Oui, tu peux anticiper les sujets de conversations ^^ la laisser parler, tu la lances sur les thèmes classiques, lectures, cinés, séries...
C'est ce que je fais avec mes collègues , je sais maintenant (au bout de 7 ans lol) quels thèmes aborder et avec qui (untel le ciné, l'autres ses gosses, les animaux domestiques). Sinon ben... je me contente de répondre à leurs questions, les gens n'aiment pas en général le silence, et au bout d'un moment ils lancent d'eux même la conversation.
Quand ce sont des personnes que je ne connais pas, au cours d'une soirée ou d'un repas, j'aborde le thème du travail, ou j'attends ^^ en souriant comme une grosse niaise
Quand trop de gens parlent en même temps, au bout d'un moment je décroche. Une fois une collègue à la cantine m'a fait remarquer que c'était un peu bizarre ce que je faisais. En effet j'étais plus absorbée par la dissolution de ma dosette de café (je laissais tomber les granulés un par un) que par les conversations.
Et puis sinon des fois avec des connaissances/copains ou contacts facebook/forums en tchat, quand le silence semble s'installer, je dis simplement que j'ai fait le tour des sujets que je voulais aborder et que je n'ai plus rien à dire ^^ en général ça fait rire les gens mais le pire c'est que c'est vrai. Et s'ils n'ajoutent rien, sur internet, j'invente un pretexte bidon (je te laisse, course à faire) et je me déconnecte.
Dans la réalité c'est plus compliqué, alors je me reporte sur des objets que je triture ou sur l'animal de compagnie qui traîne dans le coin.
Lors d'une discussion dans un groupe, comment êtes vous?
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Re: Lors d'une discussion dans un groupe, comment êtes vous?
Aspie, 36 ans, diagnostiquée le 10/09/14 au centre expert FondaMental de Créteil, Hôpital Chennevier-Montdor, rattaché au CRAIF
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Re: Lors d'une discussion dans un groupe, comment êtes vous?
Échanger des anecdotes peut faire de bonnes accroches quand on ne sait pas quoi dire. Ça peut être personnel ou non, mais généralement c'est mieux quand ça l'est.
Par exemple, je peux dire "je suis venue en bus pour venir. Ça m'a fait penser à la fois où... [truc rigolo ou bizarre qui m'est arrivé dans un bus un jour]." Ce n'est pas toujours vrai, ce n'est pas parce que je voyage en bus que je repense à une histoire en rapport avec le bus, mais c'est pour faire la conversation. La personne va réagir à l'anecdote et peut-être poursuivre sur une histoire à elle ou sur un sujet proche.
Exemple :
- Il a l'air bien ce serveur. Je dis ça parce que maintenant je me méfie un peu. L'an dernier quand j'allais au restaurant avec mon compagnon, il est arrivé plusieurs fois qu'on nous fasse des remarques parce que c'est moi qui payais la note. Même un jour, on achetait une glace et le vendeur a dit "monsieur reprendra bien quelque chose, vu que c'est madame qui paye !".
( -> On est dans un restaurant donc j'accroche la conversation là-dessus, ça permet une introduction ou une transition relativement simple et naturelle. Je ponctue de quelque chose qui se veut un peu marrant ou étonnant. La personne aura probablement quelque chose à répondre à ça. )
- Hahaha et vous lui avez dit quelque chose ? C'est dingue ces gens qui se permettent ça !
- Nan on n'a rien dit mais ça aurait été tentant de lui signaler qu'on n'est plus au Moyen-Âge et que les femmes ont le droit d'utiliser des cartes bancaires depuis quelques temps maintenant !
( -> On reste dans le simple, on fait attention à ne pas tomber dans l'agressif tout de même. )
- Eh oui des fois il y a des gens qui méritent des claques !
- Je me demandais si ça a un rapport avec le Sud. Je viens du Nord-Est et les gens sont plus distants et discrets là-haut. J'ai l'impression qu'ici, les gens disent plus ouvertement ce qu'ils pensent.
( -> Le sujet commençait à s'essouffler, mais il ouvre sur d'autres conversations possibles. On choisit notre préférée et on continue. )
- Blabla...
Etc.
Pas besoin d'aller chercher loin, on pioche dans le vécu, on ajoute son avis et ensuite on peut généralement aller d'un sujet à l'autre sans trop réfléchir. Les variantes possibles dépendent de l'interlocuteur.
S'il y a trop de blancs, tu peux aussi jouer la carte de la sincérité : "je ne suis pas doué pour lancer des conversations, si tu veux aborder un sujet surtout n'hésite pas". Mais il faut quand même penser que tous les non-autistes n'ont pas un don exceptionnel pour discuter. On ne peut juste les laisser organiser les sujets sans les aider à les lancer ou à les entretenir. Mais la sincérité permet d'éviter que la personne se fasse une fausse idée.
Comme disait un personnage dans la vidéo "J'ai rien à dire" qu'on a vu passé il y a quelques temps sur ce forum, "quand tu ne parles pas, les gens se mettent à penser à ta place". Je trouve ça très vrai.
Par exemple, je peux dire "je suis venue en bus pour venir. Ça m'a fait penser à la fois où... [truc rigolo ou bizarre qui m'est arrivé dans un bus un jour]." Ce n'est pas toujours vrai, ce n'est pas parce que je voyage en bus que je repense à une histoire en rapport avec le bus, mais c'est pour faire la conversation. La personne va réagir à l'anecdote et peut-être poursuivre sur une histoire à elle ou sur un sujet proche.
Exemple :
- Il a l'air bien ce serveur. Je dis ça parce que maintenant je me méfie un peu. L'an dernier quand j'allais au restaurant avec mon compagnon, il est arrivé plusieurs fois qu'on nous fasse des remarques parce que c'est moi qui payais la note. Même un jour, on achetait une glace et le vendeur a dit "monsieur reprendra bien quelque chose, vu que c'est madame qui paye !".
( -> On est dans un restaurant donc j'accroche la conversation là-dessus, ça permet une introduction ou une transition relativement simple et naturelle. Je ponctue de quelque chose qui se veut un peu marrant ou étonnant. La personne aura probablement quelque chose à répondre à ça. )
- Hahaha et vous lui avez dit quelque chose ? C'est dingue ces gens qui se permettent ça !
- Nan on n'a rien dit mais ça aurait été tentant de lui signaler qu'on n'est plus au Moyen-Âge et que les femmes ont le droit d'utiliser des cartes bancaires depuis quelques temps maintenant !
( -> On reste dans le simple, on fait attention à ne pas tomber dans l'agressif tout de même. )
- Eh oui des fois il y a des gens qui méritent des claques !
- Je me demandais si ça a un rapport avec le Sud. Je viens du Nord-Est et les gens sont plus distants et discrets là-haut. J'ai l'impression qu'ici, les gens disent plus ouvertement ce qu'ils pensent.
( -> Le sujet commençait à s'essouffler, mais il ouvre sur d'autres conversations possibles. On choisit notre préférée et on continue. )
- Blabla...
Etc.
Pas besoin d'aller chercher loin, on pioche dans le vécu, on ajoute son avis et ensuite on peut généralement aller d'un sujet à l'autre sans trop réfléchir. Les variantes possibles dépendent de l'interlocuteur.
S'il y a trop de blancs, tu peux aussi jouer la carte de la sincérité : "je ne suis pas doué pour lancer des conversations, si tu veux aborder un sujet surtout n'hésite pas". Mais il faut quand même penser que tous les non-autistes n'ont pas un don exceptionnel pour discuter. On ne peut juste les laisser organiser les sujets sans les aider à les lancer ou à les entretenir. Mais la sincérité permet d'éviter que la personne se fasse une fausse idée.
Comme disait un personnage dans la vidéo "J'ai rien à dire" qu'on a vu passé il y a quelques temps sur ce forum, "quand tu ne parles pas, les gens se mettent à penser à ta place". Je trouve ça très vrai.
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- Prolifique
- Messages : 996
- Enregistré le : mercredi 15 mai 2013 à 16:05
Re: Lors d'une discussion dans un groupe, comment êtes vous?
Bon, sur le net comme dans la vraie vie, je crois que dés qu'on dépasse un certain nombre de personnes, je ne peux me concentrer que sur une seule, sinon, je me perds.
Mais du coup, je n'ai qu'une vision partielle je crois... Et tout relire/me forcer à tout écouter me fatigue de façon très intense.
Mais du coup, je n'ai qu'une vision partielle je crois... Et tout relire/me forcer à tout écouter me fatigue de façon très intense.
Maman d'un enfant TED diagnostiqué au CRA de Reims.
Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.
Je ne suis pas très typique, sans avoir pourtant creusé la question d'une façon ou d'une autre.
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- Passionné
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Re: Lors d'une discussion dans un groupe, comment êtes vous?
Bon, j'ai revu la fille... pleins de blancs, des begaiements, desfois elle me couper la parole pour une actualité en marchant, ou bien desfois elle ne me répondait pas, du stress tout de même.
Mais que c'était bon de se promener dans la rue, sans faire attention de ce qui se passe autour de moi, et une bonne sortie.
Mais que c'était bon de se promener dans la rue, sans faire attention de ce qui se passe autour de moi, et une bonne sortie.