orientation : Biologie ou Informatique ou psychologie

[popopopop]

Bonjour,
J'ai 23 ans et depuis peu conscient d'être asperger. Après de nombreux échecs scolaires, je pense prendre un nouveau départ en ayant cette fois une connaissance accrue de mes qualités et mes faiblesses.
J'ai un profil INTP au test MBTI et 5w6 à l'Ennéagramme.
J'hésite fortement entre commencer une licence d'informatique et de biologie ou de psychologie .
J'aime résoudre des problèmes et mieux comprendre le monde qui m'entoure. Ce qui m'intéresse avant tout c'est la vérité.
Je suis quelqu'un de conservateur au niveau des valeurs et me méfie du progrès en général. J'ai une certaine crainte du développement de la cybernétique et des technologies de contrôle social.
Je suis d'autre part très préoccupé par la question environnementale.
J'ai un moment envisagé de m'orienter vers la psychologie mais je craint à juste titre de m'y fourvoyé comme je me suis fourvoyé dans la voie économique. Je crains de passer mon temps à étudier des théories pseudo-scientifique qui se contredisent le plus souvent.
L'informatique me donnera des débouchés beaucoup plus nombreux. J'ai déjà des bases en informatique notamment en programmation impérative et orienté objet contrairement à la biologie ou je devrais rattraper mon retard.

Mais la biologie me semble une science beaucoup plus utile dans le sens qu'elle étudie la chose la plus essentiel qui soit : La vie.
Le domaine vers lequel je souhaiterais me spécialiser si je m'engage dans cette voie est l'éthologie.

Il y a sinon la psychologie qui m’intéresse plus. C'est a dire que par rapport à la biologie et l'informatique je suis capable de lire des ouvrages sans me forcer. J'ai un intérêt réel pour la matière. La psychologie cognitive qui traitent de domaine aussi vaste que la linguistique à l’intelligence artificielle est le domaine de la psychologie qui m'attire le plus .

J'ai conscience d'être difficilement employable au vue de mes capacités limités d’interaction sociale et de mon parcours. Ce qui me porte à me spécialiser en informatique où le conjecture de l'emploi est plus favorable.
D'un autre côté la biologie et plus particulièrement l'éthologie est un domaine qui satisfera bien plus ma soif de connaissance mais la perspective d'emploi est beaucoup plus incertaine surtout au vue de mon profil atypique.
J'aimerais simplement avoir votre avis. Pensez vous vue mon age qu'il est judicieux que je poursuive mes études ? dans quel domaine ?

[zad]

bienvenue !

la biologie ou l'informatique sont ils des interets++ pour toi ?
sinon, quels sont tes intérêts restreints ?

pour s'orienter en tant qu'aspie, il faut se baser sur ses interets, sinon ça va foirer

le diagnostic médical de ton CRA te permets aussi de demander des aménagements à la fac (1/3 temps, ordi ...)

[popopopop]

J'ai pas vraiment d’intérêt restreint mais en général. J'aime comprendre la société en général. Donc je m’intéresse surtout à la politique, l'économie, l'histoire, la psychologie...
Je recherche un domaine qui puisse me passionner qui a la fois une approche scientifique avec peu de présupposés idéologique (pas comme en économie où on nous enseigne exclusivement des théorie libérale et keynésienne) et qui permette de mieux comprendre le monde qui m'entoure. Je ne pourrais pas étudier la politique et l'économie car mes convictions sortent du cadre et je n'aiment pas les débats. L'histoire qu'on nous enseigne est celle des vainqueurs donc je n'irais jamais étudier l'histoire.

[3enfants]

l'ethologie. .. assurément c'est fort intéressant, mais côté débouchés, à part prof / chercheur à la fac, à condition d'avoir pu aller jusqu'au bout d'une thèse (finances ? pas toujours simple d'avoir une bourse pour réaliser une thèse) puis un poste (combien y en a t il ?), je ne vois pas...

[anonyme7700]

Bienvenue ici, popopopop.

J'aime résoudre des problèmes et mieux comprendre le monde qui m'entoure. Ce qui m'intéresse avant tout c'est la vérité.

Quels types de problèmes aimes-tu résoudre?
Pour ma part, j'aime résoudre les problèmes techniques. Et j'aime comprendre les choses. Je n'aime pas classer un problème comme étant résolu si je n'ai pas bien compris comment il a été résolu. (Je suis technicien de maintenance en informatique.)

me méfie du progrès en général

Es-tu également réticent face aux nouvelles technologies, nouveaux systèmes d'exploitation informatiques, etc? En informatique, il faut aimer les nouveautés, évolutions et se former continuellement aux nouveaux produits.

J'ai conscience d'être difficilement employable au vue de mes capacités limités d’interaction sociale et de mon parcours. Ce qui me porte à me spécialiser en informatique où le conjecture de l'emploi est plus favorable.

Si tu envisages de devenir programmeur, en effet, les interactions sociales ne sont pas ce qu'il y a de plus demandé, donc une bonne piste.

Informaticien n'est pas seulement un emploi mais une passion qui se vit au quotidien qu'il s'agisse de s'intéresser aux nouveaux systèmes d'exploitation ou à l'apprentissage de langages de programmation. Bref, il faut vraiment aimer ça.

Pensez vous vue mon age qu'il est judicieux que je poursuive mes études ?

Il n'y a pas d'age pour cesser d'apprendre.
Sinon, es-tu autodidacte (un autre atout dans le domaine de l'informatique)? Dans certains cas, la débrouillardise et la capacité de se former soi-même permettent de décrocher un emploi en informatique, sans pour autant détenir un diplôme. Je n'ai pas non plus dit que les diplômes étaient inutiles en informatique mais si tu as un site Web, un jeu ou un autre projet à mettre en évidence, c'est toujours bon.

Je crains de passer mon temps à étudier des théories pseudo-scientifique qui se contredisent le plus souvent.

En informatique, tu risques de devoir suivre des cours théoriques mais une fois dans le monde du travail, ce ne sera plus qu'un mauvais souvenir.

Voilà. Concernant le domaine de la biologie, je ne peux pas t'orienter. J'espère avoir pu t'aider en ce qui concerne le domaine de l'informatique. Si tu as d'autres questions, n'hésite pas.

[Tugdual]

Sinon, es-tu autodidacte (un autre atout dans le domaine de l'informatique)? Dans certains cas, la débrouillardise et la capacité de se former soi-même permettent de décrocher un emploi en informatique, sans pour autant détenir un diplôme.

En France, c'est la religion du diplôme,
il est en pratique extrêmement difficile de
s'en passer, même avec des compétences ...

[Lilas]

Bonjour et bienvenue popopopop,

J'ai fait face à la même question il y a un bon paquet d'année maintenant (le système a totalement changé depuis).
Je n'ai pas de conseil à te donner, mais peut-être que mon parcours pourra t'éclairer un peu.
Je précise que je ne suis pas diagnostiquée donc je m'exprime en tant que rien

Après le lycée, je voulais m'orienter vers un DEUG de biologie (équivalent aujourd'hui de L2), mais ma prof (que j'appréciais beaucoup) me l'a fortement déconseillé en me disant qu'il n'y avait quasiment pas de débouché à part prof. J'ai donc renoncé et me suis inscrite en maths/info (L2 aussi).

J'ai eu de très bonnes notes en info (cela faisait des années, depuis le collège, que je programmais chez moi en autodidacte), plus catastrophiques dans les autres matières, et j'ai raté ma L2 (très largement).
D'un point de vue personnel, la fac, les amphis de 200 personnes, moi toute seule dans mon coin perdue au milieu de tout ça... Bof.

Ensuite j'ai dévié sur une formation plus pratique (IUP, mais ça n'existe plus malheureusement), à effectif restreint (environ 25), vraiment axée informatique, et j'y étais vraiment dans mon élément : j'appréciais à la fois le contenu des cours et mes camarades, parmi lesquels j'ai même réussi à me faire des amis.

Personnellement, ce choix m'a plutôt réussi, mais comme le disait had, c'était pour moi une passion depuis très longtemps (j’attends un diag avant de parler d'intérêt restreint).

Pourtant, si je devais compléter mes études par un M2, je me laisserais plutôt tenter par de la bio-informatique, car j'ai toujours un petit pincement au coeur en songeant aux études de biologie que j'aurai tant aimé faire.

Bon courage en tout cas, c'est un décision vraiment difficile à prendre que le choix de ses études.

[popopopop]

@anonyme7700

Quels types de problèmes aimes-tu résoudre?

J'aime plus résoudre des problème concret

me méfie du progrès en général

Je trouve que l'informatique et les nouvelles technologies nous rendent moins libres et plus dépendant. Je regrette le temps ou je n'avais pas d'ordinateur et où je savais m'occuper autrement. La chose que je préfère en informatique c'est le libre accès à des connaissance sur le Web.

Bref, il faut vraiment aimer ça.

Moi l'informatique j'ai des facilité dans ce domaine, mais j'ai jamais eu par exemple d'envie de programmer en dehors des cours. J'ai une affinité avec l'informatique parce que je trouvait ça assez intuitif.

@Lilas
Il y a les IUT d'informatique et les licences Pro qui se rapproche des IUP, je pense. Le mieux pour moi ça serait les cours par correspondance. j'ai l'impression de perdre mon temps en cours. J'aime apprendre à mon rythme.

[zad]

je maintiens que pour qu'un asperger/ahn arrive à suivre des études supérieures (80% des handicapés ne vont pas plus loin que le bac), puis à travailler (85% des autistes ne travaillent pas), la seule possibilité est de monétiser ses intérêts restreints, et de faire des études pil-poil sur les interets spécifiques. sinon : echec scolaire, puis professionnel (puis personnel !)

il ne faut donc pas se demander si le sujet précis offre des possibilités d'embauches, il faut uniquement s'assurer que la personne autiste adore étudier/travailler/passer tout son temps sur le sujet.

[3enfants]

certes... mais regarder les débouchés possibles... c'est quand même important !
j'ai fait des études de bio, j'ai un diplôme d'ingénieur de 3eme cycle qui n'était pas du tout adapté au monde du travail, on devait au choix étudier un an de plus par nous même pour passer des concours, ou avoir moins de diplôme, ou encore avoir 10 à 15 ans d'expérience. .. de ma promo de 3eme cycle je ne sais pas si tous sont restés dans l'enseignement, mais j'avais entendu dire, 3 ou 4 ans après avoir eu le prestigieux papier, qu'on y était tous rentrés. ..
je suis donc prof de svt. avec certains aspects du métier facile, mais aussi des difficultés dans la gestion des groupes : il faut réussir à répondre à une table d'élèves tout en voyant et entendant ce que font tous les autres et avoir des réactions immédiates adaptées. ..

[zad]

à ce que je vois/sais/li et par experience ^^, un asperger n'en fait qu'à sa tête : il ne s'investi que dans ce qui l'intéresse, et parfois jusqu'à l'expertise. sinon, sa motivation est proche de zéro : et un salarié qui ne s'investie pas est un ex-salarié rapidement

ce que je dis dans mon message précèdent concerne les autistes, ce n'est pas forcement valable pour les NT, qui peuvent souffrir un travail qui ne les intéressent pas pendant des années. l'aspie, lui, il se barre, ou se fait virer (au fond, il se sauve)

[3enfants]

je pense qu'un travail de chercheur peut très bien convenir à un aspi... à condition qu'il puisse avoir un poste. or, dans certaines spécialités de bio, le nombre de places en France est proche de 0... (en parlant des chercheurs en place, même pas des équipes qui recrutent !)

en ce qui me concerne, 1er poste en lycée agricole privé : 1 an, non renouvelé. 2eme poste en cfa, galère, 1 an non renouvelé. j'ai ensuite eu le capes par chance (sujet de bio que je connaissais par coeur donc excellente note qui a compensé le reste que je n'avais jamais étudié), parcours pas toujours simple ensuite, je ne travaille pas à temps plein, mais c'est un métier que je trouve intéressant, avec certains aspects qui me conviennent très bien, par exemple le fait d'avoir un emploi du temps hautement prévisible... Pour le reste, je me forme au fil du temps. ..
je rajoute qu'enseigner a toujours fait partie de mes centres d'intérêt, j'ai commencé à gagner des sous en donnant des cours particuliers à 15 ans...

côté diagnostic, officiellement je suis nt, mais avec beaucoup d'affinités avec le monde des aspis, donc probablement comme l'un de mes fils, qui en a beaucoup de traits mais pas tous avec une intensité suffisante pour qu'il soit diagnostiqué aspi, du moins jusqu'à présent parce qu'en ce moment, il est quand même beaucoup dans un monde de rangement, de listes etc.