Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
L'autisme est-il inéluctablement lié à des savoirs (et des apprentissages) autodidactes?J'ai remarqué que nombres d'amis autistes sont autodidactes, même au niveau de leur profession .
En ce cas, à quoi sert l'école ? Uniquement à socialiser, ou plutôt, apprendre les codes sociaux de terriens non -autistes
Heu... Je crois que je rentre dans la catégorie des autodidactes dans pas mal de domaines.
A l'école je n'ais jamais bossé, j'étais excellente en français, rédaction, dictée sans connaître de règle de grammaire ou de conjugaison mais juste par le fait que je lisais énormément. Pour l'histoire, etc... J'avais une trés bonne mémoire visuelle donc quand je lisais, je retenais (maintenant je suis vieille donc c'est + difficile )
Mon métier je l'ais acquis comme autodidacte (hormis quelques formations mais je ne suis pas passée par le parcours "normal", merci éducation nationale), à force de pratique et de passion. Enfin bref, je ne suis jamais rentrée dans le moule.
...Sais pas pourquoi, c'est comme ça, j'ai toujours été "à part", suis toujours sortie du cadre.
Pour mon fiston, c'est le cas au niveau des maths, il a une logique qui le rend trés à l'aise avec les chiffres. Par contre en français c'est différent mais il y a une explication à ça (dyslexie, dysorthographie).
Il a appris pas mal de choses par le fait que ça l'intérressait tout simplement (astronomie, dynosaures, géo, sciences) mais en ce moment a lâché tout cela (dommage!) pour sa grande passion : Le tuning.
Je trouve que c'est bien d'être autodidacte dans un sens. + de liberté et + d'autonomie.
Mais le parcours est + long, + difficile dans le sens où le partage d'expérience peut apporter beaucoup (en tant qu'autodidacte on est automatiquement isolé) et nos acquisitions ne sont pas forçément reconnues. C'est un parcours de longue haleine parfois.
Ah donc étant gamine j'étais dans cette catégorie grands lecteurs, c'est une certitude. Il me fallait avaler au moins 5 bouquins par mois, si je n'en avait pas de nouveau sous la main, je relisais parfois une 4ème fois un ouvrage de 300 pages de la comptesse de Ségur (ça fait rêver les petites filles...).
Par contre pour tout ce qui est mathématique, scientifique, j'ai toujours ramé. Ma mère me disait "La tête dans les nuages...". Mes aptitudes étaient littéraires (à l'époque) et au niveau du dessin (un coup de pate inné), pour le reste... Je ne brillait pas forçément, j'étais dans la moyenne sans faire vraiment d'effort et trés mauvaise en mathématiques.
Je ne suis pas aspie, mon fils l'est, mais la question que je me pose au vu de ces posts, c'est y a t-il forçément surdouement avec asperger? Non.
Donc je me demande si ici on parle d'autisme ou de surdouement?
Mon fils n'a pas un QI élevé, il est dans la moyenne avec une très grande dysharmonie, 36 de différence entre le verbal et le performant. Une logique certaine, un raisonnement qui parfois je trouve n'est pas de son âge, c'est un enfant hyper intérressant (ah les mamans!...) qui ne cesse d'inventer des concepts.
Il est bien dommage qu'il ait tant de difficultés au niveau de la lecture (dyslexie) car il a tant besoin de se nourrir d'informations.
Eric, par quel moyen ton père t'a t-il enseigné le goût de la lecture et le sens de l'émerveillement infini devant tous les prodiges de notre Création?
Mon sentiment:
Quand on est Asperger, on a déjà moins de contrainte sur les codes qu'ont les autres. On ne voit pas les barrières que les autres ont. Si on a des possibilités dans un domaine, on va tenter de tout découvrir dans ce domaine passionnant, les barrières, les dogmes et les retenues n'étant pas présents. On a moins d'inhibition que la normale sur certains points et plus sur d'autres. C'est comme ça que je vois la chose.
J'ai découvert l'astronomie vers l'âge de 10 ans. Un vieil almanach de mon grand-père avec des cartes célestes de 1929, des articles pour la plupart tous faux (par rapport à nos connaissances du XXIe siècle) mais qui faisaient rêver. A 11 ans, j'ai appris l'alphabet grec (on s'en sert pour désigner les étoiles), je me suis abonné à des revues (j'avais le temps de lire, je n'avais que très peu de copains). Apprendre le nom des constellations, les étoiles qui les composent, leur couleur, distance, nom, les dessins que font chaque constellation. Puis une paire de jumelles pour Noel. Je récupère les vieux rouleaux de papier de tapisserie et au dos, je commence méthodiquement à dessiner par la fenêtre de ma chambre les constellations jour par jour pendant plusieurs années pour que cela rentre. A faire plutot la nuit quand les parents dorment pour ne pas passer pour un original. Ensuite découverte des objets qui bougent plus vite (planètes, astéroides, comètes). Comprendre par quel mouvement elles se déplacent. Hop, on saute sur l'outil mathématique. On abreuve les profs de question pour mettre en place une méthode sur papier pour faire les calculs (pas d'ordinateur à l'époque, seulement des calculatrices). Donc on augmente son potentiel en calcul mental pour aller plus vite. Comme le mental suit, on continue. En 2nde, on a besoin de certaines methodes pour simplifier les calculs. Quand les algorithmes ne sont pas connus on les inventent. J'ai souvenir de cette époque où j'ai eu besoin de démontrer un théorème nouveau sur les nombres premiers. Rien de fabuleux mais inventé puis après validation par la prof de maths, sous ses yeux médusés, envoi vers l'Académie des Sciences au cas où d'autres en auraient besoin (je pense que le papier a subi un classement vertical). Arrive la classe de 1ère avec une prof passionnée d'astrophysique. On s'accroche et on bifurque vers une écriture de théorie sur les trous noirs et les fontaines blanches, la cosmologie. Puis la Terminale avec un prof passionné par la physique des particules. Et hop on saute de l'infiniment grand à l'infiniment petit. Des tous noirs, on passe au Big-Bang. Beaucoup de lectures pour se tenir informé et ne pas perdre de temps à redécouvrir ce que d'autres viennent de publier. On utilise des concepts mathématiques plus difficiles, donc direction classe prépa MST' Lyon La Martinière.
On tombe sur un autre passionné, c'est bien connu à deux on se soutient plus facilement. Rentrée 1979, on décide de tout réécrire des mouvements célestes. On a maintenant de bonnes calculatrices programmables Ti et HP. Comme on n'a que 46 h de cours par semaine, on passe nos nuits à mettre au point un programme informatique qui nous prédira les positions dans le ciel de la comète de Halley qui n'a pas encore été retrouvée depuis 1910 (elle le sera en 1982 pour un passage en 1985/1986). Rebelote avec les rouleaux de tapisseries et carte du ciel presque dessinée les yeux fermés. On tapisse notre chambre d'internat avec des cartes célestes en couleur au rotring et à l'encre de chine puis au feutre pour la couleur. Pour ne pas se tromper entre les taches floues des galaxies et des nébuleuses que l'on voit entre les étoiles et la tache floue qu'aura la comète a son retour, on s'attèle à l'écriture d'un livre sur les Objets de Messier (sorte de répertoire des objets non stellaires catalogués par l'astronome français Charles Messier). Le but est d'avoir un livre à l'usage de l'amateur peu fortuné pour l'aider dans sa quête. Création de cartes célestes pour le repérage des objets, observations de chaque objet (110) pendant une année pour faire des commentaires originaux. En 1980, le livre est prêt. Reste à trouver un éditeur en France. Après quelques retouches, les éditions scientifiques Masson acceptent en 1981 de publier le livre. On a juste 20 ans. Le livre sera en fait publier pour des raisons commerciales pour les fêtes de Pâques de 1983 sous le titre : "Les Objets de Messier". Cette année-là, nouvelle idée de prévoir une disquette avec un programme de calcul car les premiers ordinateurs personnels sont arrivés dans le public. Mais l'idée ne sera pas retenue devant l'incertitude d'un phénomène de mode su l'informatique. On nous rétorque : "Et si dans 1 an cette mode des PC retombe ?". On sait avec le recul que ce ne fut pas le cas. Mais ce n'est pas grave, pour ma part un retour sur l'Université de Grenoble avec une formation sur l'informatique.
En résumé, on est plus libre quand on est moins bridé par des conventions et des normes.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
Dernièrement, alors que visiblement il n'avait aucune envie de faire ses divisions (travail scolaire), il me dit "j'en ai assez, c'est trop dur" . Je lui demande alors: et quand tu m'expliques les lois de Képler, ce n'est pas trop compliqué? Et lui de dire "Ah non, parce que là il suffit d'appliquer Newton".Pour être tout à fait franche, je n'y connais rien en physique bien qu'ayant toujours été cernée par les physiciens (père, frère, ex mari etc), donc je suis un peu obligée de le croire sur parole J'ai toujours aimé l'atronomie, mais je garde une vision très poétique de la chose (le rêve...)
Maël a su lire tôt , il a appris seul (et aidé de logiciels j'imagine), et a commencé à s'intéresser à l'astronomie au même moment (vers 3 ans). Je ne pense pas que ce soit un "surdon" , mais simplement que ce qui est écrit est plus simple pour lui, ce qui est logique aussi, ainsi que ce qui explique "comment ça marche" (physique?).
Son autre dada ce sont les ordinateurs.
Bref.
Maël fonctionne exactement comme vous sur les sujets qui l'intéressent, il se créé des liens un peu comme sur Wikipédia (qu'il aime beaucoup d'ailleurs), l'astronomie l'a mené à la physique, au grec pour les mêmes raisons que vous (pas encore à l'arabe ), etc...Un sujet de prédilection l'amène vers une foultitude de choses.Votre témoignage m'a beaucoup intéressé, parce que c'est le première fois que je lis un énoncé aussi clair de ce que j'avais pu constater depuis la plus tendre enfance de Maël.
Bonne journée,
Emma.
Maman d'Elouan (asperger), 13 ans, Maël (autiste de haut niveau) 11 ans et Pierre-Marie, 9 ans.
Bonjour Emma,
Juste un truc que j'ai oublié de te dire.
Quand on est Aspie (du moins c'est mon cas et aussi pour mes collègues de travail avec ce syndrome), il n'y a pas d'âge pour la passion.
Quand j'avais de 18 à 23 ans, j'étais l'été animateur montagne dans le Vercors. Je restai loin de la civilisation pendant 62 jours sur mes hauts-plateaux. Et quand j'avais des groupes avec des enfants qu'à l'époque je classais "précoces", je discutais avec eux sans relation avec l'âge. Dans nos discussions, l'âge n'avait pas d'importance. Un des enfants en question, âgé de 6 ou 7 ans m'a fait un cours complet sur les moteurs à explosion. C'était un domaine que je ne connaissais pas et j'ao trouvé l'exposé passionnant. J'ai posé des questions et j'obtenais les réponses. J'ai lu parfois que ces enfants ne faisaient qu'emmagasiner mais ne comprenaient pas le sens de ce qu'ils disaient, ce n'est pas mon sentiment. Donc si tu peux entretenir une discussion sur ton fils sur ses passions c'est super. Faut pouvoir suivre mais bon. Je ne sais pas si tous les Aspies sont passionnés, mais je trouve les passions super.
Tu vois, ma réaction quand tu me parles de Képler et Newton, çà me fait tilt, et je démarre au quart de tour. Dans mon association d'astronomie, on se réunit chaque mercredi soir et on fait entre nous des exposés pour expliquer aux autres les choses de l'Univers et le week-end, on monte à l'observatoire pour mettre en pratique ce qu'on a appris. En plus de leur faire des exposés sur l'astro (je viens de faire la série complète de la Mécanique Céleste pour les Nuls comme je l'appelle pour ne pas faire fuir mon auditoire), j'essaye de leur montrer que tous ils ont un talent caché et ils peuvent y arriver. Au début, il me regardait faire mes présentations sans note juste la projection des cellos (au début par diapo, aujourd'hui avec Powerpoint et un video-projecteur), tout de tête. Je ne leur ai jamais dit que j'étais Aspie. Ma plus grande fierté n'est pas de savoir faire un exposé sur n'importe quel thème astro, mais qu'à la fin de l'exposé, un ou deux viennent me voir et me disent, la prochaine fois je me lance, je vais essayer de vous parler de tel sujet. Là, je jubile. Je sens que quelque chose est passé, et je me dis, là Bernard t'as gagné !
Si tu as Powerpoint, je te donnerai en privé le lien où j'ai stocké près d'une centaine d'exposés joignable sur Internet. J'ai tout mis en ligne, car des profs de collèges et lycées en avaient besoin et étaient un peu flémards pour tout refaire.
Autre chose. Je me suis donné 2 contraintes (car faire un exposé sur un nouveau thème, c'est trop facile) :
- faire les choses par étapes pour tenir compte de tous les niveaux de connaissance dans mon auditoire
- faire un maximum d'animations (je suis un visuel) pour que l'on rajoute une autre dimension à l'affichage plat des cellos.
Quand je fais mes présentations, je fais du visuel, du kinésique, du sonore, en espérant que dans la salle, je vais toucher chacun avec un sens différent.
Mon premier challenge en 1999, ça a été de faire une animation de toute pièce de comment on verrait le sol de Mars si on survolait la grande faille de Valles Marineris, une sorte de Grand Canyon martien.
A l'époque je n'ai rien trouvé de bien scientifique. J'ai téléchargé les données de la NASA prises par l'Orbiter (un fichier de positions latitude, longitude, altitude) puis je me suis fait un petit programme de maillage avec des petites facettes que je colorisait à partir de la couleur des pixels d'une très grande photo du sol de Mars. Puis j'ai trouvé un programme gratuit de rendu visuel qui génère une image à partir d'une description d'objets éclairés (ici mes petites facettes) et on fait tourner 3 PC pendant 3 semaines et le résultat c'est un petit film de 1440 images où on a l'impression qu'on fait du delta-plane au-dessus de la grande faille. Avec cette animation, j'ai monté un exposé pour expliquer aux autres ce qu'on devait voir si on y était.
Ensuite j'ai paramétré mon programme pour pouvoir générer n'importe quelle ballade sur le sol martien. On a fait la tournée des classes de la région qui nous demandaient de parler des planètes. J'en ai profité aussi pour faire des animations pour montrer les montagnes sur Mars. En faisant "pousser" les montagnes, et en affichant avec une eau bleue fictive le niveau de la mer, c'est le cerveau de l'observateur qui comprenait en 3D où sont les points les plus bas et où sont les plus hauts, et quels sont les rapports des plus hauts volcans entre eux.
J'ai arrêté ensuite d'en faire car plus les animations étaient belles avec des ajouts comme le niveau de la mer fictif, où des fausses couleurs pour mieux expliquer tel thème, certains prenaient les animations pour argent comptant. Certains croyaient même que c'étaient des animations de la NASA. Le pire c'est quelques temps après, un autre passionné a publié des animations avec des vapeurs et des effets virtuels très réalistes, à tel point que certains me disaient qu'on venait de découvrir des vapeurs et des lacs merveilleux. C'était vrai puisque cela venait de passer sur M6. J'ai compris qu'ils préféraient voir des choses belles mais inventées et qui passaient à la TV plutôt que des animations plus sobres mais réelles, et j'ai changé de sujet.
Pour ton fils, as-tu essayé des associations qui mettent en valeur un thème de passion commune entre ton fils et eux ?
Après tout va dépendre des animateurs de l'association. Dans le passé, nous avons eu ce genre d'enfant qui venait nous voir. Il nous posait beaucoup de questions et nous avions à l'époque un papy surdoué de 84 ans (lui savait extraire les racines cubiques de tête et sans se prendre au sérieux). Il pouvait lui poser des colles dont les énoncés sont très simples mais les résolutions extra-complexes. C'était son dada. Et il avait toujours une méthode de démonstration originale pour retrouver la solution. Là je peux te dire que les 2 lobes du cerveau ne chômaient pas. Même pour moi.
Donc ici, un papy de 84 ans et un enfant de 7 ans, et j'ai vu que l'âge n'était plus présent.
Bon je laisse des octets de libre pour les autres mails.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
Emma,
Je viens de lire le lien indiqué et je suis partagé entre tristesse et espoir.
Tristesse qu'il y ait autant de gens incompétents autour de nous et qui se disent docteur. Un comble. Quand en astro, il y a quelque chose que je ne sais pas, je dis je ne sais pas.
Là, j'ai l'impression qu'avec l'avancée des sciences, les docteurs se croient connaitre et donner des avis, car ils sont plus aidés qu'avant par des machines et des méthodes. Mais je crois que seulement une infime partie du corps médical comprend réellement ce qui se passe et donne les bons conseils.
Quand j'étais petit, il n'y avait pas tout cela et lorsque ma mère m'emmena voir le pédopsychiatre, on me barda de capteurs et on me fit des encéphalogrammes à tour de bras. Puis les docteurs dirent à ma mère que c'est parce que ma petite soeur venait de naitre qu'à 4 ans 1/2 j'avais ce comportement bizarre.
Comme personne n'en savait rien. Ma mère m'entoura de beaucoup d'amour et je pris sur moi pour me contrôler. Depuis cette époque, j'ai l'impression qu'un câble de ma machine est pété, et que j'ai un programme qui mouline en parallèle, une sorte de logiciel dirait l'informaticien, qui pallie au défaut de la machine. C'est un peu comme la conscience de Pinocchio, qui me dit chaque milliseconde ce que je dois faire pour paraitre normal aux autres.
A partir de l'âge de 6 ans, ma mère me fit la réflexion : "pourquoi as-tu changé, pourquoi ne ris-tu plus, pourquoi ne joues-tu plus comme avant ?". Je lui répondais toujours " maman je t'aime" pour qu'elle arrête de poser cette question. Et elle faisait semblant d'être contente. Et je faisais semblant de ne rien voir.
L'espoir c'est que la science progresse, pour tous les autistes. Mais pas pour tous les psys. Garde espoir et courage avec Maël.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
- super, l'idée d'animation dans une colo scientifique; ailleurs sur le forum, j'avais donné le lien http://www.aventure-scientifique.com/ de telligo pensant rendre service à quelqu'un...
... et il ne me serait jamais venu à l'idée que, par exemple, nicolas puisse devenir animateur de colo... hors dans ce type de colo, il serait heureux, tu peux pas t'imaginer, lui qui est tellement à l'aise avec les petits et qui est passionné par tout ce qui est scientifique depuis toujours;
- j'ai un petit problème pour toi: "il s'agit d'un pré circulaire de 10 m de rayon; une chèvre est attachée à un piquet au bords du pré; il faut calculer la longueur de la corde pour que la chèvre broute la moitié du pré."
un voisin m'a posé le problème, j'avais 14 ans... à 23 ans, je cherchais toujours; par approximation mathématique( méthode de newton me semble t'il) et un petit programme, on arrive facilement... mais, moi, je voulais arriver par le calcul, et au fur et à mesure que j'apprenais des choses à la fac, je reprenais les calcul... je n'y suis jamais arrivée;
lorsque j'étais prof de physique, un jour les élèves m'ont vidé leur sac concernant leur prof de maths remplaçant qui passait son temps à les traiter de nuls; je leur ai dit de poser le problème au prof; c'était un vendredi... le lundi, lorsque j'ai vu le prof, je lui ai demandé si les élèves avaient... il m'a répondu:" oui, et je leur ai dit qu'ils avaient plus important à faire à 3 semaine du brevet"; je m'étais rendue compte que j'avais fait une bêtise; le vendredi suivant, l'élève qui avait posé le problème m'a dit que le prof l'avait mis dehors!!!
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
Bonsoir Jakesbian,
Le petit problème m'a bien intéressé mais je n'ai pas trouvé une formule donnant la longueur L de la corde en fonction des paramètres, mais seulement une équation qui contient L et qu'on peut résoudre très facilement. Je trouve L = 11,58728473...
J'explique comment j'ai fait juste après dans un autre billet.
J'ai regardé sur Internet si quelqu'un avait une méthode plus simple que la mienne, mais c'est pas évident.
Je suis quand même parti avec une méthode tordue pour trouver l'aire à l'intersection des 2 cercles. Mais j'ai eu le résultat.
Les références ensuite pour vérifier la solution sur Internet : http://www.forum-auto.com/les-clubs/sec ... t27837.htm
indique une valeur 1,1587284730181215 si R=1 au lieu de 10.
Sur http://fr.answers.yahoo.com/question/in ... 449AAf09eU
peut-être une méthode plus simple que la mienne.
Il y a aussi ce nombre sur http://www.bibmath.net/forums/viewtopic.php?pid=6206
avec une formule comme la mienne mais en arccos au lieu de arcsin.
J'ai trouvé un exemple de ce problème mais dans un espace à N dimensions pour ceux qui ont trouvé trop facile ta question http://www.maths-express.com/articles/hyperchevre.pdf
Merci pour cette heure de distraction.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)