Difficile de répondre à une telle question (bien que j'y aie répondu, et de façon à contrebalancer ce que je pressentais et j'ai eu du flair apparemment).
Dans l'absolu : tout le monde est névrosé, personne n'y échappe. C'est une composante naturelle de la nature humaine (et pas qu'humaine). Cependant, en observant les autres autour de soi, on peut constater que certains le sont plus que d'autres. Je pense que la grande majorité des neurotypiques est TRÈS névrosée, sinon ils ne seraient pas capables de s'intégrer socialement, d'une part, et l'incohérence de leurs comportements, malgré leur aspect "normal" est souvent évidente.
Je pense que l'autisme constitue aussi une forme d'armure anti-névrose, qui protège plus ou moins bien. Mais quand un signe névrotique est détecté, il est beaucoup plus visible et identifiable que chez les neurotypiques. Ce qui laisse croire que les autistes pourraient être plus névrosés que l'ensemble de la population. Aussi, une certaine capacité, chez les "aspies" à observer les choses de façon plus neutre et objective que la moyenne, leur permet d'identifier leurs propres névroses avec souvent plus d'acuité que la moyenne. À cela s'ajoute l'hypersensibilité sensorielle, qui permet de se sentir alerté en cas de stress (surtout pour les adultes ayant appris à identifier et gérer leurs ressentis sensoriels : c'est moins évident pour les enfants et les jeunes, je pense). Mais je pense que globalement, les autistes sont moins névrosés que les neurotypiques. Attention : cela ne signifie pas qu'ils ne le soient pas, avec des fluctuations individuelles.
En gros, la normalité serait l'aptitude à être névrosé pour s'intégrer socialement, et plutôt le contraire pour les autistes, désarmés face à cette nécessité de "se névroser".
Bon. Ceci est mon avis et, bien sûr, il ne fait pas autorité. Je me suis construit cette opinion par mon expérience personnelle.