Je suis tout à fait d'accord avec toi : croire que la majorité des gens ont des valeurs éthiques c'est se voiler la face.Laura Ingalls a écrit :exactement!Svad a écrit :L'humain étant par nature irraisonnable, je doute que les dépistages prénataux en vue d'un probable avortement soient utilisés avec éthique et parcimonie... (il n'y a qu'à voir par exemple pour les transhumanistes à quel point leurs idées se soucient peu des questions morales et éthiques).
Plutôt que de vouloir supprimer des handicaps comme cela (autisme sévère, syndrome de Down par exemple), pourquoi ne pas leur donner des aides pluridisciplinaires plus poussées afin d'augmenter la qualité de vie, et de diminuer leurs difficultés pour gagner en indépendance ? (dans le livre de Bruno Gepner, il y a écrit un rapport fictif daté en 2043 pour exposer sa manière de voir les traitements et aides futures pour l'autisme ainsi que l'évolution que cela pourrait avoir probablement. Je posterai les scans des pages demain).
S'imaginer que si on peut dépister in-utéro, on ne va pas se mettre à tous les supprimer, c'est juste naïf! C'est déjà ce qu'on fait avec les tares dépistables, la quasi-totalité sont avortés. Imaginer que si on pouvait dépister l'autisme alors "non, pas du tout, ça ne se passera pas comme ça!" c'est naïf!
Aussi, je me suis toujours demandé ce que pouvait ressentir un trisomique en voyant qu'on avorte parce que le bébé va être comme lui ou que si le bébé avait été comme lui, on l'aurait pas gardé....
...et ce que pourrait ressentir les autistes si un jour on pouvait dépister in-utéro.
Tu fais bien de citer le transhumanisme comme exemple.
Google, qui est une entreprise dont je trouve les valeurs bien étranges, soutient énergiquement ce mouvement.
Se dire que la distinction sera faite entre autiste "sévère" ou "haut-niveau", comme l'idée défendue par Temple Grandin et G.O.B., me parait bien utopique.
Je connais une personne qui s'est vantée devant moi qu'il souhaiterais que sa femme avorte si elle attend un enfant autiste et je ne pense pas qu'il ferait la différence suivant la position dans le spectre.
Pire que ça, il considère comme normal le fait de sélectionner les embryons pour éviter toutes les maladies et même pour des raisons aussi futiles que d'avoir un enfant intelligent

Je pense qu'il est loin d'être le seul à embrasser une vision de l'eugénisme aussi débridée.
Beaucoup de personnes qui ne sont pas sensibilisées à l'autisme / au SA parce qu'ils n'ont personne de touché dans leur famille n'auront aucun remords à avorter, même si l'embryon a de grandes chances d'être haut-niveau.
Le pourcentage serait peut-être encore plus élevé si on n'a pas la possibilité de faire ma distinction entre autisme "sévère" et "haut-niveau"/Aspie in utero.
J'ai lu un extrait livre de Laurent Mottron où il partage cette crainte que l'autisme connaisse le même sort que le syndrome de Down.
Désolée Ole, il fallait que je réponde sur ce point également.