Qui est mon frère ?
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Re: Qui est mon frère ?
Oui, merveilleux film. Effectivement, ton frère te facilite la tâche! Est-ce un hasard qu'il ait choisi cette référence pour parler de l'exclusion des personnes bonnes mais différentes? C'est vrai qu'il y a de quoi être troublée, la Bête! .
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"J'aurais pas été besoin" Nikos Aliagas, philosophe grec des Lumières
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Re: Qui est mon frère ?
Je me sens super mal depuis 2 jours.
Hier et avant-hier j'avais un mal de crâne insupportable.
Le même jour j'ai tenté de débrouiller Wombat et Lilette dans un incident diplomatique, tout en analysant logiquement la question du diagnostic, des statistiques et de l'hérédité du SA, je vous ai parlé de mon ex, de son frère et de sa mère que j'analyse tous les 3 à la fois en réprimant encore quelques sentiments négatifs associés à mon expérience à leur contact, j'ai eu cette conversation inopinée et surprenante avec mon père, mon frère a posté cette histoire de différence troublante sur son mur facebook, bref je cogitais d'épineuses questions sur la meilleure façon de communiquer des sujets délicats à une dizaine de personnes à la fois, et j'avançais dans ma lecture du livre d'Atwood.
Et puis j'ai commis une petite bourde diplomatique qui a un peu blessé Idée, et ma tête a explosé.
(edit: message abrégé : en gros, méga accès de panique )
Tout à l'heure je pliais du linge et je me suis mise à pleurer : je pensais à ce phénomène que décrivent beaucoup de HPI, parfois la sensation de se laisser devenir "bête" avec le temps, de perdre son potentiel... parfois ils pensent à un mécanisme d'abêtissement pour mieux s'intégrer parmi les NT... c'est vrai que moins j'ai "performé" de manière "remarquable" dans des domaines "académiques", plus j'ai été intégrée... à moins... que plus j'ai été intégrée grâce à mon "étude", mon "analyse", mon "intellectualisation" des rapports humains qui me permet de mieux déterminer la réaction appropriée, moins j'ai "performé" dans d'autres domaines car... j'étais concentrée sur ce sujet d'études énorme qu'est la communication.
J'ai repensé à la surcharge mentale que je vous ai décrite au début de ce message, quand mes facultés d'analyse dans ce domaine ont été sollicitées à l'extrême pendant une journée, c'était comme si j'avais bachoté des maths et de la philo toute la journée... Merde... Ça y est... C'est à ce moment que je pleure... Les interactions humaines sont mon domaine d'expertise, d'étude et d'exercice intellectuel... c'est pour ça que je ne fais plus autant de maths, de physique, de techno, de lettres (alors que j'avais 18 à 20 de moyenne "au bon vieux temps") plus rien d'académiquement impressionnant... sauf dans les langues, parce que c'est aussi de la communication, parce que c'est aussi de la traduction.
Il y a quelques années, je décrivais à ma psychiatre comment, lorsque je me trouvais face à une tâche que je devais accomplir, même une tâche que je voulais accomplir (mettons le dessin, que j'aime pourtant avec toute ma passion, quelque chose dans quoi, avant, je m'absorbais au contraire complètement, parfois au détriment d'échanges avec les autres, et à quoi j'ai beaucoup beaucoup de mal à me remettre maintenant)... quand j'étais confrontée au phénomène de la "page blanche", en fait c'était un sentiment de solitude qui m'envahissait. Et la première chose qui me venait à l'esprit pour fuir l'activité, c'était de parler à quelqu'un, de téléphoner, d'écrire, peu importe, mais il fallait que je communique et que je m'attelle à comprendre quelqu'un. C'était ça la vraie urgence dans laquelle il fallait que je consacre chaque once de mon intellect et de mon énergie... ça m'accaparait tellement que je ne pouvais me consacrer pleinement à rien d'autre.
Je comprends les NT, j'analyse les HPI, aujourd'hui je squatte un forum d'Aspies, et franchement ça ne m'est pas étrange non plus, je ne vous sens pas différents, je ne suis pas déroutée par vos réactions ou vos réflexions. Peut-être aussi que ce support écrit vous permet de mieux vous exprimer et d'atténuer la différence, mais si je ne me suis pas trompée, non seulement j'ai grandi par les aspies sans me sentir tellement différente d'eux, mais en plus, manifestement j'ai été attirée et en ai attiré quelques uns (et pas les plus invisibles) dans ma vie affective aussi (et malgré que nos liens se soient rompus très douloureusement, ils avoueront toujours que je les ai compris comme peu de personnes dans leur vie)
(...)
Je me demande où est la limite HPI/Aspie. Je me demande parfois si je ne suis pas dessus.
Hier et avant-hier j'avais un mal de crâne insupportable.
Le même jour j'ai tenté de débrouiller Wombat et Lilette dans un incident diplomatique, tout en analysant logiquement la question du diagnostic, des statistiques et de l'hérédité du SA, je vous ai parlé de mon ex, de son frère et de sa mère que j'analyse tous les 3 à la fois en réprimant encore quelques sentiments négatifs associés à mon expérience à leur contact, j'ai eu cette conversation inopinée et surprenante avec mon père, mon frère a posté cette histoire de différence troublante sur son mur facebook, bref je cogitais d'épineuses questions sur la meilleure façon de communiquer des sujets délicats à une dizaine de personnes à la fois, et j'avançais dans ma lecture du livre d'Atwood.
Et puis j'ai commis une petite bourde diplomatique qui a un peu blessé Idée, et ma tête a explosé.
(edit: message abrégé : en gros, méga accès de panique )
Tout à l'heure je pliais du linge et je me suis mise à pleurer : je pensais à ce phénomène que décrivent beaucoup de HPI, parfois la sensation de se laisser devenir "bête" avec le temps, de perdre son potentiel... parfois ils pensent à un mécanisme d'abêtissement pour mieux s'intégrer parmi les NT... c'est vrai que moins j'ai "performé" de manière "remarquable" dans des domaines "académiques", plus j'ai été intégrée... à moins... que plus j'ai été intégrée grâce à mon "étude", mon "analyse", mon "intellectualisation" des rapports humains qui me permet de mieux déterminer la réaction appropriée, moins j'ai "performé" dans d'autres domaines car... j'étais concentrée sur ce sujet d'études énorme qu'est la communication.
J'ai repensé à la surcharge mentale que je vous ai décrite au début de ce message, quand mes facultés d'analyse dans ce domaine ont été sollicitées à l'extrême pendant une journée, c'était comme si j'avais bachoté des maths et de la philo toute la journée... Merde... Ça y est... C'est à ce moment que je pleure... Les interactions humaines sont mon domaine d'expertise, d'étude et d'exercice intellectuel... c'est pour ça que je ne fais plus autant de maths, de physique, de techno, de lettres (alors que j'avais 18 à 20 de moyenne "au bon vieux temps") plus rien d'académiquement impressionnant... sauf dans les langues, parce que c'est aussi de la communication, parce que c'est aussi de la traduction.
Il y a quelques années, je décrivais à ma psychiatre comment, lorsque je me trouvais face à une tâche que je devais accomplir, même une tâche que je voulais accomplir (mettons le dessin, que j'aime pourtant avec toute ma passion, quelque chose dans quoi, avant, je m'absorbais au contraire complètement, parfois au détriment d'échanges avec les autres, et à quoi j'ai beaucoup beaucoup de mal à me remettre maintenant)... quand j'étais confrontée au phénomène de la "page blanche", en fait c'était un sentiment de solitude qui m'envahissait. Et la première chose qui me venait à l'esprit pour fuir l'activité, c'était de parler à quelqu'un, de téléphoner, d'écrire, peu importe, mais il fallait que je communique et que je m'attelle à comprendre quelqu'un. C'était ça la vraie urgence dans laquelle il fallait que je consacre chaque once de mon intellect et de mon énergie... ça m'accaparait tellement que je ne pouvais me consacrer pleinement à rien d'autre.
Je comprends les NT, j'analyse les HPI, aujourd'hui je squatte un forum d'Aspies, et franchement ça ne m'est pas étrange non plus, je ne vous sens pas différents, je ne suis pas déroutée par vos réactions ou vos réflexions. Peut-être aussi que ce support écrit vous permet de mieux vous exprimer et d'atténuer la différence, mais si je ne me suis pas trompée, non seulement j'ai grandi par les aspies sans me sentir tellement différente d'eux, mais en plus, manifestement j'ai été attirée et en ai attiré quelques uns (et pas les plus invisibles) dans ma vie affective aussi (et malgré que nos liens se soient rompus très douloureusement, ils avoueront toujours que je les ai compris comme peu de personnes dans leur vie)
(...)
Je me demande où est la limite HPI/Aspie. Je me demande parfois si je ne suis pas dessus.
Modifié en dernier par la Bête le mercredi 17 septembre 2014 à 4:15, modifié 3 fois.
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Re: Qui est mon frère ?
Je n'ai pas vu de bourde diplomatique sur l'autre fil, tes posts étaient très intéressants d'ailleurs.
Le livre d'Attwood parle très peu du SA au féminin, essaie peut être de lire le bouquin de Rudy Simone qui se focalise sur les aspergirls par ex pour faire le tri
Le livre d'Attwood parle très peu du SA au féminin, essaie peut être de lire le bouquin de Rudy Simone qui se focalise sur les aspergirls par ex pour faire le tri
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Re: Qui est mon frère ?
Oups, j'ai dit bourde diplomatique avec "Lilette" mais je voulais dire "Idée", je parlais de ma petite bévue dans la Taverne des poussières... j'ose plus m'y montrer.
Attwood a quand même le mérite de souligner que d'après son expérience, le ratio homme/femme serait plus proche de 2/1 que du 4/1 et autres chiffres encore plus déséquilibrés souvent mis de l'avant... il semble sensible à la question, mais il la survole, on dirait qu'il ne dit pas tout ce qu'il sait dans ce bouquin.
On verra si je suis assez brave, en fait je n'en ai pas encore parlé mais j'ai de grandes difficultés à lire des livres trop longs. Ça aussi, ça a changé, avant un très long livre c'était un régal, ça compensait pour la rareté et l'inconstance des interactions sociales, les livres étaient mes amis. Maintenant je peux lire des quantités de texte, mais ça passe beaucoup mieux si c'est plusieurs articles qu'un long livre... mais il faut vraiment que je m'informe, donc on va essayer.
D'accord, merci pour la référence.G.O.B. a écrit :Le livre d'Attwood parle très peu du SA au féminin, essaie peut être de lire le bouquin de Rudy Simone qui se focalise sur les aspergirls par ex pour faire le tri
Attwood a quand même le mérite de souligner que d'après son expérience, le ratio homme/femme serait plus proche de 2/1 que du 4/1 et autres chiffres encore plus déséquilibrés souvent mis de l'avant... il semble sensible à la question, mais il la survole, on dirait qu'il ne dit pas tout ce qu'il sait dans ce bouquin.
On verra si je suis assez brave, en fait je n'en ai pas encore parlé mais j'ai de grandes difficultés à lire des livres trop longs. Ça aussi, ça a changé, avant un très long livre c'était un régal, ça compensait pour la rareté et l'inconstance des interactions sociales, les livres étaient mes amis. Maintenant je peux lire des quantités de texte, mais ça passe beaucoup mieux si c'est plusieurs articles qu'un long livre... mais il faut vraiment que je m'informe, donc on va essayer.
Modifié en dernier par la Bête le dimanche 14 septembre 2014 à 21:45, modifié 1 fois.
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Re: Qui est mon frère ?
Au fait, même si ta mère a perdu les feuilles des résultats des premiers tests, tu pourrais en refaire d'autres de ta propre initiative. (chez la même personne spécialiste ou chez une autre)la Bête a écrit :Mais ma mère a perdu mes tests, j'en ai jamais eu la preuve, alors je suis diagnostiquée, mais pas diagnostiquée,
Bah, tu sais, l'ensemble des personnes Asperger et l'ensemble des personnes au haut potentiel sont deux ensembles croisés (comme celui des rectangles et celui des losanges).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Qui est mon frère ?
Il y a aussi les bonus du Cerveau d'Hugo et la chaine youtube TheAnMish si tu ne connais pasla Bête a écrit :On verra si je suis assez brave, en fait je n'en ai pas encore parlé mais j'ai de grandes difficultés à lire des livres trop longs. Ça aussi, ça a changé, avant un très long livre c'était un régal, ça compensait pour la rareté et l'inconstance des interactions sociales, les livres étaient mes amis. Maintenant je peux lire des quantités de texte, mais ça passe beaucoup mieux si c'est plusieurs articles qu'un long livre... mais il faut vraiment que je m'informe, donc on va essayer.
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Re: Qui est mon frère ?
Oui, j'y ai songé. Mais comme j'ai dit, pour le HQI, j'en ressens pas la nécessité. Ma psychiatre avait dit que ça lui semblait plausible, mais n'a pas vu l'utilité de chiffrer ça avec un test non plus.freeshost a écrit :Au fait, même si ta mère a perdu les feuilles des résultats des premiers tests, tu pourrais en refaire d'autres de ta propre initiative. (chez la même personne spécialiste ou chez une autre)
Outre mon saut de classe même s'il n'y a plus de trace de l'avis médical en ce qui me concerne, il y a "du lourd" côté maternel comme paternel... côté indices concrets, je m'en satisfais.
Tant que ça amène des réponses et des solutions qui fonctionnent pour moi, je n'ai pas besoin de preuve administrative. C'est pas comme s'il était temps de refaire ma scolarité autrement. J'ai pas de soucis non plus pour le travail, donc... c'est vraiment des réponses pour moi-même que je cherche.
(puis en plus, ici, les médecins, c'est un truc de riche lol)
C'est bien dit, oui !l'ensemble des personnes Asperger et l'ensemble des personnes au haut potentiel sont deux ensembles croisés (comme celui des rectangles et celui des losanges).
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Re: Qui est mon frère ?
Je ne te connaît pas en dehors du forum donc je ne peu pas jugée mais comme dit freeshost les Aspies et les HPI sont complémentaire et ce ressemble dans beaucoup de situations, donc il reste fort probable que tu soit "juste" HPI mais le fait d'avoir côtoyer des Aspies et d'avoir par conséquent apprit beaucoup sur eux à peu "déteindre" sur toi.
Mon meilleur amis a certains trait aspies mais ne l'ai pas ont soupçonne en revanche qu'il soit HPI (il a plus de trait HPI que Aspie).
Tu as eu un "bourrage de cerveau", parfois trop réfléchir fait mal et ça peu arrivé a tout le monde. Je suis pas HPI (enfin, je sais pas, je sais que mon QI est légèrement supérieur à la moyenne mais pas de la a être haut potentielle) mais ça mais aussi déjà arrivé d'avoir un genre de "surchauffe" intellectuel et ça peut faire mal (émotionnellement), parfois j'envie les individus d'intelligence moyenne qui ne s'embête jamais avec des choses compliquer, réfléchissent pas trop, s'amuse et ce laisse vivre, contrairement à nous qui ne peuvent pas s'empêcher de réfléchir à tout et pour tout sans arrêt... jusqu'a nous faire du mal..
Mon meilleur amis a certains trait aspies mais ne l'ai pas ont soupçonne en revanche qu'il soit HPI (il a plus de trait HPI que Aspie).
Tu as eu un "bourrage de cerveau", parfois trop réfléchir fait mal et ça peu arrivé a tout le monde. Je suis pas HPI (enfin, je sais pas, je sais que mon QI est légèrement supérieur à la moyenne mais pas de la a être haut potentielle) mais ça mais aussi déjà arrivé d'avoir un genre de "surchauffe" intellectuel et ça peut faire mal (émotionnellement), parfois j'envie les individus d'intelligence moyenne qui ne s'embête jamais avec des choses compliquer, réfléchissent pas trop, s'amuse et ce laisse vivre, contrairement à nous qui ne peuvent pas s'empêcher de réfléchir à tout et pour tout sans arrêt... jusqu'a nous faire du mal..
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Re: Qui est mon frère ?
Bonsoir la Bête,
je pense que tu as tout lieu de te poser la question voir de creuser la piste.
Surtout qu'il y a des aspies dans ta famille et dans ton entourage...
je pense que tu as tout lieu de te poser la question voir de creuser la piste.
Surtout qu'il y a des aspies dans ta famille et dans ton entourage...
Diagnostiquée SA en janvier 2015
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Re: Qui est mon frère ?
coucou JoliieBête ! je ne peux répondre sur le fond car j'ai sans arrêt des déconnections internet (problème avec mon fournisseur) ...en tout cas te dire que tu as vite pris et trouvé ta place ici ... que tu es très vivante et intéressante ... pour la taverne des poussières tu as tort de ne pas y retourner si cela te dit car je suis certaine que le petit incident d'hier est déjà oublié ... et quant à Idée de ce que j'en ai découvert c'est une chouette personne et tu n'as rien à craindre d'elle ..
apaise-toi
apaise-toi
Mère d'une jeune adulte aspie et hp
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Re: Qui est mon frère ?
Vous avez bien de la patience avec moi, vous êtes gentils ça fait du bien d'avoir lâché de la pression.
Je me suis un peu perdue, c'est parfois difficile de se situer quand on est hors de la norme, il y a très peu de repères.
J'ai eu le temps de regarder 2 films d'animation, il n'y a rien de tel pour me calmer ^^
J'ai regardé Megamind, qui est très drôle et bien fichu, et puis je me suis de nouveau senti à ma place dans le monde et dans ma peau de HPI.
Vous avez raison, le fait que j'aie vécu entourée d'Aspies (en ignorant qu'ils l'étaient de surcroît) fait que j'y suis probablement habituée et identifiée sans forcément en être une, ça pourrait n'être qu'un biais psychologique... j'ai beaucoup voulu être comme mon Papa, quand j'étais petite.
Mais moi, donc, je suis HPI.
Ce qui est bien en tout cas c'est qu'avec ce lâcher de pression, j'ai quand même avancé un peu sur la question de mes soucis de "underachievement" et de motivation pour mes passions et centres d'intérêt... en parallèle avec ma façon de décortiquer tous les rapports humains comme des casse-tête pour vaincre l'inadéquation sociale... Une occupation qui m'accapare et que je devrais pourtant pouvoir laisser un peu de côté maintenant que je vis dans un environnement où je suis mieux intégrée (mon boulot est un joli nid à personnes intelligentes et à personnalités colorées).
Baobab : Merci ! En fait je ne crains pas Idée, je vois bien que c'est une personne adorable. J'ai juste honte d'avoir dit un truc sans réfléchir qui pouvait être si mal interprété et qui l'a heurtée. Mais je ne suis pas partie pour toujours, je prends juste le temps de me recentrer.
Je me suis un peu perdue, c'est parfois difficile de se situer quand on est hors de la norme, il y a très peu de repères.
J'ai eu le temps de regarder 2 films d'animation, il n'y a rien de tel pour me calmer ^^
J'ai regardé Megamind, qui est très drôle et bien fichu, et puis je me suis de nouveau senti à ma place dans le monde et dans ma peau de HPI.
Vous avez raison, le fait que j'aie vécu entourée d'Aspies (en ignorant qu'ils l'étaient de surcroît) fait que j'y suis probablement habituée et identifiée sans forcément en être une, ça pourrait n'être qu'un biais psychologique... j'ai beaucoup voulu être comme mon Papa, quand j'étais petite.
Mais moi, donc, je suis HPI.
Ce qui est bien en tout cas c'est qu'avec ce lâcher de pression, j'ai quand même avancé un peu sur la question de mes soucis de "underachievement" et de motivation pour mes passions et centres d'intérêt... en parallèle avec ma façon de décortiquer tous les rapports humains comme des casse-tête pour vaincre l'inadéquation sociale... Une occupation qui m'accapare et que je devrais pourtant pouvoir laisser un peu de côté maintenant que je vis dans un environnement où je suis mieux intégrée (mon boulot est un joli nid à personnes intelligentes et à personnalités colorées).
Baobab : Merci ! En fait je ne crains pas Idée, je vois bien que c'est une personne adorable. J'ai juste honte d'avoir dit un truc sans réfléchir qui pouvait être si mal interprété et qui l'a heurtée. Mais je ne suis pas partie pour toujours, je prends juste le temps de me recentrer.
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Re: Qui est mon frère ?
Le phénotype élargi (broader autism phenotype) peut peut-être t'intéresser. Un texte par ici :la Bête a écrit :je commence à me demander dans quelle mesure je n'ai pas certains traits, mais genre en mode hyper-compensés.
http://forum.asperansa.org/viewtopic.php?f=6&t=2371
Et pour de la documentation concernant les filles, les femmes :
http://forum.asperansa.org/viewtopic.ph ... 86&p=99141
C’est normal aussi de trouver des points communs, ne pas oublier qu’il y a un concentré de personnes qui cumulent par ici un HPI avec le SA (ou parmi les suspectés).la Bête a écrit :Je comprends les NT, j'analyse les HPI, aujourd'hui je squatte un forum d'Aspies, et franchement ça ne m'est pas étrange non plus, je ne vous sens pas différents, je ne suis pas déroutée par vos réactions ou vos réflexions.
Pour la bourde, je me sens mieux pour ma part. J’espère que tu reviendras poster où tu en as envie .
HP+SA
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Re: Qui est mon frère ?
Oh-oh, mon ex n'est pas content.
Il dit que sa mère pense que je suis folle et se sent très insultée par le fait que je me sois ramenée pour lui asséner d'aller se faire diagnostiquer un "trouble mental". Effectivement, je vois qu'elle m'a bloquée sur facebook.
Ça ressemble à une seconde réflexion, après m'avoir remerciée, trouvé que ma thèse semblait avoir du sens, avoué avoir eu un partenaire Asperger sans trouver ça scandaleux... elle a dû avoir une montée de panique après coup, et opter pour le déni pour se rassurer, je ne sais pas. D'un autre côté, l'acceptation immédiate me paraissait aussi un peu "trop belle pour être vraie" connaissant sa personnalité anxieuse.
Mon ex m'a vaguement engueulée pour avoir eu le culot de venir insulter sa mère avec un "trouble mental".
Je lui ai expliqué que s'agissant de quelque chose qui concerne probablement une bonne moitié de ma famille il m'avait semblé évident que ça ne s'entendait pas comme une insulte, bien que je sois consciente et m'excuse de la soudaineté avec laquelle j'ai débarqué avec ce diagnostic. Et je lui ai expliqué que par ailleurs, s'il lit sur le sujet, il verra sans doute que de plus en plus de spécialistes de nos jours tendent à considérer ça comme un mode de fonctionnement alternatif, pas moins efficient mais simplement inadapté à la société telle qu'elle est de nos jours. Il a dit "ok, tu as raison, je n'ai jamais rien lu sur le sujet.".
On a clos la conversation sur d'autres mini-chicanes parce qu'il me demandait un service et que j'ai refusé... Je n'y crois pas, après un an, il ne comprend toujours pas que je ne veuille plus rien faire pour lui car, on a déjà eu cette conversation et il l'a reconnu, il ne me rend jamais autant que je lui donne, c'est un fait. Alors qu'il ne se sente pas apte à la réciprocité, soit, sans rancune, mais je ne me ferai plus avoir c'est tout... et il se sent insulté par ça, il ne comprend pas pourquoi je ne veux pas l'aider, bref le monde à l'envers, bienvenue au royaume du déni et de l'égocentrisme. J'ai dit moi je ne souhaite blesser personne, mais je veille juste à ne pas être blessée moi-même. Il a dit "Je sais et je comprends.".
Bref, il n'était pas content quand même et il pestait beaucoup, mais d'un autre côté, par moments l'honnêteté intellectuelle l'a obligé à comprendre et à reconnaître ce que je disais, comme en témoignent les deux phrases que j'ai citées. Je pense qu'il va ruminer ça rageusement quelque temps, puis soit conclure comme sa mère que je suis folle, ce qui est bien commode comme conviction pour ne pas s'angoisser, soit il va s'intéresser au sujet juste pour voir, ou juste pour trouver un argument pour me donner tort. Bon, je mettrais plutôt mes paris sur le "déni", mais bon, à ce stade j'ai fait ce que je pouvais, je m'en fous, je ne vais pas m'acharner.
Ma fierté du jour a été de lui refuser ce service, ce qui est très dur et contre-nature pour moi, de dire "non" alors que techniquement je pourrais le faire.
Il dit que sa mère pense que je suis folle et se sent très insultée par le fait que je me sois ramenée pour lui asséner d'aller se faire diagnostiquer un "trouble mental". Effectivement, je vois qu'elle m'a bloquée sur facebook.
Ça ressemble à une seconde réflexion, après m'avoir remerciée, trouvé que ma thèse semblait avoir du sens, avoué avoir eu un partenaire Asperger sans trouver ça scandaleux... elle a dû avoir une montée de panique après coup, et opter pour le déni pour se rassurer, je ne sais pas. D'un autre côté, l'acceptation immédiate me paraissait aussi un peu "trop belle pour être vraie" connaissant sa personnalité anxieuse.
Mon ex m'a vaguement engueulée pour avoir eu le culot de venir insulter sa mère avec un "trouble mental".
Je lui ai expliqué que s'agissant de quelque chose qui concerne probablement une bonne moitié de ma famille il m'avait semblé évident que ça ne s'entendait pas comme une insulte, bien que je sois consciente et m'excuse de la soudaineté avec laquelle j'ai débarqué avec ce diagnostic. Et je lui ai expliqué que par ailleurs, s'il lit sur le sujet, il verra sans doute que de plus en plus de spécialistes de nos jours tendent à considérer ça comme un mode de fonctionnement alternatif, pas moins efficient mais simplement inadapté à la société telle qu'elle est de nos jours. Il a dit "ok, tu as raison, je n'ai jamais rien lu sur le sujet.".
On a clos la conversation sur d'autres mini-chicanes parce qu'il me demandait un service et que j'ai refusé... Je n'y crois pas, après un an, il ne comprend toujours pas que je ne veuille plus rien faire pour lui car, on a déjà eu cette conversation et il l'a reconnu, il ne me rend jamais autant que je lui donne, c'est un fait. Alors qu'il ne se sente pas apte à la réciprocité, soit, sans rancune, mais je ne me ferai plus avoir c'est tout... et il se sent insulté par ça, il ne comprend pas pourquoi je ne veux pas l'aider, bref le monde à l'envers, bienvenue au royaume du déni et de l'égocentrisme. J'ai dit moi je ne souhaite blesser personne, mais je veille juste à ne pas être blessée moi-même. Il a dit "Je sais et je comprends.".
Bref, il n'était pas content quand même et il pestait beaucoup, mais d'un autre côté, par moments l'honnêteté intellectuelle l'a obligé à comprendre et à reconnaître ce que je disais, comme en témoignent les deux phrases que j'ai citées. Je pense qu'il va ruminer ça rageusement quelque temps, puis soit conclure comme sa mère que je suis folle, ce qui est bien commode comme conviction pour ne pas s'angoisser, soit il va s'intéresser au sujet juste pour voir, ou juste pour trouver un argument pour me donner tort. Bon, je mettrais plutôt mes paris sur le "déni", mais bon, à ce stade j'ai fait ce que je pouvais, je m'en fous, je ne vais pas m'acharner.
Ma fierté du jour a été de lui refuser ce service, ce qui est très dur et contre-nature pour moi, de dire "non" alors que techniquement je pourrais le faire.
Modifié en dernier par la Bête le jeudi 18 septembre 2014 à 1:08, modifié 1 fois.
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Re: Qui est mon frère ?
la Bête a écrit :Ma fierté du jour a été de lui refuser ce service, ce qui est très dur et contre-nature pour moi, de dire "non" alors que techniquement je pourrais le faire.
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Re: Qui est mon frère ?
effectivement "savoir dit non" c'est un bon début JolieBête ... et apprendre à se protéger de ceux qui ne nous font pas du bien
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