Vous et le diagnostic d'Asperger

[Vad]

Bonsoir,

En guise d'introduction, je me contenterai juste de poser la question suivante :

Avez vous du mal à accepter le diagnostic de syndrome d'Asperger, et à dire que vous êtes concerné par cela ?

[freeshost]

Avant le diagnostic : je suis l'un des rares sereins.
Après le diagnostic : je pense que je resterai calme, irai simplement rencontrer d'autres personnes Asperger pour les habiletés sociales.

[Lilette]

Pas encore diagnostiquée, important je pense.

J'avoue qu'au début, quand je soupçonnais, ça m'a remuée, mais depuis que j'ai digéré le truc, je me suis posée, j'y réfléchis tous les jours, j'ai parlé avec des gens concernés, des pros, & j'accepte, et puis ça explique tellement de choses, j'apprends à accepter que je ne sais pas tout, je m'autorise à demander quand je ne comprends pas, et je le vis bien.

Honnêtement je vis avec, comme ça depuis tout le temps, je ne pourrais pas être quelqu'un d'autre que moi

[belzebuth23]

Aucun mal pour moi à accepter ce qui m'a enfin permis de comprendre certains de mes comportements, mes angoisses et mon sentiment de différence. Une résurrection, vraiment.
Très peu de gens le savent en revanche, seules 4-5 personnes.

[zad]

c'est nettement mieux depuis le diag. je me sens + libre

par expl, je laisse des stereotypies que je cachais (genre en coinçant mes mains pour pas qu'elles bougent ...)
vivrent leurs vies, je ne me force plus autant pour aller faire du social -je dis "non" plus facilement-,
j'admets d'être fatigué (nan, pcq avant, meme ne m'endormant sur le canapé, je disais "ah, non, hein, je suis pas fatigué"),
etc.

comme dit belzebuth23, c'est une résurrection

vis à vis des gens, il arrive parfois que je ne dises rien, ou que je dises juste "oh, c'est compliqué, hein"
pour ne pas parler (et expliquer) d'autisme/SA (sachant que rares sont les gens qui vont
prendre 5min pour aller lire une explication sur internet, au moins).

dans d'autres cas, c'est l'inverse, c'est le diag qui permets d'y aller (SAVS ; mais aussi à la fac l'année dernière)

[G.O.B.]

Résurrection est le bon mot

[Ixy]

j'admets d'être fatigué (nan, pcq avant, meme ne m'endormant sur le canapé, je disais "ah, non, hein, je suis pas fatigué"),
etc.

ah c'est marrant J'ai le même problème. Mais en même temps, même si je suis dans un état nerveux quasi- léthargique, j'ai l'impression que mon corps en veut encore , c'est assez étrange. C'est peut-être Un effet de stress mais j'ai l'impression pas que

[meï]

tout comme berlzebuth et Had.(laisse aler des stereotypies, moins de "forçages", etc..)
soulagement.je me protège/respecte mieux.

peu de gens le savent de toute façon concrètement ça ne change pas tant.
mais ça change bcp pour moi même.

[Niejcas]

Je passe mon temps à chavirer entre confiance et doute.
Quoi qu'il arrive je serais sans doute plus serein après diagnostique. Mais j'aurais une nette préférence pour un diag positif.

Ensuite, le cacher à l'entourage : sujet délicat.
- Avec ce que j'ai vécu jusque là, je ne souhaite pas le cacher. Je ne pense pas que ça soit aider les gens qui n'ont aucune connaissance du sujet que de le cacher. Même si ça les indispose que de leur montrer. Par montrer, je ne vais pas jusqu'à dire "mettre en avant". Simplement ne pas le cacher. Et je pense aussi à tous les gens concernés qui ne se posent toujours pas la question du SA.
Et d'une manière plus large, le fait d'avoir des raisons d'être différent de la norme. Le cacher me semble conforter l'idée d'une norme. Idée que pourtant, même les gens qui confortent la norme se plaisent à dédaigner... Bon après c'est un sujet bien compliqué, tout le monde a des raisons propres de dépasser de la norme.
- Mais ça, c'est ce que je pense en l'état actuel. Je ne peux pas anticiper l'expérience de vie que j'aurais si le diag est confirmé. Peut être que je me raviserais à le cacher si je ne tiens pas face à l'adversité que ça peut déployer... Mais j'espère pas.

[caro2944]

Pas encore diagnostiquée, important je pense.

J'avoue qu'au début, quand je soupçonnais, ça m'a remuée, mais depuis que j'ai digéré le truc, je me suis posée, j'y réfléchis tous les jours, j'ai parlé avec des gens concernés, des pros, & j'accepte, et puis ça explique tellement de choses, j'apprends à accepter que je ne sais pas tout, je m'autorise à demander quand je ne comprends pas, et je le vis bien.

Honnêtement je vis avec, comme ça depuis tout le temps, je ne pourrais pas être quelqu'un d'autre que moi

Je suis également dans ce cas. Ca m'a bouleversée, j'ai mis deux ans à "digérer".
Aujourd'hui, je découvre et je me découvre.
Et surtout j'apprends à me pardonner d'être différente.
Reste à convaincre mon entourage.
Et ce n'est pas le plus facile.

[G.O.B.]

Bienvenu ici Caro

[meï]

- Mais ça, c'est ce que je pense en l'état actuel. Je ne peux pas anticiper l'expérience de vie que j'aurais si le diag est confirmé. Peut être que je me raviserais à le cacher si je ne tiens pas face à l'adversité que ça peut déployer... Mais j'espère pas.

en effet..
car moi aussi je me disais que j'en parlerai etc
mais la vie est un peu autrement.....
en fait ensuite on se rend compte que les gens ne sont définitivement pas prets à ce qu'on en parle trop ni même à comprendre, ni juste à essayer. alors..la vie continue pareille sauf pour qui est curieux ou ouvert.
j'ai du très vite comprendre que diag en fait ne change pas tant que ça.
je fais de l'info sur le SA etc mais par des biais fait exprès, etc. sinon on "impose" pas ....les gens sont hermétiques.

j'espère que tu auras des gens ouverts autour de toi en tout cas!

[Etienne]

Il m'a fallu une annee complete pour digerer Mon diagnostique et une annee complete pour accepter que tout le monde n'est malheuresement pas pret a accepter que je suis aspie.

Je fais comme mei tout depends qui est en face.

[Niejcas]

Bienvenue Caro. 29 ans et du 44 ?

en fait ensuite on se rend compte que les gens ne sont définitivement pas prets à ce qu'on en parle trop ni même à comprendre, ni juste à essayer. alors..la vie continue pareille sauf pour qui est curieux ou ouvert.
j'ai du très vite comprendre que diag en fait ne change pas tant que ça.
je fais de l'info sur le SA etc mais par des biais fait exprès, etc. sinon on "impose" pas ....les gens sont hermétiques.

Il m'a fallu une annee complete pour digerer Mon diagnostique et une annee complete pour accepter que tout le monde n'est malheuresement pas pret a accepter que je suis aspie.

Je pense effectivement que ça va se finir comme vous dites, oui.
Mais comme je ne veux pas renoncer, j'essaie juste de me demander comment je pourrais changer mon comportement pour que les gens ne soient pas froissés à constater ces différences.
Donc ne pas les cacher, mais qu'ils n'aient pas l'impression que ça leur soit trop imposé. Dur dur...

C'est quand même triste. Dans le fond c'est un problème de tolérance identique pour le racisme, le sexisme et l'homophobie : reprocher à l'autre de ne pas voir la réalité comme nous puis l'enfermer dans une case qu'on lui a fabriqué pour que ça nous convienne à nous.
J'essaie de ne pas oublier que c'est souvent le sentiment d'injustice qui conduit à la haine...

[Vad]

Presque une année après, je doute encore du diagnostic, et je me sens un usurpateur. J'ai vraiment du mal à me qualifier d'asperger. Alors en parler à des proches, ça me parait impensable...