Intéressante discussion ...
1. À propos du diagnostic ...
De ce qu'on nomme "diagnostic", sans plus
de précision, je distingue trois éléments
radicalement différents, indépendants :
- le diagnostic proprement dit ;
- le fameux statut d'handicapé (RQTH) ;
- les aides psychologiques (suivi, ateliers ...).
Je ne vois aucune raison objective pour que
ces trois éléments forment un package insécable.
Chacun d'entre nous a une histoire, un caractère,
enfin des particularités qui heureusement lui sont
propres et individualisent ses goûts et ses envies.
Pourtant, je ressens au niveau des psys,
une certaine réticence à accepter ça.
Ils me donnent l'impression de voir ce package
comme une évidence, et de faire pression pour
qu'on l'accepte, en particulier le suivi ultérieur.
2. En ce qui me concerne ...
Ce diagnostic, je le veux, car n'ayant pas la chance
d'avoir de la famille ou des amis compétents dans
le milieu psy, je n'ai pas de certitude intérieure
suffisamment solide pour m'en contenter.
Je n'ai donc pas d'autre choix que de me tourner
vers ces psys, dont la solidité des connaissances a
une légère tendance à m'affoler plus qu'autre chose.
Ce paradoxe me perturbe énormément.
Le statut RQTH, c'est clair, je n'en veux pas.
Une première raison est que je suis persuadé
que si je l'avais eu, certaines opportunités dans
mon parcours professionnel ne se seraient tout
simplement pas présentées, et je ne serais pas
ici, aujourd'hui, dans mon petit coin de paradis.
Une seconde raison est peut-être une pointe
d'orgueil. Je ne me reconnais pas du tout dans
ce mot, mais on m'a déjà accusé de l'être,
quoique je pense qu'il y a confusion avec
l'énervement que me provoque mes erreurs.
Pour le suivi, d'éventuels ateliers d'habilité
sociale ou autres, je n'en suis pas, à ce jour,
demandeur. Cela fait une trentaine d'années
que je fais des efforts dans ce domaine,
et l'apprentissage ne se fait pas. Tout ce que
j'arrive, c'est faire semblant, et je considère
cela suffisamment peu satisfaisant pour n'avoir
pas envie de développer cette capacité, qui
me fait plus culpabiliser qu'autre chose.
Je rejoins donc Charles à ce propos.
3. À propos de l'âge ...
Cela fait un moment que cette question
de l'âge trotte dans ma tête, et dans cette
discussion, Rose aborde d'ailleurs ce point.
Quand on est jeune, il me semble que tout
dépend de ce qu'on arrive à supporter,
à s'imposer, pour tracer son chemin.
Moins on y arrive, plus une aide se justifie.
Quand on a tracé sa route, eu un parcours
professionnel, élevé sa petite famille,
je peux comprendre qu'une démarche
de diagnostic paraisse de peu d'importance.
Quand on est à mi-chemin, on a réussi à
faire certaines choses, on a identifié certains
problèmes, on est le cul entre deux chaises.
Aujourd'hui, je me sens surtout las, fatigué.
Fatigué et inquiet. Tous les efforts que
j'ai pu faire me laissent un goût amer,
vu que personne n'en a conscience ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).