Actuellement sur Arte et pour 3 semaines, une bonne série "The code".
Le frère du héros est un hacker aspie.
La présentation du Monde :
Un labo aux activités sulfureuses, des fuites en cascade, un journaliste curieux : un cocktail idéal pour une bonne série (jeudi 19 février à 20 h 50 sur Arte)
Cet excellent thriller politico-technogique a beau avoir été créé et tourné en Australie, entre Canberra et l’arrière-pays semi-désertique (l’« outback »), il pourrait se passer à peu près partout dans le monde. En effet, éminemment contemporaine, la trame entremêle à la puissance de la Toile et des nouvelles technologies, la fuite d’informations organisée par le cabinet du premier ministre pour couvrir les activités d‘un laboratoire de recherche en chimie. Des activités pour le moins sulfureuses qui, lorsqu’elles seront sur le point d’être dévoilées, verront trafiquants internationaux et services secrets gouvernementaux se donner la main pour tuer dans l’œuf tout risque d’exposition au grand jour.
Des ramifications multiples
Pour autant, c’est par un banal accident de la route impliquant un camion du laboratoire en question que commence cette histoire aux ramifications multiples. Afin de s’assurer que la presse ne s’intéressera pas de trop près à la mort d’une adolescente aborigène, le cabinet du premier ministre décide de provoquer lui-même un mini-scandale en adressant des photos prouvant l’infidélité d’un membre du gouvernement à un journaliste en mal de scoop. En l’occurrence, Ned Banks qui, lorsqu’il n’officie pas à Password, un journal en ligne, s’occupe de Jesse, son frère, un jeune homme souffrant du syndrome d’Asperger, par ailleurs geek et hackeur invétéré.
Or, parmi les photos incriminant le ministre infidèle, Ned découvre un morceau de papier sur lequel figure le nom de la bourgade (fictive) de Lindara, perdue dans l’immensité désertique. Commence alors une enquête pour laquelle il devra, contre son gré, faire appel à son frère, décrypteur informatique de haut vol, qu’il avait interdit d’Internet pour le protéger de son addiction.
Très rythmée, mais jamais dans la recherche de l’effet gratuit, filmée et mise en scène de manière remarquable, riche de personnages aux histoires singulières (sans les scènes convenues de romance ou de sexe), « The Code » plonge le spectateur dans le cynisme de la politique confrontée à des « intérêts supérieurs » et dans le monde impressionnant du numérique ; autant dans la lutte entre services secrets que dans le quotidien parfois étouffant d’une bourgade de l’outback.
Les « hacktivistes » à l’œuvre
A toutes ces qualités s’ajoutent les décors naturels de cette région, rarement vus jusqu’ici dans une série, ainsi que Canberra, la capitale australienne, qui nous change des incontournables New York ou Los Angeles. D’autant que l’équipe de Shelley Birse, la créatrice de « The Code », a été autorisée à tourner au Parlement, en dépit du fait que, dans sa série, les politiques n’ont pas toujours le beau rôle et que le pouvoir vacille face aux « hacktivistes » – entendez les activistes du Web et autres lanceurs d’alerte.
Après avoir été reconnue meilleure mini-série par l’Australian Film Institute, « The Code » vient de recevoir le Fipa d’or 2015 du scénario lors du Festival international de Biarritz, et le Prix du meilleur acteur pour Ashley Zukerman (Jesse Banks). Mais le montage et les décors sont largement à la hauteur de l’ambition de sa créatrice.
« The Code », créée par Shelley Birse, réalisée par Shawn Seet. Avec Dan Spielman, Ashley Zukerman, Adele Perovic, Aden Young (Australie, 2014, 6 x 55 min). Jeudi 19 février à 20 h 50 sur Arte
En savoir plus sur
http://www.lemonde.fr/televisions-radio ... FiOGiWK.99
Je viens de voir les 2 premiers épisodes. C'est addictif
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Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.