Recherches sur le bumétanide
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Re: Recherches sur le bumétanide
Traiter l'autisme : au-delà des gènes et de la psychanalyse (livre sorti le 25 janvier 2015)
Notre publication sur le traitement de l’autisme et sur les données obtenues sur l’animal a suscité des questions, des critiques et même parfois des doutes qui ont été largement relayées sur le site et dans la presse nationale et international. Nous avons depuis avancé et sommes en train de refaire un large essai thérapeutique approuvé par les autorités Européennes (résultats à l’automne). Par ailleurs, nous avons plus récemment publié les résultats d’une étude au cours de laquelle, nous avons testé chez 8 adolescents autistes les effets de notre traitement sur la communication visuelle et la reconnaissance de visages dits émotifs. Il s’agit d’un test classique dans lequel on montre aux patients des images de visages émotifs (gais, tristes, anxieux, agressifs etc) et des figures neutres (carotte, lapin etc) et on demande au patient d’identifier les images qui nécessitent de regarder dans les yeux. Nous avons observé après traitement une amélioration nette dans l’identification des visages et du regard posé sur les yeux. De plus, une analyse d’imagerie fonctionnelle cérébrale montre que le traitement augmente l’activation des régions cérébrales impliquées dans l’identification de visages (Hadjikhani et al 2014 autism). Ces données confirment et étendent nos résultats à des tests et des approches plus directement liées à l’activité cérébrale.
Par ailleurs et afin d’expliciter notre demarche, nous avec Eric Lemonnier et Nouchine Hadjikhani (expert en imagerie cérébrale) écrit un livre : Traiter l’autisme : au delà des gènes et de la psychanalyse (ed DeBoeck). Nous y décrivons dans le détail le cheminement des travaux et des résultats obtenus, les difficultés à faire admettre nos données et les obstacles que nous avons rencontrés. Des reportages/ descriptions de cas d’enfants traités y sont racontés afin de saisir de façon directe les bénéfices du traitement dans des cadres qui ne sont pas seulement ceux des critères utilisés pour évaluer les effets du traitement.
Yehezkel Ben-Ari
Notre publication sur le traitement de l’autisme et sur les données obtenues sur l’animal a suscité des questions, des critiques et même parfois des doutes qui ont été largement relayées sur le site et dans la presse nationale et international. Nous avons depuis avancé et sommes en train de refaire un large essai thérapeutique approuvé par les autorités Européennes (résultats à l’automne). Par ailleurs, nous avons plus récemment publié les résultats d’une étude au cours de laquelle, nous avons testé chez 8 adolescents autistes les effets de notre traitement sur la communication visuelle et la reconnaissance de visages dits émotifs. Il s’agit d’un test classique dans lequel on montre aux patients des images de visages émotifs (gais, tristes, anxieux, agressifs etc) et des figures neutres (carotte, lapin etc) et on demande au patient d’identifier les images qui nécessitent de regarder dans les yeux. Nous avons observé après traitement une amélioration nette dans l’identification des visages et du regard posé sur les yeux. De plus, une analyse d’imagerie fonctionnelle cérébrale montre que le traitement augmente l’activation des régions cérébrales impliquées dans l’identification de visages (Hadjikhani et al 2014 autism). Ces données confirment et étendent nos résultats à des tests et des approches plus directement liées à l’activité cérébrale.
Par ailleurs et afin d’expliciter notre demarche, nous avec Eric Lemonnier et Nouchine Hadjikhani (expert en imagerie cérébrale) écrit un livre : Traiter l’autisme : au delà des gènes et de la psychanalyse (ed DeBoeck). Nous y décrivons dans le détail le cheminement des travaux et des résultats obtenus, les difficultés à faire admettre nos données et les obstacles que nous avons rencontrés. Des reportages/ descriptions de cas d’enfants traités y sont racontés afin de saisir de façon directe les bénéfices du traitement dans des cadres qui ne sont pas seulement ceux des critères utilisés pour évaluer les effets du traitement.
Yehezkel Ben-Ari
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Re: Recherches sur le bumétanide
Conférence sur l’autisme à Tel Aviv avec Yehezekel Ben-Ari
Neurobiologiste, spécialiste des maladies du développement cérébral et notamment de l’épilepsie et de l’autisme, il sera à l’institut français le 30 avril
Times of Israel Staff 7 avril 2015
L’Ambassade de France et l’Institut français de Tel Aviv reçoivent le Docteur Yehezkel Ben-Ari, scientifique, chercheur, neurobiologiste, grand spécialiste des maladies du développement cérébral et notamment de l’épilepsie et de l’autisme, pour une conférence exceptionnelle sur le thème « Traiter l’autisme : au-delà des gènes et de la psychanalyse ».
Yehezkel Ben-Ari est diplômé de l’Université Hébraïque de Jérusalem. Après sa maîtrise, il poursuivra ses études en France puis effectuera plusieurs post-docs à l’Université de Cambridge, à l’Université d’Oslo et enfin à l’Université McGill de Montréal.
Il devient en 1986 Directeur de l’unité INSERM U29 « Neurobiologie et physiopathologie du développement » à l’hôpital Cochin-Port Royal et fonde en 1999 l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée (INMED) dont il est aujourd’hui le Directeur honoraire.
Il a également fondé deux entreprises de biotechnologie dont l’une, Neurochlore, a pour vocation de comprendre et traiter l’autisme.
Il est l’auteur de plus de 500 articles scientifiques et est considéré comme l’un des 100 neuroscientifiques dans le monde les plus éminents et les plus cités. Pouvant certainement prétendre au Prix Nobel pour ses recherches, il a reçu en 2009 le Grand prix de l’INSERM et en 2010 le Grand prix de la société Européenne de l’épilepsie.
En Israël, il participera à une conférence internationale à l’Institut Weizmann sur le thème « Développement cortical – Santé et maladie » réunissant scientifiques et chercheurs du monde entier et notamment 4 autres scientifiques français.
Il profitera également de son séjour pour visiter le Service de neurobiologie et de traitement de l’autisme de l’Hôpital Assaf HaRofeh de Tsifrin.
Enfin, sa venue en Israël lui permettra de présenter auprès de ses homologues israéliens spécialistes du traitement de l’autisme un protocole thérapeutique nouveau qui dépasse les traitements actuels basés sur des approches psychothérapeutiques, psychiatriques et génétiques.
Ce protocole, testé au travers d’un essai clinique décrit dans l’ouvrage « Traiter l’autisme : au-delà des gènes et de la psychanalyse », co-écrit avec Eric Lemonnier, pédopsychiatre, et Nouchine Hadjikhani, médecin et chercheur en neurosciences, propose un dépistage et une compréhension de l’autisme dès la naissance et un traitement basé sur l’utilisation de la bumétanide, diurétique habituellement utilisée pour réduire l’hypertension artérielle ou les œdèmes cérébraux.
La conférence que tiendra le Docteur Yehezkel Ben-Ari à l’Institut français de Tel Aviv a pour objectif de faire le point sur la recherche actuelle en matière de traitement de l’autisme et les opportunités apportées par ce nouveau protocole thérapeutique.
La conférence s’adresse à tous, l’approche choisie devant permettre à tous les publics de bien cerner les enjeux de la maladie et des traitements qui lui sont aujourd’hui apportés.
La conférence sera en français et en hébreu.
Neurobiologiste, spécialiste des maladies du développement cérébral et notamment de l’épilepsie et de l’autisme, il sera à l’institut français le 30 avril
Times of Israel Staff 7 avril 2015
L’Ambassade de France et l’Institut français de Tel Aviv reçoivent le Docteur Yehezkel Ben-Ari, scientifique, chercheur, neurobiologiste, grand spécialiste des maladies du développement cérébral et notamment de l’épilepsie et de l’autisme, pour une conférence exceptionnelle sur le thème « Traiter l’autisme : au-delà des gènes et de la psychanalyse ».
Yehezkel Ben-Ari est diplômé de l’Université Hébraïque de Jérusalem. Après sa maîtrise, il poursuivra ses études en France puis effectuera plusieurs post-docs à l’Université de Cambridge, à l’Université d’Oslo et enfin à l’Université McGill de Montréal.
Il devient en 1986 Directeur de l’unité INSERM U29 « Neurobiologie et physiopathologie du développement » à l’hôpital Cochin-Port Royal et fonde en 1999 l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée (INMED) dont il est aujourd’hui le Directeur honoraire.
Il a également fondé deux entreprises de biotechnologie dont l’une, Neurochlore, a pour vocation de comprendre et traiter l’autisme.
Il est l’auteur de plus de 500 articles scientifiques et est considéré comme l’un des 100 neuroscientifiques dans le monde les plus éminents et les plus cités. Pouvant certainement prétendre au Prix Nobel pour ses recherches, il a reçu en 2009 le Grand prix de l’INSERM et en 2010 le Grand prix de la société Européenne de l’épilepsie.
En Israël, il participera à une conférence internationale à l’Institut Weizmann sur le thème « Développement cortical – Santé et maladie » réunissant scientifiques et chercheurs du monde entier et notamment 4 autres scientifiques français.
Il profitera également de son séjour pour visiter le Service de neurobiologie et de traitement de l’autisme de l’Hôpital Assaf HaRofeh de Tsifrin.
Enfin, sa venue en Israël lui permettra de présenter auprès de ses homologues israéliens spécialistes du traitement de l’autisme un protocole thérapeutique nouveau qui dépasse les traitements actuels basés sur des approches psychothérapeutiques, psychiatriques et génétiques.
Ce protocole, testé au travers d’un essai clinique décrit dans l’ouvrage « Traiter l’autisme : au-delà des gènes et de la psychanalyse », co-écrit avec Eric Lemonnier, pédopsychiatre, et Nouchine Hadjikhani, médecin et chercheur en neurosciences, propose un dépistage et une compréhension de l’autisme dès la naissance et un traitement basé sur l’utilisation de la bumétanide, diurétique habituellement utilisée pour réduire l’hypertension artérielle ou les œdèmes cérébraux.
La conférence que tiendra le Docteur Yehezkel Ben-Ari à l’Institut français de Tel Aviv a pour objectif de faire le point sur la recherche actuelle en matière de traitement de l’autisme et les opportunités apportées par ce nouveau protocole thérapeutique.
La conférence s’adresse à tous, l’approche choisie devant permettre à tous les publics de bien cerner les enjeux de la maladie et des traitements qui lui sont aujourd’hui apportés.
La conférence sera en français et en hébreu.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Recherches sur le bumétanide
Trafic de bumétanide (Burinex) à Brest !!!!
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
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Re: Recherches sur le bumétanide
Ca s'est passé à Morlaix, en fait, pendant les journées de l'autisme...
Etonnant, non ?
Etonnant, non ?
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: Recherches sur le bumétanide
Et moi qui étais à deux doigts d'écrire un article sur les effets de l'ecstasy sur les symptômes autistiques... En fait c'était du bumétanide !
Spoiler : :
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Re: Recherches sur le bumétanide
Je savais pas que L. embauchait des gens pour ça.
Il a besoin de sous à ce point là?
Il a besoin de sous à ce point là?
30 ans, autiste cru 2013, trans (il/lui), Brest. Ex AVS, artiste, diplômé en Art. Propriétaire d'un Loup intérieur et dérapeur de réalité. ⚥
"Sire, sire, on en a gros!"
En bordure du bout du monde + La manufacture des loups + BANG! + Ouroboros
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Re: Recherches sur le bumétanide
Il y a quand même un gros problème lorsque Ben Ari déclare, à propos de sa découverte:
"Il est vrai qu'on a réussi à prévenir l’apparition de l’autisme chez des souris en administrant des substances diurétiques à leur mère peu avant l’accouchement, mais parce qu’on savait que, sans ce traitement, ces souris à naître développeraient l'autisme"
Source: http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20 ... tor=RSS-24
La question est : depuis quand sait-on diagnostiquer l'autisme chez les souris ?????????? et à plus forte raison avant la naissance ????????
En lisant une telle énormité, on ne peut s'empêcher de partager les réticences de Mottron...
"Il est vrai qu'on a réussi à prévenir l’apparition de l’autisme chez des souris en administrant des substances diurétiques à leur mère peu avant l’accouchement, mais parce qu’on savait que, sans ce traitement, ces souris à naître développeraient l'autisme"
Source: http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20 ... tor=RSS-24
La question est : depuis quand sait-on diagnostiquer l'autisme chez les souris ?????????? et à plus forte raison avant la naissance ????????
En lisant une telle énormité, on ne peut s'empêcher de partager les réticences de Mottron...
Diagnostiqué SA (septembre 2016).
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Re: Recherches sur le bumétanide
On sait depuis longtemps reproduire des signes d'autisme chez la souris.Carapa a écrit :La question est : depuis quand sait-on diagnostiquer l'autisme chez les souris ?????????? et à plus forte raison avant la naissance ????????
Et on sait qu'une souris ayant des caractéristiques génétiques données ou ingérant certains produits pendant la grossesse accouchera de souris ayant des comportements autistiques.
Une des difficultés sera de savoir précisément comment ces comportements (et traitements) peuvent être généralisés à la plupart des personnes autistes.
Comment un diurétique pourrait-il être efficace dans l’autisme ? (Paru dans le Journal International de Médecine, Dominique Monnier)
http://proaidautisme.org/comment-un-diu ... e-monnier/
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Re: Recherches sur le bumétanide
Merci pour votre réponse, mais je ne suis toujours pas convaincu que ces souris soient "autistes". Qu'il y ait des comportements en commun (lesquels précisément?) n'implique pas qu'il s'agisse du même syndrome. Par conséquent, il faut faire preuve d'une prudence extrême quand à l'extrapolation des résultats. Il ne me semble pas que cela ait été le cas ici.
Diagnostiqué SA (septembre 2016).
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Re: Recherches sur le bumétanide
A Pilot Study on the Combination of Applied Behavior Analysis and Bumetanide Treatment for Children with Autism.
J Child Adolesc Psychopharmacol. 2015 Aug 10.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26258842
nb : étude pilote ? voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Essai_clinique#Phase_II
J Child Adolesc Psychopharmacol. 2015 Aug 10.
Spoiler : Author information :
le traitement avec de la bumetanide combiné à de l'ABA pourrait être plus efficace qu'un traitement seul à l'ABA, sur les enfants avec autismeAbstract a écrit : OBJECTIVE:
The purpose of this study was to investigate the therapeutic effects of combined bumetanide and applied behavior analysis (ABA) treatment in children with autism.
METHODS:
Sixty children diagnosed with autism according to the International Classification of Diseases, Tenth Revision (ICD-10) criteria (mean age of 4.5 years) were randomly divided into two groups: A single treatment group (n=28) and a combined treatment group (n=32). The combined treatment group received ABA training combined with oral bumetanide (0.5 mg twice a day). The single treatment group received ABA training only. Autism symptoms were evaluated with the Autism Behavior Checklist (ABC) and the Childhood Autism Rating Scale (CARS), whereas severity of disease (SI) and global improvement (GI) were measured with the Clinical Global Impressions (CGI). Assessment of ABC, CARS, and CGI was performed immediately before and 3 months after initiation of the treatment(s).
RESULTS:
Prior to intervention(s) no statistically significant differences in scores on the ABC, CARS, SI, or GI were found between the two groups. Total scores of the ABC, CARS, and SI were decreased in both groups after 3 months (p<0.05) compared with the scores prior to treatment. The total scores of the ABC and the CGI were significantly (p<0.05) lower in the combined treatment group than in the single treatment group. Although the total and item scores of the CARS in the combined treatment group were lower than in the single treatment group after a 3 month intervention, they did not reach statistical significance. No adverse effects of bumetanide were observed.
CONCLUSIONS:
Treatment with bumetanide combined with ABA training may result in a better outcome in children with autism than ABA training alone.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26258842
nb : étude pilote ? voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Essai_clinique#Phase_II
TSA
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Re: Recherches sur le bumétanide
Un diurétique fait disparaître l'autisme d'un Valaisan
Lionel Murisier et son papa Jean, dans la maison familiale d'Orsières. Le Nouvelliste/Sacha Bittel
Par Christine Savioz
HANDICAP - Après vingt-cinq ans d’autisme, Lionel Murisier, d'Orsières, retrouve une vie «normale» grâce à un médicament pour les reins. Son père en a fait un livre pour aider les parents d’enfants autistes.
Lionel Murisier, 27 ans, ne cache pas qu’il revient de loin. Atteint d’autisme, cet Orserain a vécu jusqu’à 25 ans dans son monde – «Il pouvait passer des heures derrière la fenêtre», note son papa – et avec des douleurs paroxystiques. Il ne voyait aucune perspective d'avenir. "Je me souviens avoir eu des pensées très noires", confie-t-il pudiquement.
La découverte qui a tout changé
Sa vie est un enfer jusqu'au jour où Lionel Murisier et son père entendent parler des recherches du professeur Yehezkel Ben Ari, chercheur neurobiologiste de réputation mondiale. Ce spécialiste a découvert qu’un diurétique contenant de la bumétanide fait baisser la concentration de chlore intracellulaire et permet ainsi de supprimer les symptômes autistiques.
Résultats spectaculaires en quelques jours
Lionel Murisier décide alors d'essayer le traitement. Les résultats sont spectaculaires. "Mes symptômes autistiques disparaissaient jour après jour", raconte le Valaisan. Huit mois après le début du traitement, il passe même son permis de conduire, trouve un travail dans une entreprise d'horlogerie et prend un studio. "Une nouvelle vie commence pour moi!", se réjouit-il.
Un livre, écrit par son papa, raconte tout
Un parcours hors du commun que son papa raconte dans un livre "Le cri de Lionel-Autisme, thérapie chlorure" (éditions A la carte) qui sortira à la fin du mois d'octobre.
Découvrez le témoignage complet dans nos éditions papier et numériques de lundi.
Lionel Murisier et son papa Jean, dans la maison familiale d'Orsières. Le Nouvelliste/Sacha Bittel
Par Christine Savioz
HANDICAP - Après vingt-cinq ans d’autisme, Lionel Murisier, d'Orsières, retrouve une vie «normale» grâce à un médicament pour les reins. Son père en a fait un livre pour aider les parents d’enfants autistes.
Lionel Murisier, 27 ans, ne cache pas qu’il revient de loin. Atteint d’autisme, cet Orserain a vécu jusqu’à 25 ans dans son monde – «Il pouvait passer des heures derrière la fenêtre», note son papa – et avec des douleurs paroxystiques. Il ne voyait aucune perspective d'avenir. "Je me souviens avoir eu des pensées très noires", confie-t-il pudiquement.
La découverte qui a tout changé
Sa vie est un enfer jusqu'au jour où Lionel Murisier et son père entendent parler des recherches du professeur Yehezkel Ben Ari, chercheur neurobiologiste de réputation mondiale. Ce spécialiste a découvert qu’un diurétique contenant de la bumétanide fait baisser la concentration de chlore intracellulaire et permet ainsi de supprimer les symptômes autistiques.
Résultats spectaculaires en quelques jours
Lionel Murisier décide alors d'essayer le traitement. Les résultats sont spectaculaires. "Mes symptômes autistiques disparaissaient jour après jour", raconte le Valaisan. Huit mois après le début du traitement, il passe même son permis de conduire, trouve un travail dans une entreprise d'horlogerie et prend un studio. "Une nouvelle vie commence pour moi!", se réjouit-il.
Un livre, écrit par son papa, raconte tout
Un parcours hors du commun que son papa raconte dans un livre "Le cri de Lionel-Autisme, thérapie chlorure" (éditions A la carte) qui sortira à la fin du mois d'octobre.
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Re: Recherches sur le bumétanide
Tiens, le Valais, c'est le canton où j'habite.
Tudieu ! attendez ! faut que j'aille dans un bar lire le Nouvelliste et demander si je peux le prendre (sûrement sans problème, puisque c'est un quotidien) ! LE prétexte !
Je me demande s'il doit continuer avec le bumétanide ou s'il n'a plus besoin d'en prendre pour conserver les bons effets.
Je pourrais même acheter le livre dans une librairie si vous voulez.
Y aurait-il trop de Cl entre nos cellules ? le bumétanide vous a-t-il privé d'autisme ?
Tudieu ! attendez ! faut que j'aille dans un bar lire le Nouvelliste et demander si je peux le prendre (sûrement sans problème, puisque c'est un quotidien) ! LE prétexte !
Je me demande s'il doit continuer avec le bumétanide ou s'il n'a plus besoin d'en prendre pour conserver les bons effets.
Je pourrais même acheter le livre dans une librairie si vous voulez.
Y aurait-il trop de Cl entre nos cellules ? le bumétanide vous a-t-il privé d'autisme ?
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Recherches sur le bumétanide
Si tu peux nous montrer l'article complet, tant mieux !
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Re: Recherches sur le bumétanide
Okay, patientez un peu, le temps de boire une Guinness (ou deux).
Modifié en dernier par freeshost le vendredi 18 mars 2016 à 1:16, modifié 1 fois.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Recherches sur le bumétanide
"C'est aujourd'hui, grâce au médicament que je prends que je me rends compte que j'étais différent, avant." Dans la maison familiale d'Orsières, Lionel Murisier, 27 ans, ne cache pas qu'il revient de loin. Atteint d'autisme, il a vécu jusqu'à 25 ans dans son monde - "Il pouvait passer des heures derrière la fenêtre, sans amis, sans perspective d'avenir", note son papa - et avec des douleurs paroxystiques ; il ressentait par exemple de fortes brûlures aux fesses.
Forte souffrance physique
Au fil des ans, Lioner Murisier a vu croître ses souffrances physiques jusqu'à atteindre quasiment un point de non-retour. "Je n'arrivais plus à rester longtemps assis, ni couché. Je ne savais plus comment me tenir. Je n'en pouvais plus", raconte-t-il, en avouant pudiquement avoir eu parfois des idées noires le poussant au pire. "Je me demandais à quoi servait cette vie où on ne peut rien faire." Dans les moments les plus désespérés, il se rendait à la "grotte aux mille secrets", comme Lionel Murisier définit de lieu de recueillement situé dans une cavité à Sembrancher. "J'y allais très souvent pour demander de l'aide de plus haut", confie Lionel Murisier.
Son père Jean Murisier l'écoute évoquer ces rudes années en opinant du chef. Avec son fils, il a vécu vingt-cinq ans à parcourir les cabinets médicaux et faire des centaines de recherches sur l'autisme. Pour trouver (enfin) un médicament qui enlève à Lionel tous ses symptômes autistiques. Un parcours du combattant que Jean Murisier raconte dans son livre (cf. encadré).
Les parents remarquent très tôt des indices de comportements anormaux chez Lionel. À 9 mois, la tête de leur enfant tombait des deux côtés, son regard fuyait. Il faudra pourtant attendre 4 ans pour que le diagnostic soit enfin prononcé. "Apprendre que notre fils était autiste a été le couperet. En plus, on ignorait tout de ce handicap, on ne savait pas ce que ça allait impliquer", raconte Jean Murisier.
Obsessions et angoisses
De son enfance, Lionel Murisier se souvient de ses obsessions du vent ou des mouvements rotatifs par exemple. "Je me rappelle que j'étais fasciné par les poulies du télésiège quand on allait skier." En proie à de nombreuses angoisses, il avait aussi toujours besoin d'être rassuré. Il était rejeté par ses camarades de classe, hormis une fillette IMC. Physiquement, Lionel Murisier souffrait d'hypotonie (diminution du tonus musculaire), de blocage des yeux ou encore de refroidissement des mains. Autant de symptômes liés à son autisme. "Mais on ne l'a su qu'à ses 25 ans quand nous avons fait la fameuse découverte qui a tout changé chez Lionel", explique Jean Murisier.
Car c'est à 25 ans que Lionel Murisier a vu son existence basculer vers l'espoir. Grâce à un médicament prescrit habituellement pour les reins, mais dont les effets positifs sur certaines personnes autistes ont découverts par le professeur Ben Ari (voir les détails ci-dessous).
"C'est Lionel qui a vu un jour ces informations sur l'internet et m'a proposé qu'on essaie", raconte Jean Murisier. Lui n'y croyait plus. "Nous avions tellement tenté de choses et nos espoirs avaient ensuite été anéantis", explique-t-il. Pourtant, père et fils de disent qu'il n'y a rien à perdre. "C'était soit ça passe, soit ça casse", note Jean Murisier.
Après avoir persuadé un neurologue très sceptique de prescrire ce diurétique à Lionel - "Il nous a jeté l'ordonnance par terre", raconte Jean Murisier - Lionel Murisier commence le traitement. Les changements sont immédiats et spectaculaires. "Le premier progrès que j'ai remarqué, ce sont mes yeux. Après trois jours, je pouvais de nouveau les bouger complètement", explique l'Orserain. Les améliorations de son comportement interviennent aussi rapidement. "J'avais moins d'angoisses, je gérais mieux les conflits." En l'entendant, sa maman approuve. "Avant, nous avions beaucoup de disputes avec lui ; on ne pouvait rien faire pour calmer ses douleurs et il s'emportait. Depuis qu'il prend le médicament, tout s'est apaisé", raconte-t-elle.
Le permis, un travail et un studio en huit mois
En quelques mois, la vie de Lionel Murisier a changé du tout au tout. Ses douleurs physiques et psychiques ont disparu. Il a trouvé un emploi dans une entreprise d'horlogerie à Leytron. "Je fais des retouches sur des montres qui ont des problèmes. C'est un travail qui me plaît vraiment, un cadeau du ciel", lance-t-il avec enthousiasme. Il a également réussi son permis de conduire et pris un studio. Le départ vers son indépendance. "Symboliquement, c'est très fort pour moi", remarque-t-il sereinement. Lionel Murisier est conscient qu'il devra prendre le médicament tous les jours, pour le reste de sa vie. "Si j'arrête, les symptômes autistiques reviennent."
Aujourd'hui, l'Orserain dit se sentir bien avec lui-même. En paix. "C'est aussi pour cela que j'accepte d'en parler publiquement", conclut-il en souriant.
[Encadré]
Révolutionnaire, la méthode pourrait changer radicalement la vie de certaines personnes autistes
Lionel Murisier est né avec un taux de chlore anormalement élevé dans le cerveau, exacerbant le système cognitif cérébral, d'où l'autisme. Jean Murisier a découvert les travaux du professeur Yehezkel Ben Ari, chercheur neurobiologiste de réputation mondiale. Ce spécialiste, fondateur et directeur de l'Institut de neurobiologie de Méditérannée (INMED), reçu le Grand Prix Inserm 2009 attribué par l'Institut national de la santé et de la recherche (INSERM) de France (l'équivalent de la médaille d'or du CNRS). Il a découvert qu'un diurétique qui contient de la bumétanide fait baisser la concentration de chlore intracellulaire et permet ainsi de supprimer les symptômes autistiques. Des tests ont été effectués sur 60 enfants autistes de 3 à 11 ans. Trois quarts d'entre eux ont vu une nette diminution de leurs symptômes autistiques après trois mois.
Pour le type d'autisme de Lionel Murisier, ce traitement fonctionne à la perfection. "Bien sûr, il existe huitante sortes d'autisme et ce traitement ne marchera pas pour toutes les personnes atteintes de ce handicap, mais cela vaut la peine d'essayer", souligne Jean Murisier.
En Valais, le neuropédiatre Jean-Pierre Marcoz préfère rester prudent. "J'ai entendu parler des recherches du professeur Ben Ari, mais je ne 'ai aucune expérience personnelle par rapport à l'effet du diurétique sur les enfants autistes. Avant de prescrire ce traitement, je préfère attendre le résultat de toutes les expériences réalisées et les directives des professeurs", souligne-t-il.
Le spécialiste ajoute cependant que "si le traitement fonctionne pour un jeune autiste valaisan, tant mieux pour lui".
[Un livre qui raconte tout]
Dans son livre "Le cri de Lionel", Jean Murisier raconte le combat de son fils pour sortir de l'enfer. Vingt-cinq années de recherches personnelles et d'errance médicale pour aboutir, enfin, à la "Découverte" comme le dit l'auteur. Cette découverte concerne un diurétique qui a changé radicalement la vie de son fils. "J'ai mis quatre ans à écrire ce livre. Au début, c'était une thérapie pour moi ; puis je me suis aperçu que ça pourrait aider d'autres familles", explique Jean Murisier.
Le livre sortira à la fin octobre. Jean Murisier le dédicacera le 21 novembre de 14 à 19 heures à DransEnergie à Orsières.
"Le cri de Lionel. Autisme et thérapie chlorure", aux Editions A la carte, 350 pages, 2015.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014