"Pas à Pas" : méthode ABA
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"Pas à Pas" : méthode ABA
Le Télégramme - Douarnenez ville
Autisme. Le combat d'Isabelle a ému Roger et Jean-Jacques
2 avril 2009
C'est aujourd'hui la toute première Journée nationale de l'autisme. L'occasion d'un coup de projecteur sur une belle rencontre, qui parle d'entraide et d'espoir.
Roger Gloaguen et Jean-Jacques Laouénan sont les premiers à aider de manière concrète l'association créée par Isabelle Kerouedan, maman de Malo, treize ans, qui souffre d'autisme.
«Je trouve inhumain de ne pas s'occuper de ce genre de situation». Derrière la large carrure de Roger Laouénan, charcutier à Plonéour-Lanvern, il y a un homme sensible. Mais pas seulement. Il y a aussi un homme de parole. «J'avais lu l'histoire d'Isabelle dans le journal et j'ai eu un coup au coeur. J'ai la chance d'avoir des enfants en bonne santé et je me suis dit qu'on pouvait bien donner un peu de notre bonheur».
Une méthode qui a 40 ans de recul
L'histoire d'Isabelle Laouénan, qui vit à Plouhinec et enseigne à Saint-Blaise, c'est celle de nombreux parents d'enfants autistes en France. Celle de parents désemparés devant l'offre de soins qu'ils ne trouvent pas forcément adaptée au cas de leur enfant. «Depuis quarante ans aux États-Unis et en Grande-Bretagne, la méthode de soins dite ABA fait parfaitement ses preuves, explique Isabelle Laouénan. 60% des enfants traités retrouvent un cursus scolaire normal». Isabelle a rencontré celle qui porte cette méthode en France, Vinca Rivière, professeur de psychologie à l'université de Lille 3 et à la tête de l'association «Pas à pas», que parraine le comédien Francis Perrin. Il y a six mois, Isabelle a créé l'antenne «Pas à pas Finistère», avec quatre autres familles dans son cas. Ensemble, elles ont embauché un psychologue et deux éducateurs, formés à l'ABA. Ces trois professionnels prennent en charge leurs enfants, les font travailler. Ils font travailler les parents aussi, pour poursuivre les soins à la maison.
Des progrès énormes en six mois
«Depuis six mois, les progrès de Malo sont énormes, se réjouit Isabelle. Il ne parlait pratiquement pas. Aujourd'hui, il répond à nos questions, il reconnaît ses frères et soeurs. Il dit maman, papa... Vous imaginez? Avoir attendu treize ans pour entendre maman? Il prend sa douche tout seul, ce qui est énorme pour un autiste. Et on voit qu'il est heureux de ses progrès. De plus, avec la méthode, on s'est aperçus qu'il avait appris à lire. Tout seul. Avec ses livres et des dessins animés. On se demandait pourquoi il se repassait certaines scènes en boucle. C'était pour comparer les images et les mots».
Roger et Jean-Jacques, pour le nerf de la guerre
«Pas à pas Finistère» voudrait bien répondre aux demandes d'autres familles et, à terme, créer une véritable structure. Saint-Blaise a accepté de prêter des locaux, mais le problème du coût du traitement reste majeur, même si la Caf participe. Par mois et par famille, «c'est près de 1.000 €», confie Isabelle. C'est là qu'intervient Roger et son compère Jean-Jacques, charcutier comme lui, à Tréboul. Tous deux font partie du groupement professionnel «La charcuterie gourmande», comme 23 autres en Finistère. «Nous avons réussi à les convaincre d'aider Pas à pas Finistère». Jusqu'à dimanche, sur chaque tranche de jambon vendue dans ces 25 commerces, sera versée une somme à l'association. Roger a également tapé sur l'épaule de son ami Alain Le Berre, président de l'association du Kouign Amann de Douarnenez. «Il a dit banco tout de suite». Le samedi 11avril, le kouign-amann qui sera vendu sur le marché de Tréboul le sera au profit de l'association. «Et ce n'est qu'un début. Je suis sûr que des tas d'autres professionnels sont prêts à faire comme nous, espère Roger. On cherche aussi un parrain finistérien». À bon entendeur... Contacts «Pas à pas Finistère»: tél.06.72.12.12.67 et 06.60.76.61.59.
* Marie-Line Quéau
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Autisme. Le combat d'Isabelle a ému Roger et Jean-Jacques
2 avril 2009
C'est aujourd'hui la toute première Journée nationale de l'autisme. L'occasion d'un coup de projecteur sur une belle rencontre, qui parle d'entraide et d'espoir.
Roger Gloaguen et Jean-Jacques Laouénan sont les premiers à aider de manière concrète l'association créée par Isabelle Kerouedan, maman de Malo, treize ans, qui souffre d'autisme.
«Je trouve inhumain de ne pas s'occuper de ce genre de situation». Derrière la large carrure de Roger Laouénan, charcutier à Plonéour-Lanvern, il y a un homme sensible. Mais pas seulement. Il y a aussi un homme de parole. «J'avais lu l'histoire d'Isabelle dans le journal et j'ai eu un coup au coeur. J'ai la chance d'avoir des enfants en bonne santé et je me suis dit qu'on pouvait bien donner un peu de notre bonheur».
Une méthode qui a 40 ans de recul
L'histoire d'Isabelle Laouénan, qui vit à Plouhinec et enseigne à Saint-Blaise, c'est celle de nombreux parents d'enfants autistes en France. Celle de parents désemparés devant l'offre de soins qu'ils ne trouvent pas forcément adaptée au cas de leur enfant. «Depuis quarante ans aux États-Unis et en Grande-Bretagne, la méthode de soins dite ABA fait parfaitement ses preuves, explique Isabelle Laouénan. 60% des enfants traités retrouvent un cursus scolaire normal». Isabelle a rencontré celle qui porte cette méthode en France, Vinca Rivière, professeur de psychologie à l'université de Lille 3 et à la tête de l'association «Pas à pas», que parraine le comédien Francis Perrin. Il y a six mois, Isabelle a créé l'antenne «Pas à pas Finistère», avec quatre autres familles dans son cas. Ensemble, elles ont embauché un psychologue et deux éducateurs, formés à l'ABA. Ces trois professionnels prennent en charge leurs enfants, les font travailler. Ils font travailler les parents aussi, pour poursuivre les soins à la maison.
Des progrès énormes en six mois
«Depuis six mois, les progrès de Malo sont énormes, se réjouit Isabelle. Il ne parlait pratiquement pas. Aujourd'hui, il répond à nos questions, il reconnaît ses frères et soeurs. Il dit maman, papa... Vous imaginez? Avoir attendu treize ans pour entendre maman? Il prend sa douche tout seul, ce qui est énorme pour un autiste. Et on voit qu'il est heureux de ses progrès. De plus, avec la méthode, on s'est aperçus qu'il avait appris à lire. Tout seul. Avec ses livres et des dessins animés. On se demandait pourquoi il se repassait certaines scènes en boucle. C'était pour comparer les images et les mots».
Roger et Jean-Jacques, pour le nerf de la guerre
«Pas à pas Finistère» voudrait bien répondre aux demandes d'autres familles et, à terme, créer une véritable structure. Saint-Blaise a accepté de prêter des locaux, mais le problème du coût du traitement reste majeur, même si la Caf participe. Par mois et par famille, «c'est près de 1.000 €», confie Isabelle. C'est là qu'intervient Roger et son compère Jean-Jacques, charcutier comme lui, à Tréboul. Tous deux font partie du groupement professionnel «La charcuterie gourmande», comme 23 autres en Finistère. «Nous avons réussi à les convaincre d'aider Pas à pas Finistère». Jusqu'à dimanche, sur chaque tranche de jambon vendue dans ces 25 commerces, sera versée une somme à l'association. Roger a également tapé sur l'épaule de son ami Alain Le Berre, président de l'association du Kouign Amann de Douarnenez. «Il a dit banco tout de suite». Le samedi 11avril, le kouign-amann qui sera vendu sur le marché de Tréboul le sera au profit de l'association. «Et ce n'est qu'un début. Je suis sûr que des tas d'autres professionnels sont prêts à faire comme nous, espère Roger. On cherche aussi un parrain finistérien». À bon entendeur... Contacts «Pas à pas Finistère»: tél.06.72.12.12.67 et 06.60.76.61.59.
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Quimper ville - Autisme. Une journée de mobilisation à Meralliance
La société Meralliance, spécialisée dans le fumage de saumons, a organisé hier une journée de mobilisation contre l'autisme. Tous les enfants du personnel y étaient conviés.
Après avoir visité l'usine où travaillent leurs parents, les enfants du personnel de Meralliance ont pu savourer de délicieux gâteaux préparés par les mamans.
Ce n'est pas la première fois que la société quimpéroise s'engage en faveur d'une action citoyenne. Hier, elle a souhaité porter un éclairage particulier sur l'autisme. «Nous nous sommes sentis concernés par cette maladie car nous avons, parmi notre personnel, deux salariés qui ont des enfants autistes, révèle Yann Jouannic, chargé de communication. Leurs parents sont engagés dans l'association Pas à Pas Finistère. Nous avons voulu les aider en organisant un après-midi d'animations pour les enfants de notre personnel».
Soutien financier
Pour les plus jeunes, des ateliers maquillage et de coloriage, et une pêche à la ligne étaient organisés. Il était proposé aux plus grands de s'initier au tir à l'arc. Enfin, une vente de gâteaux et de crêpes a eu lieu pour satisfaire tous les petits gourmands. Les bénéfices seront entièrement reversés à l'association Pas à Pas que préside Isabelle Kerouédan. Présentes hier, les mamans des deux jeunes autistes ont témoigné des progrès réalisés par leurs enfants grâce à la méthode ABA, une technique d'analyse appliquée aux comportements. «Cette méthode fait appel à des techniques de stimulation dans tous les domaines de la vie de nos enfants: motricité, autonomie, scolarisation, etc. Elle est née Outre-Atlantique mais elle n'est pas encore reconnue en France. L'association finistérienne Pas à Pas, précise Nathalie Jamier, a été créée en septembre2008. Elle regroupe cinq familles, déjà membres d'Autisme Cornouaille, qui appliquent cette technique».
Des résultats rapides
Pour aider les enfants, l'association a recruté une psychologue formée à la méthode et deux intervenants. «Cela coûte très cher aux familles. Il faut compter 850 EUR par mois pour 10heures de stimulations par semaine», indique Soazig Louëdec. Leur secret espoir est de voir un jour se créer dans le département un centre pour enfants autistes similaire à celui expérimental qui existe à Lille. «C'est à l'université de cette ville qu'a été créé le master psychologie appliquée au comportement. La méthode ABA y est enseignée. C'est vraiment paradoxal, relève Soazig Louédec. La formation existe certes, mais la méthode n'est pas encore reconnue. Et pourtant elle a fait ses preuves. Depuis septembre, ma fille a déjà fait des progrès. Elle, qui ne voulait jamais quitter mes bras, a su jouer hier toute seule dans sa chambre durant une demi-heure». Nathalie Jamier abonde dans son sens. Son fils de sept ans fait désormais des nuits complètes et devient un peu plus autonome. «Cette méthode, c'est tout bénéfice pour l'ensemble de la famille», disent-elles toutes les deux en affichant un large sourire.
Contact Pas à Pas Finistère, 12, impasse Gérard-de Nerval, 29000 Quimper. Tél.06.73.90.54.97.© Copyright Le Télégramme 2009 - 23 avril 2009
La société Meralliance, spécialisée dans le fumage de saumons, a organisé hier une journée de mobilisation contre l'autisme. Tous les enfants du personnel y étaient conviés.
Après avoir visité l'usine où travaillent leurs parents, les enfants du personnel de Meralliance ont pu savourer de délicieux gâteaux préparés par les mamans.
Ce n'est pas la première fois que la société quimpéroise s'engage en faveur d'une action citoyenne. Hier, elle a souhaité porter un éclairage particulier sur l'autisme. «Nous nous sommes sentis concernés par cette maladie car nous avons, parmi notre personnel, deux salariés qui ont des enfants autistes, révèle Yann Jouannic, chargé de communication. Leurs parents sont engagés dans l'association Pas à Pas Finistère. Nous avons voulu les aider en organisant un après-midi d'animations pour les enfants de notre personnel».
Soutien financier
Pour les plus jeunes, des ateliers maquillage et de coloriage, et une pêche à la ligne étaient organisés. Il était proposé aux plus grands de s'initier au tir à l'arc. Enfin, une vente de gâteaux et de crêpes a eu lieu pour satisfaire tous les petits gourmands. Les bénéfices seront entièrement reversés à l'association Pas à Pas que préside Isabelle Kerouédan. Présentes hier, les mamans des deux jeunes autistes ont témoigné des progrès réalisés par leurs enfants grâce à la méthode ABA, une technique d'analyse appliquée aux comportements. «Cette méthode fait appel à des techniques de stimulation dans tous les domaines de la vie de nos enfants: motricité, autonomie, scolarisation, etc. Elle est née Outre-Atlantique mais elle n'est pas encore reconnue en France. L'association finistérienne Pas à Pas, précise Nathalie Jamier, a été créée en septembre2008. Elle regroupe cinq familles, déjà membres d'Autisme Cornouaille, qui appliquent cette technique».
Des résultats rapides
Pour aider les enfants, l'association a recruté une psychologue formée à la méthode et deux intervenants. «Cela coûte très cher aux familles. Il faut compter 850 EUR par mois pour 10heures de stimulations par semaine», indique Soazig Louëdec. Leur secret espoir est de voir un jour se créer dans le département un centre pour enfants autistes similaire à celui expérimental qui existe à Lille. «C'est à l'université de cette ville qu'a été créé le master psychologie appliquée au comportement. La méthode ABA y est enseignée. C'est vraiment paradoxal, relève Soazig Louédec. La formation existe certes, mais la méthode n'est pas encore reconnue. Et pourtant elle a fait ses preuves. Depuis septembre, ma fille a déjà fait des progrès. Elle, qui ne voulait jamais quitter mes bras, a su jouer hier toute seule dans sa chambre durant une demi-heure». Nathalie Jamier abonde dans son sens. Son fils de sept ans fait désormais des nuits complètes et devient un peu plus autonome. «Cette méthode, c'est tout bénéfice pour l'ensemble de la famille», disent-elles toutes les deux en affichant un large sourire.
Contact Pas à Pas Finistère, 12, impasse Gérard-de Nerval, 29000 Quimper. Tél.06.73.90.54.97.© Copyright Le Télégramme 2009 - 23 avril 2009
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Mahalon
«Pas à Pas». L'autisme expliqué aux enfants
18 mai 2009
Pourquoi parlent-ils de manière si étrange? Sont-ils totalement isolés? Pourquoi ont-ils des rituels? Pourquoi semblent-ils ne pas comprendre ce qu'on leur dit? Avec la projection du film «Mon petit frère de la lune», la rencontre avec des responsables de l'association «Pas à Pas», les élèves du primaire de l'école ont été informés vendredi, sur ce lourd handicap que constitue l'autisme, qui touche 100.000 personnes en France. Isabelle Kérouédan a notamment expliqué l'ensemble des troubles du développement liés à l'autisme. L'association cornouaillaise «Pas à Pas» regroupe des parents d'enfants autistes et a pour objectif de développer la méthode ABA, venue d'Europe du Nord [sic], une méthode de prise en charge globale, qui permet de corriger les troubles de comportement des autistes par un travail permanent d'éducation qui repose aussi beaucoup sur le jeu. En quelques semaines, les progrès sont spectaculaires, mais les heures allouées à chacun sont très coûteuses. C'est pourquoi l'association milite pour la création d'un centre ABA dans le Finistère.
Actions de soutien
Enseignants, enfants et parents de l'école se mobilisent pour aider financièrement à leur échelle l'association «Pas à Pas». À cet effet, des bénévoles vont confectionner pendant trois jours des centaines de crêpes (les crêpières sont les bienvenues). Les crêpes seront mises en vente (4 € la douzaine) ce lundi, mardi et mercredi, à partir de 16h30 à la Forge.
Contact Tél.02.98.74.51.49.
# Les écoliers ont été informés sur l'autisme, classe par classe, par les responsables de l'association «Pas à Pas».
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«Pas à Pas». L'autisme expliqué aux enfants
18 mai 2009
Pourquoi parlent-ils de manière si étrange? Sont-ils totalement isolés? Pourquoi ont-ils des rituels? Pourquoi semblent-ils ne pas comprendre ce qu'on leur dit? Avec la projection du film «Mon petit frère de la lune», la rencontre avec des responsables de l'association «Pas à Pas», les élèves du primaire de l'école ont été informés vendredi, sur ce lourd handicap que constitue l'autisme, qui touche 100.000 personnes en France. Isabelle Kérouédan a notamment expliqué l'ensemble des troubles du développement liés à l'autisme. L'association cornouaillaise «Pas à Pas» regroupe des parents d'enfants autistes et a pour objectif de développer la méthode ABA, venue d'Europe du Nord [sic], une méthode de prise en charge globale, qui permet de corriger les troubles de comportement des autistes par un travail permanent d'éducation qui repose aussi beaucoup sur le jeu. En quelques semaines, les progrès sont spectaculaires, mais les heures allouées à chacun sont très coûteuses. C'est pourquoi l'association milite pour la création d'un centre ABA dans le Finistère.
Actions de soutien
Enseignants, enfants et parents de l'école se mobilisent pour aider financièrement à leur échelle l'association «Pas à Pas». À cet effet, des bénévoles vont confectionner pendant trois jours des centaines de crêpes (les crêpières sont les bienvenues). Les crêpes seront mises en vente (4 € la douzaine) ce lundi, mardi et mercredi, à partir de 16h30 à la Forge.
Contact Tél.02.98.74.51.49.
# Les écoliers ont été informés sur l'autisme, classe par classe, par les responsables de l'association «Pas à Pas».
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Autisme : « Pas à pas » soutient la méthode Aba
Malo calcule au tableau avec Perrine Delattre et Morgane Chapalain : avec Aba, il profite d'un suivi personnalisé.
Dans les locaux de l'école des Saints-Anges de Douarnenez, cinq jeunes autistes finistériens, âgés de 5 ans à 13 ans, bénéficient de la méthode Aba (1) depuis l'automne. Visite.
Depuis octobre 2008, ils se rendent dans les locaux de l'école des Saints-Anges, le mercredi toute la journée et le samedi matin. « Avec les interventions au domicile des enfants, il s'agit de 10 h à 12 h d'interventions en moyenne par semaine », précise Isabelle Kerouédan, présidente de « Pas à pas ». Cette association de parents d'enfants autistes créée pour porter le projet et Autisme-Cornouaille, recevait samedi à l'école, les députés PS Jean-Jacques Urvoas (Quimper) et Annick Le Loch (Douarnenez-Pays bigouden-Cap-Sizun). But : solliciter le soutien des élus pour une demande de financement en leur montrant l'application d'Aba.
Des parents convaincus
« Philippe Paul sénateur maire UMP de Douarnenez se dit aussi intéressé. Nous l'accueillerons la semaine prochaine. Nous avons déposé un projet à la Direction départementale de l'action sanitaire et sociale. Des projets similaires ont obtenu un financement de l'État à la suite du plan Autisme 2008-2010 », poursuit Isabelle Kerouédan. « Nous accusons un retard énorme par rapport à d'autres pays européens et nous espérons profiter de l'opportunité du plan », renchérit Sophie Gonidou, présidente d'Autisme-Cornouaille et mère d'un enfant suivi aux Saints-Anges. Convaincues des bienfaits d'Aba, ces deux mamans témoignent : « Il y a huit mois, mon fils Malo, 12 ans, ne parlait pas : maintenant, il formule des demandes, lit et calcule », raconte Isabelle Kerouédan. Sophie Gonidou, mère de François, 11 ans, constate aussi les progrès : « On nous avait dit que François avait des stéréotypies et qu'il ne pourrait jamais changer. Il était effrayé par les chiens. Aujourd'hui, il les croise sans problème. Cela change la vie ! ».
Le soutien des élus
Perrine Delattre, psychologue formée Aba à Lille III, seule université française à enseigner la méthode, l'applique avec Morgane Chapalain, éducatrice spécialisée et Rémy Deheele, étudiant en master Aba. Elle évoque son travail : « Nous avons élaboré le programme en commençant par fixer des objectifs pour chaque enfant et on revoit ces objectifs régulièrement. Aba recouvre tous les domaines : mathématiques, lecture, apprendre à parler avec les autres, à jouer, nous intervenons aussi au niveau de la motricité ». Les députés semblent disposer à soutenir Pas à pas : « Nous sommes en face d'une association qui se bouge et ce sont des enfants qui à l'évidence apprennent », constate Jean-Jacques Urvoas, « actuellement les familles n'ont pas le choix : celles qui ont les moyens supportent seules les charges, les autres ne peuvent pas. Ce n'est pas acceptable ! Nous souhaitons accompagner la demande des parents », assure Annick Le Loch.
Marc ESCUDIÉ.
Ouest-France - 13 juin 2009 - Finistère
Malo calcule au tableau avec Perrine Delattre et Morgane Chapalain : avec Aba, il profite d'un suivi personnalisé.
Dans les locaux de l'école des Saints-Anges de Douarnenez, cinq jeunes autistes finistériens, âgés de 5 ans à 13 ans, bénéficient de la méthode Aba (1) depuis l'automne. Visite.
Depuis octobre 2008, ils se rendent dans les locaux de l'école des Saints-Anges, le mercredi toute la journée et le samedi matin. « Avec les interventions au domicile des enfants, il s'agit de 10 h à 12 h d'interventions en moyenne par semaine », précise Isabelle Kerouédan, présidente de « Pas à pas ». Cette association de parents d'enfants autistes créée pour porter le projet et Autisme-Cornouaille, recevait samedi à l'école, les députés PS Jean-Jacques Urvoas (Quimper) et Annick Le Loch (Douarnenez-Pays bigouden-Cap-Sizun). But : solliciter le soutien des élus pour une demande de financement en leur montrant l'application d'Aba.
Des parents convaincus
« Philippe Paul sénateur maire UMP de Douarnenez se dit aussi intéressé. Nous l'accueillerons la semaine prochaine. Nous avons déposé un projet à la Direction départementale de l'action sanitaire et sociale. Des projets similaires ont obtenu un financement de l'État à la suite du plan Autisme 2008-2010 », poursuit Isabelle Kerouédan. « Nous accusons un retard énorme par rapport à d'autres pays européens et nous espérons profiter de l'opportunité du plan », renchérit Sophie Gonidou, présidente d'Autisme-Cornouaille et mère d'un enfant suivi aux Saints-Anges. Convaincues des bienfaits d'Aba, ces deux mamans témoignent : « Il y a huit mois, mon fils Malo, 12 ans, ne parlait pas : maintenant, il formule des demandes, lit et calcule », raconte Isabelle Kerouédan. Sophie Gonidou, mère de François, 11 ans, constate aussi les progrès : « On nous avait dit que François avait des stéréotypies et qu'il ne pourrait jamais changer. Il était effrayé par les chiens. Aujourd'hui, il les croise sans problème. Cela change la vie ! ».
Le soutien des élus
Perrine Delattre, psychologue formée Aba à Lille III, seule université française à enseigner la méthode, l'applique avec Morgane Chapalain, éducatrice spécialisée et Rémy Deheele, étudiant en master Aba. Elle évoque son travail : « Nous avons élaboré le programme en commençant par fixer des objectifs pour chaque enfant et on revoit ces objectifs régulièrement. Aba recouvre tous les domaines : mathématiques, lecture, apprendre à parler avec les autres, à jouer, nous intervenons aussi au niveau de la motricité ». Les députés semblent disposer à soutenir Pas à pas : « Nous sommes en face d'une association qui se bouge et ce sont des enfants qui à l'évidence apprennent », constate Jean-Jacques Urvoas, « actuellement les familles n'ont pas le choix : celles qui ont les moyens supportent seules les charges, les autres ne peuvent pas. Ce n'est pas acceptable ! Nous souhaitons accompagner la demande des parents », assure Annick Le Loch.
Marc ESCUDIÉ.
Ouest-France - 13 juin 2009 - Finistère
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Ouest-France - Pays de la Loire - lundi 22 juin 2009
« L'école dont on rêve pour nos enfants autistes »
Comme à chaque fois qu'il réussit un exercice, Gabriel est chaleureusement félicité par son éducatrice. Il exprime sa joie fièrement.
Dans cette école pilote, à Paris, il y a plus d'adultes que d'enfants. Des parents nantais et nazairiens veulent imiter ce modèle. Ils attendent des financements publics.
Reportage
« Ce qui se passe ici, c'est ce dont on rêve pour nos enfants. » Ici, c'est l'école parisienne de la Fondation autisme, agir et vaincre, ouverte en mars 2008, dans le XIXe arrondissement. Le Nantais Sébastien Tallonneau aimerait que son fils, enfant autiste de 3 ans et demi, fréquente un tel établissement. À défaut, il s'en occupe à temps plein. Selon les préceptes de la méthode dite Aba (acronyme anglais d'analyse appliquée du comportement), basée sur la stimulation intensive des enfants.
Quinze enfants, âgées de 3 à 11 ans, fréquentent quotidiennement l'école associative parisienne, soutenue par le conseil général de Paris et le conseil régional d'Ile-de-France. Ce mardi matin, à 9 h 15, les premiers élèves arrivent. Chacun est accueilli par un éducateur. Échange rapide avec les parents, et début d'une journée très intense.
Ce jour-là, Alice n'est pas bien. Pleurs inhabituels, cris... Elle se mordille les mains sans cesse. Deux adultes la prennent en charge, tendrement. Une éducatrice s'installe avec elle dans le douillet coin télé... Pendant ce temps, dans la vaste pièce commune, l'intrépide Claudia guide la petite Jeanne sur le parcours de motricité. Tom joue avec son éducateur. Celui-ci en profite pour lui faire verbaliser le mot ballon.
Au moins un adulte par enfant
Une intense activité se met tranquillement en place. Chaque enfant est encadré par au moins un adulte. Éloïse jette son verre à terre. L'éducatrice l'aide, fermement, à le relever, en plusieurs temps. « Au début, on ignorait ce comportement de jeter les objets. Mais cela n'évoluait pas », explique une des trois psychologues de l'école. L'équipe a donc changé d'approche sur ce point.
Peu à peu, les enfants se répartissent dans les trois classes. Chacun suit un programme d'apprentissage personnalisé. Et très codifié. Karim, doyen des élèves à 11 ans et demi, épelle les mots cités par l'éducatrice. Il dit bonjour à Martine Ferguson, la directrice de l'école, qui vient de faire irruption dans la classe.
Elle explique : « A son arrivée, il y a un an, Karim n'avait jamais été stimulé. Il ne parlait pas. Il présentait des troubles de frustration, de peur. Avec des crises très vives. » C'est aujourd'hui du passé. Il est pour l'instant occupé à lire des trajets sur le plan du métro.
À midi, tout le monde prend la direction de la cantine de l'école maternelle voisine. L'intégration à l'environnement proche est un des objectifs de l'école Aba. D'ailleurs, quatre de ses élèves fréquentent déjà l'école ordinaire à mi-temps, voire à trois quarts temps.
Face à ses détracteurs, les promoteurs de la méthode brandissent en effet ses résultats spectaculaires quand elle est mise en place précocement, avant l'âge de 6 ans. Martine Ferguson peut citer le cas de son fils. D'abord pris en charge à domicile, il est aujourd'hui scolarisé de façon ordinaire, en CM1. Une chance dont rêve Sébastien Tallonneau pour son fils.
Didier BLIN.
http://www.ouest-france.fr/actu/actu_Pd ... 9_actu.Htm
« L'école dont on rêve pour nos enfants autistes »
Comme à chaque fois qu'il réussit un exercice, Gabriel est chaleureusement félicité par son éducatrice. Il exprime sa joie fièrement.
Dans cette école pilote, à Paris, il y a plus d'adultes que d'enfants. Des parents nantais et nazairiens veulent imiter ce modèle. Ils attendent des financements publics.
Reportage
« Ce qui se passe ici, c'est ce dont on rêve pour nos enfants. » Ici, c'est l'école parisienne de la Fondation autisme, agir et vaincre, ouverte en mars 2008, dans le XIXe arrondissement. Le Nantais Sébastien Tallonneau aimerait que son fils, enfant autiste de 3 ans et demi, fréquente un tel établissement. À défaut, il s'en occupe à temps plein. Selon les préceptes de la méthode dite Aba (acronyme anglais d'analyse appliquée du comportement), basée sur la stimulation intensive des enfants.
Quinze enfants, âgées de 3 à 11 ans, fréquentent quotidiennement l'école associative parisienne, soutenue par le conseil général de Paris et le conseil régional d'Ile-de-France. Ce mardi matin, à 9 h 15, les premiers élèves arrivent. Chacun est accueilli par un éducateur. Échange rapide avec les parents, et début d'une journée très intense.
Ce jour-là, Alice n'est pas bien. Pleurs inhabituels, cris... Elle se mordille les mains sans cesse. Deux adultes la prennent en charge, tendrement. Une éducatrice s'installe avec elle dans le douillet coin télé... Pendant ce temps, dans la vaste pièce commune, l'intrépide Claudia guide la petite Jeanne sur le parcours de motricité. Tom joue avec son éducateur. Celui-ci en profite pour lui faire verbaliser le mot ballon.
Au moins un adulte par enfant
Une intense activité se met tranquillement en place. Chaque enfant est encadré par au moins un adulte. Éloïse jette son verre à terre. L'éducatrice l'aide, fermement, à le relever, en plusieurs temps. « Au début, on ignorait ce comportement de jeter les objets. Mais cela n'évoluait pas », explique une des trois psychologues de l'école. L'équipe a donc changé d'approche sur ce point.
Peu à peu, les enfants se répartissent dans les trois classes. Chacun suit un programme d'apprentissage personnalisé. Et très codifié. Karim, doyen des élèves à 11 ans et demi, épelle les mots cités par l'éducatrice. Il dit bonjour à Martine Ferguson, la directrice de l'école, qui vient de faire irruption dans la classe.
Elle explique : « A son arrivée, il y a un an, Karim n'avait jamais été stimulé. Il ne parlait pas. Il présentait des troubles de frustration, de peur. Avec des crises très vives. » C'est aujourd'hui du passé. Il est pour l'instant occupé à lire des trajets sur le plan du métro.
À midi, tout le monde prend la direction de la cantine de l'école maternelle voisine. L'intégration à l'environnement proche est un des objectifs de l'école Aba. D'ailleurs, quatre de ses élèves fréquentent déjà l'école ordinaire à mi-temps, voire à trois quarts temps.
Face à ses détracteurs, les promoteurs de la méthode brandissent en effet ses résultats spectaculaires quand elle est mise en place précocement, avant l'âge de 6 ans. Martine Ferguson peut citer le cas de son fils. D'abord pris en charge à domicile, il est aujourd'hui scolarisé de façon ordinaire, en CM1. Une chance dont rêve Sébastien Tallonneau pour son fils.
Didier BLIN.
http://www.ouest-france.fr/actu/actu_Pd ... 9_actu.Htm
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Je comprend dès lors mal qu'une association comme aspergeraide l'évoque, même si d'après la dernière page que je mets ici en lien on parle de version simplifiée.
http://www.aspergeraide.com/content/view/23/32/lang,fr/
http://www.aspergeraide.com/content/blogcategory/23/42/
http://www.aspergeraide.com/content/view/23/32/lang,fr/
http://www.aspergeraide.com/content/blogcategory/23/42/
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Bonne remarque d'Emmanuel.
La fin du texte du second lien indique :
Le second modère pour des cas particuliers.
De ce que j'ai compris, Tony Attwood voulait indiquer que dans le cas d'un autisme classique, et même sévère, la méthode ABA permettait de relancer la machine (mais sur un modèle de réflexe de Pavlov). Ensuite, la machine lancée, il fallait entretenir la communication et donner de l'autonomie à la personne avec autisme. Des progrès sont alors visibles.
Pour le cas des sujets touchés par le SA, la méthode ABA a vite ses limites et s'applique mal puisque le sujet communique déjà, même si les problèmes de socialisation sont présents. Donc beaucoup d'efforts pour peu de résultats.
La fin du texte du second lien indique :
Le premier paragraphe reprend ce qu'a dit Tony Attwood fin mai.Ceci étant, les enfants avec le syndrome d'Asperger ne sont pas, a priori, concernés par la méthode ABA. En effet, ils sont beaucoup moins concernés par les troubles du comportement que les enfants avec un autisme "classique" et ont de plus grandes facilités d'apprentissage.
En cas de besoin particulier et avéré, la méthode ABA (ou une variante simplifiée ad hoc conçue par les parents, aidés si nécessaire par un psychologue formé) peut bien entendu être utilisée même dans le cas des enfants Asperger.
Le second modère pour des cas particuliers.
De ce que j'ai compris, Tony Attwood voulait indiquer que dans le cas d'un autisme classique, et même sévère, la méthode ABA permettait de relancer la machine (mais sur un modèle de réflexe de Pavlov). Ensuite, la machine lancée, il fallait entretenir la communication et donner de l'autonomie à la personne avec autisme. Des progrès sont alors visibles.
Pour le cas des sujets touchés par le SA, la méthode ABA a vite ses limites et s'applique mal puisque le sujet communique déjà, même si les problèmes de socialisation sont présents. Donc beaucoup d'efforts pour peu de résultats.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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Le rapport Baghdadli - Interventions éducatives, pédagogiques et thérapeutiques proposées dans l’autisme - analyse, dans son chapitre 5, toutes les études publiées sur l’ABA. Je reproduis des phrases tirées des pages 65 à 83 (sans mettre de points de suspension).
Les limites indiquées de l’étude initiale (Lovaas 1987):La méthode, appliquée au départ à domicile, est transposée au cadre scolaire au fur et à mesure des progrès de l'enfant. Les résultats indiquent que 47 % des enfants du groupe expérimental atteignent un fonctionnement intellectuel et éducatif « normal » en comparaison à 2 % des enfants du groupe contrôle ayant été traités avec la méthode comportementale non-intensive. Les résultats de cette recherche montrent aussi des gains de 25 à 30 points de QI dans le groupe expérimental.
Et la conclusion :- l’absence de randomisation,
- l’absence de mesures directes et exactes du nombre d’heures de traitement (40 heures correspondent à l’intention du programme et non au nombre d’heures hebdomadaires calculées),
- l’absence de détails sur la co-occurrence d’autres interventions dans le groupe traité,
- l’absence d’évaluation de la symptomatologie autistique et du diagnostic à la fin de l’intervention,
- l’absence de données sur la variabilité intra-groupe susceptible de fausser les données.
- l’utilisation par Lovaas du terme normalisation (« recovered ») alors que, comme le précise Shea (2004)’ aucune mesure des observations faites par les enseignants n’a été rapportée dans la recherche de Lovaas (1987). La conséquence est qu’il n’est pas possible de conclure, comme le fait Lovaas, que les enseignants ne peuvent différencier les enfants du groupe expérimental de ceux au développement typique.
- il ne peut pas exister une méthode exclusive de prise en charge efficace pour tous les troubles autistiques étant donné leur importante variabilité et toutes leurs problématiques
Cependant, l'efficacité semble meilleure pour ceux qui n'ont pas de retard cognitif ou de langage.- 1) Les programmes intensifs précoces semblent améliorer le QI et les compétences langagières, mais ces progrès sont moins importants que ceux rapportés initialement par Lovaas
- 2) Les programmes intensifs précoces semblent surtout efficaces chez les enfants dont le niveau de développement cognitif est plus élevé
- 3) Les programmes intensifs précoces semblent plus efficaces chez des enfants ayant des TED non spécifiés que chez ceux ayant des troubles autistiques.
- 4) Le programme Lovaas semble plus efficace qu’une intervention éclectique. Mais de nombreuses questions persistent :
- 1) Le programme précoce intensif influence-t-il les comportements adaptatifs ?
- 2) Quelle intensité de programme doit-on proposer aux enfants ?
- 3) Ce programme est-il efficace à long terme chez tous les enfants ?
L’étude menée par Lovaas et celles qui ont suivi ont, malgré leurs inconvénients méthodologiques, le mérite d’être les premières et les plus rigoureuses expérimentations sur l’efficacité des interventions utilisées dans l’autisme. Toutefois, même si leur niveau d’évidence est plus élevé que celui de la plupart des autres études, il n’est pas suffisant pour affirmer actuellement l’efficacité de ce type de programme d’intervention chez tous les enfants atteints de troubles envahissants du développement.
Smith, Eikeseth, Klevstrand & Lovaas (1997) évaluent l'efficacité de la méthode Lovaas chez des enfants de 36-38 mois atteints d'un retard mental important (avec un QI inférieur à 35). (...) Les résultats montrent une amélioration plus importante du QI (36 vs 24) et du langage expressif dans le groupe bénéficiant d'une intervention intensive. En revanche, les deux groupes ont une évolution comparable en ce qui concerne les problèmes comportementaux. (...) Enfin, si cette étude suggère que l'intervention intensive est efficace chez des enfants atteints d'autisme et de retard mental sévère, les gains au niveau du QI sont largement inférieurs à ceux trouvés chez des enfants ayant un QI supérieur à 35 (Lovaas, 1987).
Sallows et Graupner (2005) comparent l'effet d'un programme de type Lovaas utilisé par les professionnels à celui utilisé par les parents. (...) Les résultats montrent qu'au terme des 4 ans d'intervention, les performances cognitives, langagières, adaptatives, sociales et académiques ont progressé de manière identique dans les deux groupes. (...) Les apprenants rapides correspondent à 48 % des enfants. Ces enfants atteignent un QI situé dans le rang moyen (+ 55 à 104 points de QI) et leurs performances s'améliorent également dans les aires adaptatives et langagières si bien qu'à 7 ans ils ont une scolarité régulière. Par contre, la plupart des mesures utilisées pour décrire la symptomatologie autistique ne sont pas significativement différentes chez ces enfants après l'intervention. En conséquence, les auteurs concluent, en accord avec la littérature, qu'un QI bas (en dessous de 44) et l'absence de langage (absence de mots à 36 mois) prédisent des progrès limités. (...)Les deux trajectoires développementales identifiées dans cette étude peuvent expliquer les différences de résultats constatées dans la littérature depuis l'étude de Lovaas (1987).
De plus, ces auteurs montrent que les enfants autistes ayant un retard mental sévère et traités par du Lovaas à domicile, ont un profil évolutif différent (leur étude suggérant que le programme est moins bénéfique pour ce type d'enfants). L'étude de Smith, Groen et Wynn (2000) renforce la possibilité d'un effet différentiel du programme Lovaas selon les caractéristiques de la population traitée, en montrant que des enfants ayant un diagnostic d'autisme progressent moins que ceux ayant un TED non spécifié. Ces résultats pourraient impliquer que les enfants avec les tableaux les plus sévères ne répondent pas aussi bien à un programme d'intervention comportementale, même précoce et intensif (Rogers, 2001).
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Un autre article sur la méthode ABA.
Autisme – Le comportementalisme en question
Reportage à l’IME des Petit victoires à Paris
« Allez Jordan. Maintenant on presse les oranges », ordonne l’éducatrice à grand renfort de signes. « Allez tourne. Non, tourne Jordan. Jordan écoute-moi :tourne » insiste-t-elle. ({ Voilà, c'est bien Jordan. C'est super! »,s'exclame-t-elle en lui frottant affectueusement la main assieds-toi. Voilà. Parfait !Maintenant presse. Super! C'est bien Jordan. Bravo !»,s'émerveille l'encadrante. S’ensuit une grande tape dans la main à la façon d’un basketteur américain venant de réussir un panier à trois points. La psychologue du centre intervient discrètement. « Peut-être faudra-t-il revoir la tape dans la main, cela revient un peu trop souvent. C’est un peu trop démonstratif et cela risque de perdre de son effet si c’est trop utilisé »juge-t-elle.
Un coup d'oeil à sa montre, et l'éducatrice clôt la séance : « Presser les oranges par Jordan, c'est)), fini » articule-t-elle, accompagnant ses paroles d'un geste de fin.
Les parents se forment.
L'activité a duré dix minutes :on enchaîne immédiatement sur la suivante. Dans le coin opposé de la salle de classe, deux enfants apprennent à désigner les objets. Les photos représentent des choses ou encore des personnes connues de l'enfant. Inlassable, convaincante, volontaire … l'éducatrice garde l’intonation joyeuse, engageante, en passant d’un élève à l’autre. Trois réponses à la suite et les félicitatiosn enjourées rythmant chaque bonne réponse sont doublées d’un geste affectueux de la main. C’est le « pay off », en français récompense, le 6 B a Ba » de la méthode ABA appliquée dans cet institut médico-éducatif parisien. L'IME des Petites victoires est pionnier du genre en France. Comme souvent, l'histoire de la structure est avant tout celle de deux mamans d'enfants autistes, Catherine et Isabelle, déçues par le peu d'opportunités éducatives offertes à leurs enfants. La première, Catherine Milcent, pédopsychiatre revient en 1999 du Canada où elle s'est intéressée à la méthode Lovaas, du nom du psychiatre américain qui mit au point un programme éducatif intensif pour les enfants autistes, méthode à l'origine de ABA. Catherine revient en France avec cette idée inébranlable que la psychanalyse, efficace pour le névrosé moyen est inopérante pour un autiste. Après la naissance de son second enfant autiste, Isabelle Allart Fenaux, radiothérapeute est affligée, elle met en place la méthode Teacch (1). Les résultats ne sont pas au rendez-vous, mais sa rencontre avec Catherine va être salvatrice. En désespoir de cause, elle se forme à la méthode ABA avec elle.
Rapidement, elles créent ensemble une école dans laquelle elles accueillent.. leurs propres enfants. La viabilité du projet est assurée au fil des ans grâce à l'allocation spéciale pour les parents. La structure accueille rapidement huit enfants et se pérennise grâce à des subventions de la mairie. Pour aller plus loin les deux femmes créent l'association ASAP en 2001, (en français : Association au service de l'autisme et de la pédagogie ;en anglais :As Soon As Possible, aussi vite que possible). Bientôt elles ont la capacité financière d'employer un peu de personnel qu'el les forment elles-mêmes à la psychologie. En 2005, la structure est officiellement transformée en IME. L'établissement accueille aujourd'hui seize jeunes, âgés de six à quatorze ans.
Répétition et récompense
Retour dans la classe où l'activité suit son cours, constante, répétitive. L'éducatrice stimule en permanence ses deux élèves. << Bravo Julien, t'es trop fort! », ou encore « C'est bien Eric, tu regardes ce que fait Julien »,dit-elle à l'attention du second. << Même le contre- champ, l'intention, sont sujets à récompense »,explique la psychologue de l'association. Le principe est simple : un enfant récompensé lorsqu'il fait le bon geste, ou l'esquisse d'un bon geste, aura tendance à le répéter. Si l'attente est un problème, l'attente doit être récompensée. Les récompenses vont de la nourriture aux câlins, en passant par les félicitations verbales. L'utilisation de ces renforçateurs du comportement est à l'origine d'une bonne part des polémiques sur les thérapies comportementalistes. « C'est un faux débat )),explique Isabelle, car les renforçateurs sont abandonnés au fur et à mesure de l'apprentissage. « Et puis c’est aussi ce que l'on fait avec les enfants << normaux » << en bas âge. D'ailleurs toutes les relations sociales sont du comportementalisme » )), globalise la créatrice de la structure. La sollicitation est permanente, incessante. «L'idée est de se calquer sur le rythme d'un enfant de cet âge», explique Isabelle. « Regarder les images par Eric, c’est fini », clôt l'éducatrice d'une voix qui résonne comme un jingle. La psychologue intervient à nouveau : «Il est déjà 1Oh32, attention à pas déborder », demande-t-elle. (( Justement je voulais t'en parler, j'aimerais qu'on voie ensemble pour raccourcir un peu le programme du matin », répond l'éducatrice. Si la rigidité du cadre est nécessaire à l'autiste pour développer des compétences similaires à celles de l'enfant « normal », l'intensité des stimulations et leur orchestration surprennent tout de même le visiteur. Mais la répétition fonctionne.. . Trop bien parfois : (( « »Merci Marion »,disent encore les enfants utilisant le nom de leur ancienne éducatrice, plusieurs mois après en avoir changé.
Philosophie
« Si c'est éprouvant ? Bien sûr mais c’est aussi tellement gratifiant, explique Jackie, éducatrice. Mais il leur faut cette intensité. Parfois il y en a un qui dérape et en analysant on s'aperçoit qu'on vient d'oublier la récompense »,poursuit-elle. Danger de dogmatiser l'infaillibilité de la recette? Isabelle se défend. « Non la méthode n'a rien d'une formule miracle, et il est normal que les éducateurs se remettent en cause, mais sans systématiser toutefois » ,estime-t-elle.(( « D'ailleurs, pour moi c'est plus une philosophie qu'une méthode»,reprend Isabelle. « « Quant à l'intensité, elle est nécessaire car ils n'apprennent pas par imitation de leur entourage. Pour eux se balancer ou se taper la tête contre un mur est plus intéressant que de couper une orange. À nous de leur enseigner le contraire », reprend la psychologue de l’IME. Pourtant l'intensité des séances fait ressortir, côté encadrant, une impression de « peur du vide »,une crainte de cet espace de déconcentration qui verra le jeune laisser libre cours à une crise, et le retour immédiat de sa stéréotypie. Or, toute la théorie de l'ABA repose sur la correction de ces symptômes, le remplacement de tout comportement excluant.(( « Lutter pied à pied contre l’autisme »,explique encore Isabelle. Le match est spectaculaire à observer de par les efforts dispensés des deux côtés. Mais l'adversaire, redoutable, n'est-il pas insurmontable? Il semble pour le moins de taille à faire baisser les bras de découragement. Si les parents ont du mal à tenir ce rythme, les éducatrices également. Interrogée sur le très jeune âge des éducatrices, Isabelle avoue que les plus anciennes ne sont pas restées. «Peut-être à cause du rythme demandé »,ajoute-t-elle. Quant aux autres (AME, psychologue), recrutées en premier emploi, elles n'ont pour la plupart pas de formation classique de travailleur social avant d'intégrer l'IME et passent plus tard leur diplôme d'éducatrice spécialisée ou de monitrice.
Pas d'occupationnel
« Pour les comportementalistes l'écart est tellement grand entre ce que l'on apprend sur l'autisme à 1'IRTS ou ailleurs, et la réalité.. « . ,justifie Isabelle. « Alors,pas formées, pas déformées »,résume-t-elle en riant. Au centre, les intervenants sont « guidés »,avec des points et des discussions chaque mercredi, « et le reste c’est la vie :A work in progress », conclut-elle. « On doit tous travailler dans le même esprit. A l'image de ce prof CEPS devenu psychomotricien, à qui finalement on demandait d'abandonner ce qu'il avait appris pour revenir à son enseignement premier. Dans ce cas-là ça ne peut fonctionner »,explique la psychologue du centre de jour de l'association qui jouxte l’IME. Depuis 2007, cette structure s'inscrit dans la continuité de l'IME et l'enseignement pour les dix adultes âgés de dix-neuf à trente-deux ans est basé sur la même philosophie. Le mot d'ordre est clair :pas « d'occupationnel ».
« Avec les autistes, même à cet âge, soit l'enseignement est intensif soit on peut aussi décider de ne pas enseigner » caricature la psychologue en évoquant les foyers de jour « classiques ». Ainsi, si les méthodes comportementalistes ont mauvaise presse du côté de la formation et de l'enseignement, accusées de dressage, de robotisation, la réciproque est vraie. Et les institutions sont largement écornées par des professionnels et des parents reniant la sacro-sainte approche psychanalytique. « Une perte de temps », c'est le jugement qui revient dans la bouche des professionnels et des parents d'autistes pris en charge à l’IME en parlant de l’approche « classique ». « Le diagnostic a été établi à l'âge de trois ans et demi pour mon fils )),regrette un père de l'IME. Une autre maman parle de diagnostic au forceps et de professionnels timorés. De même dans ces parcours ordinaires, de test d'audition en rendez-vous chez le pédopsychiatre avec un an d'attente dans certains grands hôpitaux parisiens, en passant par les séances de psychothérapies hebdomadaires, tout est vécu avec du recul comme une impardonnable perte de temps imposée aux parents. Un retard jugé impardonnable car la méthode ABA permet de récupérer d'autant plus de comportements que l'enfant est pris en charge tôt. Devant les progrès réalisés par leur enfant avec l'ABA, les parents tiennent leur revanche. L'approche psychanalytique de l'ensemble. du secteur, les a bien souvent désignés coupables de la maladie de leur enfant (par la mise en cause de la relation mère/enfant). L'approche culpabilisante est à son tour jugée inefficace et responsable de l'aggravation des symptômes de l'enfant.
Ultime espoir?
« Il y a cinq ans, Lovaas c'était le diable », explique Isabelle. « Certains de nos stagiaires se retrouvaient même dans l'incapacité de faire valider leurs stages, poursuit-elle. À tel point que l'on ne se présentait même plus en tant que structure ABA » Aujourd'hui, cette avancée sur le terrain est fortement aidée par un soutien médiatique discret. L'action du comédien Francis Perrin qui a inscrit Louis, son fils de sept ans, autiste, à un programme ABA a fait le succès de l'association Pas à Pas à Lille. Aujourd'hui organisés, les défenseurs des méthodes cognitivo-comportementalistes tissent leur toile et s'indignent du retard français, tout en célébrant les victoires et reconnaissances qui jalonnent ces dernières années. Dans le sillage des IME comportementalistes, une formation de psychologues à l'ABA existe depuis 2004 à Lille. Enfin, le plan Autisme présenté au printemps 2008 par le gouvernement a entrouvert une porte. Il prévoit l'expérimentation des méthodes éducatives, notamment de l'ABA. C'est dans l'un des rares centres qui pratiquent la méthode ABA en France que Xavier Bertrand et Roselyne Bachelot ont dévoilé leur plan Autisme 2008.
Mais ces succès doivent avant tout leur existence aux résultats positifs consta tés par les parents. « Depuis qu'il est à l'IME, Marc a fait des progrès énormes. Il est propre. Ils ont réglé bon nombre de comportements », relate son père. Une réalité. Ces petites victoires entraînent de grandes joies pour les parents.«Mon enfant est plus heureux, moins sur les nerfs. L’école était un mi lieu hostile pour lui, moi je ne supportais plus de mendier des heures d'intégration. Aujourd'hui il est plus docile, il répond aux consignes « ,raconte la maman de José. «Parfois je sens même qu'il est fier d'avoir développé certaines capacités », s'émeut-elle Quelle victoire lorsque au-delà d'un apprentissage scolaire, moyen mais non but, l'enfant parvient à améliorer sa communication avec un parent. Abandonnés par l'institution, dénonçant les longueurs, les erreurs de diagnostics, le manque de ressources.. .devant la maladie de leur enfant, les parents se ruent sur cette méthode, comme ultime espoir. Les réseaux s'organisent en associations, sites web. Tous se sentent militant de la première heure. (( On apprend à être révoltés quand la société ne propose rien, »estime le père de Julien. « Lorsqu'on est parents on s'aperçoit clairement qu'il y a deux voies », continue-t-il : celle vers laquelle vous guide la société, pour un enfant autiste on s'aperçoit bien vite qu'elle ne marche pas, et les voies expérimentales. «Lorsqu'on a fait le constat d'échec pour la première, on se tourne vers ce qu'on ne connaît pas, » reconnaît-il.
Formateurs à domicile
Choix par dépit, mais choix tout de même. À Paris, la liste d'attente de l'école d'ASAP ne cesse de s'allonger. Combien de familles financent, seules, une prise en charge ABA pour leur enfant? Difficile de l'évaluer. Mais, en quelques années, la demande a explosé pour les formateurs à domicile. Clairement énoncée comme une pédagogie de résultats, la méthode semble donc convaincre toujours plus d'adeptes. Toutefois au vu de ses particularités, elle ouvre nécessairement le débat de l'utilité du résultat à tout prix. Ne traite-t-elle pas spécifiquement le symptôme dans une volonté inébranlable de gommer la différence ? Dans notre société basée sur les résultats, au delà de tout anti-américanisme primaire, force est de s'interroger sur les conséquences d'un pragmatisme à outrance. La question centrale qui m'anima lors de cette visite est celle-ci :pour qui ces progrès sont-ils le plus important? Les parents, certes, qui accueillent chaque petite victoire avec une joie compréhensible. Bien entendu si un parent voit la possibilité de communiquer (grâce à ces progrès) avec son enfant s'améliorer, rien ne peut aller contre. L'enfant peut bien sûr grâce à ces fonctions de communication retrouvées s'épanouir. Toutefois, l'intensité de cet enseignement ne nuit-il pas aux enfants eux-mêmes, surstimulés ? Pour le savoir, il faudrait arriver à comprendre ce qui se passe dans la tête de ces jeunes. Et pour cela la psychanalyse est à son tour nécessaire.
Fabrice Dimier - "Lien Social"
Certains prénoms ont été changés.
Biblio :Autisme et ABA une pédagogie du progrès, Ron Leaf, John Mac Eachin Ed Pearson 2006 -36 62.
Association l'ABA pour Yann
Les parents deYann témoignent de leur difficulté à faire reconnaître la méthode ABA malgré des effets très positifs sur leur enfant.
L’association I'ABA pour Yann, principalement composée d'amis collègues éducateurs et travailleurs sociaux, a vu le jour en février 2007, quand notre petit garçon a été brutalement déscolarisé. Nous avons découvert la méthode ABA suite à des reportages télévisés sur le fils de l'acteur Francis Perrin, suivi, comme notre fils aujourd'hui, par le professeur Vinca Rivière, de l'université Lille 3. Yann est pris en charge en analyse appliquée du comportement (ABA) de puis le mois de juin 2007.
Suite à une évaluation de l'ensemble de ses compétences, différents objectifs d'apprentissage ont été fixés dans le but d'obtenir un développement harmonieux.
Yann montrait en effet de hautes performances en aptitudes visuelles, en motricité globale, en motricité fine, en imitation motrice et vocale, en langage réceptif Il montrait cependant des difficultés en graphisme, en lecture, en mathématiques, dans le domaine du langage et en autonomie.
Nous avons été formés à la méthode ABA dont nous appliquons chaque jour les programmes à notre domicile.Tous les quinze jours une psychologue ABA, Julie Bosseau, toujours en lien avec le professeur Vinca Rivière, les réajuste. La journée, Yann est dans un externat médico-éducatif Aujourd'hui Yann mange seul, se lave seul, identifie toutes les syllabes, traces des lettres, des chiffres et commence à associer des mots à des images.
Les progrès sont donc très visibles et la généralisation de ses compétences à l’extérieur pousse l’équipe bénévole très motivée, de I'ABA pour Yann, à organiser des manifestations pour financer les frais occasionnés par cette prise en charge individuelle (méthode non prise en charge en France).
Depuis peu, l'équipe a créé l'association Pas à pas Indre qui sera l'antenne de l'ABA dans la région Centre et es père pouvoir aider un jour d'autres enfants car les besoins sont immenses et liste d'attente très importante.
Nous espérons pouvoir trouver des fonds pour recruter une personne qui sera formée par Julie Bosseau et appliquera ses programmes. Elle sera engagée pour deux ans minimum avec une formation ABA à la clé et travaillera à notre domicile avec Yann à hauteur de 20 heures par semaine, afin d'optimiser les chances de notre fils sur le chemin de la réussite.
Fabienne Vedrenne,
mère de Yann, directrice de l’association et salariée d’un CHRS
L’ABA pourYann
9 la Tremblère -36330 Arthon. Tél.02 54 36 33 28 -0698 4578 42 http://www.abapouryann.fr/
Autisme – Le comportementalisme en question
Reportage à l’IME des Petit victoires à Paris
« Allez Jordan. Maintenant on presse les oranges », ordonne l’éducatrice à grand renfort de signes. « Allez tourne. Non, tourne Jordan. Jordan écoute-moi :tourne » insiste-t-elle. ({ Voilà, c'est bien Jordan. C'est super! »,s'exclame-t-elle en lui frottant affectueusement la main assieds-toi. Voilà. Parfait !Maintenant presse. Super! C'est bien Jordan. Bravo !»,s'émerveille l'encadrante. S’ensuit une grande tape dans la main à la façon d’un basketteur américain venant de réussir un panier à trois points. La psychologue du centre intervient discrètement. « Peut-être faudra-t-il revoir la tape dans la main, cela revient un peu trop souvent. C’est un peu trop démonstratif et cela risque de perdre de son effet si c’est trop utilisé »juge-t-elle.
Un coup d'oeil à sa montre, et l'éducatrice clôt la séance : « Presser les oranges par Jordan, c'est)), fini » articule-t-elle, accompagnant ses paroles d'un geste de fin.
Les parents se forment.
L'activité a duré dix minutes :on enchaîne immédiatement sur la suivante. Dans le coin opposé de la salle de classe, deux enfants apprennent à désigner les objets. Les photos représentent des choses ou encore des personnes connues de l'enfant. Inlassable, convaincante, volontaire … l'éducatrice garde l’intonation joyeuse, engageante, en passant d’un élève à l’autre. Trois réponses à la suite et les félicitatiosn enjourées rythmant chaque bonne réponse sont doublées d’un geste affectueux de la main. C’est le « pay off », en français récompense, le 6 B a Ba » de la méthode ABA appliquée dans cet institut médico-éducatif parisien. L'IME des Petites victoires est pionnier du genre en France. Comme souvent, l'histoire de la structure est avant tout celle de deux mamans d'enfants autistes, Catherine et Isabelle, déçues par le peu d'opportunités éducatives offertes à leurs enfants. La première, Catherine Milcent, pédopsychiatre revient en 1999 du Canada où elle s'est intéressée à la méthode Lovaas, du nom du psychiatre américain qui mit au point un programme éducatif intensif pour les enfants autistes, méthode à l'origine de ABA. Catherine revient en France avec cette idée inébranlable que la psychanalyse, efficace pour le névrosé moyen est inopérante pour un autiste. Après la naissance de son second enfant autiste, Isabelle Allart Fenaux, radiothérapeute est affligée, elle met en place la méthode Teacch (1). Les résultats ne sont pas au rendez-vous, mais sa rencontre avec Catherine va être salvatrice. En désespoir de cause, elle se forme à la méthode ABA avec elle.
Rapidement, elles créent ensemble une école dans laquelle elles accueillent.. leurs propres enfants. La viabilité du projet est assurée au fil des ans grâce à l'allocation spéciale pour les parents. La structure accueille rapidement huit enfants et se pérennise grâce à des subventions de la mairie. Pour aller plus loin les deux femmes créent l'association ASAP en 2001, (en français : Association au service de l'autisme et de la pédagogie ;en anglais :As Soon As Possible, aussi vite que possible). Bientôt elles ont la capacité financière d'employer un peu de personnel qu'el les forment elles-mêmes à la psychologie. En 2005, la structure est officiellement transformée en IME. L'établissement accueille aujourd'hui seize jeunes, âgés de six à quatorze ans.
Répétition et récompense
Retour dans la classe où l'activité suit son cours, constante, répétitive. L'éducatrice stimule en permanence ses deux élèves. << Bravo Julien, t'es trop fort! », ou encore « C'est bien Eric, tu regardes ce que fait Julien »,dit-elle à l'attention du second. << Même le contre- champ, l'intention, sont sujets à récompense »,explique la psychologue de l'association. Le principe est simple : un enfant récompensé lorsqu'il fait le bon geste, ou l'esquisse d'un bon geste, aura tendance à le répéter. Si l'attente est un problème, l'attente doit être récompensée. Les récompenses vont de la nourriture aux câlins, en passant par les félicitations verbales. L'utilisation de ces renforçateurs du comportement est à l'origine d'une bonne part des polémiques sur les thérapies comportementalistes. « C'est un faux débat )),explique Isabelle, car les renforçateurs sont abandonnés au fur et à mesure de l'apprentissage. « Et puis c’est aussi ce que l'on fait avec les enfants << normaux » << en bas âge. D'ailleurs toutes les relations sociales sont du comportementalisme » )), globalise la créatrice de la structure. La sollicitation est permanente, incessante. «L'idée est de se calquer sur le rythme d'un enfant de cet âge», explique Isabelle. « Regarder les images par Eric, c’est fini », clôt l'éducatrice d'une voix qui résonne comme un jingle. La psychologue intervient à nouveau : «Il est déjà 1Oh32, attention à pas déborder », demande-t-elle. (( Justement je voulais t'en parler, j'aimerais qu'on voie ensemble pour raccourcir un peu le programme du matin », répond l'éducatrice. Si la rigidité du cadre est nécessaire à l'autiste pour développer des compétences similaires à celles de l'enfant « normal », l'intensité des stimulations et leur orchestration surprennent tout de même le visiteur. Mais la répétition fonctionne.. . Trop bien parfois : (( « »Merci Marion »,disent encore les enfants utilisant le nom de leur ancienne éducatrice, plusieurs mois après en avoir changé.
Philosophie
« Si c'est éprouvant ? Bien sûr mais c’est aussi tellement gratifiant, explique Jackie, éducatrice. Mais il leur faut cette intensité. Parfois il y en a un qui dérape et en analysant on s'aperçoit qu'on vient d'oublier la récompense »,poursuit-elle. Danger de dogmatiser l'infaillibilité de la recette? Isabelle se défend. « Non la méthode n'a rien d'une formule miracle, et il est normal que les éducateurs se remettent en cause, mais sans systématiser toutefois » ,estime-t-elle.(( « D'ailleurs, pour moi c'est plus une philosophie qu'une méthode»,reprend Isabelle. « « Quant à l'intensité, elle est nécessaire car ils n'apprennent pas par imitation de leur entourage. Pour eux se balancer ou se taper la tête contre un mur est plus intéressant que de couper une orange. À nous de leur enseigner le contraire », reprend la psychologue de l’IME. Pourtant l'intensité des séances fait ressortir, côté encadrant, une impression de « peur du vide »,une crainte de cet espace de déconcentration qui verra le jeune laisser libre cours à une crise, et le retour immédiat de sa stéréotypie. Or, toute la théorie de l'ABA repose sur la correction de ces symptômes, le remplacement de tout comportement excluant.(( « Lutter pied à pied contre l’autisme »,explique encore Isabelle. Le match est spectaculaire à observer de par les efforts dispensés des deux côtés. Mais l'adversaire, redoutable, n'est-il pas insurmontable? Il semble pour le moins de taille à faire baisser les bras de découragement. Si les parents ont du mal à tenir ce rythme, les éducatrices également. Interrogée sur le très jeune âge des éducatrices, Isabelle avoue que les plus anciennes ne sont pas restées. «Peut-être à cause du rythme demandé »,ajoute-t-elle. Quant aux autres (AME, psychologue), recrutées en premier emploi, elles n'ont pour la plupart pas de formation classique de travailleur social avant d'intégrer l'IME et passent plus tard leur diplôme d'éducatrice spécialisée ou de monitrice.
Pas d'occupationnel
« Pour les comportementalistes l'écart est tellement grand entre ce que l'on apprend sur l'autisme à 1'IRTS ou ailleurs, et la réalité.. « . ,justifie Isabelle. « Alors,pas formées, pas déformées »,résume-t-elle en riant. Au centre, les intervenants sont « guidés »,avec des points et des discussions chaque mercredi, « et le reste c’est la vie :A work in progress », conclut-elle. « On doit tous travailler dans le même esprit. A l'image de ce prof CEPS devenu psychomotricien, à qui finalement on demandait d'abandonner ce qu'il avait appris pour revenir à son enseignement premier. Dans ce cas-là ça ne peut fonctionner »,explique la psychologue du centre de jour de l'association qui jouxte l’IME. Depuis 2007, cette structure s'inscrit dans la continuité de l'IME et l'enseignement pour les dix adultes âgés de dix-neuf à trente-deux ans est basé sur la même philosophie. Le mot d'ordre est clair :pas « d'occupationnel ».
« Avec les autistes, même à cet âge, soit l'enseignement est intensif soit on peut aussi décider de ne pas enseigner » caricature la psychologue en évoquant les foyers de jour « classiques ». Ainsi, si les méthodes comportementalistes ont mauvaise presse du côté de la formation et de l'enseignement, accusées de dressage, de robotisation, la réciproque est vraie. Et les institutions sont largement écornées par des professionnels et des parents reniant la sacro-sainte approche psychanalytique. « Une perte de temps », c'est le jugement qui revient dans la bouche des professionnels et des parents d'autistes pris en charge à l’IME en parlant de l’approche « classique ». « Le diagnostic a été établi à l'âge de trois ans et demi pour mon fils )),regrette un père de l'IME. Une autre maman parle de diagnostic au forceps et de professionnels timorés. De même dans ces parcours ordinaires, de test d'audition en rendez-vous chez le pédopsychiatre avec un an d'attente dans certains grands hôpitaux parisiens, en passant par les séances de psychothérapies hebdomadaires, tout est vécu avec du recul comme une impardonnable perte de temps imposée aux parents. Un retard jugé impardonnable car la méthode ABA permet de récupérer d'autant plus de comportements que l'enfant est pris en charge tôt. Devant les progrès réalisés par leur enfant avec l'ABA, les parents tiennent leur revanche. L'approche psychanalytique de l'ensemble. du secteur, les a bien souvent désignés coupables de la maladie de leur enfant (par la mise en cause de la relation mère/enfant). L'approche culpabilisante est à son tour jugée inefficace et responsable de l'aggravation des symptômes de l'enfant.
Ultime espoir?
« Il y a cinq ans, Lovaas c'était le diable », explique Isabelle. « Certains de nos stagiaires se retrouvaient même dans l'incapacité de faire valider leurs stages, poursuit-elle. À tel point que l'on ne se présentait même plus en tant que structure ABA » Aujourd'hui, cette avancée sur le terrain est fortement aidée par un soutien médiatique discret. L'action du comédien Francis Perrin qui a inscrit Louis, son fils de sept ans, autiste, à un programme ABA a fait le succès de l'association Pas à Pas à Lille. Aujourd'hui organisés, les défenseurs des méthodes cognitivo-comportementalistes tissent leur toile et s'indignent du retard français, tout en célébrant les victoires et reconnaissances qui jalonnent ces dernières années. Dans le sillage des IME comportementalistes, une formation de psychologues à l'ABA existe depuis 2004 à Lille. Enfin, le plan Autisme présenté au printemps 2008 par le gouvernement a entrouvert une porte. Il prévoit l'expérimentation des méthodes éducatives, notamment de l'ABA. C'est dans l'un des rares centres qui pratiquent la méthode ABA en France que Xavier Bertrand et Roselyne Bachelot ont dévoilé leur plan Autisme 2008.
Mais ces succès doivent avant tout leur existence aux résultats positifs consta tés par les parents. « Depuis qu'il est à l'IME, Marc a fait des progrès énormes. Il est propre. Ils ont réglé bon nombre de comportements », relate son père. Une réalité. Ces petites victoires entraînent de grandes joies pour les parents.«Mon enfant est plus heureux, moins sur les nerfs. L’école était un mi lieu hostile pour lui, moi je ne supportais plus de mendier des heures d'intégration. Aujourd'hui il est plus docile, il répond aux consignes « ,raconte la maman de José. «Parfois je sens même qu'il est fier d'avoir développé certaines capacités », s'émeut-elle Quelle victoire lorsque au-delà d'un apprentissage scolaire, moyen mais non but, l'enfant parvient à améliorer sa communication avec un parent. Abandonnés par l'institution, dénonçant les longueurs, les erreurs de diagnostics, le manque de ressources.. .devant la maladie de leur enfant, les parents se ruent sur cette méthode, comme ultime espoir. Les réseaux s'organisent en associations, sites web. Tous se sentent militant de la première heure. (( On apprend à être révoltés quand la société ne propose rien, »estime le père de Julien. « Lorsqu'on est parents on s'aperçoit clairement qu'il y a deux voies », continue-t-il : celle vers laquelle vous guide la société, pour un enfant autiste on s'aperçoit bien vite qu'elle ne marche pas, et les voies expérimentales. «Lorsqu'on a fait le constat d'échec pour la première, on se tourne vers ce qu'on ne connaît pas, » reconnaît-il.
Formateurs à domicile
Choix par dépit, mais choix tout de même. À Paris, la liste d'attente de l'école d'ASAP ne cesse de s'allonger. Combien de familles financent, seules, une prise en charge ABA pour leur enfant? Difficile de l'évaluer. Mais, en quelques années, la demande a explosé pour les formateurs à domicile. Clairement énoncée comme une pédagogie de résultats, la méthode semble donc convaincre toujours plus d'adeptes. Toutefois au vu de ses particularités, elle ouvre nécessairement le débat de l'utilité du résultat à tout prix. Ne traite-t-elle pas spécifiquement le symptôme dans une volonté inébranlable de gommer la différence ? Dans notre société basée sur les résultats, au delà de tout anti-américanisme primaire, force est de s'interroger sur les conséquences d'un pragmatisme à outrance. La question centrale qui m'anima lors de cette visite est celle-ci :pour qui ces progrès sont-ils le plus important? Les parents, certes, qui accueillent chaque petite victoire avec une joie compréhensible. Bien entendu si un parent voit la possibilité de communiquer (grâce à ces progrès) avec son enfant s'améliorer, rien ne peut aller contre. L'enfant peut bien sûr grâce à ces fonctions de communication retrouvées s'épanouir. Toutefois, l'intensité de cet enseignement ne nuit-il pas aux enfants eux-mêmes, surstimulés ? Pour le savoir, il faudrait arriver à comprendre ce qui se passe dans la tête de ces jeunes. Et pour cela la psychanalyse est à son tour nécessaire.
Fabrice Dimier - "Lien Social"
Certains prénoms ont été changés.
Biblio :Autisme et ABA une pédagogie du progrès, Ron Leaf, John Mac Eachin Ed Pearson 2006 -36 62.
ABA(Applied Behavioral Analysis, ou analyse appliquée du comportement) est une approche éducative inspirée du béhaviorisme et créée par Ivar Lovaas aux États- Unis dans les années 1960. Elle consiste en une analyse du comportement, associée à une intervention intensive visant à obtenir la meilleure intégration dans la société par l'augmentation des comportements jugés adaptés, et la diminution des comportements jugés inadaptés. Pour qu'un programme ABA soit efficace, ses promoteurs donnent les deux conditions suivantes. D'abord, il doit être intensif, à raison de trente à quarante heures par semaine. Ensuite, il doit être mené par une équipe éducative (dont les parents sont partie intégrante) formée et intervenant de la même façon, dans le cadre d'un programme individualisé bien défini. De plus, le pronostic est d'autant meilleur que le programme ABA est commencé tôt.
.Depuis 2006, de nouvelles structures de prises en charge ABA émergent en France. Elles sont toutes créées par des associations de parents d'enfants autistes, qui refusent les prises en charge psychiatriques institutionnelles. Elles font intervenir des spécialistes diplômés en ABA pour garantir la qualité de supervision des programmes.
1.2005 -l'association Pas à Pas crée le Centre Camus. Ce centre ABA est situé à Villeneuve d'Ascq et est géré par l'association Pas à Pas, association la plus ancienne dans le traitement de l'autisme avec l'ABA en France. Cette association est rattachée au seul Master de formation ABA en France actuellement.
2.2006 -l'association LéaPourSamy crée Futuroschool à Paris. D'autres, basées sur le même modèle d'organisation et de financement, sont en projet sur d'autres sites de cette association.
3.2006 -l'association OVA met en place une structure ABA en France et en Suisse (à Genève).
4.2008 -Ouverture du Service d'Accompagnement Comportemental Spécialisé (SACS)à Villeneuve d'Ascq prenant la relève du centre Camus, en partenariat étroit avec l'association Pas à Pas. Premier centre ABA ayant reçu l'agrément du CROSM pour mettre en place ce traitement.
5.2008 -la Fondation Autisme, Agir et vaincre, soutenue par la Mairie de Paris, ouvre une école de prise en charge ABA pour accueillir des enfants affectés par l'autisme
Association l'ABA pour Yann
Les parents deYann témoignent de leur difficulté à faire reconnaître la méthode ABA malgré des effets très positifs sur leur enfant.
L’association I'ABA pour Yann, principalement composée d'amis collègues éducateurs et travailleurs sociaux, a vu le jour en février 2007, quand notre petit garçon a été brutalement déscolarisé. Nous avons découvert la méthode ABA suite à des reportages télévisés sur le fils de l'acteur Francis Perrin, suivi, comme notre fils aujourd'hui, par le professeur Vinca Rivière, de l'université Lille 3. Yann est pris en charge en analyse appliquée du comportement (ABA) de puis le mois de juin 2007.
Suite à une évaluation de l'ensemble de ses compétences, différents objectifs d'apprentissage ont été fixés dans le but d'obtenir un développement harmonieux.
Yann montrait en effet de hautes performances en aptitudes visuelles, en motricité globale, en motricité fine, en imitation motrice et vocale, en langage réceptif Il montrait cependant des difficultés en graphisme, en lecture, en mathématiques, dans le domaine du langage et en autonomie.
Nous avons été formés à la méthode ABA dont nous appliquons chaque jour les programmes à notre domicile.Tous les quinze jours une psychologue ABA, Julie Bosseau, toujours en lien avec le professeur Vinca Rivière, les réajuste. La journée, Yann est dans un externat médico-éducatif Aujourd'hui Yann mange seul, se lave seul, identifie toutes les syllabes, traces des lettres, des chiffres et commence à associer des mots à des images.
Les progrès sont donc très visibles et la généralisation de ses compétences à l’extérieur pousse l’équipe bénévole très motivée, de I'ABA pour Yann, à organiser des manifestations pour financer les frais occasionnés par cette prise en charge individuelle (méthode non prise en charge en France).
Depuis peu, l'équipe a créé l'association Pas à pas Indre qui sera l'antenne de l'ABA dans la région Centre et es père pouvoir aider un jour d'autres enfants car les besoins sont immenses et liste d'attente très importante.
Nous espérons pouvoir trouver des fonds pour recruter une personne qui sera formée par Julie Bosseau et appliquera ses programmes. Elle sera engagée pour deux ans minimum avec une formation ABA à la clé et travaillera à notre domicile avec Yann à hauteur de 20 heures par semaine, afin d'optimiser les chances de notre fils sur le chemin de la réussite.
Fabienne Vedrenne,
mère de Yann, directrice de l’association et salariée d’un CHRS
L’ABA pourYann
9 la Tremblère -36330 Arthon. Tél.02 54 36 33 28 -0698 4578 42 http://www.abapouryann.fr/
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Fouesnant - Un geste au bénéfice de «Pas à Pas»
13 juillet 2009 - Le Télégramme
Le Festidreuz, ce n'est pas seulement une grande fête. C'est aussi un coeur qui bat. L'an passé, les organisateurs avaient soutenu l'association Céline et Stéphane-Leucémie espoir. Cette année, c'est «Pas à Pas », une toute jeune association venant en aide aux enfants atteints de troubles du comportement (autisme) et à leur famille, qui est associée au festival. Cet acte solidaire avait permis de récolter quelques 600 EUR. Des urnes ont ainsi été disposées à chaque stand et les dons furent au bon vouloir des festivaliers.
Controversée en France
Pas à Pas a été fondée en septembre 2008 par Isabelle Kérouédan, la présidente, et cinq familles souhaitant mettre en place un projet éducatif pour les enfants. Créée dans le sillage de « Autisme Cornouaille », l'association bénéficie des services d'une psychologue adepte de la méthode ABA, ou Analyse Appliquée du Comportement. Cette dernière forme les parents et les deux éducateurs qui interviennent auprès des cinq enfants pris en charge. « Cette méthode est reconnue dans le monde entier, sauf en Argentine et... en France, où elle est parfois controversée ». Mais pour Isabelle Kérouédan, seuls les résultats comptent. « Auparavant, la seule solution pour les parents était le placement des enfants, selon l'âge, en hôpital de jour ou en IME. Après quelques mois de travail, on peut déjà voir les résultats. Ainsi, l'enfant le plus âgé de l'association, 13 ans, va intégrer à la rentrée prochaine, à raison de trois jours par semaine, une école ordinaire avec le soutien quotidien d'un éducateur. Il continuera pendant deux jours son parcours à l'IME ». On sent une réelle émotion chez Isabelle Kérouédan devant les progrès réalisés par cet enfant. Elle n'a alors que faire des critiques. «Notre objectif est désormais d'ouvrir une structure. Nous cherchons donc des fonds et espérons le soutien des élus. Pour nous aider, un parrain serait le bienvenu ». Avis aux amateurs.
Tél. 06.72.12.12.67.
13 juillet 2009 - Le Télégramme
Le Festidreuz, ce n'est pas seulement une grande fête. C'est aussi un coeur qui bat. L'an passé, les organisateurs avaient soutenu l'association Céline et Stéphane-Leucémie espoir. Cette année, c'est «Pas à Pas », une toute jeune association venant en aide aux enfants atteints de troubles du comportement (autisme) et à leur famille, qui est associée au festival. Cet acte solidaire avait permis de récolter quelques 600 EUR. Des urnes ont ainsi été disposées à chaque stand et les dons furent au bon vouloir des festivaliers.
Controversée en France
Pas à Pas a été fondée en septembre 2008 par Isabelle Kérouédan, la présidente, et cinq familles souhaitant mettre en place un projet éducatif pour les enfants. Créée dans le sillage de « Autisme Cornouaille », l'association bénéficie des services d'une psychologue adepte de la méthode ABA, ou Analyse Appliquée du Comportement. Cette dernière forme les parents et les deux éducateurs qui interviennent auprès des cinq enfants pris en charge. « Cette méthode est reconnue dans le monde entier, sauf en Argentine et... en France, où elle est parfois controversée ». Mais pour Isabelle Kérouédan, seuls les résultats comptent. « Auparavant, la seule solution pour les parents était le placement des enfants, selon l'âge, en hôpital de jour ou en IME. Après quelques mois de travail, on peut déjà voir les résultats. Ainsi, l'enfant le plus âgé de l'association, 13 ans, va intégrer à la rentrée prochaine, à raison de trois jours par semaine, une école ordinaire avec le soutien quotidien d'un éducateur. Il continuera pendant deux jours son parcours à l'IME ». On sent une réelle émotion chez Isabelle Kérouédan devant les progrès réalisés par cet enfant. Elle n'a alors que faire des critiques. «Notre objectif est désormais d'ouvrir une structure. Nous cherchons donc des fonds et espérons le soutien des élus. Pour nous aider, un parrain serait le bienvenu ». Avis aux amateurs.
Tél. 06.72.12.12.67.