reactions quand vos dites que vous etes aspi...

[rebecca]

Ma neuropsy me conseille de dire aux peu de gens que je rencontre ,( dans des sorties sur amiez) de suite, que je suis aspi....car il est vrai que on me voit tout de suite comme une délurée, marginale, fofolle ecc....que je ne suis pas du tout...mais mes comportements trompent et je n arrive a tisser aucun liens depuis toujours, je ne revoit donc jamais personne..
.je n ai pas encore le courage de m annoncer aspi ou autiste , meme si chaque rencontres, memes amicales est toujors une catastrophe
quelle est votre experience? Je parle d en parler a de fraiches connaissances , donc inconnus
et on a des anciennes connaissances!(dans ce cas c est plus simple, ils comprennent tout ecc)
dites vous que vous etes asperger ou osez vous dire que vous etes autistes?
merci de me donner les reactions des gens, que je m y prepare....

[praydatum]

Je ne dis pas que je suis autiste, mais ceux qui ne le savent pas doivent s'en douter. L'année dernière quelqu'un m'a demandé si je l'étais. Je ne le cache pas, mais je ne le dis pas si ce n'est pas nécessaire. C'est facile de ne pas le dire, je ne vois pas beaucoup de monde, et je ne rencontre à peu près aucunes nouvelles personnes. Je ne me préoccupe pas de ce que les autres peuvent penser. Ils ont droit à leurs propres perceptions. Si ça leur déplaît, ça leur déplaît et c'est tout. Ça m'est facile d'écrire cela, je m'occupe seul la majorité du temps.
Je pense un truc pour dire que tu es autiste, serait d'expliquer certains comportements d'emblée de jeu en disant que c'est dû à ton autisme. L'important c'est d'être soi-même, et si les autres savent qui tu es avant d'avoir l'occasion de se faire des idées, ils/elles accepterons plutôt que de seulement tolérer, ou sembler tolérer avant d'aller voir ailleurs. Il y aura toujours des gens qui rejeterons la différence. Mais il y a beaucoup de bonnes personnes pour qui c'est l'individu qui compte, plutôt que le paraître, à condition qu'elles sachent à quoi s'en tenir. Des fois c'est la peur de l'autre qui les poussent à s'éloigner, et non pas la différence en tant que telle.

[laboulette]

N'étant pas diagnostiquée, mais ayant à la fois des difficultés sensorielles, affectives, de communication et surtout attentionnelle, rien ne me permet pour le moment que je suis aspie ou TED ou autre.
J'évite de trop en parler.
J'ai fais part à une amie qui me connais bien, du fait que j'allais faire un bilan, et pourquoi.
Elle a trouvé que c'était bien, et quelque soit le résultat, et de ce qui serait détecté, ce serait une bonne chose.
Après, la connaissant, je savais que j'allais trouver une oreille attentive et bienveillante, mais je me vois mal le faire avec tout le monde, la majorité des gens n'étant pas prêts, disposés ou informés suffisamment pour accueillir ce genre de confidences.
En gros, il faudrait s'adapter aux personnes que l'on a en face quant à savoir si oui ou non, on doit en faire part. Mais ce n'est pas évident de savoir qui, pourquoi et comment.

[Jacquie]

mon fils le fait facilement s'il s'agit de personnes qu'il est appelé à cotoyer régulièrement et pour éviter qu'on le regarde encore et toujours comme un martien.

il explique dans les très grandes lignes ce qu'est le S.A. et généralement ça passe bien après, ça détend les gens de savoir et aide les relations à venir.

la réaction est toujours la même : autiste toi ? ce n'est pas possible, tu parles très bien et tu me regardes dans les yeux

Par contre s'il s'agit de personnes qu'il ne reverra pas après, il ne dit rien et les gens pensent de lui ce qu'il veulent, il s'en fiche !

[meï]

uniquement si les circonstances s'y prètent.
et c'est pas souvent le cas!
si je suis en situation de détresse (sociale) aussi ça pourrait arriver.
je ne l'ai encore que très peu dit, finalement (à mon médecin traitant....c'est à peu près tout.)

[rebecca]

merci beaucoup pour vos reponses!
c'est tres fin ce que tu as dis praydatum,
ca me rapelle d un coup combien de fois les gens m ont dit avoir peur de moi!
meme petite!
que cela les maintenait a distance...

[papy pudding]

ZzZzZzZzZ

[ClaraO]

J'en parle parfois, je l'ai déjà mentionné aux collègues, notamment pour avoir la paix quand ils essaient de me proposer une sortie ou autre dans le but de me "socialiser". A ce niveau, je n'ai pas eu droit à des réactions trop négatives même si je les sens perplexe (bah oui, pour eux l'autisme ce n'est pas ça, et ils s'arrêtent souvent sur "autisme" et pas sur Asperger !)...

Au niveau famille, mes parents sont au courant, mon père n'en a pas fait un drame, comme il dit l'essentiel c'est que je sois bien dans ma peau.$
Ma mère, c'est une autre histoire. Pour elle, je me cache derrière une étiquette, je ne peux pas être autiste (encore une fois, elle a en tête l'idée du gamin coupé du monde qui passe son temps à se balancer sans dire un mot...) et je me cherche des "excuses". (des excuses pour quoi, on se le demande, je ne suis pas du genre à avoir honte de mes particularités !!)

J'en ai aussi parlé sur un forum de lecture que je fréquente depuis des années, j'ai mentionné le pré-diagnostic quand il est survenu, et j'ai été désappointée de constater que pour la plupart, les gens faisaient semblant de ne pas avoir vu le message. Et pourtant j'ai rencontré "pour de vrai" certaines de ces personnes...

[Z999]

La réaction qui revient le plus souvent est comme Jacquie la décrit : "LOL mais t'es pas autiste toi!"

Ah quelle réaction horripilante ! Je ne parle plus du SA à cause de ça, sinon j'aurais pu devenir violent, ces tentatives pour te rassurer, pour te convaincre que tu n'es pas différent (et donc que ce n'est pas grave) et que donc tes difficultés sont aisément surmontables sans aide, quelle horreur !
Voilà pourquoi je laisserai le soin à d'autres de mettre en pièces ces arguments dépassés et d'un certain point de vue, proches du racisme !

[zad]

mettre en pièces ces arguments dépassés et d'un certain point de vue, proches du racisme !

c'est pas faux, la seconde cause de discrimination en france, c'est le handicap

[Jacquie]

ou alors on peut avoir droit à ce que j'ai souvent entendu pour mon fils :

tu n'a qu'à le secouer
il s'écoute trop
c'est une feignasse (car il ne travaille pas) quand on veut bosser, on y arrive
c'est ta faute (à moi sa mère) tu l'a trop couvé (merci Tonton Freud )

ou à lui directement :

il faut prendre sur toi
tu sais, tout le monde a des problèmes, il faut avoir la niaque, il faut lutter dans la vie
si tu t'écoutes comme ça, tu n'arrivera à rien dans la vie



et j'en passe !

[Jacquie]

c'est pas faux, la seconde cause de discrimination en france, c'est le handicap

tout à fait

[freeshost]

"Asperger, kossé ça ?"

[Vad]

Ma neuropsy me conseille de dire aux peu de gens que je rencontre ,( dans des sorties sur amiez) de suite, que je suis aspi....car il est vrai que on me voit tout de suite comme une délurée, marginale, fofolle ecc....que je ne suis pas du tout...mais mes comportements trompent et je n arrive a tisser aucun liens depuis toujours, je ne revoit donc jamais personne..
.je n ai pas encore le courage de m annoncer aspi ou autiste , meme si chaque rencontres, memes amicales est toujors une catastrophe
quelle est votre experience? Je parle d en parler a de fraiches connaissances , donc inconnus
et on a des anciennes connaissances!(dans ce cas c est plus simple, ils comprennent tout ecc)
dites vous que vous etes asperger ou osez vous dire que vous etes autistes?
merci de me donner les reactions des gens, que je m y prepare....

Je n'assume absolument pas le diagnostic de syndrome d'Asperger, de plus j'ai parfois le sentiment d'être un imposteur. En conséquence j'évite d'annoncer mon diagnostic.
Et quand j'avais reçu le diagnostic en 2013, les réactions que j'ai eu ont été pour la plupart du rejet assez véhément. Comment peut-on réagir ainsi quand on connait quelqu'un que par ses écrits ? (des personnes avec qui je discutais régulièrement sur un petit chat convivial de hpi, et une personne que je connaissais en vrai), pour des gens qui se disaient ouverts d'esprits et subissaient eux-même le rejet de la part des autres, j'ai été déçu de leurs réactions.

La réaction qui revient le plus souvent est comme Jacquie la décrit : "LOL mais t'es pas autiste toi!"

Ah quelle réaction horripilante ! Je ne parle plus du SA à cause de ça, sinon j'aurais pu devenir violent, ces tentatives pour te rassurer, pour te convaincre que tu n'es pas différent (et donc que ce n'est pas grave) et que donc tes difficultés sont aisément surmontables sans aide, quelle horreur !
Voilà pourquoi je laisserai le soin à d'autres de mettre en pièces ces arguments dépassés et d'un certain point de vue, proches du racisme !

En 2009 (bien avant que je commence à aborder sérieusement la question du syndrome d'aspeger) j'avais eu une réaction similaire de la part d'une amie, après lui avoir dit que je me sentais un peu autiste, elle me répond que je ne suis pas autiste, mais un peu artiste...

[laboulette]

J'ai un ami aux états unis, j'ai eu l'occasion d'évoquer mes doutes, et la situation de mon fils, et avec lui, ça passe tout seul comme sujet. J'aurais presque la sensation inverse, que chez eux, c'est survalorisé. Quand on les écoute, ça semble banal, et même un label dans le monde professionnel. (je caricature un peu, mais à peine).
Je me demande dans quelle mesure, là bas, certains se présente aspi, alors qu'ils sont juste un peu geek.