Lilas a écrit :Crépuscule a écrit :Jean a écrit :
Sinon, on peut aussi faire de son emploi sa passion.
Encore faut-il qu'il ait un sens !
Autrement ça me parait très improbable. Si on soigne les gens, si on les nourrit, si on leur construit des maisons... Cela peut effectivement devenir une passion, ça aide.
Mais si, pour prendre un exemple que je connais bien

on imprime pour Carrefour, L'Oréal, des banques etc... Et qu'on aime pas ça, pour pleins de raisons éthiques, et puis qu'en plus ses droits ne sont pas respectés, questions horaires, etc . Et puis que c'est sale, bruyant, stressant etc. Comment se passionner pour une activité qui a si peu de sens ??? Qui est abruttisante ? Comment

Il suffit parfois simplement de changer le diamètre de l'objectif, de voir les choses à une autre échelle.
J'ai longtemos souffert de mon travail, persuadée par ailleurs qu'il ne servait à rien.
Ce n'est pas moi qui allait changer le monde, le rendre meilleur par mon action.
Pourtant, en visant moins haut, j'ai fini par accepter qu'il est utile à mes collègues, qu'il facilite leur propre travail, et je me sens un peu moins inutile.
Si l'on ne peut pas changer de travail, on peut essayer de changer de regard.
Merci !
Selon moi une échelle n'exclu pas l'autre, il est certain qu'on ne changera pas le monde à soit tout seul, mais on est néanmoins responsable de ses actes, de ses conséquences, dans la mesure de ce qui est possible, à son échelle, je crois même qu'avoir le sentiment d'avoir bien agi, cela participe au fait d'être heureux, tout comme le fait d'être le plus lucide possible, de ne pas se mentir...
Pour moi il ne s'agit pas de viser haut mais simplement de tenter d'être conscient et responsable le plus possible, comme on peut, avec les moyens qu'on a.
Autrement, pour l'idée d’accepter son travail comme il est, de changer son regard, je pense que cela peut varier selon la pénibilité, la lourdeur, l'impact sur la santé dudit travail, ainsi que de la qualité des relations humaines, ça peut aller d'une bonne ambiance, du respect, au harcèlement...
Je serais curieux aussi de voir comment cette perception change selon qu'on est ouvrier, employé, cadre, indépendant, suivant le milieu professionnel etc...
Par exemple pour ma part je suis ouvrier, j'ai un travail plutôt lourd, dans l'urgence, le stress, beaucoup de bruit... Cela influence la perception que j'ai de mon travail, j'en suis sûr et aussi les questionnements concernant le sens. La hiérarchie également, le fait d'être parfois traité en inférieur ou pas, le sentiment d'injustice ou de bêtise ^^ que cela procure.
Mais je pense que c'est juste, on peut changer son regard, peut-être ai-je du chemin à faire, c'est sûr, mais il y a des circonstances particulières, un vécu propre à chacun, chaque cas est différent.