Astragale a écrit :Oui... Je suis bien davantage triste de l'attitude de mon "frère" et du reste de ma famille que des affaires matérielles. Il n'y avait rien mais j'aurais aimé avoir des souvenirs, en particuliers de mes grands-parents qui ont été des parents pour moi.
J'ai été choquée. Jamais je ne l'aurais cru capable de faire ça. Maintenant je sais à quoi m'en tenir à leur sujet.
Quant au notaire : c'est quelqu'un de la famille. Je n'ai plus qu'à me taire car si je vais en justice (la loi est de mon côté), les conséquences seront très graves.
Encore une histoire d'héritage.

Money talks very loudly ! Encore des personnes qui se sont fait accroire "le bonheur est possession".
Loin des yeux, loin du coeur ?
Quant à l'usage du "je", un truc m'a aidé, mais qui n'est pas lié à des situations conflictuelles (quoique...) : montrer la relativité de mon avis, que mon avis était somme toute relatif, qu'il n'en est qu'un parmi des milliards. Donc pour encourager l'intersubjectivisme, au lieu de faire confiance aveuglément à un seul avis (y compris le mien). C'est aussi pour montrer que j'envisage que je peux me montrer. Par exemple : au lieu de dire "Il faut que toute oeuvre entre par défaut dans le domaine public dès sa conception.", je dirai "Je pense qu'il faut que toute oeuvre entre par défaut dans le domaine public dès sa conception." [Et j'ai raison, bien sûr.

N'en déplaise aux adeptes des monopoles et des brevets.] C'est aussi pour montrer que des discussions (notamment politiques) sans fin sont vaines. Exemple : "Je pense que nous devons nous passer de l'armée. Ainsi nous réduirons des dépenses qui me semblent inutiles et, in fine, les impôts. Toi, tu penses qu'il faut garder une armée pour se protéger d'une éventuelle guerre. C'est tout. Nous avons deux avis différents." ou encore "Je mange des fruits et des légumes, peu de viande, très rarement des sucreries. Je ne bois pas de sodas. Toi, tu manges peu de légumes, beaucoup de viandes et de plats prêts-à-être-cuits, de sucreries, de sodas. DONC, même si nous cohabitons, nous ne sommes pas obligés de manger ensemble puisque nous n'avons pas les mêmes habitudes alimentaires. De plus, nous ne mangeons pas aux mêmes heures." Ou encore "Ce n'est pas bon." se fait remplacer par "Je n'aime pas ça."
J'évite les procès d'intention, d'autant plus que c'est un sophisme. Sommes-nous des détecteurs de sophismes et de biais ?

Pour moi, l'acte ne révèle pas l'intention. On peut imaginer plein d'hypothèses. Bien sûr, moi aussi, j'interprète les actes. "Ah ! il tend le bras pour prendre le tube de mayonnaise (pouah !), je vais l'aider, autrement, il va renverser les verres." Mais il se peut que je me sois trompé. Après coup, je me rends compte qu'il tendait le bras pour s'étirer. De plus, on se rend compte que l'acte ne révèle pas l'intention dans les romans policiers. Même un inspecteur peut se tromper. "Nous n'excluons aucune possibilité." Mieux vaut lire Sherlock Holmes que regarder Les Experts (ma colocataire regarde ça...).
Si une personne me dépasse à la caisse - c'est rare car la plupart des gens sont polis à la caisse, sauf les impatients - je la laisse passer car je suis rarement pressé. Je sais que, quand j'entre dans un magasin fréquenté, je dois m'attendre à de longues files à la caisse. J'ai la chance d'être patient, et de savoir que ça ne sert à rien de s'énerver. J'ai appris à reconnaître certaines attitudes (mots et phrases notamment) qui mettent l'huile sur le feu, et à les éviter (notamment dans l'équipe de sécurité, même si je ne pratique aucune activité de combat). Et à utiliser - sans scrupules ! - les attitudes calmes et qui invitent au calme. Je suis calme au quotidien. Si une personne est impatiente ou s'énerve, le problème est chez elle, pas chez moi. It's not my business. Je peux éventuellement dire "Vous êtes pressés ?" Mais c'est tellement rare... les personnes pressées ont l'automatisme de trouver une excuse. Réelle ou non, on s'en fout : c'est juste quelques secondes de décalées ; on ne va pas en faire toute une montagne de fromage. A regret, car j'aime le fromage.

J'évite "évidemment" les insultes car je sais qu'elles peuvent faire mal. On n'obtient rien par la violence si ce n'est la violence. En faire toute une montagne juste pour une escalade de violence ? non merci, je préfère rester en plaine, en pleine plénitude. Ce n'est pas forcément au ciel que l'on va arriver à faire le vide, quoique l'air y est moins pollué.