reprendre ses etudes
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reprendre ses etudes
Cela fait 2ans que j'exerce mon métier et je suis deja lassée en plus d'être un peu usée physiquement. J'ai envie de réaliser un vieux rêve : Passer les concours éducatrice spécialisé. Je n'ai pas pu le faire en sortant du lycée car il me fallait de l'argent rapidement pour prendre mon indépendance. Je me suis donc tournée vers une formation rapide qui comporte de bons débouchés ( aide soignante ) . Mais aujourd'hui ce métier ne m'apporte plus grand chose et j'ai besoin de nourrir a nouveau mon cerveau avec des cours intéressants et de multiples expériences a vivre au cours des stages.
Je suis donc en pleine période d'analyse pour voir si niveau financier c'est possible de retourner a l'école . Ce qui me fait peur c'est : De devoir affronter la paperasse pour l'inscription; les demande d'aides diverses et aussi de devoir rester assise une journée entière dans une salle ce que je n'ai jamais vraiment supporté....
Je suis donc en pleine période d'analyse pour voir si niveau financier c'est possible de retourner a l'école . Ce qui me fait peur c'est : De devoir affronter la paperasse pour l'inscription; les demande d'aides diverses et aussi de devoir rester assise une journée entière dans une salle ce que je n'ai jamais vraiment supporté....
Le problème en ce bas monde est que les imbéciles sont sûrs d’eux et fiers comme des coqs de basse cour, alors que les gens intelligents sont emplis de doute.
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Re: reprendre ses etudes
J'ai repris des études assez tard aussi, de psycho, j'étais vraiment motivé
il y a des aides pour la fac mais pour le DEES que tu veux faire je ne pense pas qu'il y ai de bourse d'étude, je pense que c'est peut être une formation rémunéré par le CNASEA,
au niveau argents, reprendre des études n'est vraiment pas évident, il faut prendre en compte le fait que cela peut être un échec, je te parle de ça car pour moi ça a été un vrai échec, trop de stimulations, trop de mondes, incompréhensions avec les profs etc etc
donc reprendre des études n'est vraiment pas une chose à prendre légèrement, il faut vraiment essayer de quantifier ton degré de motivation et le mixer avec les éventuelles difficultés que tu pourrais rencontrer selon tes propres difficultés à faire face à ses évenements et voir si cela est possible
il y a des aides pour la fac mais pour le DEES que tu veux faire je ne pense pas qu'il y ai de bourse d'étude, je pense que c'est peut être une formation rémunéré par le CNASEA,
au niveau argents, reprendre des études n'est vraiment pas évident, il faut prendre en compte le fait que cela peut être un échec, je te parle de ça car pour moi ça a été un vrai échec, trop de stimulations, trop de mondes, incompréhensions avec les profs etc etc
donc reprendre des études n'est vraiment pas une chose à prendre légèrement, il faut vraiment essayer de quantifier ton degré de motivation et le mixer avec les éventuelles difficultés que tu pourrais rencontrer selon tes propres difficultés à faire face à ses évenements et voir si cela est possible
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Re: reprendre ses etudes
Essaies de voir si tu peux obtenir ta formation via le CIF (pris en charge, ou une partie, par l'employeur).
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Re: reprendre ses etudes
Y'a la VAE ( Validation des acquis) que je trouve bcp plus simpa vu qu'on doit moins user son pantalon en cours barbants et valider ainsi son expérience..
Sinon il existe les cours en ligne Top pas BCP en FR mais top en anglais:
https://www.coursera.org/
Y'a de belles alternative en français mais c'est encore moins développé!
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Re: reprendre ses etudes
Oui justement je compte monter un dossier au CIF ( ma soeur va m'aider )et il faut que je me renseigne pour savoir si le prix de l'école peut être pris en charge ou si c'est a moi de payer l'année et la ça ne sera pas la même donne !
Je suis assez motivée et déterminée. quand j'ai quelque chose en tete j'ai tendance a aller jusqu'au bout même si ça prend du temps. Apres j'aurais beau jauger ma motivation et étudier tous les points je ne peux pas savoir a l'avance si ça va se transformer en échec ou non .
Je suis assez motivée et déterminée. quand j'ai quelque chose en tete j'ai tendance a aller jusqu'au bout même si ça prend du temps. Apres j'aurais beau jauger ma motivation et étudier tous les points je ne peux pas savoir a l'avance si ça va se transformer en échec ou non .
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Re: reprendre ses etudes
moi aussi reprise d'étude à 32 ans d'abord le bac (daeu A) puis un deust en doc,; j'etais sans emploI et sans resSources mais j'ai obtenu une bourse d'etudiant adulte (cnasea je crois oui), y'a des categories de "reprise d'etudes".(CROUS)
j'avAis egalement soLlicité la fondation de la "2è chance" qu'une amie m'avait transmis et été prise pour un accompagnement (prise en charge de livres, des frais scolaires..)mais pour en béneficier (ce sont des "parrains d'entreprise privées qui nous "parrainent") il faut avoir eu un "parcours difficile" et avoir un nouveau projet. ça me fait penser que je ne leur ai jamais dis pour le SA je n'en savais rien encore mais si je les recroise un jour je leur dirai)
j'avais été étonnée de la facilité avec laquelle j'avais obtenu cette bourse pour passer le bac à l'époque, sans vrai projet derrière (avec toutes les démarches que impose, bcp de déplacements, au crous etc..et la paperasse!!)mais finalement c'est tant mieux.
seule avec 3 enfants jeune à l'époque, j'etais ultra motivée.(ben pour moi le bac etait une sorte de "normalité" à avoir, et surtout pour ne plus etre considérée comme moins que rien... comme on en a l'impression encore aujourd'hui quand on a rien.)
j'ai fait l'année de DAEU en presentiel a la fac, et obtenu le DAEU. en même temps a la fin de l'année je me suis inscrite pour passer le concours du DEUST doc et biblio (très selectif, 30 places pour 500 dossiers, je n'y croyais absolument pas du tout.) et ai été prise.(y'avait un concours ecrit et un entretien)
seulement....reprendre de études c'est aller cette fois à la fac pour de bon (au daeu on etait un petit groupe un peu part)
et ca a été dur.30 ds le groupe, des jeunes, et des profs pas du tout au courant de mon handicap (et moi non plus!!)
bref j'ai du arreté d'aller en cours la deuxieme année, petit à petit.désolée et décue de moi, encore "en colère" conte moi et mes difficultés .
une chose cependant m'etonne, educ spé..c'est très dur.et c'est très reltionnel.t(travail avec les autres educs, thérapeuthes et entourage..)
tu te sens capable tout en étant aspie? sur al durée? (perso je ne pourrais pas du tout...)voilà des questions à se poser
bonne chance
j'avAis egalement soLlicité la fondation de la "2è chance" qu'une amie m'avait transmis et été prise pour un accompagnement (prise en charge de livres, des frais scolaires..)mais pour en béneficier (ce sont des "parrains d'entreprise privées qui nous "parrainent") il faut avoir eu un "parcours difficile" et avoir un nouveau projet. ça me fait penser que je ne leur ai jamais dis pour le SA je n'en savais rien encore mais si je les recroise un jour je leur dirai)
j'avais été étonnée de la facilité avec laquelle j'avais obtenu cette bourse pour passer le bac à l'époque, sans vrai projet derrière (avec toutes les démarches que impose, bcp de déplacements, au crous etc..et la paperasse!!)mais finalement c'est tant mieux.
seule avec 3 enfants jeune à l'époque, j'etais ultra motivée.(ben pour moi le bac etait une sorte de "normalité" à avoir, et surtout pour ne plus etre considérée comme moins que rien... comme on en a l'impression encore aujourd'hui quand on a rien.)
j'ai fait l'année de DAEU en presentiel a la fac, et obtenu le DAEU. en même temps a la fin de l'année je me suis inscrite pour passer le concours du DEUST doc et biblio (très selectif, 30 places pour 500 dossiers, je n'y croyais absolument pas du tout.) et ai été prise.(y'avait un concours ecrit et un entretien)
seulement....reprendre de études c'est aller cette fois à la fac pour de bon (au daeu on etait un petit groupe un peu part)
et ca a été dur.30 ds le groupe, des jeunes, et des profs pas du tout au courant de mon handicap (et moi non plus!!)
bref j'ai du arreté d'aller en cours la deuxieme année, petit à petit.désolée et décue de moi, encore "en colère" conte moi et mes difficultés .
une chose cependant m'etonne, educ spé..c'est très dur.et c'est très reltionnel.t(travail avec les autres educs, thérapeuthes et entourage..)
tu te sens capable tout en étant aspie? sur al durée? (perso je ne pourrais pas du tout...)voilà des questions à se poser
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1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
https://cieharmonieautiste.jimdo.com/
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Re: reprendre ses etudes
Oui c'est un métier qui me passionne dont je connais la réalité ( beaucoup de paperasse ; réunions etc ) mais j'adore organiser et gérer. Bizarrement j'ai toujours été attirée par les métiers du social . Sachant que mon but est de continuer a exercer en psychiatrie avec ce diplome ou bien en MAS mais pas ailleurs !
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Re: reprendre ses etudes
c'est marrant mei, j'ai aussi repris mes études a 32 ans et passé le bac l , j'avais passé un daeu mais il y a longtemps, c'est vrai que petit groupe aussi un peu ecarté de la vie de la fac et des profs un peu a coté de la plaque
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Re: reprendre ses etudes
je suis en reprise d'études actuellement (pour devenir prof il me faut un master). C'est assez difficile mais pas impossible. Pour te faire financer tu peux déjà regarder si la formation qui t'intéresse est prise en charge par ta région (le site c'est cariforef je crois). Il faut que ça soit un métier en tension. Sinon il y a aussi la formation continue que tu peux obtenir grâce à ton ancienneté: à voir peut-être avec ton syndicat ?
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Re: reprendre ses etudes
Oui je vais me renseigner. Au niveau de la formation continue je ne sais pas trop car je suis toujours en cdd. Il faut que je vois avec la cadre du service elle pourra surement me renseigner.
Le problème en ce bas monde est que les imbéciles sont sûrs d’eux et fiers comme des coqs de basse cour, alors que les gens intelligents sont emplis de doute.
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Re: reprendre ses etudes
dans quel domaineAthéna a écrit :je suis en reprise d'études actuellement (pour devenir prof il me faut un master). C'est assez difficile mais pas impossible.
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Re: reprendre ses etudes
J'essaye de les reprendre tant bien que mal, mais pour le moment ça s’annonce laborieux...
je voulais faire de l'apprentissage/alternance... les boite ne veulent pas de moi...
Le lycée c'est mort... Il me reste que l'AFPA en dernier recourt mais vu que j'ai été recalé la dernière fois, j'ai peur...
je voulais faire de l'apprentissage/alternance... les boite ne veulent pas de moi...
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Re: reprendre ses etudes
Pour ma part, j'ai repris vers 25 ans (j'en ai 38 maintenant), mes études en cours du soir.
Comme Meï, j'ai fais un DAEU en cours du soir à la fac (un autre point commun ).
Puis j'ai entamé, toujours en cours du soir à la fac, un deug de science de la vie et de la terre, pour ensuite difurquer au CNAM en biochimie agro-alimentaire. J'ai plein d'UV, mais je n'ai pas réussi à aller au bout, car je suis devenu maman à 27 ans, et au bout de 2 ans, j'étais épuisée de concilier ma vie de famille/maman, mon travail et les cours.
Je suis déjà très fatigable, anxieuse... Et les travaux pratiques étaient difficiles pour moi car contrairement aux cours, et exam écrits, je me sens très empotée quand il s'agit de faire des vraies manipulations, qui plus est quand on travaille en binôme.
Comme Meï, j'ai fais un DAEU en cours du soir à la fac (un autre point commun ).
Puis j'ai entamé, toujours en cours du soir à la fac, un deug de science de la vie et de la terre, pour ensuite difurquer au CNAM en biochimie agro-alimentaire. J'ai plein d'UV, mais je n'ai pas réussi à aller au bout, car je suis devenu maman à 27 ans, et au bout de 2 ans, j'étais épuisée de concilier ma vie de famille/maman, mon travail et les cours.
Je suis déjà très fatigable, anxieuse... Et les travaux pratiques étaient difficiles pour moi car contrairement aux cours, et exam écrits, je me sens très empotée quand il s'agit de faire des vraies manipulations, qui plus est quand on travaille en binôme.
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Re: reprendre ses etudes
Salut,
Je ne sais pas si ce sujet est toujours d'actualité, je suppose que tu n'as pas passé le concours avec ce questionnement sur les financements.
Je ne suis pas en formation d'éducatrice spécialisée, mais en formation de monitrice éducatrice. C'est le même concept, même domaines de formation, bac+2 en moins, et en théorie (en théorie hein), moins de responsabilité.
Au niveau du financement:
1/ Il existe une bourse régionale attribuée aux personnes, ainsi qu'une bourse du social et paramédical pour les voies "directes". Renseigne toi déjà là dessus.
2/ Il y a la possibilité d'entreprendre ces études via l'apprentissage (c'est l'employeur qui te rémunère). C'est la voie professionnelle.
3/ Maintenant, éduc spé et ME sont gratifiés. C'est à dire que tes terrains de stage vont te rémunérer selon tes périodes de stage.
4/ Perso, c'est Pôle Emploi qui me verse l'ARE (aide retour à l'emploi), parce que j'ai ouvert mes droits au chômage. Quand ma période de chômage est finie, je passe en AREF (aide de rémunération de fin de formation). Je ne sais pas si c'est les éducs spés peuvent aussi être financé par pôle emploi étant des études supérieures, mais, renseigne toi quand même, c'est une formation professionnelle (un peu compliqué à comprendre!).
Au niveau du métier:
Je pense qu'un aspie est tout à fait capable de faire ce métier... si il est passionné. Il aura cependant des difficultés par rapport aux neurotypiques, c'est certain... C'est à cela que lui servira sa passion: tenir le coup. Sans ça, je pense par contre que c'est impossible. Si je dis ça, c'est que je ne suis pas aspi (ou pas encore!) mais, ayant des difficultés proches, j'éprouve déjà moi même des difficultés.
Je vais faire les + et les - :
+ : Passionné, un aspie sera investi et engagé dans sa mission, un indispensable. Il saura faire le lien entre ces apprentissages qu'il aura longuement étudié, remué dans tous les sens, et la réalité, pour avoir un travail très pertinent. Il remettra sans cesse les choses en question, faisant avancer la réflexion (c'est un métier très intellectuel).
- : La passion peut aussi faire du tort. Moi même étant passionnée, je suis perfectionniste, très à cheval sur tout ce que j'ai appris en formation, très engagée, mais, il faudra comprendre qu'on ne peut pas tout appliquer. Il y a une contradiction forte entre l'aspect théorique, les valeurs, et la réalité. Ce métier n'est pas technique. Il y a des lignes directives, mais en fait, il faut savoir improviser, sans cesse s'adapter. L'appréhension de cette réalité, savoir quand il faut y renoncer, peut-être très compliqué à saisir, et on peut mal être perçu de la direction et de l'équipe, et toutes les personnes qui n'ont pas cette vision "exigente" du métier.
+ : Un aspie aime le cadre, les règles claires. C'est un atout avec certains publics, un autre pour améliorer l'institution, rappeler à l'ordre, créer de meilleures conditions de travail, et accompagner aux mieux les personnes, dans le respect.
- : Le cadre, ce n'est pas si facile à appréhender que ça pour les autres. Ce n'est pas un indispensable. Etant très à cheval dessus, cet attachement pour le cadre et les règles, plutôt que de privilégier le "on fait avec ce qu'on peut", peut aussi poser problème avec l'équipe. De plus, la place d'éduc spé ne permet pas de refonder l'institution...
+ : Un aspie aura plus de facilité, je pense, à s'adapter aux différences des personnes. Il saura appréhender leur difficulté, partir d'une page blanche pour se faire une idée de ce qu'elle est, sans vouloir qu'elle soit "comme ça", la trouver étrange... Et donc, se détacher de la "norme" pour mieux comprendre leur problématique.
- : Il y a beaucoup de choses à voir en dehors du verbal, beaucoup d'information non verbale, il faut décrypter les émotions, les attentes... La plupart des choses qu'on apprend n'est pas verbal. Le verbal peut-être même être trompeur (mensonge, dissimulation...). Personnellement, je le vis comme un vrai casse tête.
- : Peu de consigne de travail. En fait, c'est toi qui va "inventer" ton métier, ce que tu vas être professionnel sera complètement différent de tous les autres professionnels. On ne te dira pas quoi faire, ni comment le faire.
- : Toujours par rapport aux personnes, il faut sans cesse créer une dynamique relationnelle. On anime le quotidien. Il faut savoir parler de tout et de rien, faire preuve d'humour, créer un lien de confiance, dynamiser les échanges, répondre constamment aux besoins d'attention des personnes... C'est très, très, très usant, et la fatigue sera peut-être la pire ennemie dans ce métier...
- : Le travail d'équipe pourra être pertinent et enrichissant pour un aspie. Mais elle est difficile à appréhender, puisque elle ressemble à peu de choses près à ce qu'il se passe dans la vie de tous les jours. J'ai remarqué, au fil de mes expériences, qu'il ne suffit pas d'avoir des compétences, être professionnelle dans ce métier, se contenter de travailler en équipe, même en étant une bonne professionnelle. Travailler en équipe, ça nécessite aussi de la complicité. Être capable de parler entre deux cafés, d'être sociable, de créer un lien de confiance aussi... Si on ne fait que l'aspect professionnel, on est mal perçu de la direction qui pensera qu'on ne travaille pas en équipe, mais aussi de l'équipe qui pensera la même chose. C'est la chose avec laquelle j'ai le plus de difficulté personnellement...
Il est vrai que je me demande à long terme si une aspie, ou quelqu'un ayant les difficultés que j'ai énuméré, pourra faire ce métier, à moins de changer régulièrement d'institution, de faire des heures réduites, ou que l'équipe comprenne qu'on est concrète mais pour autant, pas asociale... C'est une question que je me pose moi même actuellement. La passion, c'est ce qui fait tenir. Mais pareillement, le relationnel, la communication, est un vrai handicap dans ce métier. Pour le pallier, il faut, je pense, énormément de passions et de compensation, avec des personnes qui pourront être compréhensives et avoir un retour régulier sur ce qu'on fait...
C'est "injuste", mais un neurotypique qui n'est pas passionné, pas même compétent, voir même, immoral, aura plus de facilité à faire ce métier.
Je ne sais pas si ce sujet est toujours d'actualité, je suppose que tu n'as pas passé le concours avec ce questionnement sur les financements.
Je ne suis pas en formation d'éducatrice spécialisée, mais en formation de monitrice éducatrice. C'est le même concept, même domaines de formation, bac+2 en moins, et en théorie (en théorie hein), moins de responsabilité.
Au niveau du financement:
1/ Il existe une bourse régionale attribuée aux personnes, ainsi qu'une bourse du social et paramédical pour les voies "directes". Renseigne toi déjà là dessus.
2/ Il y a la possibilité d'entreprendre ces études via l'apprentissage (c'est l'employeur qui te rémunère). C'est la voie professionnelle.
3/ Maintenant, éduc spé et ME sont gratifiés. C'est à dire que tes terrains de stage vont te rémunérer selon tes périodes de stage.
4/ Perso, c'est Pôle Emploi qui me verse l'ARE (aide retour à l'emploi), parce que j'ai ouvert mes droits au chômage. Quand ma période de chômage est finie, je passe en AREF (aide de rémunération de fin de formation). Je ne sais pas si c'est les éducs spés peuvent aussi être financé par pôle emploi étant des études supérieures, mais, renseigne toi quand même, c'est une formation professionnelle (un peu compliqué à comprendre!).
Au niveau du métier:
Je pense qu'un aspie est tout à fait capable de faire ce métier... si il est passionné. Il aura cependant des difficultés par rapport aux neurotypiques, c'est certain... C'est à cela que lui servira sa passion: tenir le coup. Sans ça, je pense par contre que c'est impossible. Si je dis ça, c'est que je ne suis pas aspi (ou pas encore!) mais, ayant des difficultés proches, j'éprouve déjà moi même des difficultés.
Je vais faire les + et les - :
+ : Passionné, un aspie sera investi et engagé dans sa mission, un indispensable. Il saura faire le lien entre ces apprentissages qu'il aura longuement étudié, remué dans tous les sens, et la réalité, pour avoir un travail très pertinent. Il remettra sans cesse les choses en question, faisant avancer la réflexion (c'est un métier très intellectuel).
- : La passion peut aussi faire du tort. Moi même étant passionnée, je suis perfectionniste, très à cheval sur tout ce que j'ai appris en formation, très engagée, mais, il faudra comprendre qu'on ne peut pas tout appliquer. Il y a une contradiction forte entre l'aspect théorique, les valeurs, et la réalité. Ce métier n'est pas technique. Il y a des lignes directives, mais en fait, il faut savoir improviser, sans cesse s'adapter. L'appréhension de cette réalité, savoir quand il faut y renoncer, peut-être très compliqué à saisir, et on peut mal être perçu de la direction et de l'équipe, et toutes les personnes qui n'ont pas cette vision "exigente" du métier.
+ : Un aspie aime le cadre, les règles claires. C'est un atout avec certains publics, un autre pour améliorer l'institution, rappeler à l'ordre, créer de meilleures conditions de travail, et accompagner aux mieux les personnes, dans le respect.
- : Le cadre, ce n'est pas si facile à appréhender que ça pour les autres. Ce n'est pas un indispensable. Etant très à cheval dessus, cet attachement pour le cadre et les règles, plutôt que de privilégier le "on fait avec ce qu'on peut", peut aussi poser problème avec l'équipe. De plus, la place d'éduc spé ne permet pas de refonder l'institution...
+ : Un aspie aura plus de facilité, je pense, à s'adapter aux différences des personnes. Il saura appréhender leur difficulté, partir d'une page blanche pour se faire une idée de ce qu'elle est, sans vouloir qu'elle soit "comme ça", la trouver étrange... Et donc, se détacher de la "norme" pour mieux comprendre leur problématique.
- : Il y a beaucoup de choses à voir en dehors du verbal, beaucoup d'information non verbale, il faut décrypter les émotions, les attentes... La plupart des choses qu'on apprend n'est pas verbal. Le verbal peut-être même être trompeur (mensonge, dissimulation...). Personnellement, je le vis comme un vrai casse tête.
- : Peu de consigne de travail. En fait, c'est toi qui va "inventer" ton métier, ce que tu vas être professionnel sera complètement différent de tous les autres professionnels. On ne te dira pas quoi faire, ni comment le faire.
- : Toujours par rapport aux personnes, il faut sans cesse créer une dynamique relationnelle. On anime le quotidien. Il faut savoir parler de tout et de rien, faire preuve d'humour, créer un lien de confiance, dynamiser les échanges, répondre constamment aux besoins d'attention des personnes... C'est très, très, très usant, et la fatigue sera peut-être la pire ennemie dans ce métier...
- : Le travail d'équipe pourra être pertinent et enrichissant pour un aspie. Mais elle est difficile à appréhender, puisque elle ressemble à peu de choses près à ce qu'il se passe dans la vie de tous les jours. J'ai remarqué, au fil de mes expériences, qu'il ne suffit pas d'avoir des compétences, être professionnelle dans ce métier, se contenter de travailler en équipe, même en étant une bonne professionnelle. Travailler en équipe, ça nécessite aussi de la complicité. Être capable de parler entre deux cafés, d'être sociable, de créer un lien de confiance aussi... Si on ne fait que l'aspect professionnel, on est mal perçu de la direction qui pensera qu'on ne travaille pas en équipe, mais aussi de l'équipe qui pensera la même chose. C'est la chose avec laquelle j'ai le plus de difficulté personnellement...
Il est vrai que je me demande à long terme si une aspie, ou quelqu'un ayant les difficultés que j'ai énuméré, pourra faire ce métier, à moins de changer régulièrement d'institution, de faire des heures réduites, ou que l'équipe comprenne qu'on est concrète mais pour autant, pas asociale... C'est une question que je me pose moi même actuellement. La passion, c'est ce qui fait tenir. Mais pareillement, le relationnel, la communication, est un vrai handicap dans ce métier. Pour le pallier, il faut, je pense, énormément de passions et de compensation, avec des personnes qui pourront être compréhensives et avoir un retour régulier sur ce qu'on fait...
C'est "injuste", mais un neurotypique qui n'est pas passionné, pas même compétent, voir même, immoral, aura plus de facilité à faire ce métier.
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Re: reprendre ses etudes
Si je me souviens bien, l'entrée en école d'éduc se fait sur concours. As-tu travaillé un peu le sujet?
"Ne le secouez pas, cet homme est plein de larmes." Charles Dickens.