Ce que je tentais d'exprimer, c'est, à un niveau beaucoup plus général qui ne concerne pas spécifiquement les TSA ou TDA/H, mon agacement devant la tendance de la psychiatrie à caractériser comme "trouble" ou pathologie" une liste de comportements qui en eux-mêmes pris individuellement, ne sont pas nécessairement vécus (éprouvés, ressentis) comme source de souffrance par l'individu qui les pratique. Dit autrement, en ce qui me concerne par exemple, je ne me sens pas "troublée" par mes comportements bizarroïdes, je ne demande pas à ce qu'on me les corrige, je souhaite seulement qu'on mette des mots sur mes différences pour savoir un peu mieux qui je suis.Astragale a écrit :Je ne sais pas si comprends vraiment où tu veux en venir... (au sens propre ! )
Est-ce pour expliquer pourquoi le psychiatre n'aurait pas "vu" ?
Il ne s'agit pas là de ressentis mais de faits : enfant insupportable, colérique, en opposition permanente, impatience, renvois de deux écoles, consommation de drogues, 1 paquet de cigarettes par jour dès l'âge de 13 ans, mises en danger à l'adolescence, deux redoublements pour mauvaise conduite, fugues quotidiennes (sécher les cours, faire le mur), incapacité totale de me concentrer car rien n'est jamais assez rapide, arrêt des études pour "ras le bol" à 16 ans, départ à l'autre bout du monde à 17 ans, puis de l'autre côté à 19, situations dangereuses, reprise de 5 filières d'études différentes (1 seul diplôme), "consommation" effrénée de relations avec les hommes sans précautions (j'ai eu beaucoup de chance), aucun emploi stable avant 42 ans, 22 déménagements parfois décidés en 5 minutes, il en faut davantage ? Ces "faits" font-ils penser au SA ?
J'entends que tu souffres de ta propension à changer tout le temps et très vite l'objet de ton attention, tes activités, ton environnement. Et pour moi, au-delà des diagnostics, il y a cette souffrance à écouter et à traiter.
Si je faisais ma psy à deux balles, je pourrais dire que cela m'évoque un besoin irrésistible de provoquer le changement pour le contrôler avant qu'il ne me contrôle. Dans la mesure où j'ai énormément de mal à supporter l'imprévu qui pourrait survenir dans une situation stable que je contrôle parfaitement (parce que cela me demande déjà une énergie phénoménale de maintenir cette situation stable), je m'"entraîne" à provoquer sans cesse des changements qui certes me mettent en danger, mais l'action remplace la peur de l'imprévisible. En gros, je crée des changements parce que je sais que je déteste les changements crées par l'extérieur. Et pour moi cela relève clairement de ma symptomatique du SA (j'ai démissionné 20 fois, j'ai même démissionné plusieurs fois après avoir signé un contrat avant même de commencer un boulot, j'ai débuté plusieurs formations au long cours en les arrêtant du jour au lendemain, j'ai habité sur 4 continents, j'ai aussi consommé des hommes comme des bonbons, il y a des périodes où la seule activité sur laquelle j'arrive à me concentrer, ce sont des mots fléchés niveau 2.......). Tu vois je parle bien de moi Astragale.