Ce topic fait suite à celui-ci : Peur que nos propos soient mal interprétés
Avez-vous des trucs qui vous permettent d'être plus sereins face au jugement d'autrui ?
Comment surmonter le sentiment désagréable d'avoir commis une gaffe ou une maladresse ?
Comment réussir à être d'avantage soi-même, à exprimer ses idées et ses besoins en ayant moins peur de déranger / être incompris ?
Je pensais que ce serait intéressant de partager des astuces et techniques pour réussi à mieux surmonter tout cela et que cela ait moins d'emprise négative sur nous.
Trucs et astuces pour avoir moins peur du jugement d'autrui
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Trucs et astuces pour avoir moins peur du jugement d'autrui
Diagnostiquée TSA sévérité 1 / syndrome d'Asperger par le CRA de Brest en 2017
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Fraîcheur et fantaisie
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Re: Trucs et astuces pour avoir moins peur du jugement d'aut
Pour être plus serein face au jugement d'autrui, ben... déjà... tant que je ne connais pas le jugement d'autrui, je ne m'en fais pas... chus pas dins tête des gens, tsé.
Ah ! puis... c'est un jugement... est-ce que c'est vraiment ça que je veux ? scruter des jugements ? des jugements de valeur ? est-ce que, moi, je juge ? ben non. J'ai pas la tête à passer mes journées à juger. Chus pas juge... et je voudrais pas faire cette job. Entre juge et partie, je préfère être partie, parti et pas revenu, tel un revenant. Fait que... le jugement, ben, j'y pense pu trop. A vrai dire... étant donné qu'un jugement peu être "paralysant", ben, j'évite de juger, j'ai pas envie de paralyser les gens, de les mettre dans l'impasse. Alors j'évite d'avoir un regard jugeur, ce qui ne m'est pas difficile, ce n'est pas mon genre, genre. Par exemple, yé pas rare que, dins transports publics, une personne s'sente mal à l'aise. Ya toute une gang de passagers qui le remarque, puis qui check cette personne, parfois avec insistance, d'un air réprobateur, jugeur. Ben çô, m'a éviter d'le faire. J'passe pas mon temps à juger les gens... Je continue de checker mon cellulaire ou de lire mon pdf, ou de regarder à travers la vitre, ou de jouer au sudoku ou aux mots fléchés... j'fais l'occupé... quand on est occupé, on n'est pas occupé à juger... Juger, une occupation ? ç'a pas d'bon sens ! Donc... maintenant, je change de rôle, j'me mets dans la peau d'la personne jugée, vers qui les regards sont lancés... kossé j'fais ? v'vous d'mandez... ben, souvent, je regarde la personne dins yeux - j'm'y suis habitué - 1-2 secondes, grands les yeux, l'air étonné, l'air de dire "tu veux ma photo ? tu veux mon selfie ?" j'prolonge pas l'regard plus longtemps... je réoriente mes yeux vers ce à quoi j'fzais. Pis, c'est tout'.
Bah... et si c'est un jugement sous forme verbale... ben... là, c'est un peu plus clair... je reste calme - assez naturel chez moi - je prends le temps de séparer le bon grain de l'ivraie... kossé je peux améliorer ? pour quelle raison me fait-elle ce jugement ? (jugement négatif = reproche ; jugement positif = compliment) si le jugement est négatif, je garde mon calme, je réfléchis, puis je réagis calmement... selon que le jugement était fondé ou pas... Ça va vous paraître bizarre, mais je suis plus pris au dépourvu si le jugement est positif... J'ai acquis l'automatisme "Timeo Danaos et dona ferentes". Ç't'à force d'adapter mes réactions face aux mendiants, aux publicitaires, aux démarcheurs, aux séductrices. Même là, donc, je vais garder mon calme... bon, en général, y aura un sourire émis pour dire que j'accepte le compliment. Mais, le plus souvent, je vais machinalement dire... "t'exagères" ou "j'irais pas jusqu'à dire ça" ou "bah... c'est naturel...", "t'aurais la même chose à ma place" ou "bah... j'ai l'habitude, ya pas d'mérite". Je constate donc que je relativise quasi à chaque fois, que le compliment soit positif ou négatif. J'aime pas m'emporter... j'préfère rester lucide... inciter au calme.
Après... si j'ai le sentiment d'avoir commis une gaffe... ben, j'vais m'excuser platement... ç'pô forcément agréable su'l moment, mais c'est loin d'être insurmontable... "Scusez ! j'pensais bien faire !", "Scusez ! j'ai eu un instant de maladresse, de distraction, de tête-en-l'air.", "Scusez ! j'me rendais pas compte ! z'auriez pu m'le dire plus tôt qu'j'étais dans l'champ !"
Ben... enfin.. pour proposer des idées... être moi-même sans paraître pédant... ben, je trouve des p'tits trucs pour toujours montrer la subjectivité/relativité de mon avis. Au lieu de dire "Faut faire ainsi.", je propose "Et si on fzait comme ça...", "On pourrait...", "J'ai une idée là, j'sais pas si ça va marcher..." ou je fais croire que c'est l'avis d'autres personnes : au lieu de dire "Je pense que...", il m'arrive de dire "Ya des personnes qui pensent que...", "Certains disent que..." Après, si j'suis pas sûr d'être compris... "T'hésites pas à m'interrompre si t'as pas compris kekchose.", de temps à autres "T'en penses quoi ?", "Et si t'étais dans cette situation, kossé tu f'rais ?"
Bon... d'manière générale... une fois un événement passé... je garde l'esprit tourné vers l'avenir... les rancunes, c'est pas dans mes habitudes... l'avenir peut être différent du passé. "Voyons donc ! c'est du passé, lâche l'affaire ! check l'avenir !"
Ah ! puis... c'est un jugement... est-ce que c'est vraiment ça que je veux ? scruter des jugements ? des jugements de valeur ? est-ce que, moi, je juge ? ben non. J'ai pas la tête à passer mes journées à juger. Chus pas juge... et je voudrais pas faire cette job. Entre juge et partie, je préfère être partie, parti et pas revenu, tel un revenant. Fait que... le jugement, ben, j'y pense pu trop. A vrai dire... étant donné qu'un jugement peu être "paralysant", ben, j'évite de juger, j'ai pas envie de paralyser les gens, de les mettre dans l'impasse. Alors j'évite d'avoir un regard jugeur, ce qui ne m'est pas difficile, ce n'est pas mon genre, genre. Par exemple, yé pas rare que, dins transports publics, une personne s'sente mal à l'aise. Ya toute une gang de passagers qui le remarque, puis qui check cette personne, parfois avec insistance, d'un air réprobateur, jugeur. Ben çô, m'a éviter d'le faire. J'passe pas mon temps à juger les gens... Je continue de checker mon cellulaire ou de lire mon pdf, ou de regarder à travers la vitre, ou de jouer au sudoku ou aux mots fléchés... j'fais l'occupé... quand on est occupé, on n'est pas occupé à juger... Juger, une occupation ? ç'a pas d'bon sens ! Donc... maintenant, je change de rôle, j'me mets dans la peau d'la personne jugée, vers qui les regards sont lancés... kossé j'fais ? v'vous d'mandez... ben, souvent, je regarde la personne dins yeux - j'm'y suis habitué - 1-2 secondes, grands les yeux, l'air étonné, l'air de dire "tu veux ma photo ? tu veux mon selfie ?" j'prolonge pas l'regard plus longtemps... je réoriente mes yeux vers ce à quoi j'fzais. Pis, c'est tout'.
Bah... et si c'est un jugement sous forme verbale... ben... là, c'est un peu plus clair... je reste calme - assez naturel chez moi - je prends le temps de séparer le bon grain de l'ivraie... kossé je peux améliorer ? pour quelle raison me fait-elle ce jugement ? (jugement négatif = reproche ; jugement positif = compliment) si le jugement est négatif, je garde mon calme, je réfléchis, puis je réagis calmement... selon que le jugement était fondé ou pas... Ça va vous paraître bizarre, mais je suis plus pris au dépourvu si le jugement est positif... J'ai acquis l'automatisme "Timeo Danaos et dona ferentes". Ç't'à force d'adapter mes réactions face aux mendiants, aux publicitaires, aux démarcheurs, aux séductrices. Même là, donc, je vais garder mon calme... bon, en général, y aura un sourire émis pour dire que j'accepte le compliment. Mais, le plus souvent, je vais machinalement dire... "t'exagères" ou "j'irais pas jusqu'à dire ça" ou "bah... c'est naturel...", "t'aurais la même chose à ma place" ou "bah... j'ai l'habitude, ya pas d'mérite". Je constate donc que je relativise quasi à chaque fois, que le compliment soit positif ou négatif. J'aime pas m'emporter... j'préfère rester lucide... inciter au calme.
Après... si j'ai le sentiment d'avoir commis une gaffe... ben, j'vais m'excuser platement... ç'pô forcément agréable su'l moment, mais c'est loin d'être insurmontable... "Scusez ! j'pensais bien faire !", "Scusez ! j'ai eu un instant de maladresse, de distraction, de tête-en-l'air.", "Scusez ! j'me rendais pas compte ! z'auriez pu m'le dire plus tôt qu'j'étais dans l'champ !"
Ben... enfin.. pour proposer des idées... être moi-même sans paraître pédant... ben, je trouve des p'tits trucs pour toujours montrer la subjectivité/relativité de mon avis. Au lieu de dire "Faut faire ainsi.", je propose "Et si on fzait comme ça...", "On pourrait...", "J'ai une idée là, j'sais pas si ça va marcher..." ou je fais croire que c'est l'avis d'autres personnes : au lieu de dire "Je pense que...", il m'arrive de dire "Ya des personnes qui pensent que...", "Certains disent que..." Après, si j'suis pas sûr d'être compris... "T'hésites pas à m'interrompre si t'as pas compris kekchose.", de temps à autres "T'en penses quoi ?", "Et si t'étais dans cette situation, kossé tu f'rais ?"
Bon... d'manière générale... une fois un événement passé... je garde l'esprit tourné vers l'avenir... les rancunes, c'est pas dans mes habitudes... l'avenir peut être différent du passé. "Voyons donc ! c'est du passé, lâche l'affaire ! check l'avenir !"
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Trucs et astuces pour avoir moins peur du jugement d'aut
Il n'y a personne d'autre qui a son mot à dire ?
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Trucs et astuces pour avoir moins peur du jugement d'aut
(Mais c'est quoi ce running-gag de parler comme si t'étais un québécois pure laine ? Chi te continue comme chô, mi j'va chortir min ch'ti, te vas p't'êt' moins faire tin fier !)
Plus courtement, pour le premier paragraphe de freeshost, ma mère sort souvent son dicton "la peur n'évite pas le danger". J'ai mis des années à le comprendre et quand je l'ai assimilé, ça m'a beaucoup aidé : se rendre malade pour peut-être rien est inutile, et craindre un danger ne l'empêchera pas d'arriver non plus.
Bref la peur n'a aucune utilité contre ce qui la provoque.
Quand la peur est constante, elle n'est plus un réflexe de survie sain.
À une époque j'ai réalisé que j'aurais toujours peur de certaines situations quoiqu'il arrive. Étant un facteur constant, systématique, j'ai donc admis qu'elle n'était pas un élément nouveau ni pertinent à prendre en compte dans mes décisions et mes actions. Par exemple, s'il pleut de temps en temps, tu renonces à sortir lorsqu'il pleut, mais supposons qu'il pleuve tous les jours toute l'année, au bout d'un moment tu cesserais de te baser sur la météo pour décider quand tu sors.
Et ce qui découle de la mise en pratique du précédent point, c'est qu'à force de tenter sa chance malgré la peur, on rencontre davantage de succès (pas toujours, mais davantage que quand on ne tente rien) ce qui a tendance à faire diminuer la peur, en voyant que parfois, ça vaut le coup.
Il faut aussi accepter l'échec, dans la mesure où le succès est possible. Il t'arrivera toujours de te planter, il t'arrivera toujours de tomber sur des cons, de temps en temps. Il t'arrivera aussi de tomber sur quelqu'un d'indulgent, ou de t'en sortir pas si mal de temps en temps, et passer outre les premiers est ce qui te permet de tomber sur les seconds. Passer outre les échecs est ce qui permet de réussir, il faut toujours se le dire.
Ce qui découle de l'application de ce point-ci, c'est que se foutre éperdument d'être ridicule ou de ne pas plaire à quelqu'un, se foutre d'échouer a un charme fou et déconcertant. C'est souvent l'attitude philosophe, auto-dérisoire ou nonchalante qui suit un moment de cafouillage qui le transforme en anecdote qui ne fait pas de toi une victime mais juste quelqu'un d'un peu particulier, voire d'intéressant, de drôle ou de sympathique pour cette raison.
Bref, comme y disent à la télé, quand on se sent bien à l'intérieur, ça se voit à l'extérieur : le simple fait de changer de perspective face au danger et à l'échec a souvent une influence positive réelle sur leur fréquence et leur gravité.
Astuces concrètes ?
Je vais essayer d'y repenser. Une qui me vient à l'esprit là tout de suite, c'est une que j'avais trouvée lorsque je devais faire une présentation ou m'exprimer face à un public, pour éviter le contact oculaire sans paraître trop étrange (je ne suis pas Aspie, mais ça m'intimidait au plus haut point, surtout les présentations de projets face à des professeurs, un jury ou un employeur potentiel).
-Lorsque je parlais, je me munissais si possible d'éléments de démonstration (image, graphique, power-point, maquette, s'il le fallait j'improvisais un schéma en live sur un tableau ou un carnet) de façon à avoir quelque chose à montrer ou à faire (sans trop d'effort) pendant que je parlais, qui justifie que je regarde par là pendant que je parle.
-Lorsque mon "public" me répondait, me donnait son avis, voire me jugeait ouvertement, je sortais un calepin et je prenais en note ce qu'il me disait (ou je faisais semblant ), là encore pour pouvoir justifier de concentrer mon regard dessus, tout en ayant toujours l'air attentive et respectueuse de l'opinion donnée (alors que pas du tout ) et je ne levais les yeux que vite fait lorsqu'ils avaient fini de parler, car le contact oculaire reste important pour faire bonne impression, mais avec ces deux "excuses" à alterner, je pouvais m'accorder des "pauses oculaires" importantes et néanmoins relativement discrètes pendant la présentation.
Plus courtement, pour le premier paragraphe de freeshost, ma mère sort souvent son dicton "la peur n'évite pas le danger". J'ai mis des années à le comprendre et quand je l'ai assimilé, ça m'a beaucoup aidé : se rendre malade pour peut-être rien est inutile, et craindre un danger ne l'empêchera pas d'arriver non plus.
Bref la peur n'a aucune utilité contre ce qui la provoque.
Quand la peur est constante, elle n'est plus un réflexe de survie sain.
À une époque j'ai réalisé que j'aurais toujours peur de certaines situations quoiqu'il arrive. Étant un facteur constant, systématique, j'ai donc admis qu'elle n'était pas un élément nouveau ni pertinent à prendre en compte dans mes décisions et mes actions. Par exemple, s'il pleut de temps en temps, tu renonces à sortir lorsqu'il pleut, mais supposons qu'il pleuve tous les jours toute l'année, au bout d'un moment tu cesserais de te baser sur la météo pour décider quand tu sors.
Et ce qui découle de la mise en pratique du précédent point, c'est qu'à force de tenter sa chance malgré la peur, on rencontre davantage de succès (pas toujours, mais davantage que quand on ne tente rien) ce qui a tendance à faire diminuer la peur, en voyant que parfois, ça vaut le coup.
Il faut aussi accepter l'échec, dans la mesure où le succès est possible. Il t'arrivera toujours de te planter, il t'arrivera toujours de tomber sur des cons, de temps en temps. Il t'arrivera aussi de tomber sur quelqu'un d'indulgent, ou de t'en sortir pas si mal de temps en temps, et passer outre les premiers est ce qui te permet de tomber sur les seconds. Passer outre les échecs est ce qui permet de réussir, il faut toujours se le dire.
Ce qui découle de l'application de ce point-ci, c'est que se foutre éperdument d'être ridicule ou de ne pas plaire à quelqu'un, se foutre d'échouer a un charme fou et déconcertant. C'est souvent l'attitude philosophe, auto-dérisoire ou nonchalante qui suit un moment de cafouillage qui le transforme en anecdote qui ne fait pas de toi une victime mais juste quelqu'un d'un peu particulier, voire d'intéressant, de drôle ou de sympathique pour cette raison.
Bref, comme y disent à la télé, quand on se sent bien à l'intérieur, ça se voit à l'extérieur : le simple fait de changer de perspective face au danger et à l'échec a souvent une influence positive réelle sur leur fréquence et leur gravité.
Astuces concrètes ?
Je vais essayer d'y repenser. Une qui me vient à l'esprit là tout de suite, c'est une que j'avais trouvée lorsque je devais faire une présentation ou m'exprimer face à un public, pour éviter le contact oculaire sans paraître trop étrange (je ne suis pas Aspie, mais ça m'intimidait au plus haut point, surtout les présentations de projets face à des professeurs, un jury ou un employeur potentiel).
-Lorsque je parlais, je me munissais si possible d'éléments de démonstration (image, graphique, power-point, maquette, s'il le fallait j'improvisais un schéma en live sur un tableau ou un carnet) de façon à avoir quelque chose à montrer ou à faire (sans trop d'effort) pendant que je parlais, qui justifie que je regarde par là pendant que je parle.
-Lorsque mon "public" me répondait, me donnait son avis, voire me jugeait ouvertement, je sortais un calepin et je prenais en note ce qu'il me disait (ou je faisais semblant ), là encore pour pouvoir justifier de concentrer mon regard dessus, tout en ayant toujours l'air attentive et respectueuse de l'opinion donnée (alors que pas du tout ) et je ne levais les yeux que vite fait lorsqu'ils avaient fini de parler, car le contact oculaire reste important pour faire bonne impression, mais avec ces deux "excuses" à alterner, je pouvais m'accorder des "pauses oculaires" importantes et néanmoins relativement discrètes pendant la présentation.
Modifié en dernier par la Bête le mercredi 24 septembre 2014 à 23:06, modifié 6 fois.
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Re: Trucs et astuces pour avoir moins peur du jugement d'aut
Question difficile que tu poses là Florette. Je ne pense pas qu'il y ait de trucs et astuces malheureusement, il faut qu'il y ait un changement profond de soi. Oser vivre sa vie, vivre pour soi et pas pour les autres. « Ta vie t'appartient ».
Se donner le droit de ne pas être infaillible, comprendre et assumer ses difficultés. Se respecter, se faire confiance, ne pas faire tous les efforts pour masquer...FloretteRanou a écrit : Avez-vous des trucs qui vous permettent d'être plus sereins face au jugement d'autrui ?
Je déteste ça, moi aussi . Prendre tout ça avec légèreté, rire de soi ? On risque de ne pas te prendre au sérieux ensuite, mais bon en même temps, les gaffes on peut pas les éviter alors voilà.FloretteRanou a écrit : Comment surmonter le sentiment désagréable d'avoir commis une gaffe ou une maladresse ?
Là je pense qu'il y a pas vraiment de question à se poser oser, foncer, tant pis pour la casse qu'il y aura avecComment réussir à être d'avantage soi-même, à exprimer ses idées et ses besoins en ayant moins peur de déranger / être incompris ?
la Bête a écrit : Il faut aussi accepter l'échec, dans la mesure où le succès est possible.
Je n'ai pas de diagnostic /!\
Ce que tu as la force d'être, tu as aussi le droit de l'être - Max Stirner
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Re: Trucs et astuces pour avoir moins peur du jugement d'aut
Astuce : se demander comment on réagirait si la situation était inversée.
Il arrive qu'on aie tellement peur du jugement d'autrui qu'on en oublie de prendre du recul alors qu'on ne remarquerait même pas quelqu'un dans cette situation.
C'est comme pour un complexe : quelqu'un qui est extrêmement complexé, par exemple par la taille de ses pieds, peut réaliser qu'en fait personne ne regarde les pieds des gens et ne juge là dessus. Et que lui même ne le ferait pas.
J'ai tellement peur du jugement d'autrui que je ressasse pendant des jours (voire des mois ou des années) les erreurs que j'ai faites, les phrases qui choquent ou ne sont pas comprises, toutes ces petites bourdes qui nous valent des regards surpris/interrogateurs/moqueurs/vexés... Ca va mieux quand je réalise qu'ils ont probablement oublié depuis, et n'y accordaient sur le moment pas autant d'importance que moi. Tout comme j'oublie ceux qui font des erreurs en ma présence et je n'y accorde que peu d'intérêt sur le moment alors que je suis pourtant extrêmement critique et exigeante.
En résumé : il faut réaliser qu'on est parfois bien plus critique envers soi-même que les autres ne le sont.
Il arrive qu'on aie tellement peur du jugement d'autrui qu'on en oublie de prendre du recul alors qu'on ne remarquerait même pas quelqu'un dans cette situation.
C'est comme pour un complexe : quelqu'un qui est extrêmement complexé, par exemple par la taille de ses pieds, peut réaliser qu'en fait personne ne regarde les pieds des gens et ne juge là dessus. Et que lui même ne le ferait pas.
J'ai tellement peur du jugement d'autrui que je ressasse pendant des jours (voire des mois ou des années) les erreurs que j'ai faites, les phrases qui choquent ou ne sont pas comprises, toutes ces petites bourdes qui nous valent des regards surpris/interrogateurs/moqueurs/vexés... Ca va mieux quand je réalise qu'ils ont probablement oublié depuis, et n'y accordaient sur le moment pas autant d'importance que moi. Tout comme j'oublie ceux qui font des erreurs en ma présence et je n'y accorde que peu d'intérêt sur le moment alors que je suis pourtant extrêmement critique et exigeante.
En résumé : il faut réaliser qu'on est parfois bien plus critique envers soi-même que les autres ne le sont.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: Trucs et astuces pour avoir moins peur du jugement d'aut
C'est exact Disturbed... je pense que ce genre de crainte pas toujours complètement rationnelle peut venir d'expériences passées où on a été surpris par des réactions qu'on n'avait pas du tout vu venir... comme on n'a pas compris d'où venait le problème, on devient paranoïaque et on redoute une autre sentence imprévisible, inexplicable ou démesurée. Il faut lâcher prise et comprendre qu'on ne peut pas généraliser à partir d'un cas, ni associer des cas qui n'avaient rien à voir ensemble.
Encore une fois, les échecs arrivent, et les "autres" ne sont pas rigoureusement prévisibles.
Il faut donc laisser tomber l'idée d'éviter l'échec, qui advient toujours de temps à autre, et plutôt se concentrer sur la manière d'y faire face positivement.
Encore une fois, les échecs arrivent, et les "autres" ne sont pas rigoureusement prévisibles.
Il faut donc laisser tomber l'idée d'éviter l'échec, qui advient toujours de temps à autre, et plutôt se concentrer sur la manière d'y faire face positivement.
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Re: Trucs et astuces pour avoir moins peur du jugement d'aut
Je comprends ta question, je me pose souvent la même. Je ne sais pas, toujours, me positionner vis à vis des Autres, je ne comprends pas toujours ce qu'ils attendent de moi, et j'ai du mal à savoir ce qu'ils pensent de moi.
Dans ma tête, je peux refaire des conversations pendant des heures entières, en oubliant tout ce qui se passe pendant ce temps, pour savoir où j'ai commis une erreur, qu'est-ce que j'aurais dû dire...
Quand je dois faire une rencontre qui sort de mon cadre habituel, je simule dans ma tête des dizaines de probabilités de dialogue pour ne jamais être prise au dépourvue, mais évidemment, ça ne marche que très rarement.
Dans ces cas-là, j'ai deux recours :
D'abord, j'ai la chance d'être en couple, et ma moitié est capable de me faire entendre quand je "pense trop". Elle arrive même, et c'est la seule, à me faire sortir de mes boucles verbales.
Ensuite, j'ai la chance aussi d'avoir trouvé une excellente psychologue (et il a fallu faire plusieurs essais pour la trouver), qui sait trouver les mots.
Ce sont des recours temporaires, je n'ai pas encore trouvé de solution pour juste "laisser filer".
Dans ma tête, je peux refaire des conversations pendant des heures entières, en oubliant tout ce qui se passe pendant ce temps, pour savoir où j'ai commis une erreur, qu'est-ce que j'aurais dû dire...
Quand je dois faire une rencontre qui sort de mon cadre habituel, je simule dans ma tête des dizaines de probabilités de dialogue pour ne jamais être prise au dépourvue, mais évidemment, ça ne marche que très rarement.
Dans ces cas-là, j'ai deux recours :
D'abord, j'ai la chance d'être en couple, et ma moitié est capable de me faire entendre quand je "pense trop". Elle arrive même, et c'est la seule, à me faire sortir de mes boucles verbales.
Ensuite, j'ai la chance aussi d'avoir trouvé une excellente psychologue (et il a fallu faire plusieurs essais pour la trouver), qui sait trouver les mots.
Ce sont des recours temporaires, je n'ai pas encore trouvé de solution pour juste "laisser filer".
"Ils avaient créé leur propre soleil pour combattre la nuit ."
"Simplement, un jour, j'ai pris conscience que, en matière d'humanité, la laideur aussi pouvait être intérieure."
Ayerdhal
Autiste diagnostiquée.
"Simplement, un jour, j'ai pris conscience que, en matière d'humanité, la laideur aussi pouvait être intérieure."
Ayerdhal
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