Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Quelqu'un avait partagé cette vidéo sur le forum, ça te parlera peut être :
F84.5 | Things go wrong so that you appreciate them when they're right, you believe lies so you eventually learn to trust no one but yourself, and sometimes good things fall apart so better things can fall together.
F84.5 | Things go wrong so that you appreciate them when they're right, you believe lies so you eventually learn to trust no one but yourself, and sometimes good things fall apart so better things can fall together.
Comme toi Atom, je peux réussir en forçant à donner un peu le change, mais je m'épuise très vite. Je ne suis toujours pas à l'aise à 43 ans avec les mondanités, les formules de politesses, surtout dans des soirées ou avec des groupes de personnes. Je trouve toujours que ça sonne mal , que ce n'est pas naturel. Quand j'avais une vingtaine d'années, j'ai pu faire quelques soirées, mais j'étais ravagée pendant plusieurs jours.
J'ai encore essayer il n'y a pas longtemps des sorties en groupe et je ne vois pas à quoi ça sert à part à fatiguer
Officiellement non-autiste
"J'aurais pas été besoin" Nikos Aliagas, philosophe grec des Lumières
Depuis les démarches, et le diagnostic, ça va beaucoup mieux. Bon bien sûr, certaines fois sont gratifiées de journée de récupération le lendemain, et d'autres, le reste de la soirée ou la nuit sont suffisants.
J'apprends à mesurer l'apport de fatigue, l'envie, et quand je le sens pas, je trouve généralement un prétexte et ça passe.
Les moments où ça ne me fatigue pas trop et que je suis disposée, c'est aussi avec des aspis.
(même si ça m'arrive de sentir la fatigue, je sais que je peux faire une pause, sortir un peu... Sans qu'on me dise rien, et c'est agréable)
Bien résumé. J'ai apprécié : "les autistes gèrent les interactions de manière scientifique et les NT de manière intuitive". Et c'est exactement cela que je ressens : un certain naturel, une fluidité, une évidence pour la plupart des gens. Pas pour moi.
Diagnostiqué asperger avec anxiété sociale marquée par le CRA.
Je crois que les interactions en petit comité peuvent être assez enrichissantes. Mais dès que le nombre de participants grimpe, ça devient insupportable et épuisant. Inutile de s'infliger ça, on n'en retire rien.
D'autant qu'on s'ennuie les trois quarts du temps de toute façon, vu que la plupart des discussions n'ont aucun intérêt.
Détecté HQI à 7 ans, diagnostiqué Asperger en 2014
Pour moi l’interaction sociale est presque une torture surtout s'il y a plus d’une ou deux personnes car trop de bruit, trop vite avec des tons de voie que je ne comprend pas ou qui m'agressent même si cela ne me concerne pas.
Si le sujet ne m'interresse pas en plus je met met dans une bulle de façon inconsciente, et je ressemble à un zombie.
Le sujet est vaste, mais, dernièrement, mon collègue me faisait la discussion alors que parallèlement je devais faire faire leurs devoirs aux enfants qui étaient bruyants, ça m'a mise dans une angoisse pas possible, je n'entendais plus que "blablabla" tout en me disant que je devais continuer à donner le change (mais je n'ai plus réussi à décrocher un mot, suis partie quelques minutes pour me ressaisir :/).
Ce qui est d'autant plus fatiguant pour moi, outre la concentration nécessaire demandée lorsqu'on me parle, c'est que je me demande toujours parallèlement ce que je dois répondre, ce qu'il "faut" répondre, ce qui est attendu, comment faire pour ne pas "fermer le dialogue" - car souvent je ne vois vraiment rien à répondre à part "ok". Le pire étant, d'une part que ça ne fonctionne que très rarement, suis souvent "à côté", d'autre part qu'ensuite je culpabilise et me trouve débile car, avec du recul, je me rends compte que j'aurais pu dire des choses beaucoup plus intéressantes, mieux formulées (souvent à l'oral je m'embrouille, mes phrases sont parfois mal construites parce que j'angoisse etc). L'écrit est beaucoup plus simple, et souvent je dis précisément ce que je veux dire, contrairement à l'oral que je maitrise vraiment mal, car il y a trop de choses à prendre en compte dans un laps de temps trop court, et je n'arrive pas forcément à organiser ma pensée. Donc en plus de la fatigue, se mêlent un sentiment de nullité, de culpabilité.. "pas glop" ( = pas top, pas cool).