C'est moi, ou je deviens parano ?
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Re: C'est moi, ou je deviens parano ?
Encore une fois, il ne faut pas mélanger l'incompétence des gens qui croient (ou prétendraient croire) que l'algorithmie (ou l'informatique) est une baguette magique qui empêche d'avoir à se poser les bonnes questions sur la formulation d'un problème.
Et je ne parle même pas des mauvaises interprétations qui font que les béotiens ont du mal à comprendre qu'un modèle peut être très approprié pour adresser partie d'un problème donné, et pas du tout à une autre échelle (par exemple, dans les assurances c'est souvent le nombre qui donne de la fiabilité aux outils).
Je ne pense pas qu'il existe encore la moindre possibilité de publier de façon sérieuse la description d'un algo/d'un modèle/d'une solution qui ne détaille pas ses principes de fonctionnement (sauf peut être dans le domaine des brevets).
Et je ne parle même pas des mauvaises interprétations qui font que les béotiens ont du mal à comprendre qu'un modèle peut être très approprié pour adresser partie d'un problème donné, et pas du tout à une autre échelle (par exemple, dans les assurances c'est souvent le nombre qui donne de la fiabilité aux outils).
Je ne pense pas qu'il existe encore la moindre possibilité de publier de façon sérieuse la description d'un algo/d'un modèle/d'une solution qui ne détaille pas ses principes de fonctionnement (sauf peut être dans le domaine des brevets).
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: C'est moi, ou je deviens parano ?
Les informations sensationnelles attirent. Avant c'était les ragots entendus depuis le balcon et les commérages de quartier. Maintenant ce sont les infos de 20h de TF1 ou d'internet.
Ceux qui disent : On s'en fout on n'a rien à cacher (selon certains, les dires de demeurés), prennent justement les propos de ceux qui colportent ces rumeurs pour des demeurés. Vous identifiez le problème ... bien ( et grand bien vous fasse) ... mais après, qu'apportez-vous pour y remédier ? Pourquoi associez-vous ces recueils d'information à vos théories du complot paranoïaques et stériles ? Cela vous permet-il de vous sentir au dessus du lot parce que vous croyez savoir quelque chose ? Mais tout le monde le sait ! Mais si ça vous occupe .... ben tant pis c'est dommage.
Et vous considérez comme demeurés des gens qui ont la sagesse de savoir s'en foutre.
Bref soyez, plus que vous le ne croyez être, intelligent. Et laissez ces théories dignes d'un roman de Tom Clancy en dehors de tout ça ... Bien sûr qu'il y a du vrai dans tout ça... Mais la vie est-elle si inintéressante pour que l'on se soucie de ces conneries ?
Ceux qui disent : On s'en fout on n'a rien à cacher (selon certains, les dires de demeurés), prennent justement les propos de ceux qui colportent ces rumeurs pour des demeurés. Vous identifiez le problème ... bien ( et grand bien vous fasse) ... mais après, qu'apportez-vous pour y remédier ? Pourquoi associez-vous ces recueils d'information à vos théories du complot paranoïaques et stériles ? Cela vous permet-il de vous sentir au dessus du lot parce que vous croyez savoir quelque chose ? Mais tout le monde le sait ! Mais si ça vous occupe .... ben tant pis c'est dommage.
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TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Re: C'est moi, ou je deviens parano ?
Je pense que tu te trompes, certains commentaires (assez nombreux, même) expliquent qu'ils s'en foutent, non pas parce qu'ils n'y croient pas, ou qu'ils s'en foutent réellement, mais parce qu'ils pensent que ce serait au contraire un bien, pour la sécurité de tous. Oui, je trouve cela gênant.Ceux qui disent : On s'en fout on n'a rien à cacher (selon certains, les dires de demeurés), prennent justement les propos de ceux qui colportent ces rumeurs pour des demeurés.
Il n'y a pas de remèdes à apporter à des choses qui en sont pour l'instant au stade de la spéculation, ou du probable mais présentement non officiellement prouvée. Lorsque ces choses, si elles doivent l'être, apparaîtront clairement, alors il faudra aviser.Vous identifiez le problème ... bien ( et grand bien vous fasse) ... mais après, qu'apportez-vous pour y remédier ?
"ce n'est pas parce que je suis parano qu'ils ne sont pas derrière moi" disait Kurt Cobain (à quelque chose près).Pourquoi associez-vous ces recueils d'information à vos théories du complot paranoïaques et stériles ?
Sans dire que c'est le cas à chaque fois, ce qui auparavant était qualifié de "théorie du complot parano" s'est finalement avéré.
On ne peut pas savoir, ni moi, ni toi. Si je peux avoir certaines croyances je n'ai pas la prétention, apparemment contrairement à toi, d'en faire une vérité.
Au dessus du lot, non. En revanche j'ai l'impression au vu du vocabulaire employé, que toi si.Cela vous permet-il de vous sentir au dessus du lot parce que vous croyez savoir quelque chose ? Mais tout le monde le sait ! Mais si ça vous occupe .... ben tant pis c'est dommage.
Comme dit plus haut, ça n'est pas le cas, mais l'argument donné.Et vous considérez comme demeurés des gens qui ont la sagesse de savoir s'en foutre.
Eh bien cela fait partie de la vie, et est aussi intéressant que d'autres choses, pour peu qu'on y prête attention, ou, tout simplement, qu'on veuile s'y intéresser. Comme tout le reste, finalement.Bref soyez, plus que vous le ne croyez être, intelligent. Et laissez ces théories dignes d'un roman de Tom Clancy en dehors de tout ça ... Bien sûr qu'il y a du vrai dans tout ça... Mais la vie est-elle si inintéressante pour que l'on se soucie de ces conneries ?
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Re: C'est moi, ou je deviens parano ?
Merci d'aller dans mon sens.
Je n'ai rien contre ces théories tant qu'on ne juge pas de manière expéditive ceux qui ne les partagent pas.
Je n'aurais pas réagit ainsi si les partisans de "Je n'ai rien à cacher, je m'en fous" n'avaient pas été insultés de demeurés.
Je n'ai rien contre ces théories tant qu'on ne juge pas de manière expéditive ceux qui ne les partagent pas.
Je n'aurais pas réagit ainsi si les partisans de "Je n'ai rien à cacher, je m'en fous" n'avaient pas été insultés de demeurés.
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Re: C'est moi, ou je deviens parano ?
Dans ton sens, c'est peut-être beaucoup dire. Mais il y a sans doute eu méprise, oui.
Ca n'était pas le "je m'en fous" que je trouvais débile, mais l'argument "je n'ai rien à cacher".
Edit : ceci dit je persiste et signe, il faut être stupide pour dire "je m'en fous je n'ai rien à cacher".
Ca n'était pas le "je m'en fous" que je trouvais débile, mais l'argument "je n'ai rien à cacher".
Edit : ceci dit je persiste et signe, il faut être stupide pour dire "je m'en fous je n'ai rien à cacher".
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Re: C'est moi, ou je deviens parano ?
Bien-sûr que tu ne vas pas dans mon sens c'était ironique ....
Peux-tu expliquer pourquoi ceux qui disent "Je m'en fous je n'ai rien à cacher", comme moi donc, sont des débiles ?
Peut-être peux tu me faire changer d'avis ?
Peux-tu expliquer pourquoi ceux qui disent "Je m'en fous je n'ai rien à cacher", comme moi donc, sont des débiles ?
Peut-être peux tu me faire changer d'avis ?
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Re: C'est moi, ou je deviens parano ?
Je voudrais surtout pas m'immiscer dans vos échanges, mais c'est l'argument qui est jugé débile.
De la même manière, le fait de ne pas fermer la porte chez soi quand on habite en ville est souvent une action qu'on peut juger débile pour les personnes habitant en France.
De la même manière, le fait de ne pas fermer la porte chez soi quand on habite en ville est souvent une action qu'on peut juger débile pour les personnes habitant en France.
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Re: C'est moi, ou je deviens parano ?
Ok, je n'avais pas saisi l'ironie (me semblait bizarre aussi).
"je m'en fous, je n'ai rien à cacher" est stupide, car sous prétexte que l'on a rien à cacher, alors ce n est pas grave de ne plus avoir droit à sa vie privée, à sa liberté ?
Parce que je n'ai rien à cacher, on peut abolir mon intimité sans souci ?
Si tel est ton cas, ok, moi je trouve cela dangereux, car il n'y aurait pas de retour possible, et une fois la machine lancée, avec cet argument du "c est pour notre bien, allez, j'ai rien à cacher" nous deviendrons des numéros dont les moindres faits et gestes sont constamment épiés.
Pas sûr qu'il s'agisse là de réels arguments, simplement d'un sentiment un peu (quand j'y pense) inquiet quant à la facilité avec laquelle ce genre de choses pourraient se mettre en place sans qu'aucune résistance ne les entrave.
Mais difficile d'argumenter sans spéculer ; alors spéculons (brièvement). Une puce est implantée, celle-ci donne accès à ma santé, à mes comptes en banque, et chaque donnée est reliée aux autres. Je vais à la banque demander un prêt ; on me le refuse, car mon état de santé est préoccupant.
Parce qu'on ne sait pas quel est le réel but de cette surveillance (et je doute très fortement que ce soit "pour notre bien") ni de quoi demain sera fait, on ne peut pas dire "je m'en fous, j'ai rien à cacher", ne sachant pas à quelle fin cette technologie intimiste est créée.
1984 est un roman, certes, mais il peut donner un aperçu de comment les choses pourraient être (je ne dis pas "seront" mais bien "pourraient être"), pourraient tourner. Dans le doute, tu fais ce que tu veux, moi je me méfie, et ça n'est certainement pas demain qu'on m'implantera "pour ma sécurité".
Je n'ai pas spécialement envie de te faire changer d'avis, tu as le tien, j'ai le mien.
Et sinon, si le sujet des lois de plus en plus restrictives, sous couvert de notre sécurité, t'intéresses, je te conseille "la stratégie du choc" de Naomi Klein (disponible en livre, ou en conférence sur youtube).
"je m'en fous, je n'ai rien à cacher" est stupide, car sous prétexte que l'on a rien à cacher, alors ce n est pas grave de ne plus avoir droit à sa vie privée, à sa liberté ?
Parce que je n'ai rien à cacher, on peut abolir mon intimité sans souci ?
Si tel est ton cas, ok, moi je trouve cela dangereux, car il n'y aurait pas de retour possible, et une fois la machine lancée, avec cet argument du "c est pour notre bien, allez, j'ai rien à cacher" nous deviendrons des numéros dont les moindres faits et gestes sont constamment épiés.
Pas sûr qu'il s'agisse là de réels arguments, simplement d'un sentiment un peu (quand j'y pense) inquiet quant à la facilité avec laquelle ce genre de choses pourraient se mettre en place sans qu'aucune résistance ne les entrave.
Mais difficile d'argumenter sans spéculer ; alors spéculons (brièvement). Une puce est implantée, celle-ci donne accès à ma santé, à mes comptes en banque, et chaque donnée est reliée aux autres. Je vais à la banque demander un prêt ; on me le refuse, car mon état de santé est préoccupant.
Parce qu'on ne sait pas quel est le réel but de cette surveillance (et je doute très fortement que ce soit "pour notre bien") ni de quoi demain sera fait, on ne peut pas dire "je m'en fous, j'ai rien à cacher", ne sachant pas à quelle fin cette technologie intimiste est créée.
1984 est un roman, certes, mais il peut donner un aperçu de comment les choses pourraient être (je ne dis pas "seront" mais bien "pourraient être"), pourraient tourner. Dans le doute, tu fais ce que tu veux, moi je me méfie, et ça n'est certainement pas demain qu'on m'implantera "pour ma sécurité".
Je n'ai pas spécialement envie de te faire changer d'avis, tu as le tien, j'ai le mien.
Et sinon, si le sujet des lois de plus en plus restrictives, sous couvert de notre sécurité, t'intéresses, je te conseille "la stratégie du choc" de Naomi Klein (disponible en livre, ou en conférence sur youtube).
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Re: C'est moi, ou je deviens parano ?
Désolé de répondre si tard, j'ai été absent tout le weekend, je rentre à peine.
Merci pour ta réponse détaillée et constructive.
Laisse-moi te montrer à travers tes arguments pourquoi je ne suis pas d'accord :
L'essentiel des informations de navigation recueillies et certains cookies malveillants servent à cibler la publicité (en gros, et oui, soit on paie directement, soit on subit la publicité) .
(Mais il est possible d'éliminer la publicité de son navigateur grâce à certains adons. )
Quand je navigue sur internet, je ne montre pas mon cul, je ne montre pas mon chez-moi ni où je vais physiquement ni qui je fréquente. Ils ne savent rien de ma vie privée et ne nuisent pas à ma liberté. Des bots recueillent des statistiques sur ma navigation. C'est tout.
Ils s'en fichent pas mal de nous en tant qu'individus (d'autant que, à part pour les sites où la connexion est nominative, ils n'ont que notre adresse IP), ils cherchent juste à nous utiliser pour se faire du pognon. Et même si c'est affreusement moche, il n' y a rien qui nuise à notre liberté en temps qu'individus, ni à l'utilisation de l'outil informatique.
Les grandes villes sont pour la plupart équipées de caméras à chaque coin de rue. Faut-il se cacher pour préserver sa liberté ? Non, la liberté c'est de se laisser filmer et de s'en foutre ! D'où le "je n'ai rien à cacher, je m'en fous" : il ne s'agit pas d'enfoncer la tête dans le sable, mais juste de se sentir libre. Car la vraie liberté, c'est de s'en foutre.
Pour en revenir au sujet initial, c'est-à dire utiliser ces informations à des fins de recrutement, c'est encore une histoire de pognon : recruter (ou du moins filtrer) les candidats sans dépenser les ressources DRH associées aux lectures de CV, aux entretiens. Et ça c'est stupide et délétère, je suis d'accord.
Pour finir, je dirai qu'il ne faut pas traiter de demeurés ceux qui ne partagent pas cette vision conspirationniste de la chose. Certains d'entre eux sont bien conscients du phénomène, mais cela ne les empêchent pas de s'en foutre. Ils ne sont pas demeurés, pas naïfs, mais pensent que ces théories paranoïaques engendrent la peur et la méfiance sans pour autant soulager, et qu'elles sont donc stériles voire nuisibles et que ce sont elles qui nuisent à la liberté.
Merci pour ta réponse détaillée et constructive.
Laisse-moi te montrer à travers tes arguments pourquoi je ne suis pas d'accord :
Principalement pour moi il n' y a pas violations ni de liberté ni d'intimité dans ce recueil d'informations.evolution650HBn°2 a écrit : "je m'en fous, je n'ai rien à cacher" est stupide, car sous prétexte que l'on a rien à cacher, alors ce n est pas grave de ne plus avoir droit à sa vie privée, à sa liberté ?
Parce que je n'ai rien à cacher, on peut abolir mon intimité sans souci ?
Si tel est ton cas, ok, moi je trouve cela dangereux, car il n'y aurait pas de retour possible, et une fois la machine lancée, avec cet argument du "c est pour notre bien, allez, j'ai rien à cacher" nous deviendrons des numéros dont les moindres faits et gestes sont constamment épiés.
Pas sûr qu'il s'agisse là de réels arguments, simplement d'un sentiment un peu (quand j'y pense) inquiet quant à la facilité avec laquelle ce genre de choses pourraient se mettre en place sans qu'aucune résistance ne les entrave.
L'essentiel des informations de navigation recueillies et certains cookies malveillants servent à cibler la publicité (en gros, et oui, soit on paie directement, soit on subit la publicité) .
(Mais il est possible d'éliminer la publicité de son navigateur grâce à certains adons. )
Quand je navigue sur internet, je ne montre pas mon cul, je ne montre pas mon chez-moi ni où je vais physiquement ni qui je fréquente. Ils ne savent rien de ma vie privée et ne nuisent pas à ma liberté. Des bots recueillent des statistiques sur ma navigation. C'est tout.
Là encore il y a jugement au dessus des faits : en quoi cette technologie est-elle intimiste ? Il faut malheureusement parler lucratif, les informations recueillies à notre (conscient) insu sert à faire du fric : cibler des publicités et des sites sponsorisés . Ils ne sont pas là pour nous espionner ou nous nuire, ils sont beaucoup plus égocentriques : ils font tout pour utiliser notre navigation pour faire du fric ! $$Mais difficile d'argumenter sans spéculer ; alors spéculons (brièvement). Une puce est implantée, celle-ci donne accès à ma santé, à mes comptes en banque, et chaque donnée est reliée aux autres. Je vais à la banque demander un prêt ; on me le refuse, car mon état de santé est préoccupant.
Parce qu'on ne sait pas quel est le réel but de cette surveillance (et je doute très fortement que ce soit "pour notre bien") ni de quoi demain sera fait, on ne peut pas dire "je m'en fous, j'ai rien à cacher", ne sachant pas à quelle fin cette technologie intimiste est créée.
Ils s'en fichent pas mal de nous en tant qu'individus (d'autant que, à part pour les sites où la connexion est nominative, ils n'ont que notre adresse IP), ils cherchent juste à nous utiliser pour se faire du pognon. Et même si c'est affreusement moche, il n' y a rien qui nuise à notre liberté en temps qu'individus, ni à l'utilisation de l'outil informatique.
Les grandes villes sont pour la plupart équipées de caméras à chaque coin de rue. Faut-il se cacher pour préserver sa liberté ? Non, la liberté c'est de se laisser filmer et de s'en foutre ! D'où le "je n'ai rien à cacher, je m'en fous" : il ne s'agit pas d'enfoncer la tête dans le sable, mais juste de se sentir libre. Car la vraie liberté, c'est de s'en foutre.
Déjà oui, 1984 est un roman. Que j'ai lu. Et il ne représente pas la réalité de ce qui se fait avec ces informations, mais montre le pire usage que pourrait faire un état totalitaire de ces informations. Grosse nuance.1984 est un roman, certes, mais il peut donner un aperçu de comment les choses pourraient être (je ne dis pas "seront" mais bien "pourraient être"), pourraient tourner. Dans le doute, tu fais ce que tu veux, moi je me méfie, et ça n'est certainement pas demain qu'on m'implantera "pour ma sécurité".
Je n'ai pas spécialement envie de te faire changer d'avis, tu as le tien, j'ai le mien.
Et sinon, si le sujet des lois de plus en plus restrictives, sous couvert de notre sécurité, t'intéresses, je te conseille "la stratégie du choc" de Naomi Klein (disponible en livre, ou en conférence sur youtube).
Pour en revenir au sujet initial, c'est-à dire utiliser ces informations à des fins de recrutement, c'est encore une histoire de pognon : recruter (ou du moins filtrer) les candidats sans dépenser les ressources DRH associées aux lectures de CV, aux entretiens. Et ça c'est stupide et délétère, je suis d'accord.
Pour finir, je dirai qu'il ne faut pas traiter de demeurés ceux qui ne partagent pas cette vision conspirationniste de la chose. Certains d'entre eux sont bien conscients du phénomène, mais cela ne les empêchent pas de s'en foutre. Ils ne sont pas demeurés, pas naïfs, mais pensent que ces théories paranoïaques engendrent la peur et la méfiance sans pour autant soulager, et qu'elles sont donc stériles voire nuisibles et que ce sont elles qui nuisent à la liberté.
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Re: C'est moi, ou je deviens parano ?
Intime : Qui est caché des autres et appartient à ce qu'il y a de tout à fait privé (Larousse). Pour moi, "recueil d'information" et "intimité" ne peuvent aller de paire.Principalement pour moi il n' y a pas violations ni de liberté ni d'intimité dans ce recueil d'informations.
L'essentiel des informations de navigation recueillies et certains cookies malveillants servent à cibler la publicité (en gros, et oui, soit on paie directement, soit on subit la publicité) .
(Mais il est possible d'éliminer la publicité de son navigateur grâce à certains adons. )
Quand je navigue sur internet, je ne montre pas mon cul, je ne montre pas mon chez-moi ni où je vais physiquement ni qui je fréquente. Ils ne savent rien de ma vie privée et ne nuisent pas à ma liberté. Des bots recueillent des statistiques sur ma navigation. C'est tout.
Que cela n'entrave pour l'instant pas la liberté en elle-même, je te l'accorde, tu restes libre de faire ce que tu veux - tant qu'ils le veulent bien (maisla notion de liberté est tellement vaste qu'on pourrait "pinailler" - la liberté est aussi une question de savoir ; http://kulturegeek.fr/news-28946/comput ... illions-pc ; maintenir les gens dans l'ignorance, c'est leur ôter tout moyen d'action, toute liberté de choix.)
Quand tu navigues sur internet, ils savent tout de ta vie privée ; ce qui t'intéresse, ce que tu achètes, ce que tu as regardé à telle heure, où tu étais. Je ne dis pas qu'ils regardent systématiquement, juste que s'ils le veulent ils peuvent le savoir.Quand je navigue sur internet [...] Ils ne savent rien de ma vie privée
Le choix éclairé par la raison constitue le meilleur usage que l'on peut faire de notre volonté, et le plus haut degré de notre liberté. Ce qui me gêne, c'est que je n'ai aucune idée de ce qu'ils font réellement, de ce qu'ils pourraient faire, de ce qu'ils soutirent.
Le savoir (qu'ils nous cachent) va de paire avec mon vouloir. Si je vois A et B, et que je choisis A, je suis libre ; mais j'ignorais qu'il y avait C. Si je l'avais su, peut-être l'aurais-je choisi. Mon choix n'était pas éclairé, et donc pas vraiment libre. L'absence de connaissance est une absence de liberté (ce qui n'implique pas forcément une absence de volonté).
Intimiste, déjà parce qu'elle est intégrée au corps humain. Ensuite parce que, quelqu'en soit le but (dont on ne sait rien), notre vie privée leur est dévoilée, qu'ils s'en fichent ou non n est pas la question ; ils savent que le 2 novembre, j'ai acheté tel livre.Là encore il y a jugement au dessus des faits : en quoi cette technologie est-elle intimiste ? Il faut malheureusement parler lucratif, les informations recueillies à notre (conscient) insu sert à faire du fric : cibler des publicités et des sites sponsorisés . Ils ne sont pas là pour nous espionner ou nous nuire, ils sont beaucoup plus égocentriques : ils font tout pour utiliser notre navigation pour faire du fric ! $$
Ils s'en fichent pas mal de nous en tant qu'individus (d'autant que, à part pour les sites où la connexion est nominative, ils n'ont que notre adresse IP), ils cherchent juste à nous utiliser pour se faire du pognon. Et même si c'est affreusement moche, il n' y a rien qui nuise à notre liberté en temps qu'individus, ni à l'utilisation de l'outil informatique.
Les grandes villes sont pour la plupart équipées de caméras à chaque coin de rue. Faut-il se cacher pour préserver sa liberté ? Non, la liberté c'est de se laisser filmer et de s'en foutre ! D'où le "je n'ai rien à cacher, je m'en fous" : il ne s'agit pas d'enfoncer la tête dans le sable, mais juste de se sentir libre. Car la vraie liberté, c'est de s'en foutre.
Je ne dis pas qu'ils ne s'en fichent pas de nous, je suis plutôt d'accord avec toi, et sur ça, et sur le fait que c'est (encore une fois, pour l'instant) avant tout une histoire de pognon.
On en revient à cette notion de liberté, mais là on dévie dans de la philosophie pure, et cette notion est telle qu'on ne peut en parler en balançant juste une phrase, comme ça ; "la vraie liberté, c est de s'en foutre". L'âne de Buridan était-il libre quand sa liberté d'indifférence, et donc son inaction, fut la cause de sa mort ?
Il ne faut pas confondre liberté, et sentiment de liberté. Un esclave peut, pour survivre, se dire qu'il est libre ; il n'en reste pas moins soumis à ce qu'on attend de lui et contraint à une force extérieure. Que l'on puisse accepter sa condition, je le conçois. Mais ça n est pas de la liberté pour autant.
"je ne dis pas "seront" mais bien "pourraient être"" <-- c'est ce que j'ai dit, ou voulu dire.Déjà oui, 1984 est un roman. Que j'ai lu. Et il ne représente pas la réalité de ce qui se fait avec ces informations, mais montre le pire usage que pourrait faire un état totalitaire de ces informations. Grosse nuance.
Présentement, oui, ils sont conscients, et s'en foutent. Mais ne sachant pas ce que la société peut devenir, je trouve ce raisonnement dangereux, comme je le disais, parce qu'alors un état totalitaire pourrait s'installer insidieusement, en espionnant tout un chacun, en supprimant petit à petit toutes les libertés individuelles, et ce de manière très facile (désolée de rabâcher).Pour en revenir au sujet initial, c'est-à dire utiliser ces informations à des fins de recrutement, c'est encore une histoire de pognon : recruter (ou du moins filtrer) les candidats sans dépenser les ressources DRH associées aux lectures de CV, aux entretiens. Et ça c'est stupide et délétère, je suis d'accord.
Pour finir, je dirai qu'il ne faut pas traiter de demeurés ceux qui ne partagent pas cette vision conspirationniste de la chose. Certains d'entre eux sont bien conscients du phénomène, mais cela ne les empêchent pas de s'en foutre. Ils ne sont pas demeurés, pas naïfs, mais pensent que ces théories paranoïaques engendrent la peur et la méfiance sans pour autant soulager, et qu'elles sont donc stériles voire nuisibles et que ce sont elles qui nuisent à la liberté.
Je ne dis pas qu'il faut s'empêcher de vivre, se barricader chez soi, mais simplement rester vigilent et tenter de défendre ce qui nous appartient, voire se révolter si l'on voit les choses empirer à notre insu ; ça ne changera peut-être rien, mais on aura essayé.
Prévenir le danger potentiel n est pas nécessairement être conspirationniste, ni paranoiaque.
Ma mère me disait "ne t'approche pas du feu, il brûle", elle avait raison.
Que cela engendre la peur, évidemment. Mais cela peut aussi engendrer un sentiment d'alerte, d'éclaircissement de la pensée. Voir les choses sous un autre angle pour être capable de mieux les appréhender, pour diriger notre action/volonté avec un maximum de cartes en main.
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Re: C'est moi, ou je deviens parano ?
Ah ! the nothing to hide argument !
Lettre ouverte à ceux qui n'ont rien à cacher.
A los que dicen: "No tengo nada que esconder, no me preocupa que vean mis cosas"
Ich habe nichts zu verbergen.
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Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: C'est moi, ou je deviens parano ?
Je clique pas, le lien est sûrement piégé par des gens qui volent les informations privées.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: C'est moi, ou je deviens parano ?
Ouais, même sur ce forum, on vole les informations privées.
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Re: C'est moi, ou je deviens parano ?
puis on les revends !freeshost a écrit :Ouais, même sur ce forum, on vole les informations privées.
TSA
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Re: C'est moi, ou je deviens parano ?
Est-ce que vous vous moquez de moi ?
Non-diag.
"Just another brick in the wall."
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