Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
Tous les trucs où les gens remplacent ce qu'ils veulent dire par autre chose, j'appelle ça des "mensonges ordinaires". Je trouve ça pénible de devoir insister pour extirper le vrai sens des phrases. Je passe mon temps à dire "mais en vrai, tu veux que je vienne ou pas ? Ça ne me vexera pas tu sais, je veux juste savoir". Après il faut se débrouiller pour ne pas que l'autre répète "c'est comme tu veux !"
C'est bête quand même, parfois les gens se retrouvent dans des situations bizarres où Machin a invité Truc parce que c'était impoli de ne pas le faire et où Truc a accepté parce que ce n'était pas poli non plus de refuser. Et voilà Machin et Truc qui vont manger ensemble alors qu'aucun des deux n'en a réellement envie.
Moi je dirais que l'invitation à entrer est sincère : "entre, ne reste pas sur le pas de la porte parce qu'il fait trop froid ou trop chaud ou qu'il pleut ou que ça fait des courants d'air dans ma maison...on sera plus tranquille pour parler à l'intérieur..."
Par contre ce n'est pas une invitation à rester et t'installer.
Si la personne veut que tu reste plus longtemps elle va te diriger vers une autre pièce de la maison, t'inviter à t'asseoir ou te proposer une boisson.
Dans tous les cas, si tu bug, alors refuse gentiment.
Neuro pas du tout typique, diagnostiquée hqi, ne souhaite pas faire de diagnostic SA
J'ai trouvé ce lien sur la page Facebook d'un organisme de médiation animale (équine), au Canada, il s'adresse principalement aux enfants TSA :
Cet outil interactif s’adresse d’abord aux jeunes vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Cette expérience ludique vise à sensibiliser à la réalité de l’Autre, l’Autre étant parfois le neurotypique, parfois le jeune présentant un TSA.
Peu importe la cause des difficultés à interagir socialement, le temps consacré à l’expérience de cette plateforme web permettra de développer des compétences ou du moins de susciter des réflexions.
Je suis assez d'accord avec vous. En théorie, ça parait facile (j'ai tout juste aux questions, youhou), mais dans le quotidien, c'est beaucoup plus compliqué.
"Ils avaient créé leur propre soleil pour combattre la nuit ."
"Simplement, un jour, j'ai pris conscience que, en matière d'humanité, la laideur aussi pouvait être intérieure."
Ayerdhal
Perso on m'a déjà reprochée d'être...TROP polie. On trouve ça douteux, visiblement. Je dis toujours "merci", "s'il vous plait", je ne prononce jamais un gros mot, et je sais que ça m'a déjà joué énormément de tour car du coup j'ai l'air "trop polie pour être honnête".
pré-diagnostiquée Aspie en 2012 à l'âge de 30 ans - pas trop envie de faire confirmer le diag par le CRA mais ça pourrait changer...
"Ils avaient créé leur propre soleil pour combattre la nuit ."
"Simplement, un jour, j'ai pris conscience que, en matière d'humanité, la laideur aussi pouvait être intérieure."
Ayerdhal
Le fil conducteur tacite de la politesse est évidemment d'être agréable à l'autre et de l'incommoder le moins possible.
Tout message négatif, toute plainte ou réclamation doit être éliminé du texte.
Donc par exemple si tu pars, je dois m'assurer que tu ne te sens pas chassé de la maison, ni obligé de partir parce que tu me déranges, mais que tu pars pour des raisons indépendantes de mon bon accueil. Donc je vais dire quelque chose comme "mais tu peux rester si tu veux", faire mine de vouloir te retenir, pour bien te montrer que l'accueillir ne me dérange pas, que je veux t'être agréable quoiqu'il arrive.
Lorsqu'on propose par exemple de débarrasser la table et que la personne dit quelque chose comme "ne t'embête pas, je pourrai m'en charger", c'est pour s'assurer que tu saches qu'elle ferait spontanément de même pour toi, que tu ne t'y sentes pas obligé et que tu rends ce service véritablement pour faire plaisir.
À ton tour, en tant qu'invité poli, tu dois t'assurer réciproquement de ne pas me déranger non plus, que je ne me sente pas trop obligé de te garder chez moi ou de te servir par politesse. Tu sais que ton hôte est poli et que c'est pour ça qu'il va te le proposer, pour que tu te sentes bienvenu même si tu pars, ou même si tu rends service alors que c'est lui qui te reçoit. À toi de ne pas en abuser et de montrer la réciprocité de cette intention, en lui confirmant que tu apprécies mais que tu as réellement l'intention de partir ou de rendre service.
Parfois, honnêtement, des injonctions de ce type visent en partie réellement à tester ta politesse et ta gentillesse. Quand j'ai lancé une phrase de ce type, tu sais que tu n'es pas obligé de le faire, alors si tu le fais quand même ça me fait vraiment doublement plaisir : je peux en conclure que tu ne le fais pas seulement par obligation, et je me suis assuré que tu saches que je souhaitais t'être tout autant agréable, que ce n'est pas par impolitesse que je te laisse faire.
Il s'agit de s'assurer de n'être une obligation ou un fardeau pour personne, et de façon un peu plus vicieuse, s'assurer d'à quel point la personne en face veut vraiment nous être agréable elle aussi.
Le problème c'est qu'une fois qu'on sait ça, on se sent un peu obligé de toute façon, même (et surtout) face à ces injonctions contraires, et c'est là que ça peut devenir vraiment faux-cul sur faux-cul, c'est vrai.
Je dis pas que c'est pas tordu, mais ça part de principes positifs au départ.
Comme astuce, je dirais qu'on peut différencier une véritable injonction d'une injonction polie/test par le fait qu'elle s'accompagnerait d'une invitation plus concrète et précise.
Par exemple "on avait prévu de manger ou de faire tel truc pour ce soir, ça ne te dit pas de rester et te joindre à nous ?", là oui, la personne semble réellement désireuse de partager un moment de plus avec toi. Si c'est seulement une phrase vague comme "oh bah non ne pars pas déjà", sans réelle invitation concrète ni détail, c'est moins précis et c'est plus probablement de la courtoisie.