Qu'en pensez-vous?

[Hok-asiafan]

Dans ma réflection à la question de savoir si lautisme ou le SA sont des maladies j'ai tapé et trouver ça sur le net:

http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Maladie

[3enfants]

Pour moi il ne s'agit pas d'une maladie mais dun mode de fonctionnement différent, parfois handicapant, du fait d'un fonctionnement différent
Et pour moi on n'en guérit pas, mais grâce à la plasticité du cerveau on peut enseigner, éduquer l'enfant ayant un tsa pour que le handicap diminue ou qu'il n'y ait plus de difficultés handicapante (on n'aura pas les mêmes possibilité selon qu'au départ on a un autiste non verbal avec une intelligence limitée ou à l'autre extrême un asperger précoce)...

[WinstonWolfe]

Une maladie, on en guérit ou on en meurt. L'autisme n'est pas plus mortel que la vie. Quant à en guérir... Y'a plus que quelques Lacaniens qui y croient !

[Hok-asiafan]

On en meurt pas c'est sûr

[Suriciole]

La trisomie est considérée comme une maladie, pourtant on n'en meurt pas.

Je pense que ce qui fait débat, c'est que par définition une maladie est une altération. Un malade est une personne avec quelque chose qui ne va pas, qui n'entre pas dans la catégorie de ce qui est viable.

Pour l'autisme, la question est de savoir et de décider si ça va à l'encontre de la viabilité d'un être humain ou si ce n'est pas le cas.

Mon avis sur le sujet, c'est que l'autisme est un handicap social et non une maladie. Ce que je veux dire par là, c'est qu'un handicap existe vis-à-vis des situations sociales, au sens littéral du terme (quelque chose réduit les performances sociales, il y a un désavantage). Mais en dehors de ce contexte, ce ne sont que des différences, pas du handicap. Qu'un autiste aligne les objets chez lui ne porte pas atteinte à sa survie ni même à la qualité de sa vie, c'est juste sa façon préférée de ranger les choses.
Et je pense qu'à la base, le handicap social n'est qu'un ensemble de différences qui s'entrechoquent avec celles des non-autistes. Pour reprendre l'exemple de l'autiste qui aligne ses objets, ce n'est rien d'autre qu'une préférence tant qu'il vit seul. Si une personne vient habiter avec lui et qu'elle ne fait pas attention à aligner les objets, cela deviendra un sujet problématique.

Socialement je pense que c'est la même chose. La façon de faire des autistes n'est pas plus mauvaise qu'une autre, c'est le manque de compréhension qui gêne. Le handicap est créé par le fait qu'ils sont en infériorité numérique et donc qu'ils sont contraints de s'adapter au fonctionnement des autres.

Là où je trouve que le mot "maladie" est inadéquat, c'est qu'apparemment il n'y a rien dans l'autisme qui crée un problème indépendant de toute relation numérique. Dans la trisomie par exemple, même sans la présence d'autres personnes, il y a quelque chose en moins, l'individu est moins apte à la survie. Tandis que dans l'autisme, il semble que la totalité des difficultés soient dues au fait que la société n'est pas adaptée à eux et qu'ils passent donc leur temps à se heurter à elle.

La question est plus délicate vis-à-vis des autistes de bas niveau. Mais d'une part, je pense qu'ils seraient bien moins handicapés s'ils vivaient dans une société autiste, d'autre part même chez les non-autistes, il y a des variantes. Les gens ne sont pas tous parfaitement adaptés au système en vigueur, ils ont tous leurs doutes, leurs problèmes et certains en ont plus que d'autres.

Le débat me semble être difficile à résoudre. Chacun a sa façon de s'approprier son autisme et je pense qu'on peut laisser les personnes décider de ce qui les définit. Bien que je pense qu'il faut éviter les extrêmes. Si on part de l'idée que l'autisme est essentiellement une maladie, on pose des barrières à l'autonomie des personnes, on risque de les cloîtrer dans l'idée qu'ils ne peuvent rien y faire et qu'il faut qu'ils soient soignés. Si on enlève toute notion négative à l'autisme, c'est l'inverse qu'on risque. Qu'on dise aux autistes "vous pouvez vous débrouiller seuls, vous n'avez pas besoin d'aide".

[Felixia]

... ...

[laurent]

Y'a plus que quelques Lacaniens qui y croient !

Il faudra empailler les derniers : pour se rappeler qu'ils ont existé un jour.

[Laura Ingalls]

et les mettre au musée!

[Hok-asiafan]

http://www.sudouest.fr/2014/05/04/sante ... 8-4696.php