Manger, un acte social, aussi pour les TSA ?
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Manger, un acte social, aussi pour les TSA ?
Bonjour, tout le monde,
On dit que manger est un acte social, où l'on ne fait pas que manger, mais aussi communiquer, dire ce qu'on a fait, parler de nos idées, de nos projets, de notre vécu, de nos ressentis, voire de politique.
Mais, voyez-vous... avec les horaires de plus en plus changeants ou contraignants, avec la tendance a bâcler le repas, à manger su'l pouce, aux poses toujours plus courtes, est-ce que ça a toujours cours "manger = acte social = vivre ensemble" ?
Pour les personnes avec autisme, je comprends bien que ce n'est pas une évidence. L'évidence serait carrément le contraire, comme pour beaucoup d'activités : manger seul. Pour les personnes non autistes, là, la donne a changé durant ces dernières décennies (en tout cas pour les travailleurs en Suisse, je ne parle pas des personnes sans emploi, encore que... certaines langues disent que la recherche d'emploi est une activité... mal payée, pourrions-nous rétorquer, mais là n'est pas le sujet) :
- le nombre d'heures de travail a augmenté,
- la distance entre lieu de domicile (manger, dormir, se laver, se divertir) et lieu de travail a augmenté globalement (il y a bien sûr certains métiers que l'on peut exercer "en ligne"),
- le temps de pause à midi a diminué,
- le temps de loisirs a augmenté, c'est même devenu aussi important que le temps de travail, 3
- le prêt-à-manger a crû, motivé par la demande,
- et ce prêt-à-manger s'étant mis à exister en grande quantité, une bonne partie de la demande (en "breakfast", pour fast break, pause rapide) s'est dit qu'elle pouvait réduire le budget-temps consacré aux repas (surtout entre le matin et le soir),
- ...
Fait que... globalement, le temps des repas a diminué.
Et, de plus en plus, ils se sont pris tout seul, séparément, le marché se fragmentant, chaque personne faisant son propre métier, avec ses propres horaires : le père était gestionnaire de vente à Wal-Marde à Toronto, la mère était professeure de musique à Montréal, le fils était enseignant de mathématique à Berne, la fille était médecin à Sydney, etc.
On est donc en droit de se demander si le temps de repas, s'il fait encore partie du vivre ensemble, est social, surtout pour les personnes avec autisme en général. Je ne sais pas. Vous, sur le forum, quand mangez à table avec une autre personne (dans la famille, par exemple), si ça vous arrive, vous faites la conversation (pas seulement parler de la pluie et du beau temps, on s'entends-tu) ? et pas juste pour meubler la vacuité, mais parce que vous avez quelque chose à dire. Vous avez envie d'le dire ! "Hey, ç'matin, j'ai cueilli des champignons. Par contre, j'les connais pas, chus pas sûr qu'y sont comestibles. Faudrait que je suive des cours de mycologie, ç'a l'air, avec tous les champignons qui poussent drette-là dans la forêt d'à côté."
Bon, v'n'ons-en au deuxième truc où j'veux en v'nir en plus du premier : l'activité en mangeant.
On dit que c'est déconseillé de manger en regardant un écran (ordinateur, téléphone, téléviseur, etc.). Pourquoi ? Est-ce juste parce que manger est censé être un acte social et que, pendant que tout le monde regarde l'écran, personne ne se parle ? Ou est-ce pour d'autres raisons en plus ? (le cerveau digèrerait moins bien quand il regarde un écran, quand son attention est portée sur le pixel, ...) Fouille-moi ! (Aucune idée !)
Ben, j'pose la question parce que... j'aimerais savoir si c'est une raison propre à l'écran ou si c'est une raison liée au fait d'être actif, sollicité, attentif, su'l qui-vive, pas au repos. Disons que... quand j'aurais la réponse, je saurais si c'est bien de manger tout en lisant le journal sur papier, ou si c'est mauvais, ou si ça changer rien pantoute, je saurai si c'est mal ou pas de manger en même temps que résoudre une équation dans ma tête, de manger en même temps que je lis un livre sur papier, de manger en même temps que j'écris un texte, de manger pendant que je rêvasse de l'été sur le parc Mont-Royal, de manger pendant que je tricote (j'tricote pas, mais c'est juss' un exemple là).
Ben, le cerveau, y est fait' pour faire plusieurs choses à la fois (dont manger) ? ou il va saturer vite fait ?
Que diriez-vous, sous un soleil d'été, à 24°, je mangeais sur un toit, seul, assis à une table, des olives, des fruits de mer, de la salade verte, des tomates, de la mozzarella d'Italie, et une carafe d'eau, détendu, en forme, relax', ... et lisant un livre en même temps que je mâchouille les patates ?
On dit que manger est un acte social, où l'on ne fait pas que manger, mais aussi communiquer, dire ce qu'on a fait, parler de nos idées, de nos projets, de notre vécu, de nos ressentis, voire de politique.
Mais, voyez-vous... avec les horaires de plus en plus changeants ou contraignants, avec la tendance a bâcler le repas, à manger su'l pouce, aux poses toujours plus courtes, est-ce que ça a toujours cours "manger = acte social = vivre ensemble" ?
Pour les personnes avec autisme, je comprends bien que ce n'est pas une évidence. L'évidence serait carrément le contraire, comme pour beaucoup d'activités : manger seul. Pour les personnes non autistes, là, la donne a changé durant ces dernières décennies (en tout cas pour les travailleurs en Suisse, je ne parle pas des personnes sans emploi, encore que... certaines langues disent que la recherche d'emploi est une activité... mal payée, pourrions-nous rétorquer, mais là n'est pas le sujet) :
- le nombre d'heures de travail a augmenté,
- la distance entre lieu de domicile (manger, dormir, se laver, se divertir) et lieu de travail a augmenté globalement (il y a bien sûr certains métiers que l'on peut exercer "en ligne"),
- le temps de pause à midi a diminué,
- le temps de loisirs a augmenté, c'est même devenu aussi important que le temps de travail, 3
- le prêt-à-manger a crû, motivé par la demande,
- et ce prêt-à-manger s'étant mis à exister en grande quantité, une bonne partie de la demande (en "breakfast", pour fast break, pause rapide) s'est dit qu'elle pouvait réduire le budget-temps consacré aux repas (surtout entre le matin et le soir),
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Fait que... globalement, le temps des repas a diminué.
Et, de plus en plus, ils se sont pris tout seul, séparément, le marché se fragmentant, chaque personne faisant son propre métier, avec ses propres horaires : le père était gestionnaire de vente à Wal-Marde à Toronto, la mère était professeure de musique à Montréal, le fils était enseignant de mathématique à Berne, la fille était médecin à Sydney, etc.
On est donc en droit de se demander si le temps de repas, s'il fait encore partie du vivre ensemble, est social, surtout pour les personnes avec autisme en général. Je ne sais pas. Vous, sur le forum, quand mangez à table avec une autre personne (dans la famille, par exemple), si ça vous arrive, vous faites la conversation (pas seulement parler de la pluie et du beau temps, on s'entends-tu) ? et pas juste pour meubler la vacuité, mais parce que vous avez quelque chose à dire. Vous avez envie d'le dire ! "Hey, ç'matin, j'ai cueilli des champignons. Par contre, j'les connais pas, chus pas sûr qu'y sont comestibles. Faudrait que je suive des cours de mycologie, ç'a l'air, avec tous les champignons qui poussent drette-là dans la forêt d'à côté."
Bon, v'n'ons-en au deuxième truc où j'veux en v'nir en plus du premier : l'activité en mangeant.
On dit que c'est déconseillé de manger en regardant un écran (ordinateur, téléphone, téléviseur, etc.). Pourquoi ? Est-ce juste parce que manger est censé être un acte social et que, pendant que tout le monde regarde l'écran, personne ne se parle ? Ou est-ce pour d'autres raisons en plus ? (le cerveau digèrerait moins bien quand il regarde un écran, quand son attention est portée sur le pixel, ...) Fouille-moi ! (Aucune idée !)
Ben, j'pose la question parce que... j'aimerais savoir si c'est une raison propre à l'écran ou si c'est une raison liée au fait d'être actif, sollicité, attentif, su'l qui-vive, pas au repos. Disons que... quand j'aurais la réponse, je saurais si c'est bien de manger tout en lisant le journal sur papier, ou si c'est mauvais, ou si ça changer rien pantoute, je saurai si c'est mal ou pas de manger en même temps que résoudre une équation dans ma tête, de manger en même temps que je lis un livre sur papier, de manger en même temps que j'écris un texte, de manger pendant que je rêvasse de l'été sur le parc Mont-Royal, de manger pendant que je tricote (j'tricote pas, mais c'est juss' un exemple là).
Ben, le cerveau, y est fait' pour faire plusieurs choses à la fois (dont manger) ? ou il va saturer vite fait ?
Que diriez-vous, sous un soleil d'été, à 24°, je mangeais sur un toit, seul, assis à une table, des olives, des fruits de mer, de la salade verte, des tomates, de la mozzarella d'Italie, et une carafe d'eau, détendu, en forme, relax', ... et lisant un livre en même temps que je mâchouille les patates ?
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Manger, un acte social, aussi pour les TSA ?
Bon, ma réponse ne sera pas forcément celle que tu attends, puisque venant d'une NT.
Mais pour moi, rien d'aberrant à lire tout en mangeant quand on est seul à table : c'est ce que je fais presque tout le temps !
Si on est plusieurs, là par contre ça fait moyen. ^^
La chose que j'ai remarqué avec mon loulou de façon très marquée, c'est que manger lui prend du temps (il mange de tout, mais souvent peu et lentement) et qu'un rien le fait "bloquer" : la télé est bien sûr proscrite, mais aussi la musique. Et, ce mois-ci, je suis même obligée d'éteindre la guirlande lumineuse (que j'ai fixé sur l'encadrement en arche de mon ouverture [porte sans porte] sur le salon) le temps du repas, car sinon il est subjugué par les clignotements et oublie de manger.
Pour ta question concernant la télé pendant le repas, je pense qu'en effet c'est parce que pendant qu'on regarde la télé, personne ne se parle = absence de communication.
Je relativise ça malgré tout, car on peut très bien discuter ensemble d'un sujet traité à la télé. Et que si on ne dit rien, c'est qu'on a rien à dire, télé ou pas télé !
Mais ça reste un avis complètement personnel.
Mais pour moi, rien d'aberrant à lire tout en mangeant quand on est seul à table : c'est ce que je fais presque tout le temps !
Si on est plusieurs, là par contre ça fait moyen. ^^
La chose que j'ai remarqué avec mon loulou de façon très marquée, c'est que manger lui prend du temps (il mange de tout, mais souvent peu et lentement) et qu'un rien le fait "bloquer" : la télé est bien sûr proscrite, mais aussi la musique. Et, ce mois-ci, je suis même obligée d'éteindre la guirlande lumineuse (que j'ai fixé sur l'encadrement en arche de mon ouverture [porte sans porte] sur le salon) le temps du repas, car sinon il est subjugué par les clignotements et oublie de manger.
Pour ta question concernant la télé pendant le repas, je pense qu'en effet c'est parce que pendant qu'on regarde la télé, personne ne se parle = absence de communication.
Je relativise ça malgré tout, car on peut très bien discuter ensemble d'un sujet traité à la télé. Et que si on ne dit rien, c'est qu'on a rien à dire, télé ou pas télé !
Mais ça reste un avis complètement personnel.
Maman de 2 petits bonhommes, Loulou1 probable tsa. Février 2015 : début de la démarche diagnostic
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Re: Manger, un acte social, aussi pour les TSA ?
Les avis de la neurodiversité sont les bienvenus, donc aussi les avis des personnes non autistes.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Manger, un acte social, aussi pour les TSA ?
je me souviens d'une pub ou d'un commentaire sur repas de famille ou la famille communiquer par texto . il a beaucoup d'annonce ou la mère communique le repas par texto .
45 minute de pause de dîner . souvent assis a la même table avec les mêmes personnes . je mange de mon bords et j'écoute les conservations autour de la table . parfois j'ajoute mon grain de sel quand la discussion va sur un sujet qui m'intéresse .
a la maison , j'ai une petite cuisine dans mon salon . ma table ou j'ai mon portable me sert de table a dîner . je mange tout seul a la maison en tapant sur mon ordi et ma tv ouverte .
45 minute de pause de dîner . souvent assis a la même table avec les mêmes personnes . je mange de mon bords et j'écoute les conservations autour de la table . parfois j'ajoute mon grain de sel quand la discussion va sur un sujet qui m'intéresse .
a la maison , j'ai une petite cuisine dans mon salon . ma table ou j'ai mon portable me sert de table a dîner . je mange tout seul a la maison en tapant sur mon ordi et ma tv ouverte .
philippe diagnostiqué syndrome asperger .
vivant au Québec
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Re: Manger, un acte social, aussi pour les TSA ?
Idem.philippe1100 a écrit : a la maison, ma table ou j'ai mon portable me sert de table a dîner , en tapant sur mon ordi et ma tv ouverte .
TSA.
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Re: Manger, un acte social, aussi pour les TSA ?
Alors, en premier je répond à la question "pourquoi il ne faut pas regarder un écran...?"
En fait, normalement quand on se prépare à manger et ensuite qu'on mange, le cerveau met en branle tous les mécanismes nécessaires à la digestion, mais aussi à la sensation de satiété (régulation des quantités ingérées globales, et aussi de chaque type d'aliment).
Si on fait autre chose: ordinateur, télévision, lecture ou même discussion très intense, le cerveau peut se trouver perturbé et ne plus faire correctement son travail de régulateur.
On peut donc moins bien digérer, mais aussi manger trop par rapport à ce qu'on devrait.
Bon tout ça c'est la théorie, il a y bien d'autres facteurs qui de toute façon sont également perturbateurs, notamment la malbouffe qui de toute façon déboussole complètement nos centres de régulation alimentaire... Mais aussi le fait que les gens ne savent plus écouter leur organisme.
Ensuite je réponds au reste: je pense qu'en France manger est toujours un acte social, bien que cet aspect soit en régression. Je pense que le milieu social et la culture familiale influent grandement cette notion, et les pratiques de chacun.
Je vois souvent par exemple des personnes qui ne petit-déjeunent pas le matin, ou nourrissent leurs rejetons à grand renfort de "BN". Dans ma famille c'est parfaitement inconcevable: le matin on s'assoit à table et on mange des vraies choses: pain, céréales, cacao/lait, ou bien fromage, jambon... Ayant été élevée comme ça, 1) je ne peux me passer de manger assez copieusement le matin 2) je continue à faire la même chose car je trouve bizarre de faire autrement
Le repas du soir répond à mon avis aux mêmes règles et conventions sociales.
Le repas de midi est surement plus variable, pour les raisons qu'à évoquées Freeshost.
Cependant, je note sur mon lieu de travail qu'il est tout de même mieux vu de manger avec ses collègues en ayant des discussions inintéressantes, même si la pause est brève.
Je ne me plie pas à cette convention et mange avec des gens d'un autre service qui me paraissent plus sympathiques et intéressants: sujets de discussion oscillant entre le superficiel, l'humour et les sujets de société, et possibilité de faire des mot-fléchés si on a envie, ou de dire que la conversation ne m'intéresse pas et donc que je n'écoute pas (étonnamment cela ne froisse personne dans ce groupe).
Je parle assez peu en mangeant car:
- j'ai été aussi élevée comme ça par mes grands parents: les enfants ne parlent pas à table et demandent s'ils veulent dire quelque chose. C'est très vieillot, mais pour leur défense j'étais assez pénible car je me mêlais de tout et posais des tas de questions sur tout.
- je ne sais pas manger et parler en même temps, les deux actions demandent de la concentration! (d'où encore la règle de quand j'étais petite: déjà que je mangeais très lentement, si en plus je parlais, je ne mangeais pas du tout)
Par ailleurs, on peut noter que tous les évènements festifs sont systématiquement associés à un repas rassemblant plusieurs convives, repas qui se doit d'être énorme. Il est bien vu de se gaver à ces occasions, alors que d'une façon générale, ça ne se fait pas de se goinfrer.
L'être humain aime se récompenser via la nourriture... on peut réfléchir aux causes de cela: mémoire des temps de disette? cerveau qui libère de la dopamine à tout va quand on mange sucré et gras? Etc...
En fait, normalement quand on se prépare à manger et ensuite qu'on mange, le cerveau met en branle tous les mécanismes nécessaires à la digestion, mais aussi à la sensation de satiété (régulation des quantités ingérées globales, et aussi de chaque type d'aliment).
Si on fait autre chose: ordinateur, télévision, lecture ou même discussion très intense, le cerveau peut se trouver perturbé et ne plus faire correctement son travail de régulateur.
On peut donc moins bien digérer, mais aussi manger trop par rapport à ce qu'on devrait.
Bon tout ça c'est la théorie, il a y bien d'autres facteurs qui de toute façon sont également perturbateurs, notamment la malbouffe qui de toute façon déboussole complètement nos centres de régulation alimentaire... Mais aussi le fait que les gens ne savent plus écouter leur organisme.
Ensuite je réponds au reste: je pense qu'en France manger est toujours un acte social, bien que cet aspect soit en régression. Je pense que le milieu social et la culture familiale influent grandement cette notion, et les pratiques de chacun.
Je vois souvent par exemple des personnes qui ne petit-déjeunent pas le matin, ou nourrissent leurs rejetons à grand renfort de "BN". Dans ma famille c'est parfaitement inconcevable: le matin on s'assoit à table et on mange des vraies choses: pain, céréales, cacao/lait, ou bien fromage, jambon... Ayant été élevée comme ça, 1) je ne peux me passer de manger assez copieusement le matin 2) je continue à faire la même chose car je trouve bizarre de faire autrement
Le repas du soir répond à mon avis aux mêmes règles et conventions sociales.
Le repas de midi est surement plus variable, pour les raisons qu'à évoquées Freeshost.
Cependant, je note sur mon lieu de travail qu'il est tout de même mieux vu de manger avec ses collègues en ayant des discussions inintéressantes, même si la pause est brève.
Je ne me plie pas à cette convention et mange avec des gens d'un autre service qui me paraissent plus sympathiques et intéressants: sujets de discussion oscillant entre le superficiel, l'humour et les sujets de société, et possibilité de faire des mot-fléchés si on a envie, ou de dire que la conversation ne m'intéresse pas et donc que je n'écoute pas (étonnamment cela ne froisse personne dans ce groupe).
Je parle assez peu en mangeant car:
- j'ai été aussi élevée comme ça par mes grands parents: les enfants ne parlent pas à table et demandent s'ils veulent dire quelque chose. C'est très vieillot, mais pour leur défense j'étais assez pénible car je me mêlais de tout et posais des tas de questions sur tout.
- je ne sais pas manger et parler en même temps, les deux actions demandent de la concentration! (d'où encore la règle de quand j'étais petite: déjà que je mangeais très lentement, si en plus je parlais, je ne mangeais pas du tout)
Par ailleurs, on peut noter que tous les évènements festifs sont systématiquement associés à un repas rassemblant plusieurs convives, repas qui se doit d'être énorme. Il est bien vu de se gaver à ces occasions, alors que d'une façon générale, ça ne se fait pas de se goinfrer.
L'être humain aime se récompenser via la nourriture... on peut réfléchir aux causes de cela: mémoire des temps de disette? cerveau qui libère de la dopamine à tout va quand on mange sucré et gras? Etc...
"Neuro-atypique en attente de définition"
Dyspraxique - QI très hétérogène - Diag SA en libéral (à approfondir / confirmer)
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Re: Manger, un acte social, aussi pour les TSA ?
Message supprimé
Modifié en dernier par Cryptobiose le jeudi 25 février 2016 à 15:00, modifié 1 fois.
TSA TDA
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Re: Manger, un acte social, aussi pour les TSA ?
Moi aussi !Atom a écrit :
A table, petite, je lisais tout ce qu'il y a avait à disposition (les listes d'ingrédients sur les produits, les tableaux nutritionnels
Mon père retournait tout du coup, pour que je n'ai plus rien à lire, parce que je ne mangeais plus du coup, ou trop lentement.
TSA.
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Re: Manger, un acte social, aussi pour les TSA ?
Vu récemment : Manger à plusieurs, c'est bien meilleur !
Voir aussi : Dossier : le plaisir de mangerSpoiler : L'article :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Manger, un acte social, aussi pour les TSA ?
Je me dis que manger en s'occupant permet de manger moins vite. Par exemple : manger en discutant, manger en lisant un journal.
Mais faut pas que l'autre activité nous prennent au point d'oublier l'assiette, dont le repas risque de refroidir.
Il y a aussi le truc (tant pour personnes autistes que non autistes) des petites portions :
- Si je mets une grosse portion sur mon assiette non chauffée, je vais être pressé de manger vite pour éviter que ça refroidisse.
- Je mets donc une plus petite portion sur l'assiette non chauffée, de telle manière à ne pas me stresser à manger avant que ça refroidisse, le reste du repas, restant dans la casserole, sur la plaque.
Mais faut pas que l'autre activité nous prennent au point d'oublier l'assiette, dont le repas risque de refroidir.
Il y a aussi le truc (tant pour personnes autistes que non autistes) des petites portions :
- Si je mets une grosse portion sur mon assiette non chauffée, je vais être pressé de manger vite pour éviter que ça refroidisse.
- Je mets donc une plus petite portion sur l'assiette non chauffée, de telle manière à ne pas me stresser à manger avant que ça refroidisse, le reste du repas, restant dans la casserole, sur la plaque.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Manger, un acte social, aussi pour les TSA ?
Freeshost, ton idée ne fonctionne que du point de vue où l'on aime manger chaud
Par exemple dans mon cas, je ne supporte pas le chaud, donc je suis obligée d'attendre que ça refroidisse, si le plat est vraiment bien chaud (c'est pire avec les boissons)
Par exemple dans mon cas, je ne supporte pas le chaud, donc je suis obligée d'attendre que ça refroidisse, si le plat est vraiment bien chaud (c'est pire avec les boissons)
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Re: Manger, un acte social, aussi pour les TSA ?
Ben, ya pas mal de personnes qui aiment manger chaud.
Bon, ya aussi des crudivoristes.
Puis, la plupart des personnes mangent parfois chaud (surtout l'hiver), parfois froid.
Bon, ya aussi des crudivoristes.
Puis, la plupart des personnes mangent parfois chaud (surtout l'hiver), parfois froid.
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Re: Manger, un acte social, aussi pour les TSA ?
moi je ne peux manger que seule,je mange tres tres vite et meme souvent debout,et meme souvent dehors dans la rue ou un parc
je peux eventuellement manger au restaurant si on est un petit nombre de gens avec qui je me sent a l aise et que je sais a l avance dans quel resto ce sera, s il y aura de l air,de la place,pas trop d odeurs et que cela ne durera pas longtemps...bref en 10 ans j ai du manger moins de 10 fois avec d autres personnes...
a deux ma digestion est assez desastreuse,le mieux est seule ou avec des gens en rigolant avec un repas pas trop malsain mais surtout pas dans un appartement ou une maison,et pas longtemps assise
je peux eventuellement manger au restaurant si on est un petit nombre de gens avec qui je me sent a l aise et que je sais a l avance dans quel resto ce sera, s il y aura de l air,de la place,pas trop d odeurs et que cela ne durera pas longtemps...bref en 10 ans j ai du manger moins de 10 fois avec d autres personnes...
a deux ma digestion est assez desastreuse,le mieux est seule ou avec des gens en rigolant avec un repas pas trop malsain mais surtout pas dans un appartement ou une maison,et pas longtemps assise
diagnostiquée autiste hpi le 2 dec 2014,après 42 ans de survie et souffrance.
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Re: Manger, un acte social, aussi pour les TSA ?
je mange souvent seule, vite, et c'est contraignant de manger ca me prend de l energie et de la concentration. (ne me demandez pas de faire autre chose en mme temps )je ne supporte pas qu'on me regarde quand je mange, qu'on me tourne autour, qu'on lorgne dans mon assiette (grrrrr)(bon sauf exceptions ares quand je suis bien avec les personnes je peux manger a plusieurs..vite.)
je n'aime pas manger au fond.
j'ai finalement appris apprecier certains repas rares, à la maison ou au resto, (et la encore attention, de rares resto ou je ne me sens pas etouffée sous les bruits et gens;..)sinon, je n'aime pas manger, je n'aime ps les repas a table, avec les discussions qui vont avec.(beurk, quel ennui.)
les "rires de table de circonstance" me gonglent.(les blagues de table, sur la bouffe ou autres..)
jaime parfois manger avec ma tribu, mais pas toujours.
je reste une anorexique latente, qui n'aie pas fabuleusement la nourriture et mange pour survire.
je n'aime pas manger au fond.
j'ai finalement appris apprecier certains repas rares, à la maison ou au resto, (et la encore attention, de rares resto ou je ne me sens pas etouffée sous les bruits et gens;..)sinon, je n'aime pas manger, je n'aime ps les repas a table, avec les discussions qui vont avec.(beurk, quel ennui.)
les "rires de table de circonstance" me gonglent.(les blagues de table, sur la bouffe ou autres..)
jaime parfois manger avec ma tribu, mais pas toujours.
je reste une anorexique latente, qui n'aie pas fabuleusement la nourriture et mange pour survire.
1973 ( TSA, hpi, diag CRA 2012) de 4 enfants (tsa/ hpi, tdah, hpi et autres.)...)
https://cieharmonieautiste.jimdo.com/
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Re: Manger, un acte social, aussi pour les TSA ?
Moi, je m'entraîne à manger moins vite.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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