[Film] Ben X (Nic Balthazar, 2008)

[Mizton]

Pour ne pas spoiler à ceux qui ne l'on pas vu... :

Pour moi c'était évident à partir du moment où il pense se jeter sous le train et qu'elle apparait subitement (alors que c'est tout bonnement impossible, son train est parti avec elle dedans...) et je pense qu'elle ne devient "imaginaire" qu'à partir de ce moment là. Une façon de considérer que c'est ce qu'il ressent et ce qu'il fantasme de cette fille qui l'aide à aller de l'avant et à penser à une alternative au suicide. C'est largement (et de mon point de vue : peu subtilement) confirmé par toutes les scènes suivantes où elle figure : jamais personne d'autre que lui ne s'adresse à elle et ne semble la voir. Que ce soit quand il rentre ou quand ils sont en ferry. Je n'ai pas vu ça comme de la schizophrénie (surtout que je ne crois pas qu'avoir "des amis imaginaires" soient le propre des schizophrènes...) mais plutôt comme l'illustration cinématographique de son "moteur" pour aller de l'avant et se sentir moins isolé. Cette fille est peut-être absente mais elle existe dans la vraie vie (elle lui a envoyé un sms qui a été lu par les deux mecs qui le harcèlent, ça confirme son existence réelle même si je trouve ça étonnant qu'elle ait eu son numéro de téléphone..) et ce qui compte c'est ce qu'il ressent et le soutien (à distance) qu'elle lui offre, pas sa proximité physique réelle.

[-Nora-]

En effet, le fait qu'elle apparaisse alors que son train est parti avec elle dedans m'avais paru surréaliste. Je pense surtout que par la suite, j'ai voulu croire au fait que ce soit réel. Et le fait que ce ne le soit pas amène à se poser pas mal de questions. Comme le dit sa mère, il vit dans son monde serte, mais au moins il vit. Est-il donc condamné à vivre dans son propre monde ou est-ce qu'un jour il arrivera à en sortir ?

Mon problème avec les films, c'est que je déteste toujours la fin. Pas dans le sens cinématographique, je n'apprécie juste pas que ça finisse. Je veux toujours en savoir plus



PS: j'adore ton avatar ... Kyô

[Mizton]

Quelque part, tu voulais que ce soit réel. Lui aussi... ^^' Après c'est la "solution de facilité" pour lui du coup vu qu'il n'a pas réussi à lui parler quand il l'a vu. mais rien ne dit qu'il ne parviendrait pas à établir contact avec elle hors du jeu ^^

hihi J'ai plein d'avatars animés de Kyô :p

[hoka]

Je viens de voir le film cette nuit. Malgré mes recherches sur internet, je n'arrive pas à comprendre la fin.

Je passe en spoiler pour la suite pour éviter de vous gâcher la fin si vous n'avez pas vu le film :

Alors en fait, je ne comprends pas du tout la fin. On voit que la fille est en fait imaginaire .

Mais alors ce jeune Asperger, serait schizophrène en plus d'être Asperger ? Car discuter avec une personne absente en pensant qu'elle est là, ce n'est pas de l'autisme, on est bien d'accord. Donc déjà je pense que les auteurs du film aurait du le préciser pour ne pas tromper le public non initié. Parce que les gens vont penser que les Asperger sont schizophrène et discutent avec des gens non existants . Ca me gêne.

Bref, je n'étais pas venu pour ça. Mais est-ce que quelqu'un qui a lu le bouquin et qui en saurait donc peut être plus peut m'expliquer exactement ce qui s'est passé ? Parce que ça fait 2 heures que je suis dessus et je n'ai trouvés que des réponses et interprétations différentes. Moi plus qu'une interprétation, je veux savoir ce qu'il en est vraiment, ce qui s'est réellement passé.

Donc les hypothèses possibles :
Pour la fille :
f1) La fille existe mais le héros s'est inventé toute une histoire dessus. Même le sms reçu fait partie de son imagination. La preuve, les racailles qui le harcèlent ne sont pas venus à la gare alors qu'ils auraient pas loupés cette occasion j'imagine pour le harceler encore plus.
f2) La fille existe et l'histoire est vrai jusqu'à ce qu'elle repars avec son train et le héros commence à inventer à partir de là. Preuve dans ce sens : elle n'est pas censé être descendu du train.

Pour le suicide :
s1) Il s'est réellement suicidé et le reste est un fantasme, il a vu qu'il s'était vengé en mourrant.
s2) Il ne s'est pas suicidé mais a fantasmé sur comment prendre sa vengeance mais n'a jamais mis en pratique son fantasme.
s3) Il ne s'est pas suicidé et a simulé le suicide sur les conseils de son ami imaginaire mais en réalité, c'est lui qui a pensé par lui-même à ce plan.

Je trouvais le film super bien fait et bien réaliste sur la réalité de l'Asperger sauf les 30 dernières secondes du film. Parce qu'on ne comprends plus rien et honnêtement je déteste quand on ne sait pas ce qui s'est réellement passé.

Si quelqu'un a une réponse parce qu'il a lu le bouquin ou a une source officielle à ce sujet, ce serait sympa qu'il éclaire ma lanterne parce que là j'ai pas réussi à dormir à cause de ça. Par mp s'il le faut. Merci d'avance .

[Manichéenne]

Même gêne de ma part sur la confusion Asperger/délire.
Sinon, je l'ai compris comme : f2, s3.

[zad]

va falloir que je le revois. mais il n'est pas facile comme film moralement ^^

je croyais que la fille existait du début à la fin, et qu'il simulait son suicide

[Pupuce]

Mais la fille existe puisque les deux affreux l'ont vue sur le portable.

Mais il est vrai que ce n'est pas clair, le moment où elle ne devient qu'imaginaire. Je crois que ça se passe à la gare, quand il rate son RDV avec elle. Là elle devient imaginaire je pense.

C'est grâce à sa présence dans son esprit pour moi qu'il trouve le courage de simuler son suicide. C'est de penser fortement à elle qui le pousse et l'encourage. C'est comme ça que je le vois.

Et certains autistes parlent à leurs amis imaginaires tout haut sans pour autant être schizophrènes(c'est à dire qu'ils savent qu'ils parlent à à un ami imaginé, et non pas à une présence qu'ils pensent réelle)

[hoka]

Et certains autistes parlent à leurs amis imaginaires tout haut sans pour autant être schizophrènes(c'est à dire qu'ils savent qu'ils parlent à à un ami imaginé, et non pas à une présence qu'ils pensent réelle)

Ouais ça pourrait se tenir, mais je ne penses pas une seule seconde que le réalisateur du film a fait ça en pensant à ça.
A mon avis, il devait soit avoir des données erronés sur le SA soit il a fait ça pour rendre l'histoire plus tragique.
Je penche pour la 2ème hypothèse car il m'a l'air assez bien renseigné vu que tout le reste du film est bien fait et bien réaliste.

En tout cas, le film est clairement violent quand on s'identifie au héros, tout le long ça m'a rappelé ce que j'ai pu vivre moi-même en primaire, collège. Pas à la même échelle non plus mais bon. Parce que là c'est plus que du harcèlement, ils l'ont mis à poil et mis sa vidéo sur internet et l'ont drogués contre son gré.

J'ai carrément pété un câble à 2 moments du film :

1) Au moment de la fameuse excuse des racailles : "On l'a juste un peu taquiné comme on fait à tout le monde, une personne normale comprend la plaisanterie". Ca c'est l'excuse classique de ces déchets qui n'ont aucun respect de l'être humain. Cette phrase je l'ai entendu personnellement à mon encontre moultes fois. On se fait harceler et c'est nous qui somme en tort.

2) Quand ils l'ont mis au sol pour lui faire bouffer de la drogue.

Sur le deuxième passage, j'ai carrément éclaté ma main contre le mur pour contenir ma colère et j'ai toujours mal .

[LucieP]

J'ai aussi trouvé la fin pas claire, pour moi ça serait plutôt f2.

[verdeterre]

Je viens de voir le film que j'ai trouvé extrêmement violent, et j'ai failli arrêter le film.
Mais paradoxalement le fait qu'une mort finale soit annoncée dès le début du film, m'a fait continuer.
D'une part car pour une fois on me spoile le film (ce que j'aime), et en même temps car ce spoil ressemblait à une arnaque.

Ce que j'ai déjà fait, c'est de lire les sous titres au préalable pour réduire le suspens et l'appréhension :)

Du coup, pour ma part, j'ai fait pause et je suis allé lire le résumé Wikipédia (qui heureuseument spoile quasi tous les films).
Une fois que je savias ce qu'il allait se passer (ou ce qu'il n'allait pas se passer) j'ai pu continuer et regarder la suite.

Je ne regrette pas d'être allé au bout. Ça m'a même fait accepter la violence du film.
(La violence peut être ok pour moi, dans un film, tant qu'elle n'est pas 'gratuite' et/ou esthétisée donc complaisante.)

Je viens de voir le film cette nuit. Malgré mes recherches sur internet, je n'arrive pas à comprendre la fin.
(…)
Si quelqu'un a une réponse parce qu'il a lu le bouquin ou a une source officielle à ce sujet, ce serait sympa qu'il éclaire ma lanterne parce que là j'ai pas réussi à dormir à cause de ça. Par mp s'il le faut. Merci d'avance :) .

f2, s3, aussi pour moi.

En fait, dès le moment où elle réapparaît, et surtout quand elle lui dit "C'est moi qui t'ai poussé", je comprends que c'est imaginaire. Après le film joue —adroitement je trouve — avec l'ambiguïté, jusqu'à la/les scène(s) finale(s). Et effectivement, le fait que personne, à part Ben, ne parle à Scarlite est significatif et même révélateur.

Je n'ai pas non plus été gêné par l'hypothètique schyzophrénie. C'est clairement un procédé cinématographique, et surtout une métaphore et une mise en abîme du film lui-même : la proposition du film est de nous faire vivre comme en réalité virtuelle ce qu'est la vie d'une personne autiste, au même titre que Ben vit sa vraie vie, et une vie augmentée à travers le jeu.
Tous les joueurs de jeux vidéos, et tous les spectateurs de films, ne sont pas pour autant schyzos.
Le cinéma force juste toujours un peu le trait, pour mieux donner à voir.

Donc pour moi la fin c'est un peu une manière de nous dire : vous avez ressentis, ce que peut ressentir une personne autiste, mais ça ne fait pas de vous un autiste, pour autant, et vous n'avez pas réellement vécu la vie d'une personne autiste, c'était juste une réalité virtuelle, vous avez juste regardé un film.

Et pour une fois, on nous présente le sujet, à travers le point de vue de la personne concernée. Ça c'est vraiment le gros intérêt du film.

Par contre il me semble, que personne sur ce fil, ne parle de l'âge de l'acteur, …qui n'est clairement pas un ado !
J'avoue que c'est ce qui m'a le plus dérangé (mis à part la violence).