au visuel. Quelle que soit la situation, ses réactions sont dictées par des souvenirs associés à des expériences antérieures, codées non pas sous forme de mots mais d'images. "C'est comme si j'avais toujours une caméra à l'épaule. Il faut que je crée des souvenirs à partir de ce que je vois. Si je ne vois pas quelque chose, j'ai l'impression d'être dans un sac de papier kraft." Elle dit ne pas avoir de "sens pratique" lorsqu'elle est confrontée à une situation nouvelle, si triviale soit-elle - comment réagir devant un pot de confiture vide, par exemple. Face à une situation à laquelle elle ne peut associer aucune image préenregistrée et donc aucune réaction logique, elle panique. "Si je devais rencontrer un nouveau client seule, je serais pétrifiée d'angoisse. Dans ces cas-là, c'est plus fort que moi, mais j'ai peur qu'un lion, un tigre ou un ours me saute dessus. C'est pourquoi mon associé m'accompagne toujours au premier rendez-vous. Ensuite, je peux faire le déplacement seule, car j'ai en mémoire tous les détails visuels de l'endroit où je vais et je sais où regarder pour repérer les lions, les tigres et les ours." La référence de Mme Miller aux animaux sauvages va peut-être au-delà de la simple métaphore. En effet, l'autisme se traduit souvent par une hypersensibilité aux images et aux sons, et, d'après elle, cette sensibilité est particulièrement aiguë lorsque les images ne sont pas familières.
Elle s'identifie volontiers à un chat qui explore un nouveau territoire en comparant les images fournies par une situation nouvelle avec celles qu'il a en mémoire. "Je les associe, pièce par pièce. Dès que je rencontre un fragment différent, une alarme se déclenche. Je réagis comme un animal apeuré."
Source : The Washington Post - Washington
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
je crois que la 1ere publication de cet article date de 09/10/1997 (?)
TSA
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Et moi, j'avais mal lu la date de traduction : j'avais cru que c'était 2015
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
CHUS: bataille d'experts autour du médecin autiste
Publié le 26 avril 2015 - La Presse (Canada)
Le Dr Richard Le Blanc, hématologue autiste se bat devant les tribunaux pour retrouver son poste au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke.
PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE
Le Dr Richard Le Blanc, hématologue autiste qui se bat devant les tribunaux pour retrouver son poste au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS), se trouve au coeur d'une bataille d'experts qui prend une tournure particulière. La Cour supérieure vient d'autoriser le chef du département de psychiatrie de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal (hôpital Louis-H. Lafontaine) à assister, « derrière une vitre-miroir », à un nouvel examen psychiatrique du médecin.
En congé de maladie depuis mars 2012, le Dr Le Blanc a reçu un diagnostic de syndrome d'Asperger dans les mois qui ont suivi son arrêt de travail.
Ce syndrome, caractérisé par des difficultés à tisser des relations interpersonnelles, s'accompagne souvent de capacités scientifiques et techniques hors du commun. L'incapacité à décoder le langage non verbal des individus et à saisir les rouages politiques des organisations est également un trait fréquent.
Le diagnostic d'autisme du Dr Le Blanc a été confirmé par au moins trois experts, qui le jugent apte au travail. Mais le CHUS, sur la base d'un rapport d'expertise très défavorable mené par le psychiatre Martin Tremblay, refuse de le réintégrer dans ses fonctions d'hématologue.
Ce rapport le décrit comme un être potentiellement dangereux. L'hôpital lui interdit même de mettre les pieds dans l'établissement, sauf pour y recevoir des soins médicaux.
Le Dr Le Blanc a eu plusieurs conflits avec des collègues médecins du département d'hémato-oncologie du CHUS au fil des années. L'ex-ministre de la Santé Réjean Hébert, ancien doyen de la faculté de médecine, l'a décrit comme « un homme extrêmement compétent, mais qui a de sérieux problèmes de relations interpersonnelles ». Mais selon le Dr André Plante, qui a dirigé le département d'hémato-oncologie du CHUS par intérim, les problèmes du médecin autiste s'expliquent aussi en partie par le caractère « complètement dysfonctionnel » du milieu dans lequel il travaillait.
Sans salaire, se disant victime d'un « préjudice de nature réputationnelle » et fort de trois rapports d'experts le déclarant apte au travail, le Dr Le Blanc a déposé récemment une demande d'injonction en Cour supérieure pour forcer l'hôpital à le réintégrer dans ses fonctions. Le CHUS a répliqué en exigeant qu'une nouvelle évaluation psychiatrique du Dr Le Blanc soit menée par le Dr Martin Tremblay.
Or le Dr Le Blanc a obtenu de la Cour supérieure que le Dr André Luyet, chef du département de psychiatrie de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal, puisse assister à titre d'observateur à cette nouvelle expertise « derrière une vitre-miroir, à condition de bien voir et entendre ». L'examen psychiatrique a eu lieu le samedi 18 avril. Les conclusions des deux psychiatres-experts pourraient éventuellement être mises en opposition si le psychiatre du CHUS dépose un nouveau rapport négatif au sujet du Dr Le Blanc.
En 2011, le Dr Le Blanc avait présenté une pétition favorable signée par 683 de ses patients lorsque certains de ses collègues ont réclamé sa destitution à la suite de conflits. Il est maintenant représenté par MeJean-Pierre Ménard, qui défend les victimes d'erreurs médicales.
Publié le 26 avril 2015 - La Presse (Canada)
Le Dr Richard Le Blanc, hématologue autiste se bat devant les tribunaux pour retrouver son poste au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke.
PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE
Le Dr Richard Le Blanc, hématologue autiste qui se bat devant les tribunaux pour retrouver son poste au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS), se trouve au coeur d'une bataille d'experts qui prend une tournure particulière. La Cour supérieure vient d'autoriser le chef du département de psychiatrie de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal (hôpital Louis-H. Lafontaine) à assister, « derrière une vitre-miroir », à un nouvel examen psychiatrique du médecin.
En congé de maladie depuis mars 2012, le Dr Le Blanc a reçu un diagnostic de syndrome d'Asperger dans les mois qui ont suivi son arrêt de travail.
Ce syndrome, caractérisé par des difficultés à tisser des relations interpersonnelles, s'accompagne souvent de capacités scientifiques et techniques hors du commun. L'incapacité à décoder le langage non verbal des individus et à saisir les rouages politiques des organisations est également un trait fréquent.
Le diagnostic d'autisme du Dr Le Blanc a été confirmé par au moins trois experts, qui le jugent apte au travail. Mais le CHUS, sur la base d'un rapport d'expertise très défavorable mené par le psychiatre Martin Tremblay, refuse de le réintégrer dans ses fonctions d'hématologue.
Ce rapport le décrit comme un être potentiellement dangereux. L'hôpital lui interdit même de mettre les pieds dans l'établissement, sauf pour y recevoir des soins médicaux.
Le Dr Le Blanc a eu plusieurs conflits avec des collègues médecins du département d'hémato-oncologie du CHUS au fil des années. L'ex-ministre de la Santé Réjean Hébert, ancien doyen de la faculté de médecine, l'a décrit comme « un homme extrêmement compétent, mais qui a de sérieux problèmes de relations interpersonnelles ». Mais selon le Dr André Plante, qui a dirigé le département d'hémato-oncologie du CHUS par intérim, les problèmes du médecin autiste s'expliquent aussi en partie par le caractère « complètement dysfonctionnel » du milieu dans lequel il travaillait.
Sans salaire, se disant victime d'un « préjudice de nature réputationnelle » et fort de trois rapports d'experts le déclarant apte au travail, le Dr Le Blanc a déposé récemment une demande d'injonction en Cour supérieure pour forcer l'hôpital à le réintégrer dans ses fonctions. Le CHUS a répliqué en exigeant qu'une nouvelle évaluation psychiatrique du Dr Le Blanc soit menée par le Dr Martin Tremblay.
Or le Dr Le Blanc a obtenu de la Cour supérieure que le Dr André Luyet, chef du département de psychiatrie de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal, puisse assister à titre d'observateur à cette nouvelle expertise « derrière une vitre-miroir, à condition de bien voir et entendre ». L'examen psychiatrique a eu lieu le samedi 18 avril. Les conclusions des deux psychiatres-experts pourraient éventuellement être mises en opposition si le psychiatre du CHUS dépose un nouveau rapport négatif au sujet du Dr Le Blanc.
En 2011, le Dr Le Blanc avait présenté une pétition favorable signée par 683 de ses patients lorsque certains de ses collègues ont réclamé sa destitution à la suite de conflits. Il est maintenant représenté par MeJean-Pierre Ménard, qui défend les victimes d'erreurs médicales.
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
J'espère qu'il va "gagner la partie" et être réintégré au CHUS selon ses voeux. Courage à lui
Officiellement non-autiste
"J'aurais pas été besoin" Nikos Aliagas, philosophe grec des Lumières
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Diagnostiquée en février 2015 (psychiatre libéral) puis confirmation au CRA en novembre 2016
On peut revenir de tout, sans être parti très loin, on peut revenir de loin, sans être parti du tout ! - Bazar et bémols
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
A tout hasard, une offre d'emploi potentiellement susceptible d'intéresser quelqu'un ici (contact par MP pour plus d'info).
Poste : assistant contrôleur de gestion - CDI (dans entreprise aspie friendly)
Lieu : frontière Bretagne/Normandie
Diplôme requis : BAC+2 (BTS, DUT...)
Expérience : bon niveau excel (pour reporting et tableaux de bord), débutant accepté
Qualités requises : Discrétion, rigueur, bon rédactionnel
Si vous avez la RQTH et un diag d'autisme, je suis en mesure d'appuyer votre candidature auprès de la DRH (déjà sensibilisée à ce handicap)
Poste : assistant contrôleur de gestion - CDI (dans entreprise aspie friendly)
Lieu : frontière Bretagne/Normandie
Diplôme requis : BAC+2 (BTS, DUT...)
Expérience : bon niveau excel (pour reporting et tableaux de bord), débutant accepté
Qualités requises : Discrétion, rigueur, bon rédactionnel
Si vous avez la RQTH et un diag d'autisme, je suis en mesure d'appuyer votre candidature auprès de la DRH (déjà sensibilisée à ce handicap)
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Les autistes: cette force de travail marginalisée
Camila Camuzzo Lara & Imane Moustakir 27 avril 2015
http://www.webullition.info/les-autiste ... isee-24624
Il y a moins d’un mois de cela, le géant Microsoft annonçait qu’il allait recruter dix autistes pour son siège américain. L’annonce s’est faite le 2 avril, lors de la Journée Mondiale de Sensibilisation à l’Autisme, laquelle était consacrée à la thématique de l’emploi. Une décision qui ne laisse personne indifférent. Encore moins les entreprises basées en France, qui sont vivement encouragées à intégrer les autistes, qui ont beaucoup à apporter.
Et si demain chacun d’entre nous avait un collègue autiste ? L’idée, bien qu’enthousiaste, nécessite encore beaucoup d’efforts au niveau national, comme dans d’autres pays d’Europe. L’autisme est un handicap qui reste très méconnu de la part de la société. Les peu de fois que l’on aborde le sujet, c’est pour traiter des méthodes de prise en charge, de la scolarisation et de tout ce qui concerne l’univers des enfants. Pourtant, il existe une catégorie assez importante qui reste lésée: les adultes autistes. Il n’y a pas de chiffres exacts concernant l’emploi des personnes autistes en France, mais ce dont on est sûr, c’est que très peu d’entre eux réussissent à décrocher un emploi, en comparaison avec d’autres pays européens. Notamment la Grande-Bretagne qui affiche un taux de 18% d’insertion professionnelle d’autistes.
LE MODE DE RECRUTEMENT : UN OBSTACLE DE PLUS POUR LES AUTISTES
Une situation loin d’être honorable, mais qui incite à se poser les bonnes questions. Il reste que ce que l’on appelle le spectre autistique est très hétérogène, avec différentes formes qui font que chaque personne autiste peut avoir des caractéristiques propres à elle. Ce sont les difficultés relationnelles qui sont les plus fréquentes, ce qui ne facilite pas l’insertion professionnelle. Ces difficultés apparaissent dès le processus d’embauche. Selon Aurélie Baranger, directrice de l’Association Autisme Europe, « le système de recrutement ne convient pas aux personnes autistes parce qu’on leur demande de se vendre, alors qu’il serait préférable d’aborder les tâches susceptibles de les intéresser lors de l’entretien d’embauche». Même quand le recrutement se fait, l’entreprise doit fournir l’effort de faciliter l’intégration des personnes autistes. Car pour le secrétaire général de la Fondation Autisme, Antoine Colin-Goguel: «Leurs difficultés relationnelles peuvent affecter la capacité qu’ils ont à assimiler les attentes des employeurs et à communiquer avec leurs collègues». L’entourage professionnel est appelé à assister les personnes autistes et les aider à s’intégrer, comme le souligne Mme Baranger. Pour cela, les firmes sont les premières à être sensibilisée.
LES AUTISTES, CES EMPLOYÉS ASSIDUS
La sensibilisation de l’entreprise doit se faire aussi bien au niveau relationnel que logistique. Les structures doivent être adaptées aux besoins des personnes autistes. « Les déficits de la fonction exécutive et l’hypersensibilité aux stimuli sensoriels, tels que les sons et les lumières, dont souffrent certaines personnes avec autisme peuvent représenter une difficulté supplémentaire pour obtenir ou maintenir un emploi », explique Patricia Howlin, professeur de psychologie clinique de l’enfant King’s College de Londres, dans un rapport de l’Association Autisme Europe. Des obstacles qui peuvent rendre la firme sceptique à l’idée de recruter un autiste. D’où la stigmatisation qui est toujours aussi présente dans ce milieu. Pourtant, les personnes autistes ont beaucoup à offrir à l’entreprise. Il a été reconnu par plusieurs organismes spécialisés que les autistes avaient des compétences inestimables telles qu’un niveau élevé de concentration, un faible taux d’absentéisme et une mémoire remarquable.
LE RESTAURANT ATYPIK, UN MODÈLE A SUIVRE
D’ailleurs, il existe en France des associations qui en ont conscience et qui font du droit à l’emploi des autistes un véritable combat. Parmi elles, La Compagnie des T.E.D basée à Grenoble. A travers le restaurant Atypik, qu’elle possède depuis un an et demi, celle-ci essaie de montrer l’exemple en intégrant des autistes dans son équipe. Ils peuvent ainsi mettre les mains à la pâte et montrer ce dont ils sont capables. « On tourne avec deux trois stagiaires ou bénévoles autistes. Mais c’est un peu particulier parce que les quinze jeunes qui font partie de l’association peuvent donner un coup de main ponctuellement», affirme Muriel Sauguin, présidente de l’association La Compagnie des T.E.D. Les jeunes concernés se chargent de faire le service au restaurant et de la relation avec la clientèle. De véritables situations professionnelles. En plus de ces tâches générales, le restaurant donne la possibilité aux jeunes autistes de mettre à profit les compétences spécifiques qu’ils auraient. « On a un jeune autiste qui fait partie du Conseil d’administration, il s’intéresse beaucoup aux banques et aux modèles alternatives, donc il met sa compétence à notre service », ajoute Muriel Sauguin. Cela confère à ces jeunes une expérience à faire valoir dans leur CV. Une expérience qui en plus de leur ouvrir une porte pour le monde du travail prouve qu’ils peuvent s’en sortir s’ils sont bien accompagnés. A ce sujet, Muriel Sauguin estime qu’il est important de favoriser le contact entre les neurotypiques et les autistes, afin de changer la perception souvent négative dont ils peuvent souffrir. Et pour aller plus loin, l’association prévoit d’organiser l’année prochaine des sessions de formation à destination de professionnels de tous bords et d’écoles qui souhaiteraient en savoir plus sur l’autisme. Ces sessions viseraient , en outre, à montrer les avantages que peuvent constituer le recrutement de personnes autistes.
MICROSOFT ET SPECIALISTERNE
Microsoft a annoncé son nouveau programme pilote d’emploi. Le but est d’embaucher dix personnes autistes à temps intégral pour sa filiale de Redmond, aux États Unis. Dans son discours, Mary Ellen Smith, vice-président de Microsoft et mère d’un jeune autiste, explique que cette initiative renforce l’encouragement à la diversité. « Les personnes autistes apportent des forces dont nous avons besoin », a-t-elle annoncé. «Chaque individu est différent, certains on une capacité incroyable à retenir des informations, réfléchissent à un niveau élevé de détail et de profondeur, ou excellent en mathématique ou en programmation informatique». Le géant d’informatique lance son programme en partenariat avec Specialisterne, société danoise dont la majorité d’employés sont diagnostiqué autistes. Celle-ci fournit des services tels que le test de logiciels, la programmation et la saisie de données pour de grands groupes. Elle se charge aussi d’aider et former les personnes autistes pour qu’elles s’intègrent plus facilement dans le marché de travail.
Camila Camuzzo Lara & Imane Moustakir 27 avril 2015
http://www.webullition.info/les-autiste ... isee-24624
Il y a moins d’un mois de cela, le géant Microsoft annonçait qu’il allait recruter dix autistes pour son siège américain. L’annonce s’est faite le 2 avril, lors de la Journée Mondiale de Sensibilisation à l’Autisme, laquelle était consacrée à la thématique de l’emploi. Une décision qui ne laisse personne indifférent. Encore moins les entreprises basées en France, qui sont vivement encouragées à intégrer les autistes, qui ont beaucoup à apporter.
Et si demain chacun d’entre nous avait un collègue autiste ? L’idée, bien qu’enthousiaste, nécessite encore beaucoup d’efforts au niveau national, comme dans d’autres pays d’Europe. L’autisme est un handicap qui reste très méconnu de la part de la société. Les peu de fois que l’on aborde le sujet, c’est pour traiter des méthodes de prise en charge, de la scolarisation et de tout ce qui concerne l’univers des enfants. Pourtant, il existe une catégorie assez importante qui reste lésée: les adultes autistes. Il n’y a pas de chiffres exacts concernant l’emploi des personnes autistes en France, mais ce dont on est sûr, c’est que très peu d’entre eux réussissent à décrocher un emploi, en comparaison avec d’autres pays européens. Notamment la Grande-Bretagne qui affiche un taux de 18% d’insertion professionnelle d’autistes.
LE MODE DE RECRUTEMENT : UN OBSTACLE DE PLUS POUR LES AUTISTES
Une situation loin d’être honorable, mais qui incite à se poser les bonnes questions. Il reste que ce que l’on appelle le spectre autistique est très hétérogène, avec différentes formes qui font que chaque personne autiste peut avoir des caractéristiques propres à elle. Ce sont les difficultés relationnelles qui sont les plus fréquentes, ce qui ne facilite pas l’insertion professionnelle. Ces difficultés apparaissent dès le processus d’embauche. Selon Aurélie Baranger, directrice de l’Association Autisme Europe, « le système de recrutement ne convient pas aux personnes autistes parce qu’on leur demande de se vendre, alors qu’il serait préférable d’aborder les tâches susceptibles de les intéresser lors de l’entretien d’embauche». Même quand le recrutement se fait, l’entreprise doit fournir l’effort de faciliter l’intégration des personnes autistes. Car pour le secrétaire général de la Fondation Autisme, Antoine Colin-Goguel: «Leurs difficultés relationnelles peuvent affecter la capacité qu’ils ont à assimiler les attentes des employeurs et à communiquer avec leurs collègues». L’entourage professionnel est appelé à assister les personnes autistes et les aider à s’intégrer, comme le souligne Mme Baranger. Pour cela, les firmes sont les premières à être sensibilisée.
LES AUTISTES, CES EMPLOYÉS ASSIDUS
La sensibilisation de l’entreprise doit se faire aussi bien au niveau relationnel que logistique. Les structures doivent être adaptées aux besoins des personnes autistes. « Les déficits de la fonction exécutive et l’hypersensibilité aux stimuli sensoriels, tels que les sons et les lumières, dont souffrent certaines personnes avec autisme peuvent représenter une difficulté supplémentaire pour obtenir ou maintenir un emploi », explique Patricia Howlin, professeur de psychologie clinique de l’enfant King’s College de Londres, dans un rapport de l’Association Autisme Europe. Des obstacles qui peuvent rendre la firme sceptique à l’idée de recruter un autiste. D’où la stigmatisation qui est toujours aussi présente dans ce milieu. Pourtant, les personnes autistes ont beaucoup à offrir à l’entreprise. Il a été reconnu par plusieurs organismes spécialisés que les autistes avaient des compétences inestimables telles qu’un niveau élevé de concentration, un faible taux d’absentéisme et une mémoire remarquable.
LE RESTAURANT ATYPIK, UN MODÈLE A SUIVRE
D’ailleurs, il existe en France des associations qui en ont conscience et qui font du droit à l’emploi des autistes un véritable combat. Parmi elles, La Compagnie des T.E.D basée à Grenoble. A travers le restaurant Atypik, qu’elle possède depuis un an et demi, celle-ci essaie de montrer l’exemple en intégrant des autistes dans son équipe. Ils peuvent ainsi mettre les mains à la pâte et montrer ce dont ils sont capables. « On tourne avec deux trois stagiaires ou bénévoles autistes. Mais c’est un peu particulier parce que les quinze jeunes qui font partie de l’association peuvent donner un coup de main ponctuellement», affirme Muriel Sauguin, présidente de l’association La Compagnie des T.E.D. Les jeunes concernés se chargent de faire le service au restaurant et de la relation avec la clientèle. De véritables situations professionnelles. En plus de ces tâches générales, le restaurant donne la possibilité aux jeunes autistes de mettre à profit les compétences spécifiques qu’ils auraient. « On a un jeune autiste qui fait partie du Conseil d’administration, il s’intéresse beaucoup aux banques et aux modèles alternatives, donc il met sa compétence à notre service », ajoute Muriel Sauguin. Cela confère à ces jeunes une expérience à faire valoir dans leur CV. Une expérience qui en plus de leur ouvrir une porte pour le monde du travail prouve qu’ils peuvent s’en sortir s’ils sont bien accompagnés. A ce sujet, Muriel Sauguin estime qu’il est important de favoriser le contact entre les neurotypiques et les autistes, afin de changer la perception souvent négative dont ils peuvent souffrir. Et pour aller plus loin, l’association prévoit d’organiser l’année prochaine des sessions de formation à destination de professionnels de tous bords et d’écoles qui souhaiteraient en savoir plus sur l’autisme. Ces sessions viseraient , en outre, à montrer les avantages que peuvent constituer le recrutement de personnes autistes.
MICROSOFT ET SPECIALISTERNE
Microsoft a annoncé son nouveau programme pilote d’emploi. Le but est d’embaucher dix personnes autistes à temps intégral pour sa filiale de Redmond, aux États Unis. Dans son discours, Mary Ellen Smith, vice-président de Microsoft et mère d’un jeune autiste, explique que cette initiative renforce l’encouragement à la diversité. « Les personnes autistes apportent des forces dont nous avons besoin », a-t-elle annoncé. «Chaque individu est différent, certains on une capacité incroyable à retenir des informations, réfléchissent à un niveau élevé de détail et de profondeur, ou excellent en mathématique ou en programmation informatique». Le géant d’informatique lance son programme en partenariat avec Specialisterne, société danoise dont la majorité d’employés sont diagnostiqué autistes. Celle-ci fournit des services tels que le test de logiciels, la programmation et la saisie de données pour de grands groupes. Elle se charge aussi d’aider et former les personnes autistes pour qu’elles s’intègrent plus facilement dans le marché de travail.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Ouais... le mode de recrutement... se montrer tel qu'on ne l'est pas... plus sûr de soi que ce que l'on est réellement... plus exposé alors que nous avons l'habitude de nous faire discrets... se vêtir de manière dénaturée, sophistiquée... taper à l’œil pour solliciter les sollicitations, alors que nous n'aimons pas trop être sollicités...
Ça fait un moment que je ne cherche plus par cette voie. Donner des cours d'appui en privé me va très bien. Je m'arrange directement avec le client (donc sans intermédiaire, et sans surcoût (dû aux marges) pour le client).
Sérieusement, le restaurant Atypik m'intéresse. Pour l'observer. Bon, bien sûr, aussi pour déguster sa cuisine. Le jour où j'irai à Grenoble (je ne sais pas encore quand), me suivrez-vous ?
Ça fait un moment que je ne cherche plus par cette voie. Donner des cours d'appui en privé me va très bien. Je m'arrange directement avec le client (donc sans intermédiaire, et sans surcoût (dû aux marges) pour le client).
Sérieusement, le restaurant Atypik m'intéresse. Pour l'observer. Bon, bien sûr, aussi pour déguster sa cuisine. Le jour où j'irai à Grenoble (je ne sais pas encore quand), me suivrez-vous ?
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Conseils et ressources pour l'emploi
Un collègue autiste ça va pas être possible perso .
C'est intéressant, mais dommage pour les clichés véhiculés dans l'infographie.
(Ca me paraît évident que quand une entreprise parle des qualités des autistes pour les postes spécifiques qu'elle pourvoit, la généralisation est excessive, surtout pour une "qualité" comme "facilité à faire un travail répétitif").
C'est intéressant, mais dommage pour les clichés véhiculés dans l'infographie.
(Ca me paraît évident que quand une entreprise parle des qualités des autistes pour les postes spécifiques qu'elle pourvoit, la généralisation est excessive, surtout pour une "qualité" comme "facilité à faire un travail répétitif").
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.