hyper-rationalisme

[blob]

Je souhaiterais savoir si ce mode d'analyse du monde est partagé ou atypique:

- ne pas avoir d'opinions (politiques, morales ...) mais juste des raisonnements, apprécier la pertinence d'une solution à la réalisation d'un objectif
- essayer de comprendre systématiquement les mécanismes sous-jacents des comportements des individus, de la société, de soi-même
- voir des incohérences presque partout: dans les actions, les discours, les politiques

en termes de doctrine cela pourrait s'apperenter au relativisme ou au nihilisme, mais j'ai l'impression qu'il s'agit plutôt d'un fonctionnement cognitif induit et bien involontaire.

merci pour vos réponses…

[WinstonWolfe]

Bonjour,

Je dirais que ce mode de réflexion est assez partagé par ici, donc plutôt atypique en général... En tous cas, je le partage.

[Saduoc35]

Oui, je m'inscris assez bien dans ce mode d'analyse.
Sauf pour la doctrine : je pense que les sociétés humaines fonctionnent comme les pinsons de Darwin, sauf que l'homme s'attribue les mérites de son bec.

[Skadi]

Oui, je fonctionne comme ça.
Quand j'étais au lycée j'avais choisi comme école de philosophie préférée le scepticisme antique, je m'y connais pas tant que ça au niveau des écoles de philosophique mais je trouvais que ça me correspondait.
Après je pense que même en ayant un rapport très rationnel à la politique, l'objectif reste un choix très personnel qui a une importance très forte au final. Je me dis que j'aimerais un monde où tout le monde est relativement heureux et tolérant, mais ça reste sujet à discussion apparemment. Tout le monde a pas les mêmes objectifs ou la même façon d'y parvenir j'imagine ?
En tout cas, la politique m'agace fortement, parce qu'il me semble que de base c'est juste un groupe qui décide quelles ressources mettre en commun, et qui se mettent à en discuter. Maintenant, c'est tellement devenue un genre de religion, avec ce petit côté héréditaire, que ça ressemble juste à une guerre des tranchées. Plus personne discute vraiment, et c'est vraiment dommage, parce que je me dis qu'avec tous les outils sociologiques qu'on a, on peut maintenant déterminer quel peuple est le plus heureux et chercher une cause dans la politique, pour ensuite l'appliquer mais au lieu de faire ça, bah on insulte l'autre camp.

[blob]

Pour l'instant, le nombre de réponses est un peu faible pour généraliser, mais, il y aurait comme une tendance…

Je n'ai jamais lu nulle part que cette façon d'appréhender le monde par les aspies pouvait être caractéristique. (si quelqu'un à des références ...)

Dans ces conditions, cela m'obligerait à ranger ce mode de fonctionnement dans la liste des symptômes au même titre que l'intolérance au bruit du ventilateur de mon ordinateur portable.
(je voterais qui prônera leur interdiction

A ce rythme, je ne sais pas ce qu'il me va rester comme éléments de personnalité propre.

[freeshost]

Pour ma part, j'aime bien détecter les biais.

[Liya]

je m'inscris également dans ce mode de fonctionnement.

Pour l'item
"- essayer de comprendre systématiquement les mécanismes sous-jacents des comportements des individus, de la société, de soi-même"

pour ma part il n'y a que comme ça que je peux m'en sortir d'un point de vue social: trouver des mécanismes et des "lois", sinon je ne pourrai pas m'y retrouver.
Tout individu qui adopte un comportement aléatoire, ou ne rentrant pas dans ce que j'ai l'habitude d'observer, ou menteur/manipulateur, va me plonger dans une perplexité sans fond (et je me fais avoir systématiquement en cas de mensonge)

[jutana]

Je souhaiterais savoir si ce mode d'analyse du monde est partagé ou atypique:

- ne pas avoir d'opinions (politiques, morales ...) mais juste des raisonnements, apprécier la pertinence d'une solution à la réalisation d'un objectif
- essayer de comprendre systématiquement les mécanismes sous-jacents des comportements des individus, de la société, de soi-même
- voir des incohérences presque partout: dans les actions, les discours, les politiques

…

... personnellement, je me balade dans ce mode...

[meï]

oui ca me parle bien.

[Pupuce]

pour ma part il n'y a que comme ça que je peux m'en sortir d'un point de vue social: trouver des mécanismes et des "lois", sinon je ne pourrai pas m'y retrouver.
Tout individu qui adopte un comportement aléatoire, ou ne rentrant pas dans ce que j'ai l'habitude d'observer, ou menteur/manipulateur, va me plonger dans une perplexité sans fond (et je me fais avoir systématiquement en cas de mensonge)

Exactement pareil. Et je rajouterai pour la dernière phrase qu'en plus de me plonger dans la perplexité, cela me déclenche des angoisses.

[Gersende]

Message édité.

[zad]

Je souhaiterais savoir si ce mode d'analyse du monde est partagé ou atypique:

- ne pas avoir d'opinions (politiques, morales ...) mais juste des raisonnements, apprécier la pertinence d'une solution à la réalisation d'un objectif
- essayer de comprendre systématiquement les mécanismes sous-jacents des comportements des individus, de la société, de soi-même
- voir des incohérences presque partout: dans les actions, les discours, les politiques

en termes de doctrine cela pourrait s'apperenter au relativisme ou au nihilisme, mais j'ai l'impression qu'il s'agit plutôt d'un fonctionnement cognitif induit et bien involontaire.

merci pour vos réponses…

pas vraiment non.

j'ai des opinions politiques, morales, de Justice etc. qui sont tres fermes et indéboulonnables. des principes. je déteste le ni-ni, le 'je m'engage pas', le tout se vaux, tout est pareil. ya rien de pire.

je me fou d'analyser les comportements humains (ce qui n'empeche pas de s'interroger, sur demande), par contre,
j'aime analyser le fonctionnement des machines. une machine est parfaitement contrôlable, parfaitement fini et clair. c'est tout l'inverse des humains.

je remarques aussi les incohérences des humains à l'occasion, les bugs (techniques), etc. mais là encore, globalement, je me fou de faire une analyse sur les gens (politiques ou pas).

voir les systèmes, oui, là où c'est possible. l'humain et le groupe d'humains sont trop irrationnels.

coté autisme, je me dis que c'est pas forcement super autiste de s’intéresser aux humains, à leurs relations, à leurs castes, leurs sociologie etc.
tout ça c'est certes mystérieux, mais c'est totalement social comme démarche, et c'est qd meme un peu antinomique, paradoxal, avec les definitions de l'autiste

ps : alors bien sur, il y a des contres exemples et des experiences perso, mais des autistes ultra sociaux, c'est impossible vis à vis des critères/definitions ?
puisque de base, le gros du handicap est ... social, précisement ; et que les obsessions -interets restreints- sont pas tourné vers les humains (en gal et en bref, les autistes sont des ingénieurs nés, pas des psy ou des sociologues)

edit : ajout de

[Pupuce]

HS : Oui, je suis assez d'accord avec ton analyse, had et c'est vraiment le point qui me fait le plus douter d'un autisme chez moi car depuis toujours je suis dans l'analyse de ce qui peut bien mouvoir tous ces humains, la compréhension de tout ce qui est social est justement ce qui pourrait ressembler à mon intérêt restreint, qui du coup n'en est pas un puisque tourné vers les gens(que j'ai l'audace d'aimer en plus hihihih -m'enfin, de loin, quand même ^^). J'ai pu par exemple passer des nuits sans faire gaffe à l'époque où j'étais sur FB d'aller de profil en profil de parfaits inconnus pour essayer de décripter, de comprendre pourquoi ils s'affichaient autant, pourquoi ce besoin de réseau etc...(et d'ailleurs, je finissais souvent ces nuits avec la nausée ).

Il faudrait inventer une catégorie : les gens qui ont les mécanismes de l'autisme mais qui ont pour unique but de s'intégrer à la société

[zad]

je (me) pose des questions en fait, c'est pas péremptoire ce que j'ai écrit ci dessus. j'ai lu qd meme des témoignages d'autistes qui aimaient analyser comme un anthropologue ou un ethnologue.

[Gersende]

Message édité.