Que pensez-vous des non-autistes?

[freeshost]

Du moment que tu es présente, c'est ça qui compte.

[Nova]

c est une assoc pour se renconter ,il y en a un a toulouse, 2 a paris, il y a meme des vrais bars cafés aspi a grenobles je crois eccc ecc ecc
qui cherche trouve...moi c etait vital

il y a des cafés aspi à Toulouse?

[Athéna]

oui Nova, il y apparemment un café aspi à Toulouse, je n'y ai jamais assisté car en questionnement depuis peu et très très introvertie mais Herlock martin y va et en a parlé dans un poste que je n'arrive pas à retrouver.

[rebecca]

j y vais aussi, d ailleurs le prochain est ce samedi de 14h a 17h,22 rue leonce castelbou vers compans et arnaud bernard,
c est caroline qui l organise,si vous y aller j y serai et surement herlock aussi,vous nous louperez pas on est les seuls a avoir la quarantaine plus un autre qui est juste diagnostiqué hpi;voilà

[Nova]

merci athena et rebecca, rebecca une petite question, que faîtes vous pendant ces cafés asperger

[rebecca]

rien ,certains discutent,ou boivent un verre ,ou rigolent...ou dessinent,ca depend
là ils ont prevu de visionner le film des un an du café aspi,des fois ils se balladent, on est allé voir la conference de shovanec a auch aussi.
c est tres libre,on est dans une salle durant 2 ou 3h ,ou des fois des sortie sont organisées

[Vad]

J'ai tenté maintes fois d'avoir des amis non autistes, et dans la majorité des cas, même en jouant un rôle, en m'intéressant à ce qu'ils ou elles font et aiment, il y a toujours un moment où ma différence revient, et le décalage qui l'accompagne ressurgit violemment. J'arrive jamais à jouer au caméléon bien longtemps.

[rebecca]

moi aussi, je tient rarement plus d une demie heure sans etre remarqué d "originale " et mois d 1 minute si je parle...par les nt

[Mizton]

Est-ce que le décalage est toujours une mauvaise chose? Est-ce qu'essayer de faire le caméléon ne peut pas être ce qui provoque la distance avec les autres ? S'ils sentent que tu essayes de jouer un rôle mais sans succès, ça peut les déranger (comme les gens qui essayent à tout prix d'être drôles ou d'être "à la mode" pour plaire à certains groupes d'amis, et qui au final passent pour des nazes parce qu'ils n'y parviennent pas) ?
Je pose juste des questions, dénuées de jugement ou quoi, juste je m'interroge. Parce que personnellement je ressens tôt ou tard (et bien souvent plus tôt que tard) un décalage avec les personnes dites "neurotypiques", un moindre décalage avec les personnes Asperger mais un décalage quand même, et parfois même un certain décalage avec des gens censés être davantage "comme moi". Au final, j'ai tout de même de bonnes relations avec des aspies et avec des neurotypiques. Etre en décalage ne signifiant pas forcément qu'on a rien à partager, ou rien à apprendre de l'autre. Bien au contraire.

[rebecca]

personnelement le probleme n est pour moi ni d etre differente ni en decalage mais non acceptée simpement telle que je suis.
les nt ne le disent pas directement:ils disent t es etrange, et pourquoi t es comme ca, pourquoi tu dis ca,pourquoi tu pose toujours des questions, pourquoi tu regarde ailleurs,pourquoi tu n arretes pas de bouger, pourquoi tu rigole....mais pas sur un ton de curiosité ni de gentillesse mais de reproche car tres vite ca devient erretes de faire ci faire ca, arretes de vouloir te faire remarquer, de vouloir toujours etre differente et avoir un avis different....et si j explique que je ne peux faire autrement on ne me crois pas,meme avec le diagnostic
bref je ne peux etre qui je suis avec les nt,ou bien alors ceux qui m acceptent moi je ne les supporte pas (toujours a cause de mon decalage interne):ils sont trop lents, ne comprennent rien, il faut toujours repeter, ils crient, sont vulgaire,parlent de sujet dont je m en fou totalement,sont insensibles et irespectueux...
donc les decalages sont problematiques quand ils empechent les echanges ,associations....et c est toujours le cas pour l instant pour moi

[FloretteRanou]

personnelement le probleme n est pour moi ni d etre differente ni en decalage mais non acceptée simpement telle que je suis.
les nt ne le disent pas directement:ils disent t es etrange, et pourquoi t es comme ca, pourquoi tu dis ca,pourquoi tu pose toujours des questions, pourquoi tu regarde ailleurs,pourquoi tu n arretes pas de bouger, pourquoi tu rigole....mais pas sur un ton de curiosité ni de gentillesse mais de reproche car tres vite ca devient erretes de faire ci faire ca, arretes de vouloir te faire remarquer, de vouloir toujours etre differente et avoir un avis different....et si j explique que je ne peux faire autrement on ne me crois pas,meme avec le diagnostic

C'est le genre de chose qui m'énerve beaucoup !
Ces reproches n'ont aucun sens pour moi et après toutes ces années je ne comprends toujours pas pourquoi ils devraient en avoir !

Je serais touchée si on me reproche un manquement à des valeurs morales.
Ex : tu es lâche, égoïste, malhonnête, capricieuse, envieuse, orgueilleuse, blessante, etc.
Ce genre de reproches m'amèneraient à me remettre en question.

En revanche, reprocher à quelqu'un d'être différent de la norme, ne pas l'autoriser à être naturel, authentique, le faire culpabiliser de ne pas se conformer à des règles vides de sens, je trouve ça odieux !

Et cette fixation sur le langage corporel, et cette tendance à mettre les gens dans des cases dont ils ne peuvent sortir après avoir jugés sur les 5 premières minutes ...

[kevin38]

Les gens m’ont toujours trouvé aussi étrange que je les trouve étranges. A mes yeux, les autres sont bizarres, pas moi. Depuis mon enfance, je trouve qu’il y a quelque chose qui cloche chez les non-autistes. Je ne me trouvais pas spécialement intelligent, loin de là. Mais, je pensais que les gens manquaient simplement d’éducation. Le besoin de sociabilisation des autres était un grand mystère pour moi. J’ai toujours fui les amitiés, car elles m’éloignaient de mes passions et elles ne m’intéressaient pas.

Je perçois le monde social comme le lieu du pouvoir, de la cruauté et de la domination. Pendant longtemps, je ne comprenais pas pourquoi les gens ne s’intéressent à rien. De mon point de vue, c’est nos passions qui font ce que nous sommes. Sans passion, on ne sert à rien. La passion des Neurotypiques me semble être leur image sociale. Même quand ils s’intéressent à une activée comme le sport, l’art ou la science, c’est dans le but d’impressionner les autres. Seul compte le gain d’images et d’impacts social. Tout ce qu’ils apprennent ou entreprennent est donc directement en relation avec leurs environnements sociaux. Ils sont donc profondément conservateurs, pour que leurs savoirs restent évaluables par leurs pairs.

La raison pour laquelle les NT les plus sociables ne nous apprécient pas. C’est le fait que l’on ne s’intéresse pas à l’autre. Sauf pour lui soutirer une information précieuse pour nous. Nous n’avons pas de réciprocités sociales, si importantes pour eux. Nous ne savons pas les valoriser à leurs justes valeurs (à leurs yeux) lors de nos échanges. Ils n’ont pas de retour d’impact social de notre part. Nous passons donc pour des êtres égoïstes et égocentriques.

À la découverte du SA, je n’ai pas du tout apprécié le terme d’intérêt restreint, mais alors pas du tout. Moi qui reprochais aux gens de ne s’intéresser à rien. Je pensais faire quelque chose de ma vie. À une période de mes études universitaires, certains m’appelaient « no life ». Je pensais exactement la même chose d’eux, alors je leur retournais sagement le compliment. Je me suis dit, que ces descriptions du SA, étaient faites par le même type de personne que ces étudiants (ceux qui ne s’intéressent à rien d’autre que leurs impacts sociaux). L’être social perçoit l’asperger comme un handicapé de la vie sociale. Les descriptions du SA sont donc faites sous un angle négatif orienté par le souhait d’en expliquer les composantes déficitaires. Mais il n’en profite à aucune seconde pour se questionner sur la validité de cette société sociale.

Et après ont dit que ces les autistes qui sont égocentriques.

[Pupuce]

La passion des Neurotypiques me semble être leur image sociale. Même quand ils s’intéressent à une activée comme le sport, l’art ou la science, c’est dans le but d’impressionner les autres. Seul compte le gain d’images et d’impacts social. Tout ce qu’ils apprennent ou entreprennent est donc directement en relation avec leurs environnements sociaux. Ils sont donc profondément conservateurs, pour que leurs savoirs restent évaluables par leurs pairs.

Je n'aurais pas mieux dit

[freeshost]

Comme disait le petit prince, les grandes personnes sont vraiment bizarres.

C'est un des points qui a été soulevés lors d'échanges : l'aspiration au pouvoir, au haut grade.

[rebecca]

Les gens m’ont toujours trouvé aussi étrange que je les trouve étranges. A mes yeux, les autres sont bizarres, pas moi. Depuis mon enfance, je trouve qu’il y a quelque chose qui cloche chez les non-autistes. Je ne me trouvais pas spécialement intelligent, loin de là. Mais, je pensais que les gens manquaient simplement d’éducation. Le besoin de sociabilisassions des autres était un grand mystère pour moi. J’ai toujours fui les amitiés, car elles m’éloignaient de mes passions et elles ne m’intéressaient pas.

Je perçois le monde social comme le lieu du pouvoir, de la cruauté et de la domination. Pendant longtemps, je ne comprenais pas pourquoi les gens ne s’intéressent à rien. De mon point de vue, c’est nos passions qui font ce que nous sommes. Sans passion, on ne sert à rien. La passion des Neurotypiques me semble être leur image sociale. Même quand ils s’intéressent à une activée comme le sport, l’art ou la science, c’est dans le but d’impressionner les autres. Seul compte le gain d’images et d’impacts social. Tout ce qu’ils apprennent ou entreprennent est donc directement en relation avec leurs environnements sociaux. Ils sont donc profondément conservateurs, pour que leurs savoirs restent évaluables par leurs pairs.

La raison pour laquelle les NT les plus sociables ne nous apprécient pas. C’est le fait que l’on ne s’intéresse pas à l’autre. Sauf pour lui soutirer une information précieuse pour nous. Nous n’avons pas de réciprocités sociales, si importantes pour eux. Nous ne savons pas les valoriser à leurs justes valeurs (à leurs yeux) lors de nos échanges. Ils n’ont pas de retour d’impact social de notre part. Nous passons donc pour des êtres égoïstes et égocentriques.

À la découverte du SA, je n’ai pas du tout apprécié le terme d’intérêt restreint, mais alors pas du tout. Moi qui reprochais aux gens de ne s’intéresser à rien. Je pensais faire quelque chose de ma vie. À une période de mes études universitaires, certains m’appelaient « no life ». Je pensais exactement la même chose d’eux, alors je leur retournais sagement le compliment. Je me suis dit, que ces descriptions du SA, étaient faites par le même type de personne que ces étudiants (ceux qui ne s’intéressent à rien d’autre que leurs impacts sociaux). L’être social perçoit l’asperger comme un handicapé de la vie sociale. Les descriptions du SA sont donc faites sous un angle négatif orienté par le souhait d’en expliquer les composantes déficitaires. Mais il n’en profite à aucune seconde pour se questionner sur la validité de cette société sociale.

Et après ont dit que ces les autistes qui sont égocentriques.

c est tres tres bien exprimé
je pense exactement comme ca aussi
faudrait le publier sur un journal national ,
ca montrerait aux nt ce que l on pense
ce que l on est reelement