Pourquoi les enfants autistes ne doivent pas aller à l'école
-
- Prolifique
- Messages : 4509
- Enregistré le : vendredi 17 octobre 2008 à 21:39
- Localisation : Dijon
Anaïs est dysphasique avec TED. Quand je parlais de l'aspie, il s'agissait de moi. Quoiqu'il en soit, c'est galère mais comme je sais désormais quels sont ses besoins, je me débrouille pour aller sur le net et faire des exercices à l'avance, je veux dire des exercices à son niveau.
Luna TMG
http://www.flickr.com/photos/lunatmg/?details=1 / détails
https://www.flickr.com/photos/lunatmg// vue d'ensemble
"Dans la photographie, il y a une réalité si subtile qu'elle devient plus vraie que la réalité" - Alfred Stieglitz
http://www.flickr.com/photos/lunatmg/?details=1 / détails
https://www.flickr.com/photos/lunatmg// vue d'ensemble
"Dans la photographie, il y a une réalité si subtile qu'elle devient plus vraie que la réalité" - Alfred Stieglitz
-
- Intarissable
- Messages : 10812
- Enregistré le : samedi 14 juin 2008 à 5:39
Je voudrais revenir sur le titre du post, à savoir " Pourquoi les enfants autistes ne doivent pas aller à l'école ".
L'école représente un lieu où les enfants apprennent un bon nombre de choses, cela va sans dire, pour tous les enfants.
Mais pour nos enfants autistes, l'école représente beaucoup plus : c'est un endroit qui les poussent en avant; qui les incite à faire des efforts d'intégration, les stimule pour la socialisation, et leur donne une raison d'avancer, ou tout simplement une raison pour se lever le matin.
Sans école, les enfants régressent, non seulement sur le plan intellectuel, mais sur le plan social. Comme très souvent ils n'ont pas de véritables amis, ils se retrouvent seuls, isolés du monde extérieur, et toute stimulation s'envole. Il est abhérent d'empêcher un enfant d'aller à l'école, surtout quand la décision provient de médecins ! C'est contraire à la loi, et surtout, c'est immoral, voire destructeur pour l'enfant déscolarisé. Cela va bien plus loin que le suivi du programme scolaire.
L'école représente un lieu où les enfants apprennent un bon nombre de choses, cela va sans dire, pour tous les enfants.
Mais pour nos enfants autistes, l'école représente beaucoup plus : c'est un endroit qui les poussent en avant; qui les incite à faire des efforts d'intégration, les stimule pour la socialisation, et leur donne une raison d'avancer, ou tout simplement une raison pour se lever le matin.
Sans école, les enfants régressent, non seulement sur le plan intellectuel, mais sur le plan social. Comme très souvent ils n'ont pas de véritables amis, ils se retrouvent seuls, isolés du monde extérieur, et toute stimulation s'envole. Il est abhérent d'empêcher un enfant d'aller à l'école, surtout quand la décision provient de médecins ! C'est contraire à la loi, et surtout, c'est immoral, voire destructeur pour l'enfant déscolarisé. Cela va bien plus loin que le suivi du programme scolaire.
-
- Intarissable
- Messages : 5139
- Enregistré le : samedi 30 décembre 2006 à 22:05
- Localisation : Yvelines
Je suis 100% d'accord Brigitte!!
En allant plus loin, le "type" de vie sociale, encadrement, stimulation, integration qu'il y a a l'ecole, leur est necessaire toute leur vie.
Loic a eu cette chance (une chance qui doit etre une obligation!!) de connaitre une scolarité normale, ce n'est qu'une fois sortie de cette encadrement que ses symptomes ont pris le dessus.
En allant plus loin, le "type" de vie sociale, encadrement, stimulation, integration qu'il y a a l'ecole, leur est necessaire toute leur vie.
Loic a eu cette chance (une chance qui doit etre une obligation!!) de connaitre une scolarité normale, ce n'est qu'une fois sortie de cette encadrement que ses symptomes ont pris le dessus.
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
-
- Passionné
- Messages : 332
- Enregistré le : mercredi 28 janvier 2009 à 5:53
- Localisation : Paris
salut,
vu ma très désagréable expérience de l'école, je vais me faire l'avocat du diable
L'école ne m'a fait absolument aucun bien. Je m'y suis énormément ennuyée, du début à la fin, j'y ai été maltraitée, ça a été une très importante cause de stress pendant des années et franchement dès que j'ai pu l'éviter je l'ai fait. Ce n'était pas une raison de me lever le matin (ça c'est venu quand j'ai commencé à travailler) et je n'ai absolument fait aucun progrès au niveau de la socialisation : c'est pas en mettant à un aveugle des lunettes de vue qu'on peut lui faire recouvrir la vue.
J'aurai été bien moins malheureuse dans un cadre plus simple, plus adapté ou j'aurai pu apprendre ce qui me manquait, c'est à dire les bases de la communication humaine et ou j'aurai pu apprendre à mon rythme. Et là je suis désolée mais c'est pas du tout l'école ça. Aucune école ne permet ça.
Avoir une scolarité normale aurait pu me permettre de rentrer dans le moule et de ne pas me sentir exclu ? Absolument pas, j'y étais plus exclue que jamais, et c'est dans ce cadre que je me suis sentie la plus handicapé et déficiente.
vu ma très désagréable expérience de l'école, je vais me faire l'avocat du diable
L'école ne m'a fait absolument aucun bien. Je m'y suis énormément ennuyée, du début à la fin, j'y ai été maltraitée, ça a été une très importante cause de stress pendant des années et franchement dès que j'ai pu l'éviter je l'ai fait. Ce n'était pas une raison de me lever le matin (ça c'est venu quand j'ai commencé à travailler) et je n'ai absolument fait aucun progrès au niveau de la socialisation : c'est pas en mettant à un aveugle des lunettes de vue qu'on peut lui faire recouvrir la vue.
J'aurai été bien moins malheureuse dans un cadre plus simple, plus adapté ou j'aurai pu apprendre ce qui me manquait, c'est à dire les bases de la communication humaine et ou j'aurai pu apprendre à mon rythme. Et là je suis désolée mais c'est pas du tout l'école ça. Aucune école ne permet ça.
Avoir une scolarité normale aurait pu me permettre de rentrer dans le moule et de ne pas me sentir exclu ? Absolument pas, j'y étais plus exclue que jamais, et c'est dans ce cadre que je me suis sentie la plus handicapé et déficiente.
"Sans la liberté de lier, il n’est point d’internet."
-
- Intarissable
- Messages : 10812
- Enregistré le : samedi 14 juin 2008 à 5:39
Et pourtant, Laura, bon nombres de parents se battent pour que leur enfant reste scolariser, et je continue à penser qu'ils ont raison. Evidemment, chacun a sa propre expérience et son propre vécu.
Mais si tu avais eu la possibilité de ne pas aller à l'école, ou plutôt si on t'avait interdit d'aller à l'école, comment l'aurais-tu vécu ?
En tout cas, ton témoignage est intéressant, car il met le doigt sur le fait que même en voulant absolument le bien de nos enfants autistes, on peut se tromper... Mais si l'école n'est pas la solution, qu'elle est la bonne solution ?
Mais si tu avais eu la possibilité de ne pas aller à l'école, ou plutôt si on t'avait interdit d'aller à l'école, comment l'aurais-tu vécu ?
En tout cas, ton témoignage est intéressant, car il met le doigt sur le fait que même en voulant absolument le bien de nos enfants autistes, on peut se tromper... Mais si l'école n'est pas la solution, qu'elle est la bonne solution ?
-
- Passionné
- Messages : 332
- Enregistré le : mercredi 28 janvier 2009 à 5:53
- Localisation : Paris
Je crois qu'envoyer un enfant autiste à l'école sans aide et sans adaptation, en le traitant comme un enfant neurotypique, c'est "l'envoyer au casse pipe" et lui faire beaucoup de mal. Peut on parler de matraitance ? je pense que oui.
Je sais bien qu'il est important d'être inséré dans la société, et que l'école est une façon d'y arriver, du moins pour les neurotypiques. Je sais bien que l'école est un terrain d'apprentissage. Simplement, je ne crois pas que l'école sois la solution à tous les problèmes d'un enfant autiste. Bien au contraire, c'est une partie du problème. L'autisme ne se soigne pas, alors si on doit parler de handicap il devrait y avoir une aide mise en place, des adaptations. ça ne se fait pas beaucoup malheureusement, ou très peu et pas forcément ciblé de façon correcte :
Je crois qu'en enfant autiste à un double apprentissage à faire à l'école : "apprendre" et "apprendre à être avec les autres". Je vois beaucoup de choses faites pour aider à apprendre.... je ne vois rien de mis en place pour aider à "apprendre à être avec les autres".
Je trouve ça lamentable.
Je sais bien qu'il est important d'être inséré dans la société, et que l'école est une façon d'y arriver, du moins pour les neurotypiques. Je sais bien que l'école est un terrain d'apprentissage. Simplement, je ne crois pas que l'école sois la solution à tous les problèmes d'un enfant autiste. Bien au contraire, c'est une partie du problème. L'autisme ne se soigne pas, alors si on doit parler de handicap il devrait y avoir une aide mise en place, des adaptations. ça ne se fait pas beaucoup malheureusement, ou très peu et pas forcément ciblé de façon correcte :
Je crois qu'en enfant autiste à un double apprentissage à faire à l'école : "apprendre" et "apprendre à être avec les autres". Je vois beaucoup de choses faites pour aider à apprendre.... je ne vois rien de mis en place pour aider à "apprendre à être avec les autres".
Je trouve ça lamentable.
"Sans la liberté de lier, il n’est point d’internet."
-
- Intarissable
- Messages : 5139
- Enregistré le : samedi 30 décembre 2006 à 22:05
- Localisation : Yvelines
Je comprends tout a fait Laura, je sais que Loic (et il n'est pas seul dans ce cas) a eté mal traité, victimisé, abusé a l'ecole.
Mais entre descolarisé totalement et une ecole normale, je pense que l'ecole est encore la meilleure solution. Je crois que encore une fois, des structures adaptés manquent cruellement.
Beaucoup de parents de jeunes enfants se trouvent dans le dilemme d'une ecole normale, ou l'enfant est deja en difficulté de socialisation ou fatigue a cause d'un lenteur, ou un IME ou HP (pas toujours bien geré) ou l'enfant se sentira mieux car aucun effort a faire.
Je me rends compte que tous les methodes pour autistes (qu'on aime ou pas) sont basés sur une stimulation permanente, ce qu'on trouve actuellement qu'a l'ecole ou dans les etablissements privés crées que pour les autistes (donc limité en place et tres onereux)
Sans cette stimulation permanente, la regression s'installe, et je suis d'accord avec toi Brigitte, une descolarisation est un desocialisation, et donc une isolation.
Mais entre descolarisé totalement et une ecole normale, je pense que l'ecole est encore la meilleure solution. Je crois que encore une fois, des structures adaptés manquent cruellement.
Beaucoup de parents de jeunes enfants se trouvent dans le dilemme d'une ecole normale, ou l'enfant est deja en difficulté de socialisation ou fatigue a cause d'un lenteur, ou un IME ou HP (pas toujours bien geré) ou l'enfant se sentira mieux car aucun effort a faire.
Je me rends compte que tous les methodes pour autistes (qu'on aime ou pas) sont basés sur une stimulation permanente, ce qu'on trouve actuellement qu'a l'ecole ou dans les etablissements privés crées que pour les autistes (donc limité en place et tres onereux)
Sans cette stimulation permanente, la regression s'installe, et je suis d'accord avec toi Brigitte, une descolarisation est un desocialisation, et donc une isolation.
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
-
- Intarissable
- Messages : 10812
- Enregistré le : samedi 14 juin 2008 à 5:39
Tu as entièrement raison, Laura. Mais cet apprentissage ( je parle de l'apprentissage de vivre avec les autres ) n'est-elle pas nécessaire, voire primordiale, pour toute personne avec autisme ? Et cet apprentissage ne se poursuit-il pas toute leur vie ?laura a écrit : Je crois qu'en enfant autiste à un double apprentissage à faire à l'école : "apprendre" et "apprendre à être avec les autres". Je vois beaucoup de choses faites pour aider à apprendre.... je ne vois rien de mis en place pour aider à "apprendre à être avec les autres".
Tu as encore raison lorsque tu dis que les enfants autistes ont besoin d'un accompagnement pour les aider à l'école. C'est pour cela que bon nombre de parents se battent pour que leur enfant ait un AVS. Mais tu as encore raison quand tu dis qu'une aide est souvent accordée pour aider les enfants dans leur apprentissage scolaire, mais pas du tout pour les aider dans leur apprentissage de socialisation. Et c'est pour cela aussi qu'il serait vraiment nécessaire que les AVS qui suivent les enfants autistes aient une formation spécifique sur l'autisme.
L'école peut être un endroit de torture morale ( et même physique ) pour les enfants autistes. Loïc en est malheureusement la preuve, F aussi et certainement bien d'autres.
Mais quand F a compris qu'il n'y avait pas de place pour lui à l'école ou du moins que personne n'en voulait, crois-moi, cela a été terrible. Et pourtant, il avait subi des sévices à l"école, mais je crois que l'isolement, le rejet ( surtout à l'adolescence ), est pire que tout. F avait l'impression de ne plus exister, puisque personne ne voulait de lui. Se battre, c'est aussi une raison de vivre. Se retrouver dans l'isolement, c'est la mort.
-
- Passionné
- Messages : 332
- Enregistré le : mercredi 28 janvier 2009 à 5:53
- Localisation : Paris
voilà bon, en fait on est d'accord.Brigitte a écrit :Mais tu as encore raison quand tu dis qu'une aide est souvent accordée pour aider les enfants dans leur apprentissage scolaire, mais pas du tout pour les aider dans leur apprentissage de socialisation. Et c'est pour cela aussi qu'il serait vraiment nécessaire que les AVS qui suivent les enfants autistes aient une formation spécifique sur l'autisme.
mais je répête, j'insiste : le mieux est l'ennemi du bien
"Sans la liberté de lier, il n’est point d’internet."
-
- Intarissable
- Messages : 5139
- Enregistré le : samedi 30 décembre 2006 à 22:05
- Localisation : Yvelines
Eh oui Brigitte, je suis entierement d'accord. Loic, comme F a connu l'ecole (aussi penible que ce fut) et le rejet, l'isolement, l'inexistance, et tu as raison, c'est la mort. Il se demandait pourquoi se lever?, il n'a rien a faire toute la journée, pourquoi se laver? il allait nulle part, pourquoi s'habiller? personne venait a la maison, pourquoi avoir une portable? Personne ne l'apelle, Pourquoi vivre? il ne manquerait a personne...apart nous, ses parents.Mais quand F a compris qu'il n'y avait pas de place pour lui à l'école ou du moins que personne n'en voulait, crois-moi, cela a été terrible. Et pourtant, il avait subi des sévices à l"école, mais je crois que l'isolement, le rejet ( surtout à l'adolescence ), est pire que tout. F avait l'impression de ne plus exister, puisque personne ne voulait de lui. Se battre, c'est aussi une raison de vivre. Se retrouver dans l'isolement, c'est la mort.
Le temps qu'il se battait contre les autres, meme si le sentiment de colere ou haine est plutot negative, c'etait mieux que de ne rien sentir de tout.
Loic a fait un sacré chemin quand meme reccemment, toujours accompagné par nous (souvent QUE par nous) mais ca m'attriste la perte de temps, la perte de sa vie comme la notre, a reparer, panser les blessures créeaient par l'ignorance des autres.
Brigitte, je pense trés souvent a toi et a F, on a des passées semblables, mais loin d'etre uniques. Et c'est aussi la raison pour laquelle nos enfants ne devraient jamais etre exclus.
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
-
- Passionné
- Messages : 332
- Enregistré le : mercredi 28 janvier 2009 à 5:53
- Localisation : Paris
moi je pense sincérement qu'on ne devrait pas forcé les enfants à aller à l'école. Et d'ailleurs en france c'est l'instruction qui est obligatoire, pas l'école.
Avoir la liberté d'y aller ou pas, oui. Etre forcé d'y aller, non, ça n'a aucun sens.
Avoir la liberté d'y aller ou pas, oui. Etre forcé d'y aller, non, ça n'a aucun sens.
"Sans la liberté de lier, il n’est point d’internet."
-
- Intarissable
- Messages : 10812
- Enregistré le : samedi 14 juin 2008 à 5:39
-
- Passionné
- Messages : 332
- Enregistré le : mercredi 28 janvier 2009 à 5:53
- Localisation : Paris
-
- Modératrice
- Messages : 8311
- Enregistré le : vendredi 21 octobre 2005 à 15:02
- Localisation : finistère
D'accord avec tout le monde. Je comprends bien le point de vue de tous les parents évidemment mais aussi celui de Laura.
Je vis à l'école toute la journée et, c'est vrai, l'école sert avant tout à acquérir du savoir et du savoir faire. Pour le savoir être c'est une autre paire de manches et cela se vérifie hélas de plus en plus.
J'ai vu des enfants isolés, aspies ou pas, se faire des "amis" en fréquentant le CDI et j'en suis très heureuse. Un endroit géré par un adulte, avec des possibilités de s'isoler mais aussi de rencontrer d'autres "isolés".
Ce n'est cependant pas miraculeux.
J'ai tendance à penser, que certains aspies ne peuvent mener de front études et socialisation. S'ils s'investissent dans les études, ils auront peu d'énergie pour, en plus, se faire des amis.
Pour Lila, tout s'est fait de façon "chronologique" : les études d'abord, pas d'amis, beaucoup d'ennemis et de tortionnaires, et puis, lors de rencontres avec d'autres jeunes aspies, des amitiés au gré des centres d'intérêt.
Je me rends compte qu'il lui était impossible de faire autrement, elle n'était pas "mûre" pour passer à cette étape de la vie.
Un de mes élèves, en 3ème, aspie particulièrement sociable, a pu tout mener de front, il retrouve au CDI toute sa bande de "geeks" et ils se voient régulièrement à l'extérieur.
Bref, comme d'habitude, chaque cas est unique, mais j'avoue que ce dernier est plutôt rare.
Je vis à l'école toute la journée et, c'est vrai, l'école sert avant tout à acquérir du savoir et du savoir faire. Pour le savoir être c'est une autre paire de manches et cela se vérifie hélas de plus en plus.
J'ai vu des enfants isolés, aspies ou pas, se faire des "amis" en fréquentant le CDI et j'en suis très heureuse. Un endroit géré par un adulte, avec des possibilités de s'isoler mais aussi de rencontrer d'autres "isolés".
Ce n'est cependant pas miraculeux.
J'ai tendance à penser, que certains aspies ne peuvent mener de front études et socialisation. S'ils s'investissent dans les études, ils auront peu d'énergie pour, en plus, se faire des amis.
Pour Lila, tout s'est fait de façon "chronologique" : les études d'abord, pas d'amis, beaucoup d'ennemis et de tortionnaires, et puis, lors de rencontres avec d'autres jeunes aspies, des amitiés au gré des centres d'intérêt.
Je me rends compte qu'il lui était impossible de faire autrement, elle n'était pas "mûre" pour passer à cette étape de la vie.
Un de mes élèves, en 3ème, aspie particulièrement sociable, a pu tout mener de front, il retrouve au CDI toute sa bande de "geeks" et ils se voient régulièrement à l'extérieur.
Bref, comme d'habitude, chaque cas est unique, mais j'avoue que ce dernier est plutôt rare.
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
L'école est faite pour les neurotypiques, pas pour les Aspies. Je pense que l'école ordinaire sera pour eux - en général - le meilleur moyen d'apprendre : les structures spécialisées mettront au second plan les apprentissages scolaires. C'est l'autonomie possible dans la vie adulte qui est en jeu.laura a écrit :Je crois qu'en enfant autiste à un double apprentissage à faire à l'école : "apprendre" et "apprendre à être avec les autres". Je vois beaucoup de choses faites pour aider à apprendre.... je ne vois rien de mis en place pour aider à "apprendre à être avec les autres".
En ce qui concerne l'apprentissage du rapport avec les autres, la multiplication des occasions de rencontre ou d'imitation est en soi bénéfique. Mais avec les risques de la jungle : l'accompagnement dans le temps péri-scolaire est essentiel, la tolérance zéro contre le harcèlement aussi.