arguments et réalité dans le diag SA

[meï]

j'avais envie de parler d'un truc qui me tracasse finalement, on dit encore beaucoup, mêe ici, que untel ou autre a été écarté du diag (et ce au premier RV entretien) car, il etait capable de parler comme il faut,(avoir un conversation) il avait un regard "correct", et surtout il avait des gestes non verbaux (geste des mains, etc en parlant) ou des mimiques du visage, et etait capable d'introspecter sur lui ce que sont sensés (on le lit souvent) ne pas faire les aspis.

là où je suis vraiment étonnée c'est qu'on voit bien, sur les vidéo d'aspi des documentaires, par exemple, j'en regardais encore une ce matin et c'est ce qui m'a fait réagir, le jeune homme utilisait aussi bcp ses mains et son intropsection, (comme finalement tous les aspis de documentaires ou du webdoc) etait très expressif, et tout à fait dans l'introspection de sa vie comme tout le monde dans le webdoc par exemple...

ils le voient ce type de docu les personnes sensés faire les diags?
ils se rendent compte que il doivent ecarter des dizaines de personnes pour de raisons qui n'existent plus aujourd'hui (plus suffisantes pour écarter completement un SA par ex, car on "apprend" ou on imite?)
moi je suis vraiment étonnée de ce type de remarque aujourd'hui dans certains CRA ou chez les psychiatres.

je me dis qu'on devrait leur donner à voir ces documentaires, pour qu'ils mesurent la hauteur de leur ignorance en la matière.
ça urge!

[laboulette]

En fait, je ne suis pas sûre que les critères et les méthodologies de diagnostique soient rééllement harmonisée.
Je m'explique : Au delà de la simple question du SA, je pense que ça touche l'ensemble des troubles neuropsychologiques, on a fait faire un bilan a notre fils. Soit.
On prends simultanément rendez vous ensuite chez un pédopsy et à l'hôpital, il y a une dizaine de mois, car ça urgeait par rapport à l'entrée au collège.
On obtient rendez vous chez le pédopsy et quelque temps avant, on reçoit une convocation de l'hôpital qu'on espérait plus.
Le rendez vous chez le pédopsy était intéressant et de bon conseil. ça a duré une heure, avec des questions à nous et à notre fils.
Il a commencé à regarder le dossier (un gros pavé qu'il découvre le jour même) qu'en fin de rendez vous, l' a seulement survolé, s'est attardé sur certaines pages (bon, on sentait qu'il savait ce qu'il cherchait dedans) et à lu rapidement les conclusions.
Mais tout ça fut très rapide, sachant que le profil est particulier.
Il en conclu : pas de SA, un TDAH et déficit de la théorie de l'esprit qui peut évoluer favorablement.
On lui annonce qu'on a rendez vous à l'hôpital voulant être honnête. Et lui nous conseille d'y aller.

De son côté, l'hôpital a eu le dossier en même temps que le courrier de demande.
En fonction de ça, visiblement, ils nous orientent sur la personne qui leur semble la plus adéquat.
On nous envoie également un questionnaire de 3 page (un QCM), plus quelques questions qui demandent de la description. On nous demande d'amener quelques cahiers scolaires.

Sans remettre en question ni l'hôpital, ni le docteur, on voit bien que la démarche et la méthodologie adoptée sont très différentes.

Peut-être qu'ils en concluront la même chose en terme de diagnostique et en terme de stratégie d'accompagnement.

Mais je développe mon témoignage personnel pour dire que la démarche adoptée selon l'interlocuteur en charge du diagnostique est différent. Ça ne veut pas dire que leurs critères sont différents.

Je pourrais revenir sur cette question plus tard quand on aura terminé toutes les démarches. C'est juste ce que je constate, le plus simplement possible au jour d'aujourd'hui.

D'autant que ça risque encore de se complexifier dans notre cas, vu les choses que nous a décrit notre fils ces dernières semaines qui ne rentraient pas en compte au moment du rendez vous puisque l'on en avait pas la connaissance.

C'est peut-être confus, pardonne moi si c'est le cas. Je suis souvent très alambiquée de nature. D'autant que notre cas n'est pas un forcement un exemple étant donné l'aspect comorbidité (je n'aime pas ce mot je ne sais pas pourquoi).

Je pense que l'on est aussi dans un domaine en perpétuelle évolution en terme de connaissances et de pratiques.

[Tugdual]

Sujet intéressant ...

Ces derniers jours m'ont pas mal remué, à vrai dire ...

[laboulette]

Je comprends. Dans ton cas, la situation n'est pas évidente non plus. D'autant que de nouvelles catégories ont été crées, et même si les contours ont été décrits, on sait peu de choses en fait. Et je ne vois pas comment les professionnels ont pu déterminer une nouvelle stratégie de diagnostique et de prise en charge, sachant que le DSM V, ce n'est pas la référence officielle en France, mais plutôt le CIM 10, si je ne me trompe pas.
Comme je l'ai dis ailleurs, ici, à la maison, ce n'est pas tant le nom qui me pose soucis, mais c'est comment on a une aide derrière dans la scolarité et le suivi.
Pour le TDAH, ça va encore parce que c'est connu (quoique je craigne que ce soit compliqué l'an prochain avec le collège).
Mais ce qui le gène beaucoup au quotidien, c'est le relationnelle.
Hier, par exemple, après avoir passé un moment avec les petits voisins, ça a tourné au vinaigre et même un peu à la baston.
Mon Loulou a remonté les 4 étage en pleurant, criant. Il est arrivé à la maison, il n'arrivait pas à reprendre son souffle. J'ai été obligé de l'installer avec des coussins, de lui passer un gant humide et frais sur le visage et de le rassurer pour qu'il se sente mieux.
J'étais moi même pas bien. J'hésitais à redescendre les 4 étages pour aller voir les môme.
Quand quelques minutes plus tard, ça a sonné à ma porte, et qu'un petit môme est venu s'excuser.
Bref, tout ça pour dire, que trouble de la communication, quand on a 10 ans et que des moments comme ça sont hyper fréquents, c'est dur.
Ce qui étonne le psy, et qui avait l'air de ne pas lui faire penser à un SA, c'est qu'il retourne toujours vers les autres, quelques soient ce qu'il peut subit. Il trouve que c'est une force de caractère énorme.

[Tugdual]

Comme je l'ai dis ailleurs, ici, à la maison, ce n'est pas tant le nom qui me pose soucis, mais c'est comment on a une aide derrière dans la scolarité et le suivi.

Je comprends bien, pour un gamin, c'est crucial.

À mon âge, j'ai l'impression que c'est l'inverse,
tant je compte peu sur une quelconque aide,
dont je n'arrive même pas à imaginer la nature ...

[Tara]

Bien je viens poser une question sur ce fil car laboulette en parle et que ce terme est abstrait pour moi :
Qu'est ce que le déficit de la théorie de l'esprit ?
Merci d'avance pour les explications

[WinstonWolfe]

La théorie de l'esprit, c'est, en gros, la capacité d'une personne à comprendre ce que pense la personne en face d'elle, ce qu'elle ressent, avec les indices dont elle dispose.

Le mauvais fonctionnement de cette théorie de l'esprit, qu'elle se montre inefficace et/ou pas naturelle (fruit d'une intellectualisation) - le fameux déficit - fait généralement partie des troubles autistiques.

Il y a beaucoup de choses à lire là-dessus, et des recherches (et des disputes) encore en cours.

[G.O.B.]

Il y a un chapitre entier très bien foutu sur le sujet dans la bible d'Attwood

[Tugdual]

Peter Vermeulen en parle aussi de façon intéressante ...

[rebecca]

Quand ils refusent un diagnostic c est toujours pour plusieurs raisons et pour une sensation globale .
Comme tout autre médecin , ils n ont pas a justifier un non diagnostic de maladie.
Cela voudrai dire expliquer des années d études et d expérience à cottoyer des autistes.
c est pas leur travail de donner des cours de médecine.
Ils donnent donc une ou deux réponses simpliste pour les patients butés, pour se débarrasser du patient puisque leur travail a été fait, ils diront un fait ridicules comme le fait d être capable de regarder dans les yeux ou autre mais c est en fait un ensemble de nombreux facteurs .
ils disent aussi souvent des choses comme ça pour tester le présumé ou aspirantaspi et voir sa réaction.car la réaction en apprend énormément.
plusieur font ça pour confirmer leur diagnostic.
l erreur évidemment reste humaine , comme chez plein de médecin,
Un qui présume la mort en deux mois d un patient ayant un cancers alors qu il vivra 20 ans, ou un autre qui opère le genoux opposé de celui blessé ecc.
.les erreurs médicales ont toujours eu lieu .
Ce qui est gravaissime est qu il n y a que deux heures de cours sur l autisme en 10 ans d etudes chez les medecins , qu ils sont donc tous ignorants en la matiere
et que les psy des cmp n y connaissent absolument rien alors que c est eux qui en rencontre le plus grand nombre, sans les reconnaitre, et en les bousillant avec leur methode...

[Tara]

AH !
Merci pour les réponses ça m'éclaire ! !
Ça reste un grand mystère pour moi même !