"Pas à Pas" : méthode ABA
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Pour Sidonie, une rentrée qui sonne comme une victoire
L'ABA n'est pas reconnue en France... mais elle a métamorphosé la petite Sidonie. PHOTO CHRISTOPHE LEFEBVRE L'ABA n'est pas reconnue en France... mais elle a métamorphosé la petite Sidonie. PHOTO CHRISTOPHE LEFEBVRE
Sidonie, une Haubourdinoise de 2 ans et demi, fait sa première rentrée ce jeudi à l'école Prévert de Villeneuve-d'Ascq. Banal ? Hier encore, il était pourtant question que la petite autiste aille en hôpital de jour, dans un service psychiatrique. Cinq mois de traitement « ABA » ont tout fait basculer.
« C'est toute la vie de la famille qui est changée. On revit ! » Angélique Bastin, la maman de Sidonie, vient de vivre un long combat. Contre le handicap, le monde médical, l'administration.
Il y a encore cinq mois, la fillette au regard fuyant multipliait les crises de colère, ne se nourrissait qu'au biberon, ne parlait pas et ne se laissait pas toucher. « Bébé à haut risque autistique », diagnostiquaient les spécialistes. « Ils ne nous donnaient plus d'espoir », rage Angélique. Et Sidonie devait entrer au centre Mosaïques de Lille, en hôpital de jour... « Je leur ai dit "Il n'en est pas question !" », se souvient sa mère.
La famille a alors mobilisé les parents d'élèves de l'école du quartier, la presse, la mairie, le député pour que la petite puisse faire son entrée à la maternelle Pierre-et-Marie-Curie, à Haubourdin.
Progrès étonnants
Entre-temps, Mme Bastin a « fait le forcing » pour rencontrer Vinca Rivière, la spécialiste des techniques ABA (Analyse appliquée du comportement) à l'université de Lille III. Un reportage d'Envoyé spécial, « Carte blanche à Francis Perrin », avait fait connaître aux Bastin ces techniques pratiquées dans de nombreux pays, mais pas encore reconnues en France. Et aussi, l'école avec laquelle travaille l'équipe de l'universitaire : Jacques-Prévert, à Villeneuve-d'Ascq.
Une prise en charge est alors mise sur pied, à raison de 35 heures par semaine : éducateurs, psychologues travaillent avec Sidonie, à son domicile. « Il ne s'agit pas de faire n'importe quoi, on s'appuie sur des résultats scientifiques de l'analyse du comportement, on suit un protocole spécifique », insiste Mme Rivière, en réponse aux détracteurs de l'ABA, qui lui reprochent notamment son côté intensif.
L'ABA n'est pas reconnue en France et coûte 3 000 E mensuels : les parents doivent se débrouiller pour trouver 2 000 E, l'association Pas à Pas finance le reste. C'est cher. Mais en quinze jours, les crises disparaissent, les premiers mots sortent de la bouche de la petite.
Et cinq mois plus tard, à la veille de sa rentrée, Sidonie est tout simplement... méconnaissable. Elle vous accueille d'un franc « Bonjour » agrémenté d'un bisou, mange normalement, parle, dessine...
Bien sûr, il reste encore du boulot pour certains gestes du quotidien. Mais elle revient de loin. Et ce matin, elle ira à l'école maternelle. Elle est inscrite à Jacques-Prévert, à Villeneuve-d'Ascq, où une auxiliaire de vie sera à ses côtés. Pour le reste, Sidonie est maintenant capable de vivre tout simplement sa vie. •
ISABELLE ELLENDER
> www.autiste-lememeregardpourtous.org
La Voix du Nord - 3.9.2009
V. Rivière est l'auteur de « L'Analyse du comportement appliquée à l'enfant et à l'adolescent ».
> Voir Sidonie aussi éveillée, et à la veille de sa première rentrée scolaire, ça vous fait quoi ?
« Ça nous fait plaisir, bien sûr ! Mais pour nous, ces progrès ne sont pas exceptionnels. Certains enfants avec qui on pratique l'ABA se développent doucement, d'autres, comme Sidonie, avancent très vite. » > Comment expliquer l'ABA au grand public ?
« D'abord, il vaut mieux parler de " techniques comportementales " plutôt que de " méthode ABA". Dans l'" analyse appliquée du comportement " (c'est le nom français de l'applied behaviour analysis), nous suivons un protocole précis, nous utilisons ce qui est validé scientifiquement. Ce qu'on fait n'est pas " ma méthode " mais ce que montrent les publications scientifiques : que les enfants pris en charge ont 70 % de chance de sortir de l'autisme. Plus on s'y prend tôt, mieux c'est. Mais même un enfant de 10 ans qui ne parlait pas peut devenir verbal.
Et je pense à ce jeune homme de 22 ans qui est devenu propre récemment, ça change la vie de sa famille ! » > On reproche à l'ABA son côté intensif...
« Mais n'importe quel enfant qui est en plein développement ne cesse de travailler ! Là, il est accompagné par des intervenants : éducateurs, psychologues, c'est la différence (...). En ce moment, tout le monde veut faire de l'ABA, parce que ça rapporte. Attention, il faut une vraie formation ! Malheureusement, nous sommes les seuls en France, à l'Université de Lille III, à étudier l'ABA et seules 25 personnes sont formées chaque année... Je le dis, je le répète, on ne fait pas rêver les parents, on s'appuie sur des résultats. Les analystes n'ont rien inventé, les lois du comportement sont aussi tangibles que les lois de la physique. Mais en France, le fait de rendre scientifique le comportement humain, c'est difficile à accepter... » > Pourquoi tant de réticences dans le monde médical traditionnel, comme en politique ?
« En France, la santé est réservée aux seuls médecins, or nous sommes chercheurs, universitaires... Les médecins n'ont aucune connaissance des traitements comportementaux. Nous pensons qu'avec un enfant, autiste ou non, travailler le langage une demi-heure par semaine n'a pas de sens. Le langage, c'est tout le temps ! » • I. ELLENDER
La Voix du Nord - 2.9.2009
L'ABA n'est pas reconnue en France... mais elle a métamorphosé la petite Sidonie. PHOTO CHRISTOPHE LEFEBVRE L'ABA n'est pas reconnue en France... mais elle a métamorphosé la petite Sidonie. PHOTO CHRISTOPHE LEFEBVRE
Sidonie, une Haubourdinoise de 2 ans et demi, fait sa première rentrée ce jeudi à l'école Prévert de Villeneuve-d'Ascq. Banal ? Hier encore, il était pourtant question que la petite autiste aille en hôpital de jour, dans un service psychiatrique. Cinq mois de traitement « ABA » ont tout fait basculer.
« C'est toute la vie de la famille qui est changée. On revit ! » Angélique Bastin, la maman de Sidonie, vient de vivre un long combat. Contre le handicap, le monde médical, l'administration.
Il y a encore cinq mois, la fillette au regard fuyant multipliait les crises de colère, ne se nourrissait qu'au biberon, ne parlait pas et ne se laissait pas toucher. « Bébé à haut risque autistique », diagnostiquaient les spécialistes. « Ils ne nous donnaient plus d'espoir », rage Angélique. Et Sidonie devait entrer au centre Mosaïques de Lille, en hôpital de jour... « Je leur ai dit "Il n'en est pas question !" », se souvient sa mère.
La famille a alors mobilisé les parents d'élèves de l'école du quartier, la presse, la mairie, le député pour que la petite puisse faire son entrée à la maternelle Pierre-et-Marie-Curie, à Haubourdin.
Progrès étonnants
Entre-temps, Mme Bastin a « fait le forcing » pour rencontrer Vinca Rivière, la spécialiste des techniques ABA (Analyse appliquée du comportement) à l'université de Lille III. Un reportage d'Envoyé spécial, « Carte blanche à Francis Perrin », avait fait connaître aux Bastin ces techniques pratiquées dans de nombreux pays, mais pas encore reconnues en France. Et aussi, l'école avec laquelle travaille l'équipe de l'universitaire : Jacques-Prévert, à Villeneuve-d'Ascq.
Une prise en charge est alors mise sur pied, à raison de 35 heures par semaine : éducateurs, psychologues travaillent avec Sidonie, à son domicile. « Il ne s'agit pas de faire n'importe quoi, on s'appuie sur des résultats scientifiques de l'analyse du comportement, on suit un protocole spécifique », insiste Mme Rivière, en réponse aux détracteurs de l'ABA, qui lui reprochent notamment son côté intensif.
L'ABA n'est pas reconnue en France et coûte 3 000 E mensuels : les parents doivent se débrouiller pour trouver 2 000 E, l'association Pas à Pas finance le reste. C'est cher. Mais en quinze jours, les crises disparaissent, les premiers mots sortent de la bouche de la petite.
Et cinq mois plus tard, à la veille de sa rentrée, Sidonie est tout simplement... méconnaissable. Elle vous accueille d'un franc « Bonjour » agrémenté d'un bisou, mange normalement, parle, dessine...
Bien sûr, il reste encore du boulot pour certains gestes du quotidien. Mais elle revient de loin. Et ce matin, elle ira à l'école maternelle. Elle est inscrite à Jacques-Prévert, à Villeneuve-d'Ascq, où une auxiliaire de vie sera à ses côtés. Pour le reste, Sidonie est maintenant capable de vivre tout simplement sa vie. •
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V. Rivière est l'auteur de « L'Analyse du comportement appliquée à l'enfant et à l'adolescent ».
> Voir Sidonie aussi éveillée, et à la veille de sa première rentrée scolaire, ça vous fait quoi ?
« Ça nous fait plaisir, bien sûr ! Mais pour nous, ces progrès ne sont pas exceptionnels. Certains enfants avec qui on pratique l'ABA se développent doucement, d'autres, comme Sidonie, avancent très vite. » > Comment expliquer l'ABA au grand public ?
« D'abord, il vaut mieux parler de " techniques comportementales " plutôt que de " méthode ABA". Dans l'" analyse appliquée du comportement " (c'est le nom français de l'applied behaviour analysis), nous suivons un protocole précis, nous utilisons ce qui est validé scientifiquement. Ce qu'on fait n'est pas " ma méthode " mais ce que montrent les publications scientifiques : que les enfants pris en charge ont 70 % de chance de sortir de l'autisme. Plus on s'y prend tôt, mieux c'est. Mais même un enfant de 10 ans qui ne parlait pas peut devenir verbal.
Et je pense à ce jeune homme de 22 ans qui est devenu propre récemment, ça change la vie de sa famille ! » > On reproche à l'ABA son côté intensif...
« Mais n'importe quel enfant qui est en plein développement ne cesse de travailler ! Là, il est accompagné par des intervenants : éducateurs, psychologues, c'est la différence (...). En ce moment, tout le monde veut faire de l'ABA, parce que ça rapporte. Attention, il faut une vraie formation ! Malheureusement, nous sommes les seuls en France, à l'Université de Lille III, à étudier l'ABA et seules 25 personnes sont formées chaque année... Je le dis, je le répète, on ne fait pas rêver les parents, on s'appuie sur des résultats. Les analystes n'ont rien inventé, les lois du comportement sont aussi tangibles que les lois de la physique. Mais en France, le fait de rendre scientifique le comportement humain, c'est difficile à accepter... » > Pourquoi tant de réticences dans le monde médical traditionnel, comme en politique ?
« En France, la santé est réservée aux seuls médecins, or nous sommes chercheurs, universitaires... Les médecins n'ont aucune connaissance des traitements comportementaux. Nous pensons qu'avec un enfant, autiste ou non, travailler le langage une demi-heure par semaine n'a pas de sens. Le langage, c'est tout le temps ! » • I. ELLENDER
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Re: "Pas à Pas" : méthode ABA
Autisme. «Pas à pas» continue à se battre
Le Télégramme - 14 octobre 2009
L'association Pas à pas se bat pour l'ouverture d'un service d'accom- pagnement comportemental spécialisé. La méthode ABA pour les enfants autistes qui a fait ses preuves depuis plus de 30 ans en Angleterre, au Canada et aux États-Unis, tarde en effet à être reconnue en France.
On a perdu une bataille mais pas la bagarre», soutient Isabelle Kerouedan, la présidente de l'association Pas à pas Finistère, alors que leur demande d'ouverture d'un SACS (service d'accompagnement comportemental spécialisé) vient d'obtenir un avis négatif de la part du comité régional de l'organisation sociale et médico-sociale (CROSMS).
Ne pas rester sur la touche
Sur la dizaine de projets qui ont vu le jour ces derniers mois, dans le cadre du plan Autisme, dont sept en région parisienne, trois sont ainsi restés sur la touche: Quimper, Avignon et Marseille. «À l'heure actuelle, nous espérons rencontrer prochainement MmeMorano, la nouvelle secrétaire d'Etat à la solidarité, avec les associations Pas à pas du Vaucluse et du Haut-Rhin et MmeRivière, présidente de la fédération ABA France», précise cette dernière. «Il n'y a aucune raison pour que nos enfants, sous prétexte qu'ils n'habitent pas en région parisienne, ne puissent pas bénéficier du traitement ABA (analyse appliquée du comportement) dans les mêmes conditions, c'est-à-dire 35heures par semaine entièrement financées par l'État», défend la présidente qui a le soutien d'élus. Comme celui de professionnels comme le pédopsychiatre Éric Lemonnier, de l'hôpital de Bohars, qui n'hésite pas à adresser les familles à l'association. Pour Isabelle Kérouedan, maman de Malo, 13 ans, diagnostiqué autiste à l'âge de 3 ans, c'est un véritable crève-coeur de ne pourvoir répondre à la demande de familles d'enfants autistes à qui la prise en charge en IME ou en hôpital de jour ne convient pas. «On les oriente vers la fédération mais il n'y a que 25 psychologues formés à la méthode ABA chaque année à Lille. Il faudrait un deuxième master et l'ouverture d'une licence professionnellepour faire face aux besoins».
Cinq enfants pris en charge
Grâce à des partenaires privés, l'association finance une partie de la prise en charge de cinq enfants, par deux psychologues et deux éducatrices spécialisées formées à la méthode ABA. Les séances se déroulent, le mercredi à l'école Les Saint-Anges de Douarnenez mais aussi, depuis la rentrée, au centre aéré de Kérogan, mis à disposition par la municipalité de Quimper. Le souhait de l'association est aussi de pouvoir faire en sorte que les éducateurs puissent intervenir sur le lieu de scolarisation de l'enfant. Si la structure s'ouvre ce sera pour huit enfants mais l'association entend continuer à fonctionner pour des prises en charge partielles afin de travailler sur l'autonomie ou le sommeil, des troubles qu'il est essentiel de régler pour améliorer le quotidien des autistes et de leurs familles. Elles sont une vingtaine à avoir contacté l'association pour pouvoir bénéficier de la méthode ABA qui, en un an, a permis à Malo, François, Marilyne, Mario et Margot de faire des pas de géant. Contact Tél. 02.98.74.91.52 ou 06.73.90.54.97.
Le Télégramme - 14 octobre 2009
L'association Pas à pas se bat pour l'ouverture d'un service d'accom- pagnement comportemental spécialisé. La méthode ABA pour les enfants autistes qui a fait ses preuves depuis plus de 30 ans en Angleterre, au Canada et aux États-Unis, tarde en effet à être reconnue en France.
On a perdu une bataille mais pas la bagarre», soutient Isabelle Kerouedan, la présidente de l'association Pas à pas Finistère, alors que leur demande d'ouverture d'un SACS (service d'accompagnement comportemental spécialisé) vient d'obtenir un avis négatif de la part du comité régional de l'organisation sociale et médico-sociale (CROSMS).
Ne pas rester sur la touche
Sur la dizaine de projets qui ont vu le jour ces derniers mois, dans le cadre du plan Autisme, dont sept en région parisienne, trois sont ainsi restés sur la touche: Quimper, Avignon et Marseille. «À l'heure actuelle, nous espérons rencontrer prochainement MmeMorano, la nouvelle secrétaire d'Etat à la solidarité, avec les associations Pas à pas du Vaucluse et du Haut-Rhin et MmeRivière, présidente de la fédération ABA France», précise cette dernière. «Il n'y a aucune raison pour que nos enfants, sous prétexte qu'ils n'habitent pas en région parisienne, ne puissent pas bénéficier du traitement ABA (analyse appliquée du comportement) dans les mêmes conditions, c'est-à-dire 35heures par semaine entièrement financées par l'État», défend la présidente qui a le soutien d'élus. Comme celui de professionnels comme le pédopsychiatre Éric Lemonnier, de l'hôpital de Bohars, qui n'hésite pas à adresser les familles à l'association. Pour Isabelle Kérouedan, maman de Malo, 13 ans, diagnostiqué autiste à l'âge de 3 ans, c'est un véritable crève-coeur de ne pourvoir répondre à la demande de familles d'enfants autistes à qui la prise en charge en IME ou en hôpital de jour ne convient pas. «On les oriente vers la fédération mais il n'y a que 25 psychologues formés à la méthode ABA chaque année à Lille. Il faudrait un deuxième master et l'ouverture d'une licence professionnellepour faire face aux besoins».
Cinq enfants pris en charge
Grâce à des partenaires privés, l'association finance une partie de la prise en charge de cinq enfants, par deux psychologues et deux éducatrices spécialisées formées à la méthode ABA. Les séances se déroulent, le mercredi à l'école Les Saint-Anges de Douarnenez mais aussi, depuis la rentrée, au centre aéré de Kérogan, mis à disposition par la municipalité de Quimper. Le souhait de l'association est aussi de pouvoir faire en sorte que les éducateurs puissent intervenir sur le lieu de scolarisation de l'enfant. Si la structure s'ouvre ce sera pour huit enfants mais l'association entend continuer à fonctionner pour des prises en charge partielles afin de travailler sur l'autonomie ou le sommeil, des troubles qu'il est essentiel de régler pour améliorer le quotidien des autistes et de leurs familles. Elles sont une vingtaine à avoir contacté l'association pour pouvoir bénéficier de la méthode ABA qui, en un an, a permis à Malo, François, Marilyne, Mario et Margot de faire des pas de géant. Contact Tél. 02.98.74.91.52 ou 06.73.90.54.97.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: "Pas à Pas" : méthode ABA
Lovaas Ivar, Créateur de l'analyse appliquée du comportement (ABA), est décédé
Mercredi 4 Août 2010
Dr Ivar Lovaas, un psychologue clinicien, est décédé hier. Lovaas était surtout connu comme le créateur de l'Applied Behavioral Analysis (ABA), une approche fondée sur les récompenses et les conséquences pour l'éducation des individus atteints d'autisme et d'autres problèmes de développement. Au fil des ans, l'ABA est devenue le traitement standard médicalement approuvé pour l'autisme.
Bien qu'il n'y ait pas de doute que les réalisations de Lovaas ont été extraordinaires, beaucoup sont en désaccord avec ses méthodes. Précédemment, Lovaas a été un défenseur du «répulsif» - châtiments corporels en cas de non-conformité. Au fil du temps, Lovaas et ses partisans ont constaté que les approches d'aversion pour l'éducation étaient moins efficaces que les "renforcements" (récompenses) pour un travail bien fait.
http://autism.about.com/b/2010/08/04/iv ... s-away.htm
Mercredi 4 Août 2010
Dr Ivar Lovaas, un psychologue clinicien, est décédé hier. Lovaas était surtout connu comme le créateur de l'Applied Behavioral Analysis (ABA), une approche fondée sur les récompenses et les conséquences pour l'éducation des individus atteints d'autisme et d'autres problèmes de développement. Au fil des ans, l'ABA est devenue le traitement standard médicalement approuvé pour l'autisme.
Bien qu'il n'y ait pas de doute que les réalisations de Lovaas ont été extraordinaires, beaucoup sont en désaccord avec ses méthodes. Précédemment, Lovaas a été un défenseur du «répulsif» - châtiments corporels en cas de non-conformité. Au fil du temps, Lovaas et ses partisans ont constaté que les approches d'aversion pour l'éducation étaient moins efficaces que les "renforcements" (récompenses) pour un travail bien fait.
http://autism.about.com/b/2010/08/04/iv ... s-away.htm
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Re: "Pas à Pas" : méthode ABA
Paix a ces cendres et aux autistes ...
Reconnu humain à la naissance.
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!
"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!
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Re: "Pas à Pas" : méthode ABA
la psy tcc de fiston à paris me disait qu'elle avait parmi les enfants dont elle s'occupe des aspergers avec un problème de comportement causés par une prise en charge aba.
pour elle l'aba est plus adaptée aux autistes "sévères" ou aux plus petits pour gérer les problèmes comportementaux
mais plus grands l'aba n'est plus adaptée pour les aspergers et les ahn
Elle a même reçu des parents désespérés car le miracle qu'on leur avait promis ou laisser sous entendre avec l'aba n'a pas eu lieu.
Je pense également que l'aba aurait convenu à fiston plus petit mais maintenant cette méthode à montré ses limites avec fiston c'est pourquoi je me suis tournée vers cette psy tcc il y a quelques mois.
loulou
pour elle l'aba est plus adaptée aux autistes "sévères" ou aux plus petits pour gérer les problèmes comportementaux
mais plus grands l'aba n'est plus adaptée pour les aspergers et les ahn
Elle a même reçu des parents désespérés car le miracle qu'on leur avait promis ou laisser sous entendre avec l'aba n'a pas eu lieu.
Je pense également que l'aba aurait convenu à fiston plus petit mais maintenant cette méthode à montré ses limites avec fiston c'est pourquoi je me suis tournée vers cette psy tcc il y a quelques mois.
loulou
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Re: "Pas à Pas" : méthode ABA
A vrai dire, les études scientifiques publiées tendent à montrer une plus grande efficacité de l'ABA dans les troubles envahissants du développement moins sévères.
J'aurais pourtant moi aussi pensé le contraire.
L'ABA en soi ne prend pas en charge l'aide à la communication, comme le fait le PECS (l'utilisation d'images) ou la structuration de l'environnement. Une prise en charge ABA seule peut ainsi être limitée.
J'aurais pourtant moi aussi pensé le contraire.
L'ABA en soi ne prend pas en charge l'aide à la communication, comme le fait le PECS (l'utilisation d'images) ou la structuration de l'environnement. Une prise en charge ABA seule peut ainsi être limitée.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: "Pas à Pas" : méthode ABA
Peut être qu'il faut avoir déjà la capacité de jongler entre les mondes pour arriver a une bonne efficacité mesurable et supportable.
Dans flatland, on en parle un peut ailleurs sur le forum, il est question de "reconfiguration" des enfants.
La métaphore tiendrait parfaitement pour représenter pourquoi c'est pas avec les plus "sévères" que ça fonctionne le mieux.
Dans flatland, on en parle un peut ailleurs sur le forum, il est question de "reconfiguration" des enfants.
La métaphore tiendrait parfaitement pour représenter pourquoi c'est pas avec les plus "sévères" que ça fonctionne le mieux.
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Re: "Pas à Pas" : méthode ABA
Pour les aspergers, Tony Attwood disait l'an dernier à Paris que la méthode n'était pas adaptée du tout.loulou a écrit :la psy tcc de fiston à paris me disait qu'elle avait parmi les enfants dont elle s'occupe des aspergers avec un problème de comportement causés par une prise en charge aba.
pour elle l'aba est plus adaptée aux autistes "sévères" ou aux plus petits pour gérer les problèmes comportementaux
mais plus grands l'aba n'est plus adaptée pour les aspergers et les ahn
Elle a même reçu des parents désespérés car le miracle qu'on leur avait promis ou laisser sous entendre avec l'aba n'a pas eu lieu.
Je pense également que l'aba aurait convenu à fiston plus petit mais maintenant cette méthode à montré ses limites avec fiston c'est pourquoi je me suis tournée vers cette psy tcc il y a quelques mois.
Cela confirme donc ce que tu dis.
Mais elle fonctionne bien pour d'autres TED par contre.
Et aussi les cas d'autisme classique (de Kanner) de niveau sévère ou moyen.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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Re: "Pas à Pas" : méthode ABA
Autisme. Une rentrée pleine d'espoir à Quimper (29)
Le Télégramme - 4 septembre 2010
Un service expérimental pour enfants autistes vient d'ouvrir dans les locaux du centre de loisirs de Kérogan, à Quimper. Une victoire pour l'association Pas à pas Finistère.
L'ouverture du Service d'accompagnement comportemental spécialisé (Sacs) est un formidable espoir pour l'association Pas à pas Finistère qui s'est constituée autour de cinq familles d'enfants autistes. Agréé pour cinq ans, ce service expérimental est le deuxième en France à voir le jour, après le centre Camus, à Villeneuve-d'Ascq (Nord), inauguré, en octobre2009, par le ministre Xavier Bertrand. Quatre enfants, âgés de 6 à 14 ans, y sont accueillis depuis la rentrée et bénéficient d'un suivi intensif selon la méthode ABA (Analyse appliquée du comportement), entièrement financé par l'État.
Déplacer des montagnes
«Il s'agit d'une prise en charge comportementale intensive de 35heures par semaine. On intervient dans tous les milieux de vie et les parents sont considérés comme des co-thérapeutes, en partenariat avec tous les lieux d'accueil des enfants, y compris l'école», explique Perrine Delattre, directrice du centre et psychologue spécialisée en ABA, formée à l'université de Lille 3, seule à proposer ce cursus. «La logique de l'ABA est d'avoir un intervenant pour un enfant car les enfants ont tous des besoins différents», précise-t-elle. «Des études montrent que si les enfants sont pris en charge avant l'âge de4ans, 45% intègrent un cursus scolaire ordinaire à partir de 6 ans. À Lille, 13 enfants ont ainsi pu réintégrer le CP à 6 ans», ajoute Perrine. Si l'association a réussi à déplacer des montagnes, c'est aussi parce que les familles, en prenant les devants, ont pu mesurer concrètement les progrès de leurs enfants qui expérimentent la méthode depuis deux ans. «Cet agrément nous permet de sortir d'une situation précaire pour les professionnels mais aussi d'un coût financier difficilement supportable pour les familles», souligne Isabelle Kerouedan, présidente de l'association, dont le fils Malo, 14 ans, sera scolarisé dix heures par semaine au collège Sainte-Thérèse, à Quimper.
Une habilitation pour huit enfants
Tous les enfants ont pu intégrer l'école à temps partiel et ont progressé au niveau de l'autonomie, du langage, des troubles du sommeil et de l'alimentation. «Ce midi, on a tous mangé au Quick», se réjouit Perrine. «Il y a un an, pour mon fils, c'était impensable de manger des frites avec les doigts et de les tremper dans du ketchup», s'exclame, tout sourire, Sophie Gonidou, vice-présidente de l'association et maman d'un garçon de 13 ans. Onze encadrants, dont une partie est formée sur le site quimpérois à cette méthode scientifique reconnue aux États-Unis, au Canada ou en Angleterre depuis plus de trente ans, suivent les enfants dans les différentes étapes de leur intégration dans le milieu ordinaire: à l'école mais aussi dans les clubs de sport, au centre aéré ou au domicile. «Cela nous a redonné confiance dans notre rôle de parent. Car tout ce qu'on applique au niveau éducatif avec les autres enfants, cela ne marche pas avec eux et on se trouve démuni», témoigne Sophie Gonidou. Le service est habilité pour accueillir huit enfants de2 à 18 ans. Les dossiers sont à déposer à la maison départementale des personnes handicapées (*) et une évaluation par les équipes du centre permettra de savoir si la méthode correspond aux besoins de l'enfant.
* 1 C, rue Félix-Le Dantec, à Quimper. Tél.02.98.90.50.50.
* Delphine Tanguy
Les intervenants suivent les enfants dans les différentes étapes de leur intégration: à l'école mais aussi dans les clubs de sport, au centre aéré ou au domicile.
Le Télégramme - 4 septembre 2010
Un service expérimental pour enfants autistes vient d'ouvrir dans les locaux du centre de loisirs de Kérogan, à Quimper. Une victoire pour l'association Pas à pas Finistère.
L'ouverture du Service d'accompagnement comportemental spécialisé (Sacs) est un formidable espoir pour l'association Pas à pas Finistère qui s'est constituée autour de cinq familles d'enfants autistes. Agréé pour cinq ans, ce service expérimental est le deuxième en France à voir le jour, après le centre Camus, à Villeneuve-d'Ascq (Nord), inauguré, en octobre2009, par le ministre Xavier Bertrand. Quatre enfants, âgés de 6 à 14 ans, y sont accueillis depuis la rentrée et bénéficient d'un suivi intensif selon la méthode ABA (Analyse appliquée du comportement), entièrement financé par l'État.
Déplacer des montagnes
«Il s'agit d'une prise en charge comportementale intensive de 35heures par semaine. On intervient dans tous les milieux de vie et les parents sont considérés comme des co-thérapeutes, en partenariat avec tous les lieux d'accueil des enfants, y compris l'école», explique Perrine Delattre, directrice du centre et psychologue spécialisée en ABA, formée à l'université de Lille 3, seule à proposer ce cursus. «La logique de l'ABA est d'avoir un intervenant pour un enfant car les enfants ont tous des besoins différents», précise-t-elle. «Des études montrent que si les enfants sont pris en charge avant l'âge de4ans, 45% intègrent un cursus scolaire ordinaire à partir de 6 ans. À Lille, 13 enfants ont ainsi pu réintégrer le CP à 6 ans», ajoute Perrine. Si l'association a réussi à déplacer des montagnes, c'est aussi parce que les familles, en prenant les devants, ont pu mesurer concrètement les progrès de leurs enfants qui expérimentent la méthode depuis deux ans. «Cet agrément nous permet de sortir d'une situation précaire pour les professionnels mais aussi d'un coût financier difficilement supportable pour les familles», souligne Isabelle Kerouedan, présidente de l'association, dont le fils Malo, 14 ans, sera scolarisé dix heures par semaine au collège Sainte-Thérèse, à Quimper.
Une habilitation pour huit enfants
Tous les enfants ont pu intégrer l'école à temps partiel et ont progressé au niveau de l'autonomie, du langage, des troubles du sommeil et de l'alimentation. «Ce midi, on a tous mangé au Quick», se réjouit Perrine. «Il y a un an, pour mon fils, c'était impensable de manger des frites avec les doigts et de les tremper dans du ketchup», s'exclame, tout sourire, Sophie Gonidou, vice-présidente de l'association et maman d'un garçon de 13 ans. Onze encadrants, dont une partie est formée sur le site quimpérois à cette méthode scientifique reconnue aux États-Unis, au Canada ou en Angleterre depuis plus de trente ans, suivent les enfants dans les différentes étapes de leur intégration dans le milieu ordinaire: à l'école mais aussi dans les clubs de sport, au centre aéré ou au domicile. «Cela nous a redonné confiance dans notre rôle de parent. Car tout ce qu'on applique au niveau éducatif avec les autres enfants, cela ne marche pas avec eux et on se trouve démuni», témoigne Sophie Gonidou. Le service est habilité pour accueillir huit enfants de2 à 18 ans. Les dossiers sont à déposer à la maison départementale des personnes handicapées (*) et une évaluation par les équipes du centre permettra de savoir si la méthode correspond aux besoins de l'enfant.
* 1 C, rue Félix-Le Dantec, à Quimper. Tél.02.98.90.50.50.
* Delphine Tanguy
Les intervenants suivent les enfants dans les différentes étapes de leur intégration: à l'école mais aussi dans les clubs de sport, au centre aéré ou au domicile.
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Re: "Pas à Pas" : méthode ABA
Autisme : un nouveau centre d'accueil à Kerogan
Le nouveau centre d'accueil pour enfants autistes à Kerogan privilégie l'accompagnement individuel de chaque enfant. Le nouveau centre d'accueil pour enfants autistes à Kerogan privilégie l'accompagnement individuel de chaque enfant.
Quatre enfants de 6 à 14 ans sont désormais inscrits. Sa capacité est de huit places places. Onze éducateurs sont actuellement présents, en activité ou en formation.
Dans la cour, un adolescent joue au foot avec un éducateur. « Bravo, tu as réussi », félicite l'adulte en tapant des mains. « Comment je m'appelle ? », lui demande-t-il aussitôt. Plus loin, une petite fille fait de l'escalade sur une structure installée dans la cour. Derrière elle, une jeune éducatrice se positionne pour la rattraper en cas de chute. Puis elle la dirige vers des gradins afin d'entamer un autre exercice. Sur des cartes, l'enfant doit décrire les animaux et les regrouper par famille. Peu à peu, les mots surgissent, plus ou moins bien prononcés.
Pas à pas
Un service d'accueil comportemental spécialisé (Sacs) dans l'autisme vient d'ouvrir ses portes dans les locaux du centre de loisirs de Kerogan. Il est habilité pour 8 enfants de 2 à 18 ans. Quatre sont déjà inscrits et sont pris en charge depuis deux jours. « Ce centre a été créé à l'initiative de l'association Pas à pas née en septembre 2006, explique Isabelle Kérouédan, présidente. Il applique la méthode ABA (analyse appliquée du comportement) qui vient des États-Unis. Il s'agit d'une prise en charge comportementale dans tous les milieux de la vie : à l'école, à domicile et à l'extérieur. »
Cette prise en charge de 35 heures par semaine est effectuée par des éducateurs spécialisés qui suivent l'enfant au quotidien. « Nous sommes la deuxième structure expérimentale de ce type en France, explique Perrine Delattre, directrice. Il existe un autre centre à Lille ainsi qu'un centre de formation qui dépend de l'université de Lille 3. Nous avons été labélisés par l'État, qui finance notre action. »
Les parents sont aussi associés à la démarche. Au départ, la prise en charge peut être totale. Mais l'objectif est d'aider l'enfant à réintégrer le milieu ordinaire, comme à l'école. Selon les besoins, l'intervenant peut accompagner l'enfant en classe, au domicile de l'enfant ou lors d'activités sportives extérieures. « Tout se fait en fonction de l'évolution de chaque personne », ajoute Perrine Delattre.
Un combat
Les témoignages des familles qui ont intégré le centre, toutes domiciliées dans les environs de Quimper, sont unanimes : « Les progrès de mon enfant ont été considérables depuis deux ans, affirme Sophie Gonidou, maman et vice-présidente de Pas à pas. Il a moins de troubles du sommeil, il mange comme nous et il communique beaucoup mieux avec ses frères et soeurs. » Cinq enfants bénéficiaient déjà de la méthode ABA grâce à la présence de psychologues et d'éducateurs formés, dans les environs de Quimper. L'ouverture du centre est une victoire : « On a tout payé de notre poche pendant deux ans et nous avons désormais un financement et une reconnaissance. C'est une belle victoire », conclut Isabelle Kerouédan.
Les locaux du centre de loisirs sont mis à disposition par la Ville en semaine (sauf le mercredi où les interventions à domicile sont privilégiées) : « Nous tentons d'accompagner au mieux cette démarche idéale portée par des parents dynamiques », déclare le conseiller municipal Jean-Marc Tanguy, en visite, vendredi. Pour le député PS Jean-Jacques Urvoas, « Cette aventure est exceptionnelle. Elle montre que la conviction de certains parents peut déplacer des montagnes administratives. Ici, rien n'a été donné. C'est un formidable espoir pour les enfants et les familles. »
Lucile VANWEYDEVELDT
Ouest-France - 4 septembre 2010
Le nouveau centre d'accueil pour enfants autistes à Kerogan privilégie l'accompagnement individuel de chaque enfant. Le nouveau centre d'accueil pour enfants autistes à Kerogan privilégie l'accompagnement individuel de chaque enfant.
Quatre enfants de 6 à 14 ans sont désormais inscrits. Sa capacité est de huit places places. Onze éducateurs sont actuellement présents, en activité ou en formation.
Dans la cour, un adolescent joue au foot avec un éducateur. « Bravo, tu as réussi », félicite l'adulte en tapant des mains. « Comment je m'appelle ? », lui demande-t-il aussitôt. Plus loin, une petite fille fait de l'escalade sur une structure installée dans la cour. Derrière elle, une jeune éducatrice se positionne pour la rattraper en cas de chute. Puis elle la dirige vers des gradins afin d'entamer un autre exercice. Sur des cartes, l'enfant doit décrire les animaux et les regrouper par famille. Peu à peu, les mots surgissent, plus ou moins bien prononcés.
Pas à pas
Un service d'accueil comportemental spécialisé (Sacs) dans l'autisme vient d'ouvrir ses portes dans les locaux du centre de loisirs de Kerogan. Il est habilité pour 8 enfants de 2 à 18 ans. Quatre sont déjà inscrits et sont pris en charge depuis deux jours. « Ce centre a été créé à l'initiative de l'association Pas à pas née en septembre 2006, explique Isabelle Kérouédan, présidente. Il applique la méthode ABA (analyse appliquée du comportement) qui vient des États-Unis. Il s'agit d'une prise en charge comportementale dans tous les milieux de la vie : à l'école, à domicile et à l'extérieur. »
Cette prise en charge de 35 heures par semaine est effectuée par des éducateurs spécialisés qui suivent l'enfant au quotidien. « Nous sommes la deuxième structure expérimentale de ce type en France, explique Perrine Delattre, directrice. Il existe un autre centre à Lille ainsi qu'un centre de formation qui dépend de l'université de Lille 3. Nous avons été labélisés par l'État, qui finance notre action. »
Les parents sont aussi associés à la démarche. Au départ, la prise en charge peut être totale. Mais l'objectif est d'aider l'enfant à réintégrer le milieu ordinaire, comme à l'école. Selon les besoins, l'intervenant peut accompagner l'enfant en classe, au domicile de l'enfant ou lors d'activités sportives extérieures. « Tout se fait en fonction de l'évolution de chaque personne », ajoute Perrine Delattre.
Un combat
Les témoignages des familles qui ont intégré le centre, toutes domiciliées dans les environs de Quimper, sont unanimes : « Les progrès de mon enfant ont été considérables depuis deux ans, affirme Sophie Gonidou, maman et vice-présidente de Pas à pas. Il a moins de troubles du sommeil, il mange comme nous et il communique beaucoup mieux avec ses frères et soeurs. » Cinq enfants bénéficiaient déjà de la méthode ABA grâce à la présence de psychologues et d'éducateurs formés, dans les environs de Quimper. L'ouverture du centre est une victoire : « On a tout payé de notre poche pendant deux ans et nous avons désormais un financement et une reconnaissance. C'est une belle victoire », conclut Isabelle Kerouédan.
Les locaux du centre de loisirs sont mis à disposition par la Ville en semaine (sauf le mercredi où les interventions à domicile sont privilégiées) : « Nous tentons d'accompagner au mieux cette démarche idéale portée par des parents dynamiques », déclare le conseiller municipal Jean-Marc Tanguy, en visite, vendredi. Pour le député PS Jean-Jacques Urvoas, « Cette aventure est exceptionnelle. Elle montre que la conviction de certains parents peut déplacer des montagnes administratives. Ici, rien n'a été donné. C'est un formidable espoir pour les enfants et les familles. »
Lucile VANWEYDEVELDT
Ouest-France - 4 septembre 2010
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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