[Livre] Éloge du voyage à l'usage des autistes et de ceux qui ne le sont pas assez (Josef Schovanec)

[G.O.B.]

Et moi, je n'arrive plus à mettre la main dessus, dans tout mon bordel. Bon, je vis dans une pièce entourée de 2000+ livres, mais quand même

[G.O.B.]

Les carnets du monde - 05/04/14 - Europe 1

Mercredi dernier, le 2 avril, c’était la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Une enquête a montré qu’en France, qui compte environ 500 000 personnes autistes, près de 78% d’entre elles n’ont pas accès à une éducation adaptée à leurs besoins. Leur scolarisation est rare. Aux 4 coins du monde des personnes autistes ont réussi à trouver leurs voies pour communiquer.

En Angleterre The Fish Police est un groupe électro-pop, qui compte dans ses rangs deux jeunes autistes, Dean et Matt. The Fish police est né grâce à une organisation du sud de Londres qui donne l'opportunité aux personnes handicapées de devenir des artistes à part entière.

En Israël, l’association Eden Ohalé Yaakov a ouvert il y a une dizaine d’années un foyer de vie pour autistes. Aujourd’hui il en existe 3, qui accueillent chacun 8 personnes. Cette association a mis en place un jumelage avec une structure française. Cette semaine justement, 3 résidents israéliens rentraient d'un voyage en France. Témoignage d’Alexandre Aiss, son fondateur, sur les bienfaits du voyage. (+ photos)

Invité grand témoin des Carnets : Josef Schovanec, lui-même autiste Asperger, et grand voyageur… Il témoigne avec émotion et humour : les voyages et l’autisme ne sont pas contradictoires, bien au contraire…

http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emiss ... -1936455/# à partir de 11'45''

[Laura Ingalls]

ça y est, il est enfin arrivé!! (hier, déjà, en fait)

[Tugdual]

ça y est, il est enfin arrivé!! (hier, déjà, en fait)

Pareil !

J'ai commencé la lecture hier soir ...

[freeshost]

Et moi, je n'arrive plus à mettre la main dessus, dans tout mon bordel. Bon, je vis dans une pièce entourée de 2000+ livres, mais quand même

J'avais aussi une chambre à près de 1000 livres. J'ai quand même fait un tri.

[Nova]

je commence à le lire demain

[G.O.B.]

L'importance de voyager - 07/05/2014
Josef Schovanec est l'invité de la matinale de Nova.

Diplômé de Sciences Po Paris, docteur en philosophie et chercheur à l'Université de Bucarest, Josef Schovanec, 31 ans, polyglotte (il parle près d'une dizaine de langues) est atteint du syndrome d'Asperger, la forme d'autisme la plus connue. Apres le succès de son livre "Je suis à l'Est" (Plon) sorti en 2013, Josef Schovanec revient avec un "Éloge du voyage à l'usage des autistes et de ceux qui ne le sont pas assez" (Plon). Dans ce nouveau livre, Josef Schovanec parle des voyages, qui font partie intégrante de sa vie et revêtent une importance particulière pour toutes les personnes autistes : ailleurs, elles se sentent enfin comme les autres.

A réécouter
Le Contrôle Douanier de Josef Schovanec
La Valise de Josef Schovanec

[G.O.B.]

Les voyages selon Josef Schovanec - Vivre FM c'est Vous - 14 Avril 2014

Lorsqu’il voyage loin, Josef Schovanec, chercheur en philosophie et autiste de haut-niveau, croise d’étonnants personnages. Comme ce Néerlandais bizarre, rencontré aux confins de l'Ethiopie et de la Somalie, qui aurait été rejeté dans son pays, mais qui a pu devenir professeur à l'université d'Addis Abäba. Autiste en France, Français au bout du monde : faut-il partir pour être soi ? Josef Schovanec nous fait partager avec humour et sensibilité cette expérience aux échos universels : le voyage.

A réécouter en podcast

[G.O.B.]

Les raisons de la colère... - 14 mai 2014

Plateau télé prime time. L’animateur cabotine tout guilleret d’avoir en face de lui pour un échange express un homme doux, à la voix légèrement faussée et fragile, du genre qui emporte rapidement l’empathie, le respect voire l’admiration ; qui s’exprime sur son parcours d’autiste avec un humour sensible, une culture et un décalage rafraîchissant.

Mais une petite colère monte en moi. Josef Schovanec, « ambassadeur hors normes » comme titrait Le Monde, docteur en philosophie comme le décline à l’écran la mention sous votre nom d’invité médiatique, Josef, je suis un peu désappointé : si vous vous êtes présenté comme un autiste asperger, je pense qu’il aurait fallu insister ensuite sur ce détail important : vous êtes un homme avec autisme, et au-delà de ceci, autiste de haut niveau avec syndrome d’asperger. Ce dernier détail fait toute une différence qui vous rend uniques, vous, aspies, au sein de la grande famille des autistes, TED et troubles associés; mais pour une fraction seulement — 6% environ selon mes derniers chiffres connus – de l’ensemble des cas regroupés dans ce qu’il est convenu de nommer le Spectre autistique.

Ne pensez-vous pas que cette particularité énoncée aurait permis au spectateur de début de soirée de mieux apprécier vos affirmations « il suffit d’éducation pour transformer l’autiste en ce que je suis, ce sont des phases d’apprentissage »… Car le quidam passant par ici aurait par là compris ceci: ce qui est vrai pour un asperger ne l’est pas forcément pour tous les autistes et que si un asperger est un autiste et que l’on sait l’asperger capable de développer des qualités intellectuelles hors norme voire spectaculaires, aller plus loin relève d’un sophisme, car tout autiste n’est pas potentiellement de haut niveau. Cela m’aurait évité une petite irritation et au-delà une grande bronca possible de tous ces êtres avec autisme en lourdes difficultés et de leurs accompagnants et de leurs intervenants et encadrants, et des praticiens et des chercheurs. Une grande assemblée furieuse et complexe qui se sait être un spectacle moins gratifiant que votre assurance placide de philosophe autiste médiatique et qui sait bien que si l’éducation et l’apprentissage sont les bases d’un peu tout, cela reste si difficile à appliquer dans le cadre de l’autisme et des TED.

Ambassadeur, j’ai peur en effet que vous ne desserviez là, ce jour-là, ceux qui, au quotidien, s’acharnent à extirper un tant soit peu ceux-là de leurs carcans psychologique, neurologique, physiologique, physique quand vous suggérez — par humilité sans doute en regard de votre propre réussite — à tout un public qu’il suffirait d’éduquer l’enfant avec autisme pour le transformer, de strate en strate, en docteur de quelque chose. Et c’en est bien là la tristesse qui s’ébroue, un peu ; et la colère qui pointe. Mais qui s’en va, s’éteint presque aussi rapidement, devant votre sensibilité et l’honnêteté qui transparaissent de votre prestation du jour. Josef, rien à dire à vous, finalement, juste un mot au montage médiatique de cet échange, survolé, bancal, un poil racoleur, destiné à une cible qui zappe, montage qui je pense vous a piégé, un peu, parce que le format est posé pour un spectacle clinquant, ludique et futile, où les mots s’inscrivent comme un filet de fumée aussitôt dissipé par la séquence d’après. Que firent vos mots là ?

Colère. Je sais la mauvaise opinion qu’en avaient — qu’en ont ?— les philosophes, justement ; je sais que si elle est propre à l’homme, elle n’en est pas moins un signe de faiblesse et d’avilissement, un voile d’obscurité. Mais elle est en moi, comme ces flambées de demi-saison que l’on croit laisser mourir et qui repartent au moindre souffle. N’est-ce pas, mon fils, ma famille ?

(...)

L'émission en question

[Mars]

Je comprends très bien l'auteur du blog et ai eu la même impression lors de la dernière conférence de Josef à laquelle j'ai assisté.
Il y avait dans le public des parents d'enfants très déficitaires dont le seul combat est d'apprendre leur enfant à devenir un petit peu autonome dans la vie quotidienne. Et c'est un combat de longue haleine à raison d'un investissement constant, 24 h /24, 365 jours sur 365, sans aucun répit.

Ambassadeur, j’ai peur en effet que vous ne desserviez là, ce jour-là, ceux qui, au quotidien, s’acharnent à extirper un tant soit peu ceux-là de leurs carcans psychologique, neurologique, physiologique, physique quand vous suggérez — par humilité sans doute en regard de votre propre réussite — à tout un public qu’il suffirait d’éduquer l’enfant avec autisme pour le transformer, de strate en strate, en docteur de quelque chose.

L'auteur a la délicate attention de ne pas tenir Josef pour responsable du choc provoqué par ce souhait, si dérisoire, de faire de chaque enfant autiste, un docteur en devenir. Je suis convaincue, comme lui, de l'humilité de Josef et de son honnêteté. Mais, peut-être a-t-il raison de dire que Josef dessert les autistes qui n'ont pas la chance d'être aspies. A force de fréquenter des familles dont l'unique objectif est d "extirper de leurs carcans " leurs enfants autistes, je suis de plus en plus gênée par l'amalgame entre autiste et aspie qui est relayé par les media. Amalgame qui dédouane l'Etat de ses graves manquements. S'il suffisait de l'école, ce serait si simple, même si beaucoup d'écoles ne sont pas encore à la hauteur...

[G.O.B.]

Je comprends tout à fait, Mars, et j'ai été très ému par la question de la mère en pleurs à la fin de la dernière conférence en Bretagne

[freeshost]

Bon, demain, je commence à lire le pdf où il est à l'est.

[Nova]

L'auteur a la délicate attention de ne pas tenir Josef pour responsable du choc provoqué par ce souhait, si dérisoire, de faire de chaque enfant autiste, un docteur en devenir. Je suis convaincue, comme lui, de l'humilité de Josef et de son honnêteté. Mais, peut-être a-t-il raison de dire que Josef dessert les autistes qui n'ont pas la chance d'être aspies. A force de fréquenter des familles dont l'unique objectif est d "extirper de leurs carcans " leurs enfants autistes, je suis de plus en plus gênée par l'amalgame entre autiste et aspie qui est relayé par les media. Amalgame qui dédouane l'Etat de ses graves manquements. S'il suffisait de l'école, ce serait si simple, même si beaucoup d'écoles ne sont pas encore à la hauteur...

Je pense que dans le discours de joseph il y a simplement la volonté que les gens accompagnent plus les gens avec autisme et que cela peut rendre des vies plus agréable et en aucuns cas il ne dit que chaque autiste peut devenir docteur

quand vous dîtes "la chance d'être aspi" c'est juste une question de point de vue et de relativité

la chance d'être autiste de kanner et pas un légume dans un lit
la chance d'être autiste de haut niveau et pas autiste de kanner
la chance d'être autiste asperger et pas autiste de haut niveau
la chance d'être tdha et pas autiste asperger
la chance d'être neuro-typique névrosé et pas tdha
la chance d'être neuro-typique sans névrose envahissante et pas nt névrosé
la chance d'être neurotypique avec un qi normal et pas un nt débile
la chance d'être neuro-typique avec un qi superieur et pas nt avec qi normal
la chance d'être hqi et pas qi supérieur

quand j'ai été diagnostiqué aspi je ne me suis jamais dit "ouaw la chance d'être aspi" et je doute que beaucoup de monde se disent "ouaw la chance, il est aspi"

mais bien sur je comprend tout à fait que des parents ai envie que leur enfant soit aspi car il pourra faire plus de choses, mieux s'intégré ect mais penser de cette manière ne fait rien avancer, ils devraient se dire, je vais faire évoluer mon enfant avec mes moyens et dans la limite de ses propre capacités, ce serait beaucoup plus juste et raisonnable

[Mars]

quand vous dîtes "la chance d'être aspi" c'est juste une question de point de vue et de relativité

Tout à fait d'accord.

Je crois, cependant, que Josef (et les autres aspies qui témoignent, j'ai été moi-même "prise à partie" lorsque j'ai témoigné du parcours de ma fille), gagnerait à évoquer la situation des autistes qui ne peuvent pas aller à l'école. Je lui en parlerai.

[G.O.B.]

Fondation OCH - salle comble pour la conférence de Josef Schovanec - 14 mai 2014

Vidéo : partie 1 (à partir de 14'30'') / partie 2

EDIT : si il y a eu un pic de traffic sur le forum dans la semaine, c'est grâce à Josef (voir partie 2 à 1h15)