Et puis un jour, je ne sais plus pourquoi, j'en ai parlé à mon conjoint qui a eu l'air étonné. Je lui disais que quand je parle, je dois réfléchir à ce que je dis avant, sinon la phrase sort décousue, en morceaux ou ne correspond pas à ce que j'avais en tête. Si la conversation dure ou s'accélère, je n'ai plus assez de temps pour formuler mes phrases intérieurement et je sombre dans le silence. Il m'a répondu qu'il disait tout simplement ce qu'il pensait, sans processus entre les deux.
J'ai remarqué que les aspis semblaient avoir un certain goût pour les métaphores et les images. Je m'en sers fréquemment, je trouve qu'un bon exemple imagé rend pas mal de choses limpides. Je me les imagine et ça me plaît. Quand j'ai découvert la communauté aspie, j'ai trouvé amusant de rencontrer des métaphores à profusion.
Depuis quelques temps, mon conjoint s'y essaie. Parfois quand on ne se comprend pas, il me dit "attends, je vais faire une métaphore" et il cherche un exemple visuel. Ça n'a pas l'air d'être un exercice facile pour lui, tandis que je comprends tout de suite mieux ce qu'il veut dire quand il transpose en images.
Il arrive parfois, quand j'essaie de lui décrire ce que je pense, que je n'y parvienne pas. Je lui dis "j'essaie, mais je ne trouve pas de mot pour représenter mes pensées". Dans ce cas, une bonne métaphore peut être salvatrice.
Mais non, c'est intéressant. On ne fait pas un concours du plus malheureux, si tu as envie de t'exprimer tu en as parfaitement le droit.FloretteRanou a écrit :Bon je vais arrêter de me plaindre. Ma situation actuelle est loin d'être mauvaise.