"Sourd, autiste asperger... Simplement Gaspar"
Le monde de Gaspar
L'oeil et la main, France 5, émision du 31/03/2014, 26,02"
Gaspar, 14 ans, est sourd, et autiste Asperger. Ses émotions sont complexes, décalées ou parfois excentriques. Il aura fallu plusieurs années de recherches pour que les médecins diagnostiquent ce syndrome. Depuis, sa famille peut mieux comprendre les manies qui structurent son quotidien et le calment, son imperméabilité aux codes sociaux. Réalisé par son oncle, ce portrait de Gaspar et de sa famille cherche à approcher son monde intérieur.
http://www.france5.fr/emissions/l-oeil- ... map=%5B%5D
[Doc] Sourd, autiste asperger... Simplement Gaspar
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[Doc] Sourd, autiste asperger... Simplement Gaspar
30 ans, autiste cru 2013, trans (il/lui), Brest. Ex AVS, artiste, diplômé en Art. Propriétaire d'un Loup intérieur et dérapeur de réalité. ⚥
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Re: "Sourd, autiste asperger... Simplement Gaspar", France 5
Merci pour le lien, c'est intéressant et l'approche est super positive je trouve. Qu'en pensez-vous ?
Je suis un peu déçu qu'il n'y ait pas de signe particulier pour Asperger, c'est juste épelé :/
Je suis un peu déçu qu'il n'y ait pas de signe particulier pour Asperger, c'est juste épelé :/
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Re: "Sourd, autiste asperger... Simplement Gaspar", France 5
Très touchant. Tous les aspies semblent aimer les chats
La réaction des parents un peu trop "complaisante" à la fin dans la voiture m'a mis mal à l'aise. Même si le côté imprévu de la roue crevée excuse le comportement de Gaspar, il faudrait lui faire comprendre que cela pourrait être pris comme un caprice d'un enfant mal élevé, pour qu'il essaie de mieux gérer ses émotions la prochaine fois. A moins que je sois trop sévère, comment auraient réagi les parents d'aspie de ce forum ?
La réaction des parents un peu trop "complaisante" à la fin dans la voiture m'a mis mal à l'aise. Même si le côté imprévu de la roue crevée excuse le comportement de Gaspar, il faudrait lui faire comprendre que cela pourrait être pris comme un caprice d'un enfant mal élevé, pour qu'il essaie de mieux gérer ses émotions la prochaine fois. A moins que je sois trop sévère, comment auraient réagi les parents d'aspie de ce forum ?
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Re: "Sourd, autiste asperger... Simplement Gaspar", France 5
Je crois que c'est axé sur la surdité plutôt que sur l'autisme comme émission...
G.O.B., je pensais la même chose que toi.
G.O.B., je pensais la même chose que toi.
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Re: "Sourd, autiste asperger... Simplement Gaspar", France 5
Merci pour la vidéo, Loup.G.O.B. a écrit :
La réaction des parents un peu trop "complaisante" à la fin dans la voiture m'a mis mal à l'aise. Même si le côté imprévu de la roue crevée excuse le comportement de Gaspar, il faudrait lui faire comprendre que cela pourrait être pris comme un caprice d'un enfant mal élevé, pour qu'il essaie de mieux gérer ses émotions la prochaine fois. A moins que je sois trop sévère, comment auraient réagi les parents d'aspie de ce forum ?
Pour la question que tu poses, G.O.B, je trouve au contraire que les parents ont bien réagi en cherchant à le rassurer sans s’énerver, parce que, de mon côté (parent d’un enfant en cours de diagnostic, pour situer), je constate c’est souvent cela qui apaise et qui fait que le comportement inadéquat ou disproportionné ne prendra pas le dessus trop longtemps.
Dire à l’enfant que s’il fait ça, ça peut être pris pour un caprice, au moment de la crise, ne sert à mon avis à rien, d’une part parce que l’enfant est plongé ou "pris" dans son angoisse ou dans sa frustration et qu’il ne parvient pas nécessairement à la contrôler (même si on lui dit de le faire au nom de l’image qu’il peut renvoyer), d’autre part parce que ça ne ferait que renforcer son sentiment (éventuel) de n’être pas un "bon" enfant.
Je crois plutôt qu’il faut essayer, peu à peu, d’amener l’enfant à savoir lui-même comment faire pour se tranquilliser en cas de stress intense, quand il en a besoin (travail de longue haleine, c’est sûr…). En ce sens là je trouve les idées développées dans tout ce qui est "éducation bienveillante" (type Faber et Mazlich) vraiment intéressantes, pour tous les enfants mais aussi pour les enfants autistes.
C’est un sujet sensible pour les parents parce qu’évidemment on est redoutablement confrontés au regard désapprobateur et "jugeant" des gens (enfant très mal élevé, enfant "roi" à qui on passe tout, etc.). Bien sûr il ne s’agit pas de tout tolérer, ou de ne pas mettre de limites, mais plutôt d’essayer, à chaque fois, d’une part de comprendre le plus finement possible ce qui se passe pour lui (même si ça paraît a priori anodin ou absurde, du point de vue de la "normalité"), et d’être créatif au niveau de la réponse à apporter, selon les cas (diversion, retrait d’attention, paroles explicatives succinctes et/ou apaisantes, permission de défoulement ou de retrait pour se calmer, autres), tout en essayant de se délier une bonne fois du regard des autres (car alors on réagit non pas en fonction de ce qu’on estime le mieux, mais en fonction de ce qu’on pense que les gens attendent comme réaction de notre part, et ça peut être au détriment de l’enfant).
Peut-être est-il utile aussi d'en discuter avec lui à des instants propices (en dehors des "crises"), et aussi de valoriser tous ces moments qui auraient pu donner lieu à énervements et qui sont finalement contrôlés par l'enfant, de façon à ce qu'il perçoive peu à peu qu'il peut faire quelque chose par rapport à cela, qu'il en a les moyens même si c'est difficile (une façon de s'autonomiser, de faire avec ses ressentis parfois très violents)
Mais bon, j'avoue que c'est beaucoup de tâtonnements et d'expérimentations, je ne prétends pas savoir ce qu'il faut faire, j'essaye juste de suivre un peu mon intuition quant à ce que je perçois et comprend de mon fiston (et parfois je me plante, ça c'est sûr)...
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Re: "Sourd, autiste asperger... Simplement Gaspar", France 5
Surtout qu'après, la mère l'arrête et lui dit quelque chose comme "hey, contrôle-toi Gaspar, ressaisis-toi." C'est pas violent/punitif et en même temps ça marche, c'est une façon de le responsabiliser aussi.. Je trouve leur réaction efficace en tout cas, et je trouve que ça peut entrer dans une forme d'éducation bienveillante, effectivement..
Un gamin qui panique et à qui l'on dirait : "Calmes-toi ça va c'est qu'une roue alors maintenant ça suffit tu te tais", n'est pas bien parti pour moins paniquer.. Là ils savent discerner dans son comportement la panique qu'il faut rassurer afin qu'elle se dissipe.. :/
Un gamin qui panique et à qui l'on dirait : "Calmes-toi ça va c'est qu'une roue alors maintenant ça suffit tu te tais", n'est pas bien parti pour moins paniquer.. Là ils savent discerner dans son comportement la panique qu'il faut rassurer afin qu'elle se dissipe.. :/
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Re: "Sourd, autiste asperger... Simplement Gaspar", France 5
...........
Modifié en dernier par Pupuce le lundi 20 novembre 2017 à 16:38, modifié 1 fois.
Officiellement non-autiste
"J'aurais pas été besoin" Nikos Aliagas, philosophe grec des Lumières
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Re: "Sourd, autiste asperger... Simplement Gaspar", France 5
Même sentiment que G.O.B. : trop de complaisance, je trouve. J'ai ressenti un malaise en regardant cette video, même si je reconnais que cette famille est aimante et entoure bien cet adolescent.
Ma mère, moi-même et mon fils sommes concernés par le spectre autistique, et même si ce fut dur pour nous, notre éducation reçue "à la dure" nous a quand même aidés à vivre parmi des neurotypiques sans trop paraître décalés (même si le décalage se voit quand même, mais sans cela, ça aurait été pire). En revanche, nous aurions certainement été mieux aidés si notre différence avait été diagnostiquée et formulée clairement, mais quand même avec un minimum de fermeté nécessaire pour nous pousser à des efforts d'intégration sociale : car personne ne peut le faire à notre place (ce serait trop demander à des NT). Le monde est une jungle : l'enfant autiste a besoin de clés et de codes pour éviter des désagréments à l'âge adulte, qui ne manqueront pas de lui tomber sur le dos. Limiter les dégats, en somme : car vivre parmi les NT sans y avoir été préparé est d'une violence bien pire que celle d'apprendre à affronter assez tôt ses propres peurs et répulsions.
Dire à l'enfant : "ok, tu as peur/tu es angoissé... et nous le savons, mais il faut que tu apprennes à te débrouiller seul pour ne pas importuner le reste du monde" et "ok, tu n'aimes pas les bisous, mais il serait bon pour toi d'apprendre à affronter cette répulsion, en commençant par nous (la famille), afin que plus tard les gens t'apprécient et que tu finisses par y trouver même des avantages"... sont une voie médiane certainement plus bénéfique que la complaisance ou la répression. DIRE ce qui pose problème, et encourager ensuite à améliorer son attitude en luttant contre certains comportements qui peuvent être préjudiciables pour l'avenir.
Mon éducation "à la dure" m'a privée de beaucoup de choses (notamment mettre des mots sur le malaise : ça m'aurait considérablement aidée), mais elle m'a aussi montré qu'en affrontant (l'apprentissage du courage) mes peurs les plus primaires, j'ai pu aussi accéder à bien des satisfactions.
L'autiste vit dans la peur, il a besoin d'apprendre le courage, même si c'est dur, ça lui servira toujours. C'est la non formulation des difficultés, qui me semble être la plus violente et intolérable. Une fois que les choses sont dites, on apprend mieux, avec bonheur, fierté et motivation.
Bon. Ce n'est que mon avis !
Ma mère, moi-même et mon fils sommes concernés par le spectre autistique, et même si ce fut dur pour nous, notre éducation reçue "à la dure" nous a quand même aidés à vivre parmi des neurotypiques sans trop paraître décalés (même si le décalage se voit quand même, mais sans cela, ça aurait été pire). En revanche, nous aurions certainement été mieux aidés si notre différence avait été diagnostiquée et formulée clairement, mais quand même avec un minimum de fermeté nécessaire pour nous pousser à des efforts d'intégration sociale : car personne ne peut le faire à notre place (ce serait trop demander à des NT). Le monde est une jungle : l'enfant autiste a besoin de clés et de codes pour éviter des désagréments à l'âge adulte, qui ne manqueront pas de lui tomber sur le dos. Limiter les dégats, en somme : car vivre parmi les NT sans y avoir été préparé est d'une violence bien pire que celle d'apprendre à affronter assez tôt ses propres peurs et répulsions.
Dire à l'enfant : "ok, tu as peur/tu es angoissé... et nous le savons, mais il faut que tu apprennes à te débrouiller seul pour ne pas importuner le reste du monde" et "ok, tu n'aimes pas les bisous, mais il serait bon pour toi d'apprendre à affronter cette répulsion, en commençant par nous (la famille), afin que plus tard les gens t'apprécient et que tu finisses par y trouver même des avantages"... sont une voie médiane certainement plus bénéfique que la complaisance ou la répression. DIRE ce qui pose problème, et encourager ensuite à améliorer son attitude en luttant contre certains comportements qui peuvent être préjudiciables pour l'avenir.
Mon éducation "à la dure" m'a privée de beaucoup de choses (notamment mettre des mots sur le malaise : ça m'aurait considérablement aidée), mais elle m'a aussi montré qu'en affrontant (l'apprentissage du courage) mes peurs les plus primaires, j'ai pu aussi accéder à bien des satisfactions.
L'autiste vit dans la peur, il a besoin d'apprendre le courage, même si c'est dur, ça lui servira toujours. C'est la non formulation des difficultés, qui me semble être la plus violente et intolérable. Une fois que les choses sont dites, on apprend mieux, avec bonheur, fierté et motivation.
Bon. Ce n'est que mon avis !
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Re: "Sourd, autiste asperger... Simplement Gaspar", France 5
et aucun d'entres vous ne s'est dit que cette "complaisance" sert à éviter une crise, réellement violente et tres difficile à vivre et supporter, devant une caméra ?
ne soyez pas vache, je trouve qu'ils gèrent drolement bien pour éviter que le jeune ne monte en tours, et devienne invivable/ingérable.
ne soyez pas vache, je trouve qu'ils gèrent drolement bien pour éviter que le jeune ne monte en tours, et devienne invivable/ingérable.
TSA