Moyens de defense verbale?
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Moyens de defense verbale?
Salut a tous!
Comment réagissez vous quand on vous attaque verbalement?
Par exemple contre des insultes, moqueries, commentaire déplacé, intimidation ect...
Je sait que beaucoups d aspergers sont sujet a se genre de situations.
En générale ils ne savent pas comment réagir, ignorent, s énervent (donc sa les touche) ou encore se battent pour les plus courageux...
Pour mon cas, la technique que j ai mise au point n est vraiment pas au point mais est mieux que simplement subir.
Elle consiste a m entourer d une armure "d arrogance", c est a dire "foutre ouvertement de la gueule" de l adversaire.
Utilisant mimiques faciales, imitations, grimaces, moqueries ect... Tout n est que provocation.
Je n insulte jamais avec des grossieretés car le but de cette technique est de Se montrer intouchable.
Mais aussi etre le plus gamin possible pour enerver le mec mais aussi parce qu un gamin est pratiquement incoinsable sur se genre de chose (car en mode "Combat").
Cette "technique" est tres efficace mais a double tranchant car vous serez surement mal vu des tiers personnes (au risque de passer pour un "connard" plutot que pour un "soumis").
Je deteste incarner se genre de personnage mais c est la parade moins mauvaise que j ai trouver.
Avez vous de meilleurs idee?
(Désolé pour mon language et mon othographe) ^^'
Comment réagissez vous quand on vous attaque verbalement?
Par exemple contre des insultes, moqueries, commentaire déplacé, intimidation ect...
Je sait que beaucoups d aspergers sont sujet a se genre de situations.
En générale ils ne savent pas comment réagir, ignorent, s énervent (donc sa les touche) ou encore se battent pour les plus courageux...
Pour mon cas, la technique que j ai mise au point n est vraiment pas au point mais est mieux que simplement subir.
Elle consiste a m entourer d une armure "d arrogance", c est a dire "foutre ouvertement de la gueule" de l adversaire.
Utilisant mimiques faciales, imitations, grimaces, moqueries ect... Tout n est que provocation.
Je n insulte jamais avec des grossieretés car le but de cette technique est de Se montrer intouchable.
Mais aussi etre le plus gamin possible pour enerver le mec mais aussi parce qu un gamin est pratiquement incoinsable sur se genre de chose (car en mode "Combat").
Cette "technique" est tres efficace mais a double tranchant car vous serez surement mal vu des tiers personnes (au risque de passer pour un "connard" plutot que pour un "soumis").
Je deteste incarner se genre de personnage mais c est la parade moins mauvaise que j ai trouver.
Avez vous de meilleurs idee?
(Désolé pour mon language et mon othographe) ^^'
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Re: Moyens de defense verbale?
Bonne question! je suis curieuse des réponses....
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Re: Moyens de defense verbale?
Pour ma part je mets les gens en face de leurs contradictions méthodiquement (relents de philo), sur ce point Socrate est mon dieu clairement, la maieutique ferme le clapet à beaucoup de gens même les plus dur, je parle en connaissance de causes, les mots sont puissant
Đī@gnőstįqué TSA
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Re: Moyens de defense verbale?
La plupart du temps c'est plusieurs heures plus tard
voir le lendemain, si ce n'est pas des mois apres que je me rends compte
que c'était ironique, cynique ou dans un but malintentionné.
Parfois je me rends compte mais je reste passive, sans réplique...
Trop blessée pour prendre la parole
mais si la personne répète son attitude à plusieurs reprises,
il y a une fois où je reagis radicalement
et la personne en question ne m'emm.. plus jamais,
Je pense que ça a l'effet d'une douche froide car la personne
ne s'attends pas à une recation de défense de ma part
voir le lendemain, si ce n'est pas des mois apres que je me rends compte
que c'était ironique, cynique ou dans un but malintentionné.
Parfois je me rends compte mais je reste passive, sans réplique...
Trop blessée pour prendre la parole
mais si la personne répète son attitude à plusieurs reprises,
il y a une fois où je reagis radicalement
et la personne en question ne m'emm.. plus jamais,
Je pense que ça a l'effet d'une douche froide car la personne
ne s'attends pas à une recation de défense de ma part
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Re: Moyens de defense verbale?
Intéressant...Nova a écrit :Pour ma part je mets les gens en face de leurs contradictions méthodiquement (relents de philo), sur ce point Socrate est mon dieu clairement, la maieutique ferme le clapet à beaucoup de gens même les plus dur, je parle en connaissance de causes, les mots sont puissant
Que veut tu dire par là?
Des exemples a nous donner? ^^
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Re: Moyens de defense verbale?
ce que je veux dire par la c'est que les NT sont complètement hors sujet souvent et qu'il suffit de leur exposé simplement les faits et leurs déroulement et la bizarrement ils comprennent, quand je dis la méthode je dis le déroulement, quand on va de A à Z il y a un chemin, A,B,C,D,E,F,G jusqu'à Z, mais les NT font A, H,B,C,D,E,L,M (il se pourrait que) F,G,H mais J et A,A,BSR7 a écrit :Intéressant...Nova a écrit :Pour ma part je mets les gens en face de leurs contradictions méthodiquement (relents de philo), sur ce point Socrate est mon dieu clairement, la maieutique ferme le clapet à beaucoup de gens même les plus dur, je parle en connaissance de causes, les mots sont puissant
Que veut tu dire par là?
Des exemples a nous donner? ^^
on voit clairement qu'il n'y a rien de logique, mais c'est la pensée NT
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Re: Moyens de defense verbale?
Moi je me perd en émotions et ne trouvent plus mes pensées, je balbutie... Du coup j'ai juste l'air d'un débile et je suis une cible facile pour ceux qui ont besoin de se sentir fort.
Sur ce point là, j'ai bien senti passé le collège...
Depuis, je fais en sorte de fuir ce genre de situation ou m'assurer de ne pas me retrouver dedans. Mais je sais que là aussi, les gens y voient une faiblesse à exploiter. Ou l'occasion de me prendre pour un lâche ou je ne sais quoi.
Mais je dois préciser que jusqu'à présent, je n'avais jamais pu comprendre pourquoi je me laissais submergé comme ça. Si mon diagnostique se confirme, j'espère pouvoir travailler ça, trouver de meilleurs parades.
Je ne sais pas si ça a un lien, mais j'ai remarqué détester les jeux vidéos à base de confrontation, surtout depuis la mode online. La défaite est très difficile à accepter. Pourtant à une époque je mettais des raclées à tout le monde à Tekken sans me soucier de rien. Et non, je ne jouais pas en appuyant au hasard sur les boutons !
Mais Quake 3 a été une grosse frustration pour moi à cause de cela. Comme il me fascinait malgré tout, je m'étais lancé dans ce qu'on appelle le Defrag, si vous connaissez pas... (mais je n'arrive pas à tout faire dans la vidéo hein !)
Sur ce point là, j'ai bien senti passé le collège...
Depuis, je fais en sorte de fuir ce genre de situation ou m'assurer de ne pas me retrouver dedans. Mais je sais que là aussi, les gens y voient une faiblesse à exploiter. Ou l'occasion de me prendre pour un lâche ou je ne sais quoi.
Mais je dois préciser que jusqu'à présent, je n'avais jamais pu comprendre pourquoi je me laissais submergé comme ça. Si mon diagnostique se confirme, j'espère pouvoir travailler ça, trouver de meilleurs parades.
Je ne sais pas si ça a un lien, mais j'ai remarqué détester les jeux vidéos à base de confrontation, surtout depuis la mode online. La défaite est très difficile à accepter. Pourtant à une époque je mettais des raclées à tout le monde à Tekken sans me soucier de rien. Et non, je ne jouais pas en appuyant au hasard sur les boutons !
Mais Quake 3 a été une grosse frustration pour moi à cause de cela. Comme il me fascinait malgré tout, je m'étais lancé dans ce qu'on appelle le Defrag, si vous connaissez pas... (mais je n'arrive pas à tout faire dans la vidéo hein !)
« How small a thought it takes to fill a whole life »
Entretien pré-diagnostic le 15 Mai 2014.
Diagnostic les 8 et 9 Octobre 2014.
Bilan le 4 décembre 2014.
TSA / HQI confirmé.
Entretien pré-diagnostic le 15 Mai 2014.
Diagnostic les 8 et 9 Octobre 2014.
Bilan le 4 décembre 2014.
TSA / HQI confirmé.
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Re: Moyens de defense verbale?
c'est exactement ce que je viens de démontrerNiejcas a écrit :Moi je me perd en émotions et ne trouvent plus mes pensées, je balbutie... Du coup j'ai juste l'air d'un débile et je suis une cible facile pour ceux qui ont besoin de se sentir fort.
Sur ce point là, j'ai bien senti passé le collège...
avec les mots nous ne sommes plus une cible
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Re: Moyens de defense verbale?
Pour ma part, le plus souvent, je ne réagis pas car réagir peut être interprété comme une provocation. Et c'est entrer dans l'escalade de violence.
Ou alors je réponds "Et ?" "Et alors ?" "So what ?" "Na und ?"
Parfois, j'esquive en parlant d'un tout autre sujet. "Au fait, tu veux aller boire une bière ?"
"Police, reste tranquille." Respire un bon coup.
En tous les cas, je me dis que c'est l'autre qui a un problème. "D'où vient ce besoin d'intimider ?" Je ne le prends pas perso'. Il est juste ennuyant, le gars.
S'il continue à intimider/harceler de manière répétée, je n'hésite pas à couper les ponts, à l'exclure de mes fréquentations, de mes relations, à sortir des groupes dont il fait partie.
Bon, cela m'arrive rarement car il est rare que je sois avec une seule personne. Soit je suis seul (à la maison), soit je suis avec beaucoup de monde (dans la rue, au bistrot, dans le train). Un attaquant préfère attaquer quand il y a moins de témoins.
En général, je suis toujours occupé à faire quelque chose (lire, le plus souvent). "Hey, j'ai d'autres trucs à faire. Alors va jouer ailleurs."
Non, mais ! pourquoi perdre ce temps avec ces personnes ? on n'est pas nés pour jouer à la guerre.
Pour ceux qui ont le faux besoin de se faire remarquer, je les encourage à la discrétion et à la modestie. "C'est bon, on t'as vu. Maintenant, coucouche panier ! Apaise-toi pour les siècles des siècles."
Sinon, il y a toujours moyen de récolter le plus d'informations sur la personne (prénom, nom, adresse, etc.) et connaître par cœur le numéro de la police. Tu peux aussi avoir une caméra cachée pour les preuves et apprendre des sports de combat, mais faut pas virer parano'. Ou de lancer une rumeur dans la rue ou sur l'internet : "Hermann, l'homme qui ne savait pas quoi faire de ses journées..." (et prolonger l'histoire petit à petit)
"Hermann, l'homme qui ne savait pas quoi faire de ses journées !
Il y en a, pourtant, des choses à faire du matin au soir !
Lucie apprend l'espagnol. Albert étudie la psychologie sociale.
Marie s'entraîne au violon. Julien compose une chanson.
David court tous les jours. Aline travaille au bar E-Centre.
Martin révise ses fonctions. Julie ramasse les déchets largués.
Pas de quoi s'ennuyer ! Rien que de quoi s'occuper !
Et pourtant, Hermann, il passe son temps à zoner, à errer.
Dans les rues de la ville E-Pende, sans savoir où il va.
Il emmerde Nadine, insulte Jonas, frappe Lucien, tire les cheveux à Sophie.
Quand il ne touche pas le cul à Diane, il rackette Sylvie.
Et Hermann pense encore que c'est ainsi qu'il va se faire respecter..."
Mais ce n'est pas en insultant Hermann que tu l'aideras. Essaie donc pas.
Ou alors je réponds "Et ?" "Et alors ?" "So what ?" "Na und ?"
Parfois, j'esquive en parlant d'un tout autre sujet. "Au fait, tu veux aller boire une bière ?"
"Police, reste tranquille." Respire un bon coup.
En tous les cas, je me dis que c'est l'autre qui a un problème. "D'où vient ce besoin d'intimider ?" Je ne le prends pas perso'. Il est juste ennuyant, le gars.
S'il continue à intimider/harceler de manière répétée, je n'hésite pas à couper les ponts, à l'exclure de mes fréquentations, de mes relations, à sortir des groupes dont il fait partie.
Bon, cela m'arrive rarement car il est rare que je sois avec une seule personne. Soit je suis seul (à la maison), soit je suis avec beaucoup de monde (dans la rue, au bistrot, dans le train). Un attaquant préfère attaquer quand il y a moins de témoins.
En général, je suis toujours occupé à faire quelque chose (lire, le plus souvent). "Hey, j'ai d'autres trucs à faire. Alors va jouer ailleurs."
Non, mais ! pourquoi perdre ce temps avec ces personnes ? on n'est pas nés pour jouer à la guerre.
Pour ceux qui ont le faux besoin de se faire remarquer, je les encourage à la discrétion et à la modestie. "C'est bon, on t'as vu. Maintenant, coucouche panier ! Apaise-toi pour les siècles des siècles."
Sinon, il y a toujours moyen de récolter le plus d'informations sur la personne (prénom, nom, adresse, etc.) et connaître par cœur le numéro de la police. Tu peux aussi avoir une caméra cachée pour les preuves et apprendre des sports de combat, mais faut pas virer parano'. Ou de lancer une rumeur dans la rue ou sur l'internet : "Hermann, l'homme qui ne savait pas quoi faire de ses journées..." (et prolonger l'histoire petit à petit)
"Hermann, l'homme qui ne savait pas quoi faire de ses journées !
Il y en a, pourtant, des choses à faire du matin au soir !
Lucie apprend l'espagnol. Albert étudie la psychologie sociale.
Marie s'entraîne au violon. Julien compose une chanson.
David court tous les jours. Aline travaille au bar E-Centre.
Martin révise ses fonctions. Julie ramasse les déchets largués.
Pas de quoi s'ennuyer ! Rien que de quoi s'occuper !
Et pourtant, Hermann, il passe son temps à zoner, à errer.
Dans les rues de la ville E-Pende, sans savoir où il va.
Il emmerde Nadine, insulte Jonas, frappe Lucien, tire les cheveux à Sophie.
Quand il ne touche pas le cul à Diane, il rackette Sylvie.
Et Hermann pense encore que c'est ainsi qu'il va se faire respecter..."
Mais ce n'est pas en insultant Hermann que tu l'aideras. Essaie donc pas.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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- Prolifique
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Re: Moyens de defense verbale?
D'abord, répondons au sujet initial...
Attention à la réponse "logique", qui pourra sembler tellement vraie que forcément, en face, on bloque "l'adversaire". Il y a des personnes qui souhaitent véritablement "en découdre", pour qui la logique ou la vérité, ils s'en tamponnent royalement, ils souhaitent simplement s'occuper stupidement. T'auras beau tenter le dialogue, il a déjà fait son choix avant même de t'adresser un mot, il est carrément hors de portée. (cf : ex mari d'une amie qui a décrété que j'étais une salope responsable de leur divorce. Aucun argument, aucun fait, mais il l'a décrété. J'ai eu beau tenter de lui expliquer point par point que non, il a répondu "hors sujet" en me menaçant de plainte pour harcèlement, sachant que c'est moi qui était attaqué à l'origine. cela ne suit aucune logique, mais certaines personnes ne fonctionnent jamais avec logique, ou simplement la colère leur ôte la capacité de jugement).
Je n'ai pas la réponse sinon... je me suis "isolée" lorsque j'étais seule, via mes écouteurs de musique, mes livres, et le regard baissé, parce que lorsque mon regard se fixait, au lycée, il m'était arrivé par mal de problèmes dont je n'avais pas saisi l'origine, juste parce qu'on avait "cru que" quelque chose de ma part.. Mais ce n'est pas la solution non plus... J'ai choisi cette façon là, parce qu'il me semblait qu'empêcher l'autre de commencer à me parler limitait dés le départ l'attaque.
On peut pas facilement parler à une personne qui a les écouteurs sur les oreilles à fond..
Attention à la réponse "logique", qui pourra sembler tellement vraie que forcément, en face, on bloque "l'adversaire". Il y a des personnes qui souhaitent véritablement "en découdre", pour qui la logique ou la vérité, ils s'en tamponnent royalement, ils souhaitent simplement s'occuper stupidement. T'auras beau tenter le dialogue, il a déjà fait son choix avant même de t'adresser un mot, il est carrément hors de portée. (cf : ex mari d'une amie qui a décrété que j'étais une salope responsable de leur divorce. Aucun argument, aucun fait, mais il l'a décrété. J'ai eu beau tenter de lui expliquer point par point que non, il a répondu "hors sujet" en me menaçant de plainte pour harcèlement, sachant que c'est moi qui était attaqué à l'origine. cela ne suit aucune logique, mais certaines personnes ne fonctionnent jamais avec logique, ou simplement la colère leur ôte la capacité de jugement).
Je n'ai pas la réponse sinon... je me suis "isolée" lorsque j'étais seule, via mes écouteurs de musique, mes livres, et le regard baissé, parce que lorsque mon regard se fixait, au lycée, il m'était arrivé par mal de problèmes dont je n'avais pas saisi l'origine, juste parce qu'on avait "cru que" quelque chose de ma part.. Mais ce n'est pas la solution non plus... J'ai choisi cette façon là, parce qu'il me semblait qu'empêcher l'autre de commencer à me parler limitait dés le départ l'attaque.
On peut pas facilement parler à une personne qui a les écouteurs sur les oreilles à fond..
Spoiler : :
Maman d'un enfant TED diagnostiqué au CRA de Reims.
Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.
Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.
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Re: Moyens de defense verbale?
Ma foie ca m'arrive jamais ,ca date du lycee .
Je laissais pourir et Je manigancais soigneusement les represailles.
Je frappais quand plus personne s'y attendait..
Apres j'ai pas eut d'aggressions de ce type les gens sont trop suivistes pour s'inquieter de ce qui se passe chez moi.
Je laissais pourir et Je manigancais soigneusement les represailles.
Je frappais quand plus personne s'y attendait..
Apres j'ai pas eut d'aggressions de ce type les gens sont trop suivistes pour s'inquieter de ce qui se passe chez moi.
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- Prolifique
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- Enregistré le : dimanche 1 décembre 2013 à 17:58
Re: Moyens de defense verbale?
Perso au début j'essaie de m'expliquer, mais si la personne en face est réellement très énervée et ne cherche que la provocation je me ferme totalement et ne l'écoute quasi plus.
Je ponctue ses phrases de "ah oui", "oui", "ok", "oui".
D'une part ça l'énerve encore plus, d'autre part une fois le poison craché, la personne s'en va, lassée de n'avoir pu créer un vrai clash.
Dans tous les cas, je reste très calme.
Je ponctue ses phrases de "ah oui", "oui", "ok", "oui".
D'une part ça l'énerve encore plus, d'autre part une fois le poison craché, la personne s'en va, lassée de n'avoir pu créer un vrai clash.
Dans tous les cas, je reste très calme.
Non-diag.
"Just another brick in the wall."
"Just another brick in the wall."
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- Assidu
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Re: Moyens de defense verbale?
[suppression]
Modifié en dernier par Suriciole le mercredi 13 février 2019 à 17:00, modifié 1 fois.
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- Assidu
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Re: Moyens de defense verbale?
Mis à part les années scolaires, ou j'ai surtout subit les moqueries des autres enfants, sans vraiment réagir (esquive, yeux baissés), la plupart des confrontations auxquelles j'ai eu droit, se sont produites durant mon parcours professionnel (pour ceux qui veulent éviter la lecture du pavé de ma présentation : j'étais surveillant de prison et suis désormais à la retraite, à 57 ans).
Mais, je vais quand même vous infliger un autre pavé ^^.
Le milieu est particulier, certes, mais représentatif également des attitudes liées à la provocation, à la violence, verbale et physique et ce sont les mêmes personnes qui vous bousculeront, vous agresseront, dans la rue, si par malheur vous croisez leur chemin erratique.
Il ne faut pas croire, du fait de mon statut de représentant de l'ordre, que la partie était facile et que l'autorité, tombée du ciel, avec une haie d'honneur d'anges jouant de la trompette, m’investit, telle une armure étincelante, pour que j'aille pourfendre le dragon : non, sûrement pas.
En fait, on débarque dans « l'arène », le mot n'est pas trop fort, avec une angoisse au ventre, que l'on doit juguler pour ne pas céder à la panique (le principe vaut pour tout le monde), muni du trousseau de clés, auquel on se raccroche comme à une bouée de sauvetage.
Dans le meilleur des cas, on est en »doublure », pour quelques jours et dans la réalité, ce n'était qu'un jour, parfois passé à faire autre chose au profit de l'institution qui profitait de l'aubaine de votre disponibilité provisoire, pour faire ce truc en souffrance depuis de longs mois, comme aller chercher des dossiers dans un bâtiment pour les apporter dans un autre, vu que les administratifs concernés ne voulaient surtout pas se mélanger à ceux (inférieurs de caste, sans doute) de ce maudit bloc B (exemple fictif, mais représentatif d'une certaine « logique » en ce beau pays d'absurdie).
Donc, muni (démuni) de votre expérience d'une matinée ou d'un après midi, vous vous retrouviez, le lendemain, seul avec les lions (environ 80 : à l'époque ou j'ai commencé, c'est à dire en 1985).
A vos cotés, un « auxiliaire », en fait un détenu qui effectuait les taches d'entretien de l'aile et distribuait, avec vous, les repas et la cantine : il profitait de sa situation privilégiée pour faire un petit trafic lucratif de denrées et de cigarettes (l'argent de la prison) en échange de menus services du genre faire passer des messages ou du tabac dans une autre aile.
Étant donné que ces services, non réglementaires, contribuaient à apaiser la détention, on fermait l’œil droit, mais on gardait le gauche ouvert.
Après ces présentations nécessaires à la compréhension de ce qui va suivre, je vais aller maintenant plus précisément au cœur de la question du traitement de la violence, de l'agressivité, telle que je l'ai vue, pratiquée et contrée, dans la mesure de mes moyens.
Au préalable, indépendamment des faits qui conduisent quelqu'un en prison, il faut bien comprendre que la réponse de la justice (l'enfermement) est également et légalement, une violence.
D’emblée , on se trouve donc dans la position de celui qui exerce la violence décidée au tribunal, pour contrer celle d'individus, plus erratique et considérés comme dangereux pour la bonne marche de la société.
Quand on déambule dans la coursive, on observe, on jauge (on essaye, du moins), mais on est également observé, jaugé et la confrontation commence là : qui de lui ou moi, va montrer un signe de faiblesse, une ouverture dans la cuirasse, un défaut possiblement exploitable, pour des intérêts divergents ?
Ce ne sont pas des règles écrites, que l'on applique à la lettre ( il n'y en a pas et il peut difficilement y en avoir), mais quelque chose qui ressemble à la cour d'une récréation, sauf que là, il ne faut pas baisser les yeux, il ne faut pas non plus donner à voir l'appréhension qui t'habite et ne pas craquer sous les regards braqués sur toi.
Et puis il n'y a pas de pion pour séparer les antagonistes : démerdez vous et pas de vagues, étaient les maîtres mots.
Je me souviens surtout de l'aide inestimable de mon auxiliaire, fin renard, qui bien évidement ne m'aidait pas gratuitement, mais écartait ceux qui s'enhardissaient un peu trop vite et venaient me chercher des noises, juste pour voir comment j'allais réagir.
Au fond de moi, encore maintenant, j'ai toujours trouvé ce genre d'attitude puéril, éprouvant pour les nerfs, débile pour tout dire, mais je ne pouvais pas passer la main et il me fallait trouver une réponse, une posture adéquate, si je ne voulais pas transférer mon autorité à mon auxiliaire et perdre ainsi mon pouvoir (pas un super pouvoir, hein).
J'ai commencé à comprendre que je ne pouvais pas évoluer dans la posture, type « coq de combat » toujours prêt, dans la confrontation directe, parce que, d’une part, c'est épuisant et pas du tout dans ma nature et d'autre part, c'est un piège tendu par des gens enfermés pour longtemps et qui ont conscience que moi aussi, durant le temps de mon travail, je suis enfermé avec eux : ils pourront se relayer pour me mettre la pression et je n'aurais personne d'autre que moi même pour supporter le choc des assauts.
On comprend vite qui va perdre et qui va gagner.
En réfléchissant, on s'aperçoit que ceux qui se conduisent ainsi, les agressifs de base, se considèrent eux même victimes d'un système judiciaire don t vous êtes l'ultime représentant.
La plupart d'entre eux, à quelques exceptions près, se comportent de cette manière, dans le défi constant, ne serait que dans le regard, mais aussi très régulièrement dans la posture de « coq »se voulant dominant et dirigée contre nous, mais aussi vers les autres justiciables.
Ils ont cette attitude, parce qu'elle représente le langage de ce monde : la force m'a enfermé, donc la force est la loi commune que j'applique moi aussi pour durer et m'accorder des avantages, qu'autrement je ne pourrais avoir juste par le biais de mon intelligence à négocier, ou à échanger.
J'accapare le bien d'autrui, par ce que je suis la force incarnée et je le montre partout, dans mes postures, avec mon entretien physique (haltères, etc) destiné à mettre en évidence ma musculature, de façon à ce que le message que je véhicule soit sans ambiguïté : c'est moi le boss et c'est à moi qu'il faut obéir.
De même (je continue avec cette introspection fictive d'un « meneur »), le type habillé en bleu, dans le bureau qui fait semblant de se désintéresser de tout, est un concurrent disposant lui aussi d'une parcelle d'autorité, mais qu'il a usurpé, car regardez le, dans son uniforme mal fagoté, les yeux cernés de fatigue (debout dés 5 heures) et dépendant des transports en commun : comment un loser pareil pourrait commander ?
Et en plus, il n'a même pas une meuf canon (machisme ambiant qui fait partie de la panoplie), ni une jaguar pour descendre les poubelles ! (faut que ça clinque et que ça brille, sinon c'est pas vrai).
En face de lui, un parterre admiratif, soumis, de quelques semblables en attente du faux pas qui leur permettra, à eux aussi, enfin, de monter sur le piédestal tant convoité (parce que, tant que tu es à coté, tu n'existes pas vraiment et mec, ça c'est galère !)
Du haut de mon perchoir, au mirador, c'était encore plus probant et justement parce que le langage est uniquement corporel, il était relativement simple , à force d'observations, de traduire directement la scène de l'acte un du chapitre trois, du parrain de coppola, rejouée avec des acteurs mauvais et vraiment sans éclat (oui, je sais, je suis dur, mais que voulez vous, c'est une bouffée de lucidité rémanente qui me fait parler ainsi).
En fait, il n'y avait pas de non dits à décrypter, tout simplement parce qu' il n'y avait rien de dit.
La traduction en était facilitée et assez limitée quand au catalogue de poses : beaucoup de matière brute, au sens propre et figuré.
Alors quelles réponses apporter à ces comportements ?
En fait, de par ta position de surveillant, tu ne dois pas montrer un signe permettant de penser que tu te sens visé personnellement par les attaques : c'est l'institution qui est la cible et c'est une maigre consolation quand tu prends une châtaigne, lors de la maîtrise d'un excité.
Cependant, penser cela, se déduire de facto de l'équation, permet de mieux encaisser et surtout de réfléchir à l'angle d'attaque qu'i l va falloir aborder pour arriver à ce que ton aile retrouve sa sérénité toute relative.
Par expérience, il faut garder son calme, ne pas monter en puissance, ne pas crier, ni menacer sans avoir de munitions suffisantes, surtout, en mettant les choses au pire, que tu risques d'être désavoué au final par ta hiérarchie : c'est de l'exercice de haute voltige, épuisant pour les nerfs, dans lequel tu endosses un rôle, pas vraiment à ta mesure, dans un terrain miné, avec des gants de boxe, pour désamorcer l'engin, séparer le fil bleu du fil rouge.
D'un autre coté, si tu arrives à rentrer dans les défenses de l'adversaire, si tu captes son attention, lui qui n'est que dans la confrontation agressive, parce que ne disposant pas d'autre forme d'expression, ne pouvant faire usage d'un vocabulaire absent et d'une grammaire permettant d'assembler les mots pour former un message cohérent, la partie peut être gagnée plus rapidement.
Il y a une dynamique à casser et rapidement, pour éviter une spirale qui se terminera en cul de sac.
Et puis il y a un jeu aussi , que j'ai compris comme étant une posture à tenir, une réputation, d'autant plus cruciale qu'elle repose sur une apparence, une autorité basée sur la crainte, mais dont la mise à l'épreuve pourrait provoquer bien des surprises.
Pour cela, je me suis souvent servi de la blague, comme d'une arme de désamorçage : sortir un truc incongru (en sachant qu'il y a toujours un public qui t'observe, vois comment tu réagis et en tiendra compte lors de futures discussions/échanges/clashs), permet de mettre de ton coté les rieurs, même temporairement et d'embrayer de suite sur un décorticage en règle de l'incident, en déroulant la logique qui a prévalue, pour arriver à cet état d'énervement et faire comprendre qu'une demande, même mal formulée, aurait permis une solution, plutôt qu'un face à face sans issue.
A ce moment là, tandis que les observateurs commencent à se disperser, comprenant qu'ils seront privés d'un spectacle sanglant, profiter de son avantage pour terminer cette « discussion » sans témoins et recadrer un peu plus fermement.
C'est un mouvement dans l'espace : tu commences par ne pas donner prise, en te retirant, en reculant, puis te servant de l'énergie de ton adversaire, tu l'amènes précisément là ou tu veux qu'il soit et tu le bloques, toujours en puisant dans son énergie initiale ;
La parabole qui se dessine ressemble à celle pratiquée dans l’aïkido, qui prône l'effacement de soi, pour que l'énergie envoyée par l'adversaire, que tu récupères au passage, se retourne contre lui (bon, c'est approximatif, mais l'idée est là).
Bien évidemment, le contexte de l'enfermement exacerbe les comportements, mais quand on compare à ce qui se passe « dehors », il n'y a a plus vraiment de grandes différences et je me demande si le fait d'être professeur, permet d'être mieux loti : pas vraiment convaincu.
Voila donc pour ma propre expérience, avec ce loooong pavé (aucune volonté de me faire mousser : juste expliquer précisément, car je suis pour le détail).
Mais, je vais quand même vous infliger un autre pavé ^^.
Le milieu est particulier, certes, mais représentatif également des attitudes liées à la provocation, à la violence, verbale et physique et ce sont les mêmes personnes qui vous bousculeront, vous agresseront, dans la rue, si par malheur vous croisez leur chemin erratique.
Il ne faut pas croire, du fait de mon statut de représentant de l'ordre, que la partie était facile et que l'autorité, tombée du ciel, avec une haie d'honneur d'anges jouant de la trompette, m’investit, telle une armure étincelante, pour que j'aille pourfendre le dragon : non, sûrement pas.
En fait, on débarque dans « l'arène », le mot n'est pas trop fort, avec une angoisse au ventre, que l'on doit juguler pour ne pas céder à la panique (le principe vaut pour tout le monde), muni du trousseau de clés, auquel on se raccroche comme à une bouée de sauvetage.
Dans le meilleur des cas, on est en »doublure », pour quelques jours et dans la réalité, ce n'était qu'un jour, parfois passé à faire autre chose au profit de l'institution qui profitait de l'aubaine de votre disponibilité provisoire, pour faire ce truc en souffrance depuis de longs mois, comme aller chercher des dossiers dans un bâtiment pour les apporter dans un autre, vu que les administratifs concernés ne voulaient surtout pas se mélanger à ceux (inférieurs de caste, sans doute) de ce maudit bloc B (exemple fictif, mais représentatif d'une certaine « logique » en ce beau pays d'absurdie).
Donc, muni (démuni) de votre expérience d'une matinée ou d'un après midi, vous vous retrouviez, le lendemain, seul avec les lions (environ 80 : à l'époque ou j'ai commencé, c'est à dire en 1985).
A vos cotés, un « auxiliaire », en fait un détenu qui effectuait les taches d'entretien de l'aile et distribuait, avec vous, les repas et la cantine : il profitait de sa situation privilégiée pour faire un petit trafic lucratif de denrées et de cigarettes (l'argent de la prison) en échange de menus services du genre faire passer des messages ou du tabac dans une autre aile.
Étant donné que ces services, non réglementaires, contribuaient à apaiser la détention, on fermait l’œil droit, mais on gardait le gauche ouvert.
Après ces présentations nécessaires à la compréhension de ce qui va suivre, je vais aller maintenant plus précisément au cœur de la question du traitement de la violence, de l'agressivité, telle que je l'ai vue, pratiquée et contrée, dans la mesure de mes moyens.
Au préalable, indépendamment des faits qui conduisent quelqu'un en prison, il faut bien comprendre que la réponse de la justice (l'enfermement) est également et légalement, une violence.
D’emblée , on se trouve donc dans la position de celui qui exerce la violence décidée au tribunal, pour contrer celle d'individus, plus erratique et considérés comme dangereux pour la bonne marche de la société.
Quand on déambule dans la coursive, on observe, on jauge (on essaye, du moins), mais on est également observé, jaugé et la confrontation commence là : qui de lui ou moi, va montrer un signe de faiblesse, une ouverture dans la cuirasse, un défaut possiblement exploitable, pour des intérêts divergents ?
Ce ne sont pas des règles écrites, que l'on applique à la lettre ( il n'y en a pas et il peut difficilement y en avoir), mais quelque chose qui ressemble à la cour d'une récréation, sauf que là, il ne faut pas baisser les yeux, il ne faut pas non plus donner à voir l'appréhension qui t'habite et ne pas craquer sous les regards braqués sur toi.
Et puis il n'y a pas de pion pour séparer les antagonistes : démerdez vous et pas de vagues, étaient les maîtres mots.
Je me souviens surtout de l'aide inestimable de mon auxiliaire, fin renard, qui bien évidement ne m'aidait pas gratuitement, mais écartait ceux qui s'enhardissaient un peu trop vite et venaient me chercher des noises, juste pour voir comment j'allais réagir.
Au fond de moi, encore maintenant, j'ai toujours trouvé ce genre d'attitude puéril, éprouvant pour les nerfs, débile pour tout dire, mais je ne pouvais pas passer la main et il me fallait trouver une réponse, une posture adéquate, si je ne voulais pas transférer mon autorité à mon auxiliaire et perdre ainsi mon pouvoir (pas un super pouvoir, hein).
J'ai commencé à comprendre que je ne pouvais pas évoluer dans la posture, type « coq de combat » toujours prêt, dans la confrontation directe, parce que, d’une part, c'est épuisant et pas du tout dans ma nature et d'autre part, c'est un piège tendu par des gens enfermés pour longtemps et qui ont conscience que moi aussi, durant le temps de mon travail, je suis enfermé avec eux : ils pourront se relayer pour me mettre la pression et je n'aurais personne d'autre que moi même pour supporter le choc des assauts.
On comprend vite qui va perdre et qui va gagner.
En réfléchissant, on s'aperçoit que ceux qui se conduisent ainsi, les agressifs de base, se considèrent eux même victimes d'un système judiciaire don t vous êtes l'ultime représentant.
La plupart d'entre eux, à quelques exceptions près, se comportent de cette manière, dans le défi constant, ne serait que dans le regard, mais aussi très régulièrement dans la posture de « coq »se voulant dominant et dirigée contre nous, mais aussi vers les autres justiciables.
Ils ont cette attitude, parce qu'elle représente le langage de ce monde : la force m'a enfermé, donc la force est la loi commune que j'applique moi aussi pour durer et m'accorder des avantages, qu'autrement je ne pourrais avoir juste par le biais de mon intelligence à négocier, ou à échanger.
J'accapare le bien d'autrui, par ce que je suis la force incarnée et je le montre partout, dans mes postures, avec mon entretien physique (haltères, etc) destiné à mettre en évidence ma musculature, de façon à ce que le message que je véhicule soit sans ambiguïté : c'est moi le boss et c'est à moi qu'il faut obéir.
De même (je continue avec cette introspection fictive d'un « meneur »), le type habillé en bleu, dans le bureau qui fait semblant de se désintéresser de tout, est un concurrent disposant lui aussi d'une parcelle d'autorité, mais qu'il a usurpé, car regardez le, dans son uniforme mal fagoté, les yeux cernés de fatigue (debout dés 5 heures) et dépendant des transports en commun : comment un loser pareil pourrait commander ?
Et en plus, il n'a même pas une meuf canon (machisme ambiant qui fait partie de la panoplie), ni une jaguar pour descendre les poubelles ! (faut que ça clinque et que ça brille, sinon c'est pas vrai).
En face de lui, un parterre admiratif, soumis, de quelques semblables en attente du faux pas qui leur permettra, à eux aussi, enfin, de monter sur le piédestal tant convoité (parce que, tant que tu es à coté, tu n'existes pas vraiment et mec, ça c'est galère !)
Du haut de mon perchoir, au mirador, c'était encore plus probant et justement parce que le langage est uniquement corporel, il était relativement simple , à force d'observations, de traduire directement la scène de l'acte un du chapitre trois, du parrain de coppola, rejouée avec des acteurs mauvais et vraiment sans éclat (oui, je sais, je suis dur, mais que voulez vous, c'est une bouffée de lucidité rémanente qui me fait parler ainsi).
En fait, il n'y avait pas de non dits à décrypter, tout simplement parce qu' il n'y avait rien de dit.
La traduction en était facilitée et assez limitée quand au catalogue de poses : beaucoup de matière brute, au sens propre et figuré.
Alors quelles réponses apporter à ces comportements ?
En fait, de par ta position de surveillant, tu ne dois pas montrer un signe permettant de penser que tu te sens visé personnellement par les attaques : c'est l'institution qui est la cible et c'est une maigre consolation quand tu prends une châtaigne, lors de la maîtrise d'un excité.
Cependant, penser cela, se déduire de facto de l'équation, permet de mieux encaisser et surtout de réfléchir à l'angle d'attaque qu'i l va falloir aborder pour arriver à ce que ton aile retrouve sa sérénité toute relative.
Par expérience, il faut garder son calme, ne pas monter en puissance, ne pas crier, ni menacer sans avoir de munitions suffisantes, surtout, en mettant les choses au pire, que tu risques d'être désavoué au final par ta hiérarchie : c'est de l'exercice de haute voltige, épuisant pour les nerfs, dans lequel tu endosses un rôle, pas vraiment à ta mesure, dans un terrain miné, avec des gants de boxe, pour désamorcer l'engin, séparer le fil bleu du fil rouge.
D'un autre coté, si tu arrives à rentrer dans les défenses de l'adversaire, si tu captes son attention, lui qui n'est que dans la confrontation agressive, parce que ne disposant pas d'autre forme d'expression, ne pouvant faire usage d'un vocabulaire absent et d'une grammaire permettant d'assembler les mots pour former un message cohérent, la partie peut être gagnée plus rapidement.
Il y a une dynamique à casser et rapidement, pour éviter une spirale qui se terminera en cul de sac.
Et puis il y a un jeu aussi , que j'ai compris comme étant une posture à tenir, une réputation, d'autant plus cruciale qu'elle repose sur une apparence, une autorité basée sur la crainte, mais dont la mise à l'épreuve pourrait provoquer bien des surprises.
Pour cela, je me suis souvent servi de la blague, comme d'une arme de désamorçage : sortir un truc incongru (en sachant qu'il y a toujours un public qui t'observe, vois comment tu réagis et en tiendra compte lors de futures discussions/échanges/clashs), permet de mettre de ton coté les rieurs, même temporairement et d'embrayer de suite sur un décorticage en règle de l'incident, en déroulant la logique qui a prévalue, pour arriver à cet état d'énervement et faire comprendre qu'une demande, même mal formulée, aurait permis une solution, plutôt qu'un face à face sans issue.
A ce moment là, tandis que les observateurs commencent à se disperser, comprenant qu'ils seront privés d'un spectacle sanglant, profiter de son avantage pour terminer cette « discussion » sans témoins et recadrer un peu plus fermement.
C'est un mouvement dans l'espace : tu commences par ne pas donner prise, en te retirant, en reculant, puis te servant de l'énergie de ton adversaire, tu l'amènes précisément là ou tu veux qu'il soit et tu le bloques, toujours en puisant dans son énergie initiale ;
La parabole qui se dessine ressemble à celle pratiquée dans l’aïkido, qui prône l'effacement de soi, pour que l'énergie envoyée par l'adversaire, que tu récupères au passage, se retourne contre lui (bon, c'est approximatif, mais l'idée est là).
Bien évidemment, le contexte de l'enfermement exacerbe les comportements, mais quand on compare à ce qui se passe « dehors », il n'y a a plus vraiment de grandes différences et je me demande si le fait d'être professeur, permet d'être mieux loti : pas vraiment convaincu.
Voila donc pour ma propre expérience, avec ce loooong pavé (aucune volonté de me faire mousser : juste expliquer précisément, car je suis pour le détail).
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Re: Moyens de defense verbale?
J'ai bien comprisNova a écrit :c'est exactement ce que je viens de démontrerNiejcas a écrit :Moi je me perd en émotions et ne trouvent plus mes pensées, je balbutie... Du coup j'ai juste l'air d'un débile et je suis une cible facile pour ceux qui ont besoin de se sentir fort.
Sur ce point là, j'ai bien senti passé le collège...
avec les mots nous ne sommes plus une cible
Mais si je perds mes pensées, difficile de trouver mes mots pour leur exposer leur bêtise. Alors que après coup, pas de soucis, mais c'est trop tard.
« How small a thought it takes to fill a whole life »
Entretien pré-diagnostic le 15 Mai 2014.
Diagnostic les 8 et 9 Octobre 2014.
Bilan le 4 décembre 2014.
TSA / HQI confirmé.
Entretien pré-diagnostic le 15 Mai 2014.
Diagnostic les 8 et 9 Octobre 2014.
Bilan le 4 décembre 2014.
TSA / HQI confirmé.