Voudriez-vous être neurotypique ?

[freeshost]

- Allez ! une potion magique d'ocytocine pour être neurotypique pendant quelques heures, j'essaierais bien.
- Tiens ! Voilà ta dose !
- Merci !
Glouglouglou !
- Pas mauvais !
- Alors, sens-tu la différence ?
- Heu... non, ben... non, c'est de l'arnaque, votre ocytocine !
- Peut-être que vous êtes neurotypique hypocondriaque : vous vous croyez Asperger.

[KoaKao]

Voudriez-vous être neurotypique ?

Non ! Si je parle depuis mon état d'esprit actuel : non certainement pas je suis très bien aspi, par contre ce que j'aimerais c'est que la société s'adapte un peu plus à nous...

[Lupine]

Pour ma part je dirais oui.

J'ai la triste impression que si je n'avais pas été autiste, je serais proche de ma famille qui ne demande que ça, je serais la belle fille idéale car sociable, j'aurai des amis avec qui partagé mes passions, j'aurai un travail, je serais autonome et j'aurai beaucoup moins d'anxiété, je n'aurai pas subit des relations sexuelles et amoureuses violentes car je me serais rendu compte plus vite que l'on abusait de moi, je n'aurai pas passer ma vie à côté de moi-même à me combattre constamment pour devenir quelqu'un d'autre, de comme tout le monde, je ne serais pas dépressive chronique, j'aurai confiance en moi, je pense même que j'aurai déjà concrétiser certains de mes rêves, j'aurai eu une meilleure scolarité et une estime de moi plus stable, il est fort probable que je n'aurai jamais fais de tentative de suicide et que je ne penserai pas autant à mon inutilité sur cette Terre, je ne penserai pas comme une erreur de la nature que celle-ci cherche à tout pris à corriger, je ne serais pas habiter par le désir de mourir contant.

Biensur, je pense ça, car j'ai une estime de moi proche de zéro et que je suis en dépression, que je commence à peine à me (re)découvrir suite au diagnostic, donc encore dans la fameuse phase de "deuil". Il m'arrive d'autre fois de me dire que ce n'est pas tant d'être neurotypique que je voudrais être, juste une diagnostiquée plus tôt dans une société où la neurodiversité est commune et où les outils pour l'intégration ainsi que l'aide de ces personnes neuroatypiques soit développé. Pas une société où on cherche des vaccins ou une disparition de l'autisme, juste une société de développement de traitements pour ceux qui en souffre le plus, qui les aide à communiquer et à interagir avec le monde ainsi qu'à gagner en autonomie, d'accompagnement des parents et des enfants dès le plus jeune âge et tout ça de manière naturelle, allant de soi, sans préjugé, ni misérabilisme.

[Niejcas]

Il m'arrive d'autre fois de me dire que ce n'est pas tant d'être neurotypique que je voudrais être, juste une diagnostiquée plus tôt dans une société où la neurodiversité est commune et où les outils pour l'intégration ainsi que l'aide de ces personnes neuroatypiques soit développé.

Je ressens cela aussi. L'impression d'être clairement passé à côté de mon adolescence, d'avoir vécu tant bien que mal des années perdues. Mais je me dis que ces années ont quand même servi à accumuler une certaine expérience de la vie. Un autre type de deuil.

J'attends toujours une confirmation mais je me dis que j'ai de la chance d'être "tombé sur le sujet". Et si la confirmation est là, je serais soulagé de pouvoir enfin commencer à voir les choses sous un angle plus précis et avoir des outils pour reprendre les choses en mains. Au moins autant que je le peux.
Et j'ai froid dans le dos pour toutes les autres personnes concernées qui n'ont toujours pas cette chance d'être informées.

[Pupuce]

Lou Morgan, ton post me parle énormément, bien que non-diagnostiquée mais atypique de façon sûre. je n'aurais pas mieux expliqué ce qui m'anime concernant la "normalité", notamment là :

Biensur, je pense ça, car j'ai une estime de moi proche de zéro et que je suis en dépression, que je commence à peine à me (re)découvrir suite au diagnostic, donc encore dans la fameuse phase de "deuil". Il m'arrive d'autre fois de me dire que ce n'est pas tant d'être neurotypique que je voudrais être, juste une diagnostiquée plus tôt dans une société où la neurodiversité est commune et où les outils pour l'intégration ainsi que l'aide de ces personnes neuroatypiques soit développé. Pas une société où on cherche des vaccins ou une disparition de l'autisme, juste une société de développement de traitements pour ceux qui en souffre le plus, qui les aide à communiquer et à interagir avec le monde ainsi qu'à gagner en autonomie, d'accompagnement des parents et des enfants dès le plus jeune âge et tout ça de manière naturelle, allant de soi, sans préjugé, ni misérabilisme.

[FloretteRanou]

Il m'arrive d'autre fois de me dire que ce n'est pas tant d'être neurotypique que je voudrais être, juste une diagnostiquée plus tôt dans une société où la neurodiversité est commune et où les outils pour l'intégration ainsi que l'aide de ces personnes neuroatypiques soit développé. Pas une société où on cherche des vaccins ou une disparition de l'autisme, juste une société de développement de traitements pour ceux qui en souffre le plus, qui les aide à communiquer et à interagir avec le monde ainsi qu'à gagner en autonomie, d'accompagnement des parents et des enfants dès le plus jeune âge et tout ça de manière naturelle, allant de soi, sans préjugé, ni misérabilisme.

Et si c'était possible !

[KoaKao]

Il faut relativisé certain ont la chance de naître neurotypique d'autre né autiste et voilà ont ne peu ni retourné en arrière ni changer, car a moins de changer de cerveau ce qui est pour le moment impossible ont ne peut pas être "soigné".

Il m'arrive d'autre fois de me dire que ce n'est pas tant d'être neurotypique que je voudrais être, juste une diagnostiquée plus tôt dans une société où la neurodiversité est commune et où les outils pour l'intégration ainsi que l'aide de ces personnes neuroatypiques soit développé. Pas une société où on cherche des vaccins ou une disparition de l'autisme, juste une société de développement de traitements pour ceux qui en souffre le plus, qui les aide à communiquer et à interagir avec le monde ainsi qu'à gagner en autonomie, d'accompagnement des parents et des enfants dès le plus jeune âge et tout ça de manière naturelle, allant de soi, sans préjugé, ni misérabilisme.

Là je suis d'accord avec toi, moi aussi je pense ça. pour moi l'autisme n'est pas une maladie qu'il fait bannir et éliminé ce n'est pas comme le Sida ont en meurt pas, ce n'est pas comme de la schizophrénie ou de la psychopathie ce n'est pas dangereux. C'est seulement une façon d'être nous avons un cerveau qui fonctionne différemment des autres et la société doit accepter autant les autistes que ce soit celui d'Asperger, de Kanner ou n'importes qu'elle TED... Nous sommes humain et nous pouvons autant que les NT être utile à la société.

[Ixy]

L’autisme n’est pas un appendice


L’autisme n’est pas quelque chose qu’une personne a, ou une "coquille" dans laquelle une personne est enfermée. Il n’y a pas d’enfant normal caché derrière l’autisme. L’autisme est une manière d’être. Il est envahissant; il teinte toute expérience, toute sensation, perception, pensée, émotion, tout aspect de la vie. Il n’est pas possible de séparer l’autisme de la personne… et si cela était possible, la personne qui vous resterait ne serait pas la même personne que celle du départ. C’est important, aussi prenez un moment pour y réfléchir : l’autisme est une manière d’être. Il n’est pas possible de séparer la personne de l’autisme. Aussi, quand les parents disent : "Je voudrais que mon enfant n’ait pas d’autisme" ce qu’il disent vraiment, est : "Je voudrais que l’enfant autiste que j’ai n’existe pas, et avoir un enfant différent (non-autiste) à la place. "
Relisez cela. C’est ce que nous entendons quand vous dites être affligés par notre existence. C’est ce que nous entendons quand vous priez pour une guérison. C’est ce que nous comprenons quand vous parlez de vos espoirs et de vos rêves les plus chers en ce qui nous concerne : que votre plus grand souhait est qu’un jour, nous cessions d’être et que des étrangers que vous puissiez aimer apparaissent derrière nos visages.

Jim Sinclair - Don't mourn for us

[newvie492]

Je dirai oui à la question de ce topic, mais tout en n'oubliant pas que je suis asperger.
Enfin, comme il a été dis dans les post précedénts, j'aimerais aussi, que le monde s'adapte à nous.

[la Bête]

J'aurais voulu savoir que je ne l'étais pas.
Bon, moi je parle en tant que HPI et non Aspie, mais j'aime beaucoup ce que je suis, c'est de ne pas le savoir et de se heurter à un mur en essayant désespérément de se conformer à autre chose, qui fait mal. Être un cube et vouloir rentrer dans la société par une case ronde.
Ma mère m'a caché mon diagnostic jusqu'à ce que je le déterre vers 23 ans...

[Idée]

En ouvrant des fichiers, j'ai retrouvé un message d'il y a plusieurs jours qui était un début de réponse à cette discussion.

J'écrivais ceci :
Fondamentalement, je dirais non. Je préfère garder mon esprit original.

Il reste que c'est une question embêtante, pas simple à répondre. Cette question m'évoque différentes choses, touche différents aspects de ma personne, de mon histoire.

Une partie de moi voudrait être quelqu'un au fonctionnement plus ordinaire. Cette partie de moi a l'impression que mon parcours aurait été moins difficile, qu'il y aurait eu moins de souffrance. Ceci est peut-être dû au fait que j'ai commencé à moins souffrir lorsque, vers la fin de l'adolescence, j'ai commencé à être capable de cacher, de mettre de côté certaines particularités, de les rendre moins visibles.

Cependant, ce fonctionnement a un coût. Mes stratégies d'adaptation ont eu leur limite. Et je me suis déjà écroulée (suite à une série d'événements de vie difficiles).

À l'étape où j'en suis, j'aimerais que ces divisions s'estompent. J'aimerais arriver à mieux vivre, à vivre bien avec mes différences (parce que je ne trouve pas ça simple tous les jours... )

[KoaKao]

Comme je dit souvent: Nous somme comme nous somme, sous entendu: nous somme né différent nous serons toujours différent jusqu'à notre mort, donc il faut s'accepter comme ont est avec les qualités et les défauts, avec la difficulté et la facilité...

Nous pouvons pas changer le cours des choses notre vie est ainsi faite et il faut faire avec. Nous faisons des effort et les autres font et doivent faire des effort aussi.

Pour moi la vie est comme un chemin qui est vierge mais déjà tracer nous devons suivre le chemin tracer nous pouvons pas le changer mais nous pouvons changer la déco de ce chemin, changer le paysage, ce chemin peut ce divisé en plusieurs chemin à nous de choisir lequel, ont rencontre des gens dans ce chemin ont peu seulement les croisé, mais ont peut aussi interagir avec eux ils peuvent nous donner une clé mais aussi de mauvaise surprises, ont peut continuer notre chemin avec accompagner d'une personne ou seul, ont peut perdre des personnes en cours de route également, ont peut tomber sur un chemin lisse et plat ou un chemin étroit sinueux et remplit d’embûche, ou les deux, le chemin peut être court ou long, facile ou difficile, avec beaucoup de direction ou tout droit, jolie, éclairé et fleurale, ou sombre, lugubre et épineux, il peut être droit et plat telle une route ou très biscornue et rocheux tel un sentier de montagne...

[Liya]

Je ne suis pas diagnostiquée, mais en tout cas à coup sûr "pas normale".

Gamine j'étais un peu en décalage, mais mon environnement très protégé a fait que ça m'impactait très peu. Arrivée au collège, j'ai bien compris que non je n'étais pas comme les autres et que du coup ils ne m'aimaient pas trop: j'aurais donné n'importe quoi pour devenir "normale".
Et puis l'âge aidant je me suis rendue compte que c'était peine perdue!
Finalement maintenant j'ai à peu près trouvé un équilibre et j'ai surtout appris à apprécier certains aspects de cette différence: je vois bien que les autres ne perçoivent pas le monde et les choses comme moi, et leur monde à eux semble beaucoup plus... terne et fade. Du coup je me dis que je ne voudrais pas être pareil

[Lilette]

Tant que je ne serais pas sûre & certaine d'être aspire, une réponse nette & définitive quoi, je ne pourrais pas répondre.
J'ai tellement de moments de doutes ...

[FloretteRanou]

Je ne suis pas diagnostiquée, mais en tout cas à coup sûr "pas normale".

Gamine j'étais un peu en décalage, mais mon environnement très protégé a fait que ça m'impactait très peu. Arrivée au collège, j'ai bien compris que non je n'étais pas comme les autres et que du coup ils ne m'aimaient pas trop: j'aurais donné n'importe quoi pour devenir "normale".
Et puis l'âge aidant je me suis rendue compte que c'était peine perdue!
Finalement maintenant j'ai à peu près trouvé un équilibre et j'ai surtout appris à apprécier certains aspects de cette différence: je vois bien que les autres ne perçoivent pas le monde et les choses comme moi, et leur monde à eux semble beaucoup plus... terne et fade. Du coup je me dis que je ne voudrais pas être pareil

J'ai la même vision de chose que toi.

Bien que la différence ne soit pas facile à porter tous les jours (parfois même très difficile ), je n'envie pas la vie des NT.

J'ai l'impression que la vision du monde de beaucoup d'entre eux est très étriquée et sans saveur. Ils sont comme enfermés dans les conventions sociales et un modèle de réussite qui laisse peu de libertés.
Ils se cantonnent à ce que la société attend d'eux et ne vivent pas une vie bien à eux.
Ils éprouvent une sorte de fierté dans leur "normalité" et ne cherchent pas à développer leur individualité.

Attention, je ne dis pas que tous les NT sont comme ça, il y en a sans doute des moins conformistes mais une grande partie quand même d'après moi.

Edit : cette réflexion fait écho en moi au texte de Jim Sinclair Que signifie être différent ?
J'ai du mal à concevoir pourquoi les personnes NT considèrent la normalité comme une qualité chez quelqu'un.
Je ne parviens pas à percevoir la connotation positive qu'il y a dans le mot "normalité". En quoi une personne "normale" serait meilleure qu'une personne "anormale" ? Sur quel plan ?
Quelqu'un pourrait m'éclairer sur ce point ?