5. L'écologie dans la construction
5.1. Les matériaux
Les matériaux sont particulièrement importants.
On peut commencer par éviter ceux qui viennent
de trop loin, et donc préférer les circuits courts.
Les végétaux (bois, paille, ...) sont intéressants :
- pour leur côté renouvelable ;
- pour le stockage du CO2 (surtout le bois) ;
- pour leur fin de vie, leur dégradation les
renvoyant naturellement dans le cycle de la vie.
5.2. L'énergie
L'énergie dans l'habitat est un gros soucis
et il n'existe pas de solution miracle.
Pétrole, gaz, charbon, sont non renouvelables,
polluants à l'extraction et au raffinage, émettent
des polluants et du CO2 à l'utilisation.
En contrepartie, ils assurent un stockage facile,
pratique, et conséquent, d'énergie sous un faible
volume, tout à fait en rapport avec nos besoins.
Le nucléaire a le même problème de pollution
à l'extraction et à la préparation, et s'il n'émet
ensuite pas de CO2, il reste à gérer les déchets
radioactifs sur le long terme. Sans oublier que
le fragile équilibre du fonctionnement d'une
centrale nucléaire, quand il se brise, provoque
des dégâts considérables sur des étendues de
territoires tout aussi considérables ...
La géothermie est une source d'énergie
intéressante, mais pas toujours facilement
accessible, et nécessitant des travaux assez
lourds, dont le coût n'est pas franchement
en rapport avec le besoin en énergie des
maisons récentes, très bien isolées.
L'éolien et le solaire ont le défaut d'être
des sources d'énergie intermittentes, ce
qui nécessite donc de prévoir un stockage,
sans pour autant pouvoir se passer d'une
énergie complémentaire, hélas ...
Enfin, le bois, s'il est renouvelable, produit
néanmoins de la pollution sous forme de
particules fines, qui deviendrait certainement
problématique s'il était généralisé. En outre
l'explosion de la demande en bois et granulés
fait flamber les prix, et certains se plaignent ...
On se retrouve ici à devoir faire des compromis.
D'un côté, pétrole, gaz, charbon et bois sont
capables de produire de la chaleur avec des
rendements excellents, mais il faut assurer
le stockage de ces combustibles (sauf gaz de
ville), et ils génèrent du CO2.
D'un autre côté, l'électricité, malgré sa formidable
souplesse d'utilisation, pêche par sa production
centralisée, et sa distribution qui engrange
d'énormes pertes par réchauffement des kilomètres
de câbles partout sur le territoire (environ 25%).
De plus, il y a quelque chose de profondément
illogique à utiliser l'électricité en vue de chauffer.
Quel que soit le type de centrale, on utilise un
combustible pour produire de la chaleur, qui va
chauffer de l'eau pour faire tourner des alternateurs,
pour produire de l'électricité, le tout avec un
rendement pas formidable. Cette électricité est
ensuite acheminée avec de grosses pertes sur le
réseau EDF, et la production de chaleur par cette
électricité se fait donc avec un rendement global
pitoyable (le facteur retenu par EDF est 2,6).
Ce point est donc à prendre en compte. Si le besoin
de chaleur est très important, sa production par
électricité n'est globalement pas satisfaisante.
Remarque : on peut compenser ces pertes quand
on utilise une pompe à chaleur (via le fameux COP).
5.3. L'assainissement
...
*** À compléter ***
6. Le chauffage au bois
6.1. Introduction
...
*** À compléter ***
6.2. Les poêles à bois
Aujourd'hui, inserts comme poêles sont presque
tous labellisés
Flamme Verte, donc avec 70% voire
75% de rendement au minimum (selon les étoiles).
Pour obtenir ces rendements, les foyers de ces
appareils sont conçus pour provoquer la double
combustion du bois. La combustion du bois lui-
même constitue la combustion primaire, et le bois
en s'échauffant dégage de grandes quantités de
gaz à fort potentiel énergétique.
Dans les anciens foyers, ces gaz partaient avec
les fumées, d'où un rendement maximum de 40 %.
Dans les nouveaux foyers, de l'air frais (secondaire)
est injecté en partie haute du foyer, de façon à pouvoir
alimenter une combustion de ces gaz, juste au dessus
du bois. C'est ce qu'on appelle la double combustion,
qui permet des rendements jusqu'à plus de 90% ,
mais aussi de diminuer énormément les pollutions
liées à la combustion du bois : CO, particules ...
Mais attention : pour que cette double-combustion
s'enclenche, et accéder à tous ses avantages, il faut
absolument que plusieurs conditions soit respectées :
- il faut du bois bien sec (ce n'est pas négociable) ;
- il faut du bois coupé pas trop gros ni trop long,
certains foyers sont très regardants sur ce point ;
- il faut un foyer très chaud, donc un feu très vif, car
les gaz ne s'enflamment qu'à hautes températures ;
- conséquence de ce dernier point, il faut oublier tout
ce qui ressemble de près ou de loin au feu continu ...
J'insiste sur ce dernier point, car j'ai vu de nombreux
vendeurs vanter ses avantages : ce sont des mensonges !
Avec les poêles et inserts modernes, la combustion doit
être impérativement "à donf" ! Dès que ce n'est plus
le cas, et en particulier en feu continu, la température
du foyer baisse, la double combustion cesse, le rendement
chute, et la pollution explose littéralement ...
Cette double combustion, se faisant à haute température,
diminue drastiquement la quantité de cendres et de suies.
Le conduit de cheminée reste donc propre, et cela diminue
les risques de feu de conduit (qui sont le fait d'accumulation
de suies et de goudrons), ce qui est très intéressant.
Par contre, cette double combustion génère des fumées
bien plus chaudes qu'un ancien foyer ou cheminée.
Les fumées sortant d'un poêle moderne peuvent être à
plus de 200°C tranquillou, avec des pointes à plus de 400°C.
Ceci explique que le conduit d'une cheminée ouverte, par
exemple, n'est pas du tout adapté aux foyers modernes
(les joints de ses constituants ne résisteraient pas).
Il reste maintenant à parler de la puissance des poêles,
notion très appréciée des vendeurs, bien que visiblement,
ils n'y comprennent pas grand chose. Le soucis de base
est que toute puissance est la division d'une énergie par
un temps, et donc, par définition, c'est trompeur.
On a le même chiffre de puissance avec un système qui :
- délivre une petite énergie durant un temps très court ;
- délivre une grosse énergie durant un temps très long.
En plus de ça, la puissance d'un poêle n'est pas constante,
on a un pic d'énergie au plus fort de la flambée, puis, plus
le poêle est massif, plus l'énergie diffusée baisse lentement.
Les questions intéressantes à se poser sont énergétiques :
- quelle quantités minimum et maximum de bois le foyer accepte-t-il ?
- combien de flambées journalières le foyer accepte-t-il ?
Les réponses à ces deux questions permettent de déterminer
l'énergie minimum et maximum que le foyer est capable de
diffuser journellement, ce qui permet de mettre en rapport
ces données avec les déperditions de l'enveloppe de la maison ...
Modifications : - 10/06/2015 : Ajout du chapître 6 (Chauffage).
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).